Tréguier, aujourd’hui
563 : Mort de Saint Tugdual, à Tréguier
Originaire du Pays de Galles, Tugdual vint avec 72 religieux évangéliser la petite Bretagne, débarquant à Trébabu dans le Léon. Il fut évêque de Tréguier et est considéré comme l’un des sept saints fondateurs de la Bretagne.
La ville de Tréguier est une étape du pèlerinage médiéval des sept saints de Bretagne appelé Tro Breizh (Tour de Bretagne) :
trobreiz
1671 : Pose de la première pierre des Invalides
« La plus grande pensée de mon règne… » disait Louis XIV, qui inaugurera en personne l’édifice, le 28 août 1706 (éphéméride du 28 août) :
Chateaubriand est très certainement l’un de ceux qui ont le mieux parlé des Invalides, tout simplement parce qu’il a parfaitement compris l’intuition et le dessein de Louis XIV.
Dans Le Génie du Christianisme, il écrit :
« …Trois corps de logis, formant avec l’église un carré long, composent l’édifice des Invalides. Mais quel goût dans cette simplicité ! quelle beauté dans cette cour, qui n’est pourtant qu’un cloître militaire où l’art a mêlé les idées guerrières aux idées religieuses, et marié l’image d’un camp de vieux soldats aux souvenirs attendrissants d’un hospice ! C’est à la fois le monument du Dieu des armées et du Dieu de l’Evangile…
Dans les avant-cours, tout retrace l’idée des combats : fossés, glacis, remparts, canons, tentes, sentinelles. Pénétrez-vous plus avant, le bruit s’affaiblit par degrés, et va se perdre à l’église, où règne un profond silence. Ce bâtiment religieux est placé derrière les bâtiments militaires, comme l’image du repos et de l’espérance, au fond d’une vie pleine de troubles et de périls.
Le siècle de Louis XIV est peut-être le seul qui ait bien connu ces convenances morales, et qui ait toujours fait dans les arts ce qu’il fallait faire, rien de moins, rien de plus…
On sent qu’une nation qui bâtit de tels palais pour la vieillesse de ses armées, a reçu la puissance du glaive, ainsi que le sceptre des arts. »
S’il fut commencé par Libéral Bruant (voir l’éphéméride du 22 novembre), l’Hôtel des Invalides fut achevé par Mansart, auteur notamment de la splendide Chapelle : sur Jules Hardouin Mansart et son œuvre, voir l’éphéméride du 16 avril(jour de sa naissance) ou celle du11 mai(jour de sa mort).
musee armee / l’hotel des invalides
1750 : Mort du maréchal Maurice de Saxe
Ce guerrier, célèbre par son courage et sa science militaire, a gagné les batailles de Fontenoy (« Messieurs les Anglais, tirez les premiers…« , (éphéméride du 11 mai) et de Rocourt.
Il a été enseveli à Strasbourg, où on lui a élevé un magnifique mausolée (ci dessous), ouvrage de Pigalle, sur une commande de Louis XV.
A l’apogée de la royauté française, aux XVIIème et XVIIIème siècle, « le » miracle se produisit : non seulement « les Allemagnes », divisées en une poussière d’Etats (« la croix des géographes ») par les Traités de Westphalie, n’étaient plus une menace pour nous mais, bien au contraire, elles se francisaient; et, avec elles, l’Europe entière. Maurice de Saxe est l’un des plus parfaits exemples de cette « francisation de l’Europe » qu’a bien analysée Jacques Bainville, dans son texte célèbre : La margrave.
Maurice de Saxe et Ulrich Woldemar de Lowendal, deux maréchaux d’origine étrangère au service de Louis XV
1808 : « Impossible n’est pas français »
En 1808, après son entrevue de Tilsitt avec le Tsar, Napoléon – qui se trompe lourdement… – pense vraiment que son alliance avec la Russie va lui permettre d’en finir avec les Anglais, et d’en finir avec la guerre déclenchée par les révolutionnaires en 1792.
