Comment en sommes-nous arrivés là ?
LES PETITS ABANDONS ENTRAÎNENT LES GRANDS
La spirale infernale dans laquelle nous sommes irrésistiblement entraînés justifierait qu’on se concentre d’urgence pour répondre à la question : « QUE FAIRE ? ».
Mais il faudrait déjà comprendre « COMMENT » nous en sommes arrivés là…
Car après s’être relevée de la Seconde Guerre Mondiale et des conflits liés à la « décolonisation », après la chute surprenante de l'empire soviétique, la France aurait pu, en l’absence de convulsions internationales, se redresser et vivre enfin une longue période de paix et de prospérité...
Que s’est-il donc passé pour qu’après les Trente Glorieuses, on ait pu ainsi sombrer dans un tel naufrage ?
Car l’échec est tous azimuts. La mécanique « France » s’est lentement détraquée et on ne peut aujourd’hui que constater le désastre…
Mais si toutes ces catastrophes que nous vivons se résumaient à quelques causes fondamentales ?
Si nous parvenions à identifier les racines réelles de notre mal ?
Serait-il encore possible de réagir, et de remettre la France à flot, sur le chemin de la prospérité, de la paix, et de l’espérance ?
Quelles sont donc les qualités de gouvernance qui nous ont manqué, et qu’il nous faudrait retrouver d’urgence ?
1 - LE BON SENS
Le bon sens semble avoir progressivement et irrésistiblement disparu.
Le personnel politique en est largement dépourvu. Seules comptent aujourd’hui les idéologies et les intérêts catégoriels. Pas ceux de la France.
Les dirigeants, quand ils parviennent à identifier un problème, justifient généralement leur incompétence à le régler en arguant de la Constitution, des lois, décrets, règlements et autres directives européennes susceptibles de nous empêchent d’agir…
Et quand un homme de bon sens s’exprime, la classe politique et les médias s’empressent de le clouer au pilori fasciste.
2 - LE COURAGE
Il n’y a pas si longtemps, avoir du courage consistait à savoir dire « NON ». Ce sont la lâcheté et l’abandon, les contraires du courage, qui règnent aujourd’hui.
A de rares exceptions près, il faut être « dans le moule » (la fameuse « pensée unique ») pour exister. En politique comme dans les médias ; et même pour accéder aux prétendues « grandes Écoles » ou faire carrière dans l’univers judiciaire. Essayez donc d’entrer dans une école de journalisme ou à l’École Nationale de la Magistrature en prônant d’autres convictions que celles relevant de la gauche extrême et de l'islamo-écolo-wokisme…
Nous vivons pourtant dans un pays héritier des Lumières, de la Démocratie et de la Tolérance, mais qui doit hélas faire face à un ennemi impitoyable déterminé à nous combattre et à nous vaincre.
Observez le personnel politique. Ceux qui parlent juste, au nom d’une France qu’ils veulent désespérément sauver, sont immédiatement classés à « l’extrême droite » ! Ils sont pourtant nombreux, mais leurs voix ont du mal à s'imposer dans les médias : Zemmour, Le Pen, de Villiers, Dupond-Aignan, Lisnard, Philippot, et bien d'autres...
Comment avons-nous pu laisser prospérer les autres, des hommes comme Mélenchon, qui traîne pourtant derrière lui une myriade de bonnes raisons de se taire…
L’AUTORITÉ et son corollaire : LA RESPONSABILITÉ
Le bon sens et le courage ne seraient rien sans l’autorité. Fort avec les faibles, faible et timoré avec les forts, l’État a progressivement perdu l’autorité réelle nécessaire à tout gouvernement.
Qui dit autorité dit responsabilité. Le ministre belge de la Justice vient de faire preuve de cette qualité politique en démissionnant après le drame de Bruxelles, reconnaissant avec courage que la Tunisie avait bien réclamé en 2022 (sans suite) l’extradition de l’individu radicalisé ayant perpétré il y a quelques jours l’attentat contre des Suédois.
Ce n’est qu’un exemple, mais on aimerait savoir ce qu'en pensent MM. Darmanin et Dupond-Moretti…
Il est vrai que ces qualités devraient s’apprendre dès l’école, comme la Morale. Et que l’école de la république n’enseigne plus grand-chose aujourd’hui susceptible de forger les hommes, tant par la discipline que par l’exemple.
L’EFFORT et LA DÉTERMINATION
L’effort, c’est la constance et la poursuite dans le temps d’un objectif précis. Aujourd’hui, quand un objectif semble difficile à atteindre, on cherche des prétextes pour ne pas faire, plutôt que des solutions exigeant des efforts et de la constance.
C’est vrai pour l’Etat, mais parfois aussi hélas pour nos compatriotes, qui ont tendance à tout attendre de l’État-Providence, lequel en fait d'ailleurs de moins en moins.
« Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays », disait John Kennedy en pleine campagne électorale…
Il faudrait parfois rappeler cette injonction aux Français, jeunes et moins jeunes… Remarque d’autant pertinente que l’État, aujourd’hui, est de moins en moins efficace et de plus en plus coûteux ! Et qu’on a souvent tendance à confondre solidarité et assistanat…
Observez la fonctionnement des institutions, aujourd’hui : l’exécutif est faible, le législatif est brouillon et le judiciaire penche pour l’abandon gauchisant, mais rarement pour les intérêts bien compris de la France.
ET LE RESTE…
Avant de conclure, comment pourrait-on oublier la première fonction régalienne de l’État, la SÉCURITÉ ? On a bien oublié l’avertissement pertinent et sensé de Michel Rocard : « certes, la France a une vocation d’accueil, mais elle ne peut pas accueillir la misère du monde ».
Après avoir tout fait pour ouvrir les vannes de l’immigration (merci au couple infernal Giscard-Chirac pour cette excellente idée du "regroupement familial"), après avoir nié le lien entre immigration, délinquance et insécurité, après tant de mensonges volontairement proférés, nous sommes maintenant dans une impasse.
« Les petits abandons entraînent les grands » aimait à rappeler le général de Gaulle, qui a pourtant pêché lui aussi à ce sujet.
Je suggère que cette devise soit inscrite comme un avertissement aux frontons de tous les ministères et bâtiments publics, pour aider la France à se redresser après avoir tant courbé l’échine.
Marc Le Stahler
23 octobre 2023
PS - Je ne saurais clore cet éditorial sans féliciter Mme Obono, députée LFI, ardente soutien du Hamas qu'elle qualifie de "mouvement de résistance", pour sa nomination de juge à la Cour de Justice de la République. Excusez du peu !
Quand je parlais de petits abandons...
AUJOURD'HUI ENCORE, ET PLUS QUE JAMAIS...
VIVE LA RÉPUBLIQUE,
VIVE L'UNION des PATRIOTES
et surtout...
VIVE LA FRANCE !