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Sujet: Lesephemerides du JSF du 11 janvier pr athos79 Jeu Jan 11 2024, 08:16
Éphéméride du 11 janvier
jeudi 11 janvier 2024
La Hire et Jeanne (une représentation de l’Alouette de Jean Anouilh)
1443 : Mort d’Etienne de Vignolles
Bon compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, il est plus connu son son surnom de La Hire, qui lui a été donné par les Anglais, en raison de ses fréquentes et violentes colères.
L’enluminure ci dessous le représente en compagnie de son ami, Jean Poton de Xaintrailles, autre capitaine de Jeanne d’Arc (Mort de Poton : éphéméride du 7 octobre).
Dans les registres du parlement de Bordeaux on trouve un document où il est écrit : « Un des plus vaillants capitaines du royaume de France, qui fut cause avec La Hire de chasser les Anglais ».
duguesclin/guerre de cent ans/La hire
On lui attribue cette prière, avant l’assaut :
« Dieu, je te prie que tu fasses aujourd’hui pour La Hire autant que tu voudrais que La Hire fît pour toi, s’il était Dieu et que tu fusses La Hire. »
1816 : Aux origines de la Chapelle expiatoire
En 1816, Louis XVIII achète à Olivier Desclozeaux, ancien cuisinier devenu avocat, et royaliste fervent, le terrain de l’ancien cimetière de la Madeleine, dans lequel avaient été apportés un très grand nombre de corps de victimes de la Révolution, dont ceux de Louis XVI et Marie-Antoinette.
L’endroit avait ensuite été fermé et transformé, mais Desclozeaux, qui demeurait alors à proximité immédiate, avait noté méticuleusement les lieux où le Roi, puis la Reine, avaient été ensevelis. Il s’était, par la suite, rendu acquéreur du lieu.
Louis XVIII y fera édifier, sur sa cassette personnelle, l’actuelle Chapelle expiatoire, située dans le square Louis XVI, seul endroit de la capitale portant le nom du premier des deux rois martyrs.
1887 : La Troisième République vend les Joyaux de la Couronne
La « Côte de Bretagne », Spinelle rouge taillée en forme de dragon par Jacques Guay en 1750, Musée du Louvre
Jusqu’à quels abîmes de stupidité peut mener l’idéologie, lorsqu’elle se mue en haine féroce du passé national et des Racines de la France ! Jules Ferry venait d’obtenir la démolition des Tuileries (1883), par haine de la monarchie (voir l’éphéméride du 4 décembre). La République étant encore très fragile, le fils de Raspail, le député Benjamin Raspail, déposa à la Chambre en 1878 une motion demandant la vente des Joyaux de la Couronne, qui fut approuvée, en juin 1882 seulement, par 342 voix contre 85.
De Daniel Alcoufffe :
« …. La même année 1882, fut nommée une commission d’experts chargés de préparer la vente ; elle proposa et obtint heureusement d’épargner quelques pierres et perles qui furent attribuées au Louvre (le Régent, la Côte-de-Bretagne), au Muséum d’histoire naturelle et à l’Ecole des Mines.
Après des discussions au Sénat, la loi d’aliénation, adoptée en décembre 1886, fut publiée au Journal officiel le 11 janvier 1887, signée par Jules Grévy, président de la République, et par Sadi Carnot, ministre des Finances : « Les diamants, pierreries et joyaux faisant partie de la collection dite des Diamants de la Couronne… seront vendus aux enchères publiques. Le produit de cette vente sera converti en rentes sur l’Etat.
A ce moment, la collection était riche de 77.486 pierres et perles.
La vente se déroula au Louvre, dans la salle des États, en neuf vacations, du 12 au 23 mai 1887. Ce fut un échec financier. L’apparition sur le marché d’une telle quantité de pierres ne pouvait que les déprécier. La collection vendue était estimée à 8.000.000 de francs or, environ. Elle fut mise à prix à 6.000.000 de francs. L’Etat ayant déboursé 293.851 francs pour organiser la vente, la recette effective ne monta qu’à 6.927.509 francs.