Il commet alors deux erreurs – deux folies… – qui lui coûteront cher, et marqueront, de fait, le commencement de la fin :
– il s’attaque frontalement au Pape,
– et il envahit l’Espagne.
L’un des nombreux et tragiques épisodes de cette lamentable et désastreuse affaire d’Espagne est la bataille de Somosierra, livrée à une armée espagnole très inférieure en nombre le 30 novembre 1808, et aboutissant à une victoire qui permet à Napoléon de prendre Madrid.
Napoléon est en effet entré personnellement en Espagne, après les insuccès de ses généraux, et s’avance sur Madrid avec 45.000 hommes de la Grande Armée; pour défendre la ville, le général Benito de San Juan a rassemblé une sorte d’armée de 20.000 hommes, et a placé 8.000 hommes et 16 canons sur les hauteurs de Somosierra : or, les gorges du col de Somosierra forment de nombreux lacets le long d’un chemin large parfois de quelques mètres seulement. À chaque lacet de cette route est placée une batterie d’artillerie comptant de deux à trois canons, rendant la progression de toute troupe (cavalerie ou infanterie) extrêmement difficile; les Français, malgré leur supériorité numérique, n’avancent que très lentement : les chevau-légers polonais ont reçu ordre de charger les Espagnols et leur batteries d’artillerie retranchée. A ses lieutenants qui lui disent que cela est impossible, Napoléon répond : « Comment ? Impossible ! Je ne connais point ce mot là ! Il ne doit y avoir pour mes Polonais rien d’impossible ! ».
La phrase passera à la postérité sous la forme de l’expression Impossible n’est pas français.
Charge de Somosierra : les Polonais s’emparent d’une batterie ennemie, par Wojciech Kossak
Si Napoléon fut obligé de se rendre lui-même en Espagne, et donc de se « distraire » de ses plans en Europe centrale, c’est parce que le peuple de Madrid s’était soulevé contre les troupes française le 2 mai, soulèvement qui fut sauvagement réprimé dès le lendemain.
Goya a immortalisé ces journées d’horreur dans ses deux toiles immenses du Musée du Prado : voir l’éphéméride du 2 mai.
1854 : Le Canal de Suez se fera
Le vice-roi d’Égypte, Saïd Pacha accorde à Ferdinand de Lesseps une concession de 99 ans, lui permettant de percer l’isthme de Suez. Le Français envisage en effet de créer une route maritime entre la Méditerranée et la Mer Rouge. Il est prévu qu’à la fin de la concession, le canal devienne propriété de l’Égypte.
Pour superviser le chantier et gérer les fonds, de Lesseps créera la Compagnie universelle du canal maritime de Suez.
Même si le projet se heurtera aux désaccords britanniques, il sera mené à son terme, en 1869, après dix ans de travaux.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Le Canal de Suez ».
1813 : Naissance de Charles Valentin Alkan
De son vrai nom Charles Valentin Morhange, ce grand pianiste et compositeur, curieusement bien oublié aujourd’hui, se rattache à la tradition de grande virtuosité de l’époque romantique, initiée par Paganini au violon, puis au piano par Liszt et Chopin.
Ecoutez Marc André Hamelin interpréter le final de la Symphonie pour piano seul (Finale Presto, Etude Op 39 n°7) :
1900 : Oscar Wilde meurt à Paris
Oscar Fingal O’Flahertie Wills Wilde
« Life is too important to be taken seriously ! »
wilde
1934 : Mort d’Hélène Boucher
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Lors d’une séance d’entraînement au dessus de Versailles, l’aviatrice française meurt accidentellement à bord d’un Caudron rafale.
Hélène Boucher avait remporté 7 fois le record du monde de vitesse sur 1000 km, et fut la première à accomplir seule le raid Paris-Saigon en 1929.
avions legendaires / helene boucher