Athos79 presente le JSF etg ses ephemerides du 08 avril
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Athos79 modérateur
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Sujet: Athos79 presente le JSF etg ses ephemerides du 08 avril Lun Avr 08 2024, 07:23
Éphéméride du 8 avril
lundi 8 avril 2024
Le Krak des Chevaliers
819 : Louis le Pieux signe la Charte de fondation de l’Abbaye de Conques
Abbaye de Conques
Elle est, par ailleurs, située au cœur d’un village qui fait partie du réseau des Plus beaux villages de France
les-plus-beaux-villages-de-france/conques
1271 : Baybars, Sultan des Mameluks, s’empare du Krak des Chevaliers
La plus grande, la plus majestueuse, la plus puissante, la plus belle de toutes les forteresses construites par « les Francs » (ci contre) ne se trouve ni en France ni même en Europe, mais en Syrie, qui fut un temps – en partie – conquise par les Croisés puis, sous forme de mandat temporaire, confiée à la France au XXe siècle.
La chute de la forteresse – un an après la mort de Saint Louis devant Tunis – marqua véritablement la fin des Croisades et des quatre Etats latins d’Orient :
• le Comté d’Edesse (le plus au Nord et le plus en pointe) avait disparu dès 1146 ;
• la Principauté d’Antioche, trois ans auparavant, en 1268 ;
• le Comté de Tripoli (où se trouve le Krak des Chevaliers) n’avait plus que dix-sept ans à vivre : il disparaîtra en 1288 ;
• enfin, la ville même de Jérusalem étant perdue depuis bien longtemps, le Royaume de Jérusalem, réfugié à Saint-Jean d’Acre, disparaîtra vingt ans plus tard, en 1291.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes voir les photos La route des Croisades (I/II) et les Etats latins d’Orient (II/II)
Le krak lui-même – unesco
1364 : Jean II le Bon, second roi de France à mourir à l’étranger
Ce portrait semble le premier exemple conservé depuis l’Antiquité d’un « portrait peint indépendant ». L’inscription « Jehan roi de France » est sans doute postérieure au tableau, qui représente le roi sans couronne, apparemment donc avant son accession au trône (1350), à une époque où il n’était encore que duc de Normandie.
Vu la rareté des peintures de chevalet du XIVème siècle qui nous sont parvenues, ce tableau serait le plus ancien « portrait indépendant » peint en France.
A noter : « le Bon » ne se réfère nullement à des vertus morales, mais signifie « courageux, vaillant au combat, batailleur. »
Prisonnier des Anglais depuis la défaite de Poitiers, le 19 septembre 1356, Jean le Bon recouvre la liberté, par le traité de Brétigny, après quatre ans de captivité et en échange d’otages livrés au roi d’Angleterre. Mais l’un de ces otages, Louis d’Anjou, le propre fils du roi, s’enfuit. Jean le Bon déclare alors que, pour sauver son honneur, sa parole ayant été bafouée, il souhaite retourner à Londres, où il meurt, le 8 avril 1364, à l’Hôtel de Savoie.
Avec Louis IX, mort de la peste devant Tunis, lors de la dernière Croisade, le 25 Août 1270, Jean II est le seul roi régnant à être décédé à l’étranger.
Deux autres rois, ayant effectivement régné mais décédés après avoir perdu leur trône – alors que, comme Louis XVI, ils auraient pu le conserver – sont morts en exil :
• Charles X (mort le 6 novembre 1836 à Gorizia, et inhumé, avec son fils dans le sanctuaire de Kostanjevica, à Nova Gorica, en Slovénie);
• Louis-Philippe, mort le 26 août 1850, à Claremont House, en Angleterre, et enterré, lui, en France, dans la chapelle royale de Dreux.
Pour être complets, et puisque – selon la superbe formule du duc d’Orléans Tout ce qui est national est nôtre – ces éphémérides, qui veulent rendre compte de ce qu’est l’aventure France ne sauraient éviter de mentionner les deux Napoléons, morts eux aussi en terre étrangère :
• le premier à Sainte-Hélène, le 5 mai 1821,
• et son neveu à Chislehurst, le 9 janvier 1873.