Décevante pécuniairement, la vente fut désastreuse sur le plan historique, sur le plan minéralogique, étant donné la qualité de certaines pierres qu’on ne trouve plus maintenant, et sur le plan artistique, tant de chefs-d’œuvre de la joaillerie française disparaissant en même temps… »
Voir nos deux documents qui résument ce sujet :
Tres breve histoire des Joyaux de la Couronne.pdf
et/ou notre éphéméride du 12 février :
Splendeur et décadence des Joyaux de la Couronne
1891 : Mort du Baron Haussman
L’avenue de l’Opéra, vue par Pissaro, depuis l’actuel hôtel du Louvre.
Préfet de la Seine, il est celui qui, pour le meilleur et pour le pire, a transformé et modifié Paris « à soixante pour cent »…
En 16 ans, Haussmann aura fait percer 64 kilomètres de voies nouvelles, suscité la construction de plus de 40.000 immeubles, multiplié par 3 le nombre de réverbères à gaz, planté 80.000 arbres d’alignement (et 5 fois plus aux Bois de Boulogne et de Vincennes), creusé 585 kilomètres d’égouts ou de collecteurs souterrains (éphéméride du 23 avril, jour de la naissance d’Eugène Belgrand, concepteur/réalisateur de l’assainissement de Paris).
paris1900.lartnouveaudocuments/haussmann
La « gauche » en général, et les plus enragés des révolutionnaires plus particulièrement (comme les futurs Communards…) reprocheront – en substance – à Haussman d’avoir délogé les pauvres de Paris pour en faire une ville de riches, d’où les travailleurs et les humbles étaient exclus; de là, leur haine de ses travaux et le fait qu’ils n’hésitèrent pas, dès qu’ils en eurent la possibilité, à faire disparaître autant qu’ils le purent ce Paris dont ils estimaient avoir été chassé : voir l’éphéméride du 17 mai et la terrible menace de Louise Michel « Paris sera à nous ou n’existera plus… »
1908 : Naissance de l’industrie aéronautique et spatiale française
Premier salon, 1908
C’est cette année-là, en effet, qu’un groupe de pionniers de l’aviation décide de créer une Chambre Syndicale chargée de donner « un caractère industriel à ce qui n’avait été, jusque-là, qu’un sport ».
Aujourd’hui – et depuis 1975 sous sa dénomination actuelle : GIFAS -, le Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales est une fédération professionnelle qui regroupe 250 sociétés – depuis les grands maîtres d’œuvre et systémiers jusqu’aux PME – spécialisées dans l’étude, le développement, la réalisation, la commercialisation et la maintenance de tous programmes et matériels aéronautiques et spatiaux.
gifas.asso
1924 : Naissance de Roger Guillemin
Il reçut le Prix Nobel de Médecine 1977.
dijoon/guillemin
1952 : Mort du Maréchal de Lattre de Tassigny
« A la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. A Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l’Evangile nous devons notre idée même de l’homme. Si nous renions l’Evangile, nous sommes perdus. »
Le général de Lattre de Tassigny décore son fils Bernard de la médaille militaire. Bernard de Lattre tombera en Indochine en 1951.
Avec Leclerc et Juin, il fut le dernier des maréchaux de France : on voit les trois ensemble, sur la même photo, dans l’éphéméride du 8 août.
Le prestigieux paquebot est baptisé par Yvonne de Gaulle et le Premier ministre Michel Debré. Construit dans les chantiers navals de Saint-Nazaire, le France mesure 315 mètres de long et 34 de large.
Pour une plus grande tolérance dans la plus stricte indépendance
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Alexderome Admin
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Sujet: Re: Lesephemerides du JSF du 11 janvier pr athos79 Jeu Jan 11 2024, 21:56
La chapelle expiatoire avait abrité les restes de Louis XVI et Marie Antoinette. Je l’avais visitée lors d’une exposition sur les avocats de Louis XVI. Sur le piédestal de la statue de droite, on peut lire l’émouvant testament du roi.