LE « MÂLE BLANC » NE SERT À RIEN.
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« 95 fois sur 100/ La femme s’emmerde en baisant/ Qu’elle le taise ou le confesse/ C’est pas tous les jours qu’on lui déride les fesses… »
(Georges Brassens).
S’il me fallait énoncer, à brûle-pourpoint, quelques-uns de nombreux maux qui gangrènent notre société, je citerai en tout premier lieu la masturbation intellectuelle, cette dilection à s’inventer des problèmes « sociétaux », à se prendre au sérieux, à s’écouter parler, ou, si vous préférez, cet art consommé de peigner la girafe ou de sodomiser les coléoptères. Bernard Bernard Le Bouyer de Fontenelle — Wikipédia de Fontenelle disait : « Ne prenez pas la vie trop au sérieux. De toute façon, vous n’en sortirez pas vivant. ». Fontenelle est mort en 1757, à presque 100 ans. Ne pas se prendre au sérieux serait-il un brevet de longévité ?
Quand j’ai du temps à perdre – j’en ai hélas de moins en moins – il m’arrive de lire « l’Obs », « Libération » ou « Le Monde » (sans les payer, cela va de soi) car ces torchons de gauche sont les journaux officiels de la bienpensante. Les « intellectuels », les vrais (ceux de gauche), s’y expriment sur des sujets censés influencer notre mode de vie, mais surtout notre façon de penser.
Ces jours-ci, par exemple, il convenait de rappeler que Jean-Marie Le Pen était antisémite et que le jeune Jordan Bardella avait fait « une énorme faute politique » en ne disant pas clairement que le fondateur du Front National était un affreux négationniste. Ce n’était jamais qu’une grosse ficelle pour faire oublier que l’antisémitisme actuel est dû aux musulmans et aux islamo-gauchistes.
Et bien, tant pis si je choque les imprécateurs de la peste brune, les ayatollahs de la pensée unique, les gourous de l’antisémitisme – à géométrie variable – mais je me moque éperdument des accusations portées contre Le Pen et j’ai, pour lui, de la sympathie et une certaine admiration. Ceux qui l’accusent d’avoir fondé le Front National avec d’anciens nazis sont d’une mauvaise foi crasse. En octobre 1972, Jean-Marie Le Pen pensait (déjà !) fédérer les droites au sein du Front National.
Parmi les fondateurs du Front National, il y avait effectivement deux ou trois hommes de Vichy, UN seul ancien de la LVF (1) ou de la « Division Charlemagne » et…quelques dizaines d’anciens résistants qu’on ne peut pas taxer d’antisémitisme. Fédérer les droites était sans doute une utopie mais c’est une idée que je défends depuis un demi-siècle. Jean-Marie Le Pen a eu le mérite d’essayer.
De plus, il a été l’un des rares hommes politiques capable de mettre sa peau au service de ses idées. Il était étudiant quand il a choisi d’aller se battre, comme sous-lieutenant légionnaire-para, en Indochine, contre le communisme Viet ; il était jeune député quand il rempila comme lieutenant, toujours chez les légionnaires-paras (2) pour aller combattre les fellaghas en Algérie. En 1956, Il se porta volontaire pour se battre aux côtés de l’armée Israélienne lors de l’opération de Suez.
Un de mes amis, qui a eu l’occasion d’être reçu plusieurs fois au domaine de Montretout où résidait la famille Le Pen, me dit avoir été étonné de voir, sur le bureau du patriarche, une photo dédicacée de…Moshe Dayan. Avouez que, pour un antisémite, c’est cocasse. Je reproche à Jean-Marie Le Pen son goût pour les calembours douteux et ses provocations car ils ont desservi notre cause.
Je n’érige pas l’agressivité en modèle, ni la polémique en vertu, mais, puisque nous sommes, parait-il, en démocratie, je voudrais qu’un homme digne de ce nom puisse exprimer son indignation. Et que, devant l’injustice, la félonie ou le mensonge, un être libre soit toujours prêt à ruer dans les brancards et à pousser un « coup-de-gueule », or Jean-Marie était un tribun remarquable ET un homme libre.
Pour être franc, je trouve assez indécent de voir quelques jeunes blancs-becs (ou les poupées « Barbie ») du R.N. actuel dénigrer le fondateur de leur parti. Sans Jean-Marie, François Duprat, Bruno Gollnish, Jean-Pierre Stirbois, Roger Holeindre, Bruno Mégret, François Brigneau, Serge de Beketch…et tant d’autres, il n’y aurait pas de Rassemblement National (3).
La regrettable (et très préjudiciable) affaire du « détail » remonte à…1987. On nous serine à longueur d’année que nous sommes un « État de droit » (4) mais on refuse à Jean-Marie Le Pen la prescription trentenaire qu’on accorde aux criminels. Jean-Marie a 95 ans, alors de grâce, qu’on lui foute la paix ! Et qu’on arrête ENFIN ce ridicule procès en sorcellerie.
