Les épherides du JSF. du 07 Fevrer destinés au Forum des Paras et publiées par Athos79
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Athos79 modérateur
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Sujet: Les épherides du JSF. du 07 Fevrer destinés au Forum des Paras et publiées par Athos79 Mer Fév 07 2024, 07:01
Éphéméride du 7 février
mercredi 7 février 2024
Forteresse de Bourbon l’Archambault
1317 : Mort de Robert de Clermont, aux origines de la 3ème maison de Bourbon, aujourd’hui Famille de France
Pendant plusieurs siècles, le titre de Maison de Bourbon fut porté par celles et ceux qui possédaient la seigneurie de Bourbon l’Archambault et du Bourbonnais, ensuite appelée Duché de Bourbon, dans le nord de l’Auvergne, cœur de l’ancienne province du Bourbonnais.
Il y eut d’abord deux premières familles de Bourbon, qui s’éteignirent assez rapidement et n’eurent jamais une grande importance, avant que le titre de sire de Bourbon n’entrât dans la famille des Capétiens directs, par le mariage de Robert de Clermont avec Béatrice de Bourgogne, dernière héritière de la deuxième famille propriétaire du duché :
• la première famille de Bourbon, qui s’éteignit du côté des mâles en 1171, puis du côté des femmes en 1216; par le mariage de la dernière descendante de cette famille, Mahaut de Bourbon, avec Guy de Dampierre, la seigneurie de Bourbon passa à une branche de la famille de Dampierre, en 1196;
• fondant la deuxième famille de Bourbon, le fils de Guy de Dampierre et de Mahaut de Bourbon, Archambaud VIII, ajouta le nom (et les armes) de sa mère à ceux de son père; mais cette Maison de Bourbon-Dampierre s’éteignit à son tour assez rapidement : du côté des mâles, en 1249 puis, du côté des femmes vers 1287. Par le mariage de la dernière héritière de cette famille, Agnès de Bourbon-Dampierre (morte vers 1287), avec Jean de Bourgogne, la seigneurie de Bourbon passa à leur unique enfant, leur fille Béatrice de Bourgogne. C’est cette dernière qui fit entrer le nom et titre de « Bourbon » dans la famille capétienne;
• fondateur, par son mariage avec Béatrice de Bourgogne, de la 3ème famille de Bourbon, Robert de Clermont était le dixième et avant-dernier des onze enfants de Louis IX (futur saint Louis) et Marguerite de Provence), et leur sixième et dernier garçon ; il fut reconnu sire de Bourbon en 1283, possédant la terre de Bourbon par « le droit de la femme » (« de jure uxoris »).
Cette troisième maison de Bourbon accèdera au trône de Navarre en 1555, puis au trône de France en 1589, avec Henri IV.
La famille que fonda Robert de Clermont est donc ainsi, aujourd’hui encore, la Famille de France, et elle essaima également à l’étranger : Espagne, Parme, Naples (ou Sicile), et – par les femmes, et le jeu des alliances matrimoniales – Belgique, Luxembourg, Brésil.
Forteresse de Bourbon l’Archambault
forteressebourbon.fr
Des origines à nos jours : de l’humble seigneurie de Bourbon à la Famille de France.
Dans leur acharnement « rattachiste », les plus enragés des généalogistes pensent pouvoir faire remonter la famille de Bourbon à… Childebrand, frère cadet de Charles Martel (c’est-à-dire à la première moitié du VIIIème siècle) ! Laissons les chercheurs chercher, et tenons-nous en à ce qui est avéré : comme l’écrit Michel Mourre : « Le premier membre de la famille connu dans l’Histoire est Adhémar, sire de Bourbon (début XIème siècle) ». Pour le reste, pas grand-chose de réelle importance, jusqu’à la date de 1272 : cette année-là – comme on l’a vu plus haut – alors que la maison n’a plus d’héritiers mâles, la dernière représentante de la lignée, Béatrix de Bourbon, seule et unique héritière du nom et des biens, épouse Robert de Clermont, le dernier garçon du roi Louis IX et de son épouse, Marguerite de Provence. (Illustration : « d’azur semé de fleurs de lys d’or et à la bande de gueules », les armoiries du Bourbonnais sont celles de Robert de Clermont, qui a brisé les lys de France en ajoutant une bande de gueules.)