Ils ont en effet l’un et l’autre exercé le pouvoir, de façon effective, même si ce fut pour le plus grand malheur du peuple français, comme le dit si bien Jacques Bainville, en un raccourci saisissant : « Trois invasions, deux pour l’oncle, une pour le neveu : voilà une famille qui a coûté cher à la France ! ».
Morts à l’étranger, faits prisonnier sur le champ de bataille, préférant quitter Paris révolté afin d’y revenir après avoir dompté les rebelles, assassinés : plusieurs rois de France ont eu un destin hors du commun, que recensent quatre de nos éphémérides :
• pour les rois morts à l’étranger, le 8 avril ;
• pour les rois faits prisonniers sur le champ de bataille, le 11 février ;
• pour les rois ayant préféré quitter Paris révolté afin d’y revenir après avoir dompté les rebelles, le 21 mars ;
• pour les rois assassinés, le 30 juillet.
1431 : Date possible de la naissance de François Villon
« Eh Dieu! si j’eusse étudié, Du temps de ma jeunesse folle, Et à bonnes mœurs dédié J’eusse maison et couche molle ; Hélas, je fuyais l’école, Comme fait le mauvais enfant. En écoutant cette parole, A peu que le cœur ne me fend »
Georges Brassens chante la « Ballade des Dames du temps jadis »
Ce poème est une évocation des grandes figures féminines de la mythologie gréco-romaine, des légendes chrétiennes et de l’histoire antique et médiévale.
Flora était la déesse romaine des fleurs;
Villon était meilleur poète qu’historien, puisqu’il confond « Archipiades » et Alcibiade (450-404 av JC) homme d’état grec, disciple et ami de Socrate; Thaïs, elle, fut une sainte égyptienne du IVème siècle;
Echo était une nymphe de la mythologie grecque;
Héloïse d’Argenteuil fut célèbre pour les sentiments qu’elle inspira au professeur Abélard, le scandale évoluant de la façon tragique que l’on sait (éphéméride du 16 juin) ;
La Reine « qui commanda à Buridan » est une évocation d’une autre affaire tragique, celle « de la tour de Nesle », et de la débauche d’au moins deux des trois belles-filles de Philippe le Bel : il peut s’agir de Marguerite, Jeanne ou Blanche de Bourgogne (éphéméride du 19 avril); mais, là aussi, Villon est meilleur poète qu’historien, car il ne peut s’agir en aucun cas du grand et puissant maître de philosophie que fut Jean Buridan.
« La reine Blanche » est Blanche de Castille (1188-1252), mère de Saint-Louis : chantait-elle donc aussi bien ? Nul ne peut l’affirmer…
Berthe au plat pied est Bertrade de Laon (720-783)
Bietrix est une référence probable à Béatrice Portinari, personnage de la Divine Comédie de Dante, qui en était amoureux ;
Alix est Adélaïde de Savoie ;
Haramburgis est Erembourg du Maine ;
Et, bien sûr, « Jeanne la bonne lorraine » est Jeanne d’Arc (1412-1431).
Dictes moy où, n’en quel pays Est Flora, la belle Rommaine Archipiades, ne Thaïs, Qui fut sa cousine germaine, Écho parlant quand bruyt on maine Dessus riviere ou sus estan,
Qui beaulté ot trop plus qu’humaine.
Mais ou sont les neiges d’antan ?
Ou est la très sage Helloïs
Pour qui chastré fut et puis moyne
Pierre Esbaillart a Saint Denis ?
Pour son amour ot ceste essoyne.
Semblablement, ou est la royne
Qui commanda que Buridan
Fust geté en ung sac en Saine ?
Mais ou sont les neiges d’antan ?
La royne Blanche comme lis
Qui chantoit a voix de seraine,
Berte au grant pié, Bietris, Alis,
Haremburgis qui tint le Maine,
Et Jehanne la bonne Lorraine,
Qu’Englois brulerent a Rouan,
Ou sont ils, Vierge souveraine ?
