Éphéméride du 4 avril
jeudi 4 avril 2024
Les thermes de Caracalla, à Rome
188 : Naissance de Caracalla
Empereur romain, qui régna de 211 à 217, il est l’auteur de l’Edit de Caracalla, qui étendit la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l’Empire, en 212.
Il était le fils de l’empereur – d’origine libyenne – Septime Sévère et de sa femme, la très belle Julia Domna; il naquit à Lugdunum, son père étant alors gouverneur des Gaules. Son sobriquet de Caracalla vient d’un type de vêtement gaulois à capuchon et manches longues qu’il avait coutume de porter dès l’âge de douze ans.
Une curiosité à ne pas manquer, à Lyon : la Fresque des Lyonnais, située rue de la Martinière, qui présente 30 Lyonnais célèbres, aux fenêtres d’un immeuble en trompe-l’œil. On y voit Edouard Herriot, les frères Lumière, Antoine de Saint-Exupéry, l’Abbé Pierre, Bernard Pivot et, sur la façade faisant l’angle avec le Quai Saint-Vincent, l’Empereur Claude, qui n’est pas le seul Empereur romain né dans la ville, puisque Caracalla est lui aussi « lyonnais ».
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1323 : Arrivée de Venceslas de Luxembourg en France
Il y restera sept ans. Son père, en conflit avec sa mère, et désirant soustraire l’enfant à l’influence de celle-ci, l’envoie à la Cour de France, où le roi, Charles IV, est à la fois son oncle et son parrain Charles IV sera le dernier des Capétiens directs. (éphéméride du 1er février). C’est grâce à une dérogation du pape Jean XXII, qu’encore enfant, il épouse Blanche de Valois, le 15 mai 1323, peu après son arrivée en France. A sa confirmation, il choisira de changer son nom et, adoptant celui de son oncle et parrain, il s’appellera dorénavant Charles.
En 1330, il quitte la France et devient Empereur romain germanique, sous le nom de Charles IV, de 1355 à sa mort, en 1378.
C’est lui qui promulgue la Bulle d’or, fixant les règles d’accession au trône du Saint Empire, en vigueur jusqu’à la Révolution.
1609 : Mort de Jules Charles de l’Écluse
Il est à la fois médecin et botaniste, l’un des plus fameux du XVIème siècle. Il est le créateur de l’un des premiers jardins botaniques d’Europe à Leyde, et peut être considéré comme le premier mycologue au monde et le fondateur de l’horticulture. Il est également le premier à fournir des descriptions réellement scientifiques des végétaux.
En 1573, l’empereur Maximilien II le nomme médecin de cour et responsable du jardin impérial. Grâce à cette protection, il peut voyager dans toute l’Europe, rassemble de nombreuses observations et réunit de nombreux spécimens de végétaux, certaines venues de contrées lointaines comme la tulipe (qu’il introduit aux Pays-Bas) et la pomme de terre.
archivespasdecalais/19-fevrier-1526-naissance-a-Arras-de-Charles-de-L-Ecluse
1715 : Pose de la première pierre de l’Hôtel de Caumont, à Aix-en-Provence
C’est le marquis François Roland de Réauville qui demanda à Robert de Cotte, en 1715, les plans de ce splendide Hôtel, qu’il ne verra pourtant pas : le gros œuvre et la toiture ne seront achevés qu’en 1720, deux ans après sa mort; et ce n’est qu’en 1722 – les travaux ayant été interrompus par la terrible Peste de 1720, justement – que le fils du marquis habite les lieux.
Comme tant d’autres bâtiments présentés dans ces éphémérides, l’Hôtel de Caumont nous renvoie l’image de cette France brillante, rayonnante et partout aimée dont parlait Talleyrand (cité par François Guizot en 1858) :
« M. de Talleyrand me disait un jour : « Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1789 ne sait pas ce que c’est que le plaisir de vivre. »
En ces temps-là, les élites de l’Europe entière parlaient français, et, dans presque tous les domaines, de l’art de vivre à la culture – sans oublier, bien sûr, l’extraordinaire fécondité des scientifiques français, leurs découvertes et leurs inventions… – c’est la France qui donnait le ton, et le reste du monde regardait vers Paris et Versailles, nous imitait, s’inspirait de nous, prenait chez nous ses modèles : notre Royauté avait réussi, après mille ans d’efforts en commun avec le peuple de France, à créer un Etat qui menait non seulement une politique de gestion des personnes et des biens mais aussi, et surtout, une véritable politique de Civilisation.