Autre sujet récent qui a intéressé la presse de gauche ; la visite de Macron au « Grand Orient de France », rue Cadet à Paris. Ce moment était, parait-il, important car il allait parler aux « Frères la gratouille » (5) de « la question de la fin de vie et du projet de loi qui est en cours d’élaboration ». Ce projet de loi doit être présenté en décembre en Conseil des ministres. La création d’une « aide active à mourir » reste suspendue à l’arbitrage de Macron, lequel ne veut surtout pas contrarier les Loges.
A l’occasion de sa visite, il leur a rappelé leur rôle primordial et décisif pour la légalisation de l’Interruption Volontaire de Grossesse et, toujours vaniteux comme un paon, il s’est flatté de faire inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution pour qu’on ne puisse plus faire machine arrière. Combien de fois faudra-t-il que je rappelle la définition d’une Constitution ? « C’est la volonté d’un peuple de s’ériger en nation ». Que vient faire l’IVG là-dedans ? Pourquoi pas la protection des abeilles ? Le droit de pêcher à la ligne ? Ou l’interdiction de tabasser son conjoint ?
La presse, si elle était honnête, devrait s’inquiéter du fait qu’après avoir tué les petits Blancs – à raison de 220 000 par an (chiffre officiel) – on s’attaque aux vieux et aux malades, « et en même temps » comme dirait Macron, on laisse rentrer massivement une immigration de peuplement. On peut toujours refuser le terme « remplacement de population » mais on y va tout droit !
Autre sujet croustillant, sorti dans « l’Obs » et « Le Monde », sous la plume un brin délirante d’une certaine Maïa Mazaurette : l’analyse du livre « Female Choice », d’une chercheuse Meike Stoverock (@FrauMeike@mastodon.social) - Mastodonallemande, Meike Stoverock, une quadra amortie, coiffée court comme un « G.I. » ou une gougnotte.
Nous y découvrons que la « Loi de Pareto » s’applique aussi à la sexualité, et que 80 % des hommes ne seraient pas attirants pour les femmes. Si vous avez du temps à perdre je vous invite à lire les élucubrations de cette chercheuse mal baisée qui se targue d’un travail « scientifique ».
Je suis un homme de droite, une brute au front bas, donc je n’ai retenu que quelques détails (attention au mot « détail ») qui me laissent supposer que le bon sens n’existe plus à gauche. Meike Stoverock développe l’argument massue de la « sociobiologie », cette pseudo-science théorisée par John Paul Scott : notre comportement s’explique par les hormones, elles-mêmes déterminées par les gènes. Donc, la chute momentanée du taux de testostérone après un rapport sexuel permettrait à l’homme, naturellement violent, de retrouver son calme. Elle en déduit que seul un homme ayant accès à une femme peut devenir non-violent et ainsi rendre possible la vie en société. CQFD !
Ma première interrogation est simple : si la vie en couple a des vertus calmantes, comment expliquer que la violence intraconjugale sur les femmes soit si fréquente ?
Autre sujet de réflexion : La chercheuse met sur un pied d’égalité les humains et les animaux. Mais elle oublie un détail (encore !). Chez la femme, il n’existe pas de période de rut, contrairement aux femelles des autres mammifères. Omettre la perte de l’œstrus, c’est ignorer la disjonction entre le désir et l’instinct de reproduction, qui existe chez l’humain de manière bien plus nette que chez les autres espèces. Elle nous explique que les 20% d’hommes jugés attirants pour les femmes sont de males dominants, le fameux « mâle alpha ». C’est une notion inventée en 1947 par un éthologue, allemand lui aussi, Rudolf Schenkel. Elle désigne le comportement de certains loups, chefs de meute ayant accès à toutes les femelles alors que les autres mâles doivent patienter en espérant prendre leur place. Le seul problème c’est que ça ne se passe pas ainsi dans les meutes de loups.
Ce qui découle de ce baratin sociobiologique, c’est le patriarcat, à savoir le contrôle de la sexualité (et de la place sociale) des femmes par des lois, et entre autres le mariage, obligeant les femmes à renoncer à leurs désirs véritables et à rester dominées par leur mari.
C’est fumeux mais on pourrait soutenir l’inverse : l’apparition de la société moderne a été favorisée non par l’asservissement des femmes, mais par la naissance des instincts sociaux, ce qui a permis l’apparition de lois sociales et le développement des sociétés. C’est l’argument de Charles Darwin lui-même (6) Les sociobiologistes qui se réclament de Darwin semblent l’avoir oublié.
Je vous laisse méditer cette citation qui colle bien à notre époque :
« Aucun espace de la vie hétérosexuelle n’échappe aux rapports de domination ».
Puisqu’on vous le dit…
Résumons la pensée de cette chercheuse : l’humanité est constituée d’un côté par une élite minoritaire de « mâles alpha » puissants et attirants ; de l’autre, par une masse de 80 % d’hommes tristes et frustrés, des « losers » qui n’auraient pas accès aux femmes.