Toujours de Michel Mourre : « De ce mariage naquit Louis, premier duc de Bourbon (1327), qui mourut en 1341 en laissant deux fils : Pierre 1er, sire de Bourbon, et Jacques, comte de la Marche, qui furent la tige de deux branches » : 1. la branche aînée, fondée par Pierre 1er, dura environ deux siècles, et s’éteignit, faute de postérité, avec Suzanne de Bourbon, épouse de son cousin Charles, mort en 1527, le couple n’ayant pas eu d’enfant. Un membre de cette branche fut tué au désastre de Poitiers; sa fille épousa le roi Charles V; un autre membre de cette branche combattit les Anglais avec du Guesclin; un autre, fait prisonniers lors du désastre d’Azincourt, mourut, captif, à Londres; le membre le plus important de cette branche fut peut-être Pierre II : sire de Beaujeu, il épousa Anne, fille du roi Louis XI, et, à ce titre participa à l’excellente régence qu’exerça, pour le plus grand bien de la France, son épouse Anne de Beaujeu. C’est ce couple qui n’eut qu’une fille, Suzanne (voir plus haut), laquelle épousa son cousin Charles mais n’eut pas de postérité, ce qui marqua, donc, après deux siècles, l’extinction de la branche aînée.
2 : la branche cadette : à la différence de celle que fonda son frère Pierre, et qui ne dura que deux siècles, la deuxième branche de Bourbon fondée par Jacques, comte de la Marche – le deuxième enfant du premier duc de Bourbon, Louis premier – s’est perpétuée jusqu’à nos jours, atteignant la puissance et la grandeur que l’on sait, et débordant même très largement le cadre du seul territoire national.
C’est dans cette branche que naquit – et mourut sans héritier – le Connétable de Bourbon (ci contre), qui devait trahir François premier et la France : après avoir largement contribué à la victoire de Marignan, le Connétable s’allia à Charles Quint et Henri VIII, fut le principal artisan de la victoire de nos ennemis à Pavie, et envahit la Provence, qu’il avait conquise presque entière lorsqu’il échoua devant Marseille (éphéméride du 19 août); il se retira alors, mais en désordre, en Italie, et trouva une fin sans gloire dans Rome, alors qu’il mettait à sac la Ville éternelle. (Sur la trahison du Connétable de Bourbon, voir l’éphéméride du 18 juillet). A la mort – sans héritier – de l’ex-Connétable (en 1527), Charles de Bourbon (1489-1537) devint chef de toute la Maison : François 1er le titra duc de Vendôme. C’est à partir de ce moment-là que les choses s’accélérèrent, pour la Maison de Bourbon, et que la roue de l’Histoire se mit à tourner, de plus en plus vite, en sa faveur.
Dix-huit ans à peine après la mort de Charles, Antoine de Bourbon, par son mariage avec Jeanne d’Albret, devint roi de Navarre (1555). Le mariage fut, d’abord, très heureux, et les époux eurent un premier fils, qui vécût très peu, puis un second, qu’ils appelèrent Henri. Peu à peu, cependant, les liens se distendirent dans le couple : de fait, Antoine de Bourbon était roi de Navarre par sa femme (devenue Jeanne III à la mort de son père, la « loi salique » n’existant pas en Navarre) qui détenait donc le pouvoir réel, lui-même n’étant que le prince consort; ensuite, la France étant entrée dans l’épisode tragique des Guerres de religion, la rupture fut définitivement consommée lorsque Jeanne choisit la réforme, Antoine restant fidèle au catholicisme.
Mais Henri de Navarre était né, au château de Pau, et sous un jour favorable, malgré les épreuves qu’il eut à subir. D’abord, à la différence de son père, il fut pendant quelques années, à la mort de sa mère, roi véritable de Navarre, et non roi nominal ou roi consort, sous le nom de Henri III de Navarre. Ensuite, le fils d’Antoine de Bourbon et de Jeanne d’Albret, devait devenir roi de France, cette fois sous le nom d’Henri IV, après l’assassinat d’Henri III de France en 1589 et c’est pourquoi on l’appellera « Roi de France et de Navarre » (éphéméride du 2 août). Cette année-là, pour les Valois, se reproduisit exactement le même scénario qui avait mis fin à la branche des capétiens directs : de même qu’après Philippe le Bel ses trois fils lui succédèrent l’un après l’autre sans descendance, de même les trois fils de Henri II – François II, Charles IX et Henri III – régnèrent à tour de rôle, sans postérité. Même éloigné, le parent qui se rapprochait le plus du dévoué Henri III était… le descendant du sixième et dernier garçon de Saint Louis : Henri de Navarre.