Mais ou sont les neiges d’antan ?
ENVOI
Princes, n’enquerez de sepmaine
Ou elles sont, ne de cest an,
Qu’a ce reffrain ne vous remaine :
Mais ou sont les neiges d’antan ?
1632 : De Versailles à Versailles
Louis XIII achète la seigneurie de Versailles à Jean-François de Gondi, archevêque de Paris.
Il y construira un petit château que Louis XIV, venu à Versailles pour la première fois en 1651 (il avait 13 ans !…) ne voudra jamais démolir (ci dessous).
A côté des immenses travaux d’agrandissement et d’embellissement qu’il fera réaliser, il chargera ses architectes d’envelopper le château de son père, d’où le nom d’Enveloppe.
Pour comprendre ce qu’a voulu faire Louis XIV à Versailles, et de Versailles, voir notre album :
Racines (IV) : Versailles, le Palais-temple du soleil
En 1685 le chroniqueur Dangeau affirme que plus de 35 000 personnes travaillent sur le chantier du château et des jardins de Versailles; un chantier comparable à celui, non moins gigantesque de l’Hôtel des Invalides (« la plus grande pensée de mon règne. »), lancé presque au même moment.
Le Roi dut passer outre de nombreuses critiques.
Le lieu, surtout, paraissait mal choisi. « Versailles, lieu ingrat, dit cette mauvaise langue de Saint-Simon, triste, sans vue, sans bois, sans eaux, sans terre, parce que tout est sable mouvant et marécage, sans air, par conséquent qui n’est pas bon« .
Les architectes objectèrent à Louis XIV que le château de Louis XIII n’était pas solide. Il leur répondit : « Je vois où l’on en veut venir : si le château est mauvais, il faudra bien l’abattre ; mais je vous déclare que ce sera pour le rebâtir tel qu’il est« . Le château ne fut donc pas abattu, et les deux édifices furent tellement liés ensemble qu’ils ne font qu’un même corps, et cependant tellement distincts que la vue de l’un ne laisse pas soupçonner l’existence de l’autre. Placés, à proprement parler, dos à dos, les deux édifices n’ont chacun qu’une façade.
Le tout premier château de Louis XIII, le château vieux (ci dessus), fut bâti dès 1623: c’est « un rendez-vous de chasse, un petit château de gentilhomme » en brique, pierre et ardoise, « petit château de cartes » pour Saint-Simon. Louis XIII s’y plaît tant qu’il charge Philibert Le Roy, son « ingénieur et architecte », de le rebâtir. Ce sont les bâtiments qui entourent la Cour de marbre.
Dès 1668, Le Vau est chargé de commencer l’Enveloppe, qui consiste bien en un second bâtiment, et ses façades de pierre blanche encerclent le premier château, lui servant d’écrin du côté des jardins. Cette construction, dont la terrasse centrale est inspirée des villas baroques italiennes, sera poursuivie par François d’Orbay à la mort de Le Vau en 1670. Elle abrite les Grands Appartements.
Saint-Simon, toujours là et toujours mauvaise langue, condamne et s’étrangle, péremptoire, mais en vain : « le beau et le vilain, le vaste et l’étranglé furent cousus ensemble « .