Intégralement et magnifiquement restaurée en 2015, cette superbe demeure, bâtie sur les plans de Robert de Cotte, est maintenant « Caumont Centre d’Art » :
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1791 : Le Panthéon devient… « le Panthéon »
L’Assemblée constituante décide de transformer l’église parisienne Sainte-Geneviève en temple civique destiné à accueillir les cendres des grands hommes de la patrie. Mirabeau sera la première personnalité inhumée au Panthéon, où il ne resta guère : le 21 septembre 1794 sa tombe est profanée et ses cendres jetées aux égouts.
Si le mot « amusant » convenait pour un tel sujet, on l’emploierait ici, en pensant que dans ce Temple républicain, sous l’inscription Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante, repose Voltaire, le furieux antisémite qui était aussi joyeusement raciste.
Non loin de lui se trouve Lazare Carnot, organisateur du Génocide vendéen, le premier des Temps modernes (par ses deux décrets des 1er août et 1er octobre 1793) : voir, dans notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, « Guerres de Géants« les deux photos « Lazare Carnot organise le génocide (I) » et « Lazare Carnot organise le génocide (II) ».
Un raciste antisémite, l’organisateur du Génocide vendéen : du beau monde au Panthéon ! Pour un Régime qui passe son temps à donner des leçons de morale à la terre entière !
1807 : Mort de Joseph-Jérôme Lefrançois de Lalande
Astronome, il a grandement contribué à populariser l’astronomie. Il l’a popularisée notamment par ses travaux sur l’orbite de Vénus (en 1769).
Il fait paraître de 1789 à 1798 son Histoire céleste française où il décrit 50.000 étoiles.
cths/an/prosopo
1826 : Naissance de Zénobe Gramme
Né près de Liège, il s’installe à Paris en 1857. En 1867, il prend un brevet pour plusieurs dispositifs destinés à perfectionner les machines à courant alternatif. En 1868, il construit la première dynamo à courant continu, point de départ de l’industrie électrique moderne. En 1870 il dépose le brevet qui contient la théorie de la « machine magnéto-électrique produisant des courants continus ». Électricien et inventeur de la première dynamo à courant continu, qui porte son nom (machine de Gramme). Zénobe Gramme découvrit en 1873 qu’il était possible de l’inverser et de l’utiliser comme moteur.
Statue de Zenobe Gramme, Musée des Arts et Métiers, Paris
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1856 : Création de L’Œuvre d’Orient
Regroupés autour du grand mathématicien Augustin Cauchy – ultra catholique et ultra royaliste, précepteur du Comte de Chambord (éphéméride du 21 août) – Charles Lenormant, Charles de Montalembert, Alfred de Falloux et le Père de Ravignan fondent L’Œuvre des Ecoles d’Orient, dont le premier directeur sera le futur cardinal Lavigerie.
En 1858, Pie IX la reconnaîtra « Oeuvre d’Eglise ».
La devise de l’Oeuvre : « Les chrétiens de France au service des chrétiens d’Orient ».
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1896 : Aux origines du cinéma parlant : le graphophonoscope
A la fin du XIXe siècle, avec la première séance publique du cinématographe des frères Lumière, l’image animée marque des avancées décisives. Elle inspire à Auguste Baron une visée plus ambitieuse encore : inventer un « système d’appareil servant à enregistrer et à reproduire simultanément les scènes animées et les sons » : en clair, le cinéma sonore. Auguste Baron signe un contrat d’association avec un dénommé Bureau, administrateur caissier de l’Olympia, à Paris. Baron développe l’idée de relier électriquement les deux éléments du couple image-son : un appareil chronophotographique qui permet de « prendre une série de poses d’un même sujet en mouvement, à des intervalles très rapprochés » ; et un phonographe « enregistrant les sons émis par le sujet pendant la marche de l’appareil chronophotographique ».
Mais, en dépit des capitaux colossaux investis dans cette aventure, l’exploitation du Graphophonoscope est un échec notamment parce qu’on ne maîtrise pas, à l’époque, la duplication sonore. Léon Gaumont, utilisant aux mêmes fins que Baron, et peu après lui, des disques sur son Chronophone, connaît les mêmes désillusions avec ses phonoscènes. Le cinéma sonore des temps modernes ne prendra son plein essor que dans les années 30.
Ci dessus, le Cinématorama parlant d’Auguste Baron, au Musée des Arts et Métiers.
1931 : Mort d’André Michelin
Il est le frère d’Édouard,avec qui il fonde – en 1889 – Michelin et Compagnie: cinquante deux personnes travaillent alors dans l’entreprise.
En 1891, les deux frères mettent au point le pneu démontable pour bicyclette.
En 1898, c’est la création du bonhomme Michelin, Bibendum, la mascotte du Groupe, avec le slogan « Le pneu Michelin boit l’obstacle ».
André Michelin créa en 1900 le Guide Michelin, puis en 1910, il lance la fameuse Carte de France, constituée de quarante-sept feuilles juxtaposées, pliées selon l’ingénieux principe de l’accordéon.
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