Ainsi donc, si, durant cinq siècles, le nom et titre de Bourbon ne fut jamais attaché à une grande prospérité, il devait, en cinquante-deux ans et comme d’un coup, atteindre les sommets… Henri IV fut le père de Louis XIII, lui-même père de deux garçons : Louis (le futur Louis quatorze) et son frère Philippe, titré du beau nom historique – et qui éveille tant de grands souvenirs de notre roman national… – de duc d’Orléans. C’est de ce frère de Louis XIV, fils de Louis XIII et petit-fils d’Henri IV, que descend notre actuelle Famille de France : Jean, Comte de Paris ; son fils Gaston, Dauphin de France.
Du sixième fils de Saint Louis à nos jours : le Comte de Paris et le prince Gaston : huit siècles d’Histoire de France.
A propos de la Navarre, de ses Armes et de l’expression « Roi de France et de Navarre »…
« de gueules aux chaînes d’or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d’une émeraude au naturel » L’écu de Navarre se rattache aux armoiries que le roi navarrais Sanche VII le Fort adopta après l’immense victoire de Las Navas de Tolosa (près de Jaén, en Andalousie), remportée sur l’Islam par la chrétienté de l’Europe toute entière, venue au secours des Espagnols menacés d’être écrasés par la puissante invasion des Almohades, venus d’Afrique du Nord et de Mauritanie. C’était en 1212, un an avant la bataille de Muret (décisive pour le Royaume de France, car elle ouvrait la voie à une réunion prochaine des provinces du Sud-Ouest à la Couronne), et deux ans avant la non moins décisive journée de Bouvines, dont on sait l’importance capitale. Lors de cette bataille de Las Navas de Tolosa, des chaînes défendaient la tente du sultan musulman Miramamolin, entouré (dit-on) d’une garde personnelle de dix mille noirs farouches. Imité par les chevaliers chrétiens – qui puisaient leur énergie furieuse dans la parfaite connaissance du fait que l’issue du combat ne pouvait être que la mort ou la libération – l’une et l’autre définitives… – de l’Espagne chrétienne, Sanche le Fort rompit les chaînes du camp retranché de Miramamolin avec sa propre épée. Le sultan vaincu portait (là-aussi, dit-on) une émeraude verte sur son turban : elle figure au centre du blason.
De Michel Mourre : « …Le royaume de Navarre se constitue obscurément vers 830 et entre dans l’histoire avec Sanche 1er Garcia ( 905/925). Sous le règne de Sanche III le Grand (1000/1035) la Navarre s’étendit des Pyrénées vers le sud jusqu’à Tudela, sur l’Ebre supérieur, et au-delà des Pyrénées sur la région de Saint-Jean-Pied-de-Port (qui signifie « au pied du col, de la montagne, ndlr), qu’on appellera plus tard Basse Navarre ou Navarre française. Après Sanche IV, la Navarre se réunit à l’Aragon (1076/1134), puis redevint un royaume séparé. En 1234 la couronne passa à Thibaut de Champagne, fils de l’héritière de Navarre et fondateur de la dynastie champenoise dont la dernière descendante Jeanne 1er, reine de Navarre, épousa en 1234 Philippe le Bel. La Navarre se trouva ainsi réunie à la France jusqu’en 1328; à cette date, Jeanne, fille de Louis le Hutin, et petite-fille de Philippe le Bel, exclue du trône de France par la loi salique, garda la Navarre. Celle-ci passa successivement par mariages aux comtes d’Evreux (1329), à Jean II d’Aragon (1425), aux comtes de Foix (1479), enfin à la maison d’Albret (1484). Mais en 1512 Ferdinand le catholique enleva à Henri II d’Albret toute la haute Navarre, restée depuis à l’Espagne. La maison d’Albret ne conserva plus que la basse Navarre, située au nord des Pyrénées. A la suite du mariage de Jeanne III d’Albret et d’Antoine de Bourbon, la Navarre passa à la maison de Bourbon, et Henri III de Bourbon, roi de Navarre, devenu roi de France en 1589, réunit définitivement la basse Navarre à la France…. »
1517 : Fondation du Havre
François Premier donne commission à l’amiral Guilllaume Gouffier de Bonnivet, pour construire un port au lieu dit « de Grâce » (une antique chapelle de Notre-Dame de Grâce se trouvant à proximité).