On aura une vue d’ensemble des Versailles – évidemment non exhaustive – en cliquant sur les trois liens suivants :
• et, pour les amateurs de sculpture : http://www.sculpturesversailles.fr/
Mais pourquoi, disent certains, parler tant de Versailles (en particulier) et des Monuments (en général) ? Ne s’agit-il pas, en fin de compte, de vieilles pierres ? Ne leur accorde-t-on pas trop d’importance, en général, et surtout dans ce blog, en particulier ?…
Certes, on pourrait se contenter de répondre par le trait d’esprit célèbre de Guitry :
« On nous dit que nos Rois dépensaient sans compter,
Qu’ils prenaient notre argent sans prendre nos conseils,
Mais quand ils construisaient de semblables merveilles
Ne nous mettaient-ils pas notre argent de côté ? »
Ou répondre encore que Versailles, en l’occurrence, est l’un des exemples-types de cette politique de civilisation que tout État digne de ce nom doit se fixer et promouvoir. Et que, de plus, Versailles fut un véritable laboratoire de ce qui se faisait de mieux dans le domaine des Arts appliqués : les techniques les plus innovantes y furent testées, et l’édification du Palais marque le triomphe simultané des Arts, de l’Industrie, de la Technique, domaines dans lesquels la France innove, progresse et gagne, comme on dit aujourd’hui, l’authentique politique de civilisation de Louis XIV rejoignant l’économie la plus saine et la plus bénéfique (éphéméride du 15 novembre, sur l’inauguration de la Galerie des Glaces, aux origines de Saint-Gobain et de notre industrie du verre aujourd’hui encore)
En 2010 fut proposée – elle dura un an – une remarquable exposition : Sciences et curiosités à la Cour de Versailles. Elle montra au monde entier comment, à l’époque, la France était à la pointe du progrès et des innovations; comment elle était « la flèche du progrès » (pour reprendre l’expression de Pierre Debray, au Rassemblement royaliste des Baux de Provence; comment elle « menait » le monde, grâce à l’authentique politique de civilisation promue inlassablement par les monarques :
L’Exposition de Versailles dit l’Histoire, mais la vraie.
Mais il ne nous a pas paru inutile d’étoffer la réponse en livrant à la réflexion de celles et ceux qui se posent cette question la méditation de Chateaubriand arrivant aux Pyramides. On verra que l’auteur réfléchit sur les tombeaux, mais sa pensée peut s’appliquer évidemment à toutes les œuvres d’art humaines, religieuses ou profanes, palais ou églises et, plus généralement à tout ce qui peut être qualifié de monument.
Voici comment Chateaubriand justifie l’idée même du monument, et répond assez finement, nous semble-t-il, à l’objection moderne que l’on entend parfois (Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, La Pléiade, page 1142/1143) :
« …J’avoue pourtant qu’au premier aspect des Pyramides, je n’ai senti que de l’admiration. Je sais que la philosophie peut gémir ou sourire en pensant que le plus grand monument sorti de la main des hommes est un tombeau. Mais pourquoi ne voir dans la pyramide de Chéops qu’un amas de pierre et un squelette ? Ce n’est point par le sentiment de son néant que l’homme a élevé un tel sépulcre, c’est par l’instinct de son immortalité: ce sépulcre n’est point la borne qui annonce la fin d’une carrière d’un jour, c’est la borne qui marque l’entrée d’une vie sans terme; c’est une espèce de porte éternelle bâtie sur les confins de l’éternité. « Tous ces peuples (d’Egypte), dit Diodore de Sicile, regardant la durée de la vie comme un temps très court, et de peu d’importance, font au contraire beaucoup d’attention à la longue mémoire que la vertu laisse après elle : c’est pourquoi ils appellent les maisons des vivants des hôtelleries par lesquelles on ne fait que passer ; mais ils donnent le nom de demeures éternelles aux tombeaux des morts, d’où l’on ne sort plus. Ainsi les rois ont été indifférents sur la construction de leurs palais; et ils se sont épuisés dans la construction de leurs tombeaux. »
Cette vision intéressante et romantique de la primauté des tombeaux sur les demeures des vivants et les palais royaux est toutefois puissamment contredite par l’extrême passion de Louis XIV pour la construction de Versailles.