Et la conclusion proposée par Meike Stoverock me laisse rêveur : pour résoudre toutes les difficultés, il faudrait que ces pauvres « losers » acceptent leur triste condition et se tournent vers l’homosexualité, la pornographie, les poupées sexuelles et la prostitution. Fermez le ban !
On pourrait penser que les idées de Meike Stoverock sont sans importance et relèvent de la masturbation intellectuelle d’une féministe mais en France, ce courant de pensée est Peggy Sastre, évoluée – Libération représenté par Peggy Sastre, promotrice de l’« évoféminisme ». Dans « Sexe Machines » publié en 2007, elle prétend analyser le comportement sexuel humain à la lumière de la théorie de l’évolution, en avançant des thèses que jamais Darwin n’a défendues. Halte aux féministes folledingues, on n’en peut plus !
N’ayant jamais été un séducteur, un playboy, un adonis ou un dragueur lourd, je suis pour une fois – une fois n’est pas coutume ! – dans la majorité ; ces 80% de « losers » qui ne servent à rien puisqu’ils sont violents et n’attirent pas les nanas ; ces « mâles blancs » hétérosexuels que le pouvoir déteste alors qu’il flagorne les invertis et les allogènes bigarrés ; ces pauvres « Gaulois réfractaires » qui regrettent une « France rancie » (7) et n’ont pas compris qu’on ne veut plus d’eux ; ces pauvres types dont les féministes nous démontrent chaque jour qu’ils sont des porcs libidineux…
Le « mâle blanc » a déjà disparu de la publicité ; on n’y voit que des noirs ou des maghrébins. Si par hasard on voit un mâle blanc dans une pub, c’est un gros beauf vulgaire et mal rasé qui clame « C’est pas Versailles ici » ou un homosexuel embrassant de préférence un basané.
Visuels de personnes serrant une autre dans leurs bras
Vous pensez peut-être que j’exagère ? Que nenni ! « Santé Publique France », établissement public financé par nos impôts, a fait récemment une campagne d’affichage dans des abribus. Les thèmes de cette campagne laissent peu de place au mâle blanc hétérosexuel. On y voit des gens qui proclament : « Oui, ma fille est lesbienne », « Oui, ma petite-fille est trans », « Oui ma coloc est lesbienne » ou encore « Mon père est gay ». Avec un slogan choc qui résume tout :
« Face à l’intolérance, à nous de faire la différence. ». Mais de quelle intolérance parle-t-on ?
Je suis bien conscient que je ne sers strictement à rien, mais j’aimerais AUSSI un minimum de tolérance à mon égard. J’en ai marre que l’État et les médias s’acharnent à me faire la morale.
J’ai travaillé pendant plus de 40 ans ; je paie mes impôts, sans la moindre interruption, depuis 52 ans ; je suis marié – depuis 50 ans – et père de famille ; mon casier judiciaire est vierge ; je ne me drogue pas et n’ai aucune attirance pour la jaquette flottante.
Alors pourquoi suis-je traité comme un anormal ? Pourquoi tout ce que je fais, tout ce que je dis, est-il critiquable voire répréhensible ?
Jadis, j’aimais regarder les jolies femmes, en tout bien tout honneur. Mais, de nos jours, je deviens prudent. Pour les harpies féministes, un simple regard admiratif est presque une tentative de viol. Les jolies femmes d’antan aimaient le jeu de la séduction, elles aimaient plaire. Mais la plupart d’entre elles ont disparu, supplantées par des boudins tatouées et vulgaires, qui n’attirent plus les regards mais assimilent le moindre clin d’œil à une agression, un rapport de domination, qui rompt le principe d’égalité entre les sexes.
Il y a quelques mois, dans un article assez hallucinant, « Le Monde », posait une question qui aurait stupéfait nos pères et nos grands-pères :
« Comment peut-on encore être hétérosexuel ? ».
L’auteur femelle (8) de ce délire scribouillard m’a appris que je suis titulaire d’une « identité sexuelle factice » qu’il me serait facile de quitter si j’étais moins borné.
Comme quoi il est utile de lire la presse de gauche si on ne veut pas mourir idiot.
Éric de Verdelhan
14 novembre 2023
1) LVF : Légion des Volontaires Français (contre le Bolchévisme).
2) Dans le prestigieux 1er Régiment Etranger Parachutiste où serviront, entre autres, le commandant Hélie de Saint-Marc et le capitaine Pierre Sergent.
3) Le nom « Rassemblement National » était déjà celui du groupe de députés élus le 16 mars 1986. Le groupe comptait 32 députés du FN et 3 députés apparentés au CNIP.
4) En réalité nous sommes soumis à la dictature des juges rouges ou roses.
5) On me reproche assez régulièrement d’utiliser cette formule pour désigner les maçons, mais elle est de…François Mitterrand, pas de moi.
6) Dans « La filiation de l’homme » publié en 1871.
7) Cette expression est de Laurent Mouchard, dit Laurent Joffrin, et/ou de Bernard-Henri Levy.
8) Pardonnez-moi mais je me refuse à écrire « auteure ».