Ainsi le port du Havre, en Haute Normandie, fut-il le premier port national d’Etat créé de toutes pièces, et ce dans une perspective tant militaire et politique que commerciale et économique. On l’appela d’abord Franciscopolis, ou Ville Françoise, en hommage à François Premier, avant que ne prévale Le Havre de Grâce, puis Le Havre. Mais l’emblème personnel de François Premier, la salamandre, orne toujours le blason de la Ville, depuis sa fondation.
thucydide.com/realisations/villes/le_havre/intro
1594 : Lyon se rallie à Henri IV
Les troupes royales feront leur entrée dans la ville dès le lendemain, 8 février, mais il faudra attendre le 4 septembre 1595 pour que le Roi y fasse son entrée solennelle. C’est au coeur de la Vieille ville, sur la Place au Change qui en est l’un des lieux symboliques, que les échevins organisent une cérémonie solennelle destinée à donner toute son ampleur à l’événement. A l’exception de Paris et de Reims, Lyon était la dernière ville importante qui manquait au Roi. Il sera sacré 20 jours après le ralliement lyonnais, le 27 février, mais à Chartres, puisqu’il lui était impossible d’aller à Reims; et fera son entrée à Paris le 22 mars 1594 : sa reconquête du pouvoir, dont le ralliement lyonnais est une étape importante, est désormais irrésistible.
« …les échevins de Lyon ont décidé de rallier la ville à Henri IV. Ils ont fait faire un tableau et l’ont porté à la place du Change pour proclamer ce ralliement. Le 16 février, les enfants de la ville ont dressé une pyramide en l’honneur du roi…. »
1662 : Aux origines de l’expression « Côté Jardins, côté Cour »
Sur une scène de théâtre, cette expression désigne la gauche et la droite, vues de la salle : le côté jardins désigne le côté gauche de la scène, le côté cour désigne le côté droit : en se rappelant les initiales de Jésus-Christ ou de Jules César (J.-C.), en regardant la scène, on saura que « jardin » est à gauche, « cour » à droite. L’expression remonte à l’inauguration de la Salle des Machines (ci dessous), également appelé Théâtre des Tuileries, contre le Pavillon de Marsan, une salle qui pouvait accueillir près de 4000 spectateurs, ce qui était considérable pour l’époque. Cette salle – qui donnait d’un côté sur la cour du Louvre et de l’autre sur le jardin des Tuileries – doit son nom au système mis au point par l’architecte italien Gaspare Vigarani, qui permettait des effets scéniques et des changements de décors à vue, lors des représentations d’opéra et de ballets, par l’usage de trappes et autres mécanismes. Le bâtiment lui-même fut réalisé par l’architecte Louis Le Vau.
Inaugurée le 7 février 1662, elle ne fut quasiment pas utilisée sous le règne de Louis XIV, celui-ci ayant décidé de fixer sa résidence à Versailles (elle servira cependant à Molière, pour sa tragédie-ballet Psyché, en 1671). La salle fut réhabilitée sous la Régence – de 1715 à 1722 – mais elle servit assez peu sous le règne de Louis XV (on y créa Le Barbier de Séville, en 1775). Lors de la Révolution, la famille de Louis XVI se trouva en résidence forcée aux Tuileries. Le pseudo procès de Louis XVI aura lieu dans la Salle du Manège, et la sinistre Convention siégea dans la Salle des Machines, où furent pris tous ses horribles et terribles Décrets.
1745 : Naissance de Joseph Boze
Il existe une biographie du peintre martégal Joseph BOZE, écrite en 1873 par son petit neveu Volcy-Boze, fils de Pierre Boze, maire de Martigues au milieu du XIXème siècle. En 1873 la famille Boze se présente comme royaliste et farouchement opposée à la troisième République. Il est de bonne guerre que Volcy-Boze ait insisté sur la personnalité et le comportement de son grand oncle au cours de la période révolutionnaire et pendant la Restauration, sa présence auprès des souverains étant d’ailleurs réelle et confirmée. Quant à l’oeuvre du peintre et l’implication de celui-ci dans les procès de Louis XVI et Marie Antoinette, de nombreux ouvrages en attestent la véracité. JOSEPH BOZE BIOGRAPHIE ABREGEE.pdf
Portrait de Marie-Antoinette Cité au procès de Marie-Antoinette, Joseph Boze déclara : « Ma tête serait sur le billot que je ne témoignerais pas contre Sa Majesté ». Dans notre album Une visite chez Charles Maurras…,voir les deux photos « Illustrations du Mur des Fastes (XVII/XIX) » et « Illustrations du Mur des Fastes (XVIII/XIX) »
1788 : Dernier message de La Pérouse
(De L’Internaute, extraits) :
« …L’expédition de La Pérouse (ci contre) est prévue sur 4 ans. Il s’agit d’une des plus grandes expéditions de l’époque visant à achever la cartographie de la planète, notamment dans le Pacifique Sud et dans le Nord-Ouest Américain. Grâce à ce périple, Louis XVI espère découvrir de nouvelles routes maritimes et commerciales, des richesses naturelles et scientifiques. D’un point de vue économique, il espère accéder dans l’Indien et le Pacifique à des zones propices à la chasse à la baleine. D’un point de vue politique, de nouvelles bases françaises pourraient être installées. Passionné par la navigation et féru de géographie, le roi suit de près les préparatifs.