« On voudrait aujourd’hui que tous les monuments eussent une utilité physique, et l’on ne songe pas qu’il y a pour les peuples une utilité morale d’un ordre fort supérieur, vers laquelle tendaient les législations de l’Antiquité. La vue d’un tombeau n’apprend-elle donc rien ? Si elle enseigne quelque chose, pourquoi se plaindre qu’un roi ait voulu rendre la leçon perpétuelle ? Les grands monuments font une partie essentielle de la gloire de toute société humaine. A moins de soutenir qu’il est égal pour une nation de laisser ou de ne pas laisser un nom dans l’histoire, on ne peut condamner ces édifices qui portent la mémoire d’un peuple au-delà de sa propre existence, et le font vivre contemporain des générations qui viennent s’établir dans ses champs abandonnés. Qu’importe alors que ces édifices aient été des amphithéâtres ou des sépulcres ? Tout est tombeau chez un peuple qui n’est plus. Quand l’homme a passé, les monuments de sa vie sont encore plus vains que ceux de sa mort. Son mausolée est au moins utile à ses cendres; mais ses palais gardent-ils quelque chose de ses plaisirs ?
Sans doute, à le prendre à la rigueur, une petite fosse suffit à tous, et six pieds de terre, comme le disait Mathieu Molé, feront toujours raison du plus grand homme du monde; Dieu peut être adoré sous un arbre, comme sous le dôme de Saint-Pierre; on peut vivre dans une chaumière comme au Louvre: le vice de ce raisonnement est de transporter un ordre de choses dans un autre. D’ailleurs un peuple n’est pas plus heureux quand il vit ignorant des arts, que quand il laisse des témoins éclatants de son génie. On ne croit plus à ces société de bergers qui passent leurs jours dans l’innocence, en promenant leur doux loisir au fond des forêts. On sait que ces honnêtes bergers se font la guerre entre eux pour manger les moutons de leurs voisins. Leurs grottes ne sont ni tapissées de vignes, ni embaumées du parfum des fleurs; on y est étouffé par la fumée, et suffoqué par l’odeur des laitages. En poésie et en philosophie, un petit peuple à demi barbare peut goûter tous les biens; mais l’impitoyable histoire le soumet aux calamités du reste des hommes. Ceux qui crient tant contre la gloire ne seraient-ils pas un peu amoureux de la renommée ? Pour moi, loin de regarder comme un insensé le roi qui fit bâtir la grande pyramide, je le tiens au contraire pour un monarque d’un esprit magnanime. L’idée de vaincre le temps par un tombeau, de forcer les générations, les moeurs, les lois, les âges, à se briser aux pieds d’un cercueil, ne saurait être sortie d’une âme vulgaire. Si c’est là de l’orgueil, c’est du moins un grand orgueil. Une vanité comme celle de la grande Pyramide, qui dure depuis trois ou quatre mille ans, pourrait bien, à la longue, se faire compter pour quelque chose »
1820 : Olivier Voutier assiste à la découverte de « la Vénus de Milo »
Milo (ou Mélos, en grec) est une île de la mer Égée, faisant alors partie de l’empire ottoman. Un paysan, Yorgos Kentrotasà, recherche des pierres pour bâtir un mur autour de son champ. Un élève officier de marine français, Olivier Voutier, assiste à la découverte et incite le paysan à continuer de : apparaissent alors la partie inférieure de la statue et quelques autres fragments lui appartenant de toute évidence, comme le nœud du chignon.
Le buste n’a plus ses bras, comme en témoigne le dessin exécuté sur place par Voutier. Celui-ci prévient Louis Brest, vice-consul de France à Milo, pendant que le paysan, poursuivant sur sa lancée, met au jour d’autres fragments et des morceaux de bras.
Jules Dumont d’Urville, alors enseigne du vaisseau La Chevrette, qui a vu la statue, alerte le marquis de Rivière, ambassadeur de France auprès de la Sublime Porte (voir l’Ephéméride du 23 mai). Celui-ci dépêche sur place un secrétaire d’ambassade, le comte de Marcellus, qui arrive en rade de Milo au moment où la statue est en train d’embarquer sur un navire à destination de Constantinople pour le compte d’un haut dignitaire turc. Le marquis de Rivière parvient à acheter la statue, et l’offre à Louis XVIII le premier mars 1821.
Marbre, de 2 mètres 11 de hauteur, et d’environ une tonne; vers 100 avant Jésus-Christ (Epoque hellénistique);