Ses instructions à La Pérouse diffèrent de celles des colonisateurs des XVème et XVIème siècles. Plutôt que de se ravitailler dans les pays indigènes et de se servir en abusant de la force, il souhaite échanger les vivres nécessaires au marins contre des plants, des graines de légumes et autres végétaux cultivés en Europe. Il précise à La Pérouse que « l’usage de la supériorité des armes sur celles des peuples sauvages, pour se procurer, malgré leur opposition, les objets nécessaires à la vie, il n’userait de la force qu’avec la plus grande modération. » Les préparatifs commencent en mars 1785. Hormis les préoccupations relatives aux nouvelles découvertes, le navigateur doit penser aux problèmes de maladies liées aux longs mois en mer, le scorbut, entre autres. La Pérouse et l’ingénieur Paul Monneron se rendent en Angleterre pour acheter des instruments tels que des sextants et autres boussoles, plus sophistiqués, utilisés lors des expéditions de Cook. Pour l’astronomie, la géographie, la cartographie et donc aussi pour les calculs de longitude, les méthodes utilisées seront très semblables à celles employées par l’explorateur britannique. La Boussole et L’astrolabe quittent le port de Brest le 1er août 1785 avec 220 hommes à leur bord… l’expédition atteint le Chili, après escales, en février 1786.
Découverte de vestiges du naufrage. A la mi-mars, les deux frégates partent vers le nord. Elles passent l’Île de Pâques et les Iles Sandwich. Fin juin 1786, elles arrivent en Alaska. L’objectif est de trouver un accès maritime vers les grands lacs ou la baie d’Hudson qui faciliterait l’acheminement des fourrures. La Pérouse cherche un abri et opte pour la baie de Port aux Français. Au cours d’une opération d’hydrographie, deux embarcations sont emportées par les courants et englouties. 21 membres d’équipage périssent. La Pérouse sera très perturbé par ces disparitions. En route vers le sud, il s’arrête chez les franciscains en Californie puis traverse le Pacifique. A Macao, en Chine, il vend des fourrures achetées en Alaska. Il repart le 5 février 1787. En escale à Manille pendant 40 jours, on effectue les réparations nécessaires. Le 10 avril, L’Astrolabe et la Boussole quittent la Chine en direction du Japon puis de la Tartarie, atteinte le 25 juin. Elles accèdent au Kamtchatka grâce au détroit de La Pérouse en août 1787. On dessine la cartographie de la région encore inconnue. La Pérouse reçoit alors de nouvelles instructions et part vers l’Australie pour en dessiner les côtes. En chemin, il fait escale aux Iles Samoa à la mi-décembre. Delangle, son ami et commandant de L’astrolabe, meurt avec 11 membres d’équipage attaqués par des indigènes alors qu’ils se ravitaillaient en eau. C’est un second deuil pour l’expédition. Le cap est mis sur l’Australie. Les 2 frégates arrivent à Botany Bay le 16 janvier 1788. C’est de là qu’est envoyée la dernière lettre de La Pérouse au Ministère de la Marine, le 7 février. L’expédition doit rejoindre l’Ile Maurice à la fin de l’année 1788. Aucune des deux frégates n’y parviendra… »
L’expédition, qui avait pourtant bien commencé, s’achèvera tragiquement, engloutie par les récifs de Vanikoro. herodote.net/1er_aout_1785-evenement-17850801
1922 : Marie Curie à l’Académie de Médecine
Marie Curie – qui s’était vue refuser l’accès à l’Académie des Sciences en 1911- est la première femme élue à l’Académie de Médecine, par 64 voix sur 80. Elle sera également la première femme professeur de l’enseignement supérieur français, et la seule a avoir reçu deux Prix Nobel ( de Physique en 1903, de Chimie en 1911).