Ce 17 octobre 1961 à Paris, une manifestation du FLN algérien réprimé dans le sang .
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Ce 17 octobre 1961 à Paris, une manifestation du FLN algérien réprimé dans le sang . Mar Oct 17 2023, 18:36
Ce 17 octobre 1961 à Paris, une manifestation du FLN algérien réprimé dans le sang .
Les policiers se déchaînent dès 17 heures, à la suite d’un message reçu sur leur canal radio interne qui affirmait que plusieurs de leurs collègues étaient tombés sous les balles de manifestants armés.
En ce mardi 17 octobre 1961, il pleut sur Paris.
Il y pleuvra aussi des coups de matraque, des coups de crosse, des coups de feu, et il y aura un nombre indéterminé de noyades.
"La seule bonne méthode pour ces Bâtards de Boukaks"
À l’appel du FLN, quelque 30 000 « Français musulmans d’Algérie », selon la terminologie de l’époque, descendent dans la rue pour protester contre le couvre-feu qui leur est imposé depuis le 3 octobre par le préfet de police de Paris .
Les répressions policières seront d’autant plus nombreuses que, depuis le 28 août, les assassinats de policiers se multiplient.
On en dénombre dix dans les six semaines qui précèdent le 17 octobre.
La Fédération de France du FLN a rompu la trêve des attentats décidée à la fin de mai par la direction centrale du FLN (le Gouvernement provisoire de la République algérienne [GPRA]) en parallèle aux négociations d’Évian.
Avec la répétition des cérémonies funéraires dans la cour de la préfecture, une véritable psychose doublée d’une volonté de vengeance envahit la police.
« En ces semaines d’août, septembre, octobre 1961, de jour, de nuit, dans tous les quartiers algériens de Paris, fouilles, rafles, perquisitions, arrestations se succèdent ».
Mémoire de la manifestation du 17 octobre 1961 dans les discours publics des Collabos Français
La répression de la manifestation des Algériens le 17 octobre 1961, à Paris, a longtemps été occultée.
François Hollande a été le premier président de la République à reconnaître une "sanglante répression".
Pour sa part, Emmanuel Macron a rendu hommage à la mémoire des victimes lors d'une cérémonie de commémoration organisée le 16 octobre 2021.
Il y a 60 ans, à l'appel de la fédération de France du Front de libération nationale (FLN), le 17 octobre 1961, les Algériens manifestent pacifiquement à Paris contre l'instauration du couvre-feu décrété par le préfet de police de Paris, Maurice Papon.
La manifestation est violemment réprimée par les forces de l’ordre et le nombre de victimes n’a jamais été formellement établi.
En 1998, un communiqué des services du Premier ministre paraît lors de la remise au ministre de l'intérieur, M. Jean-Pierre Chevènement, d'un rapport sur les archives de la Préfecture de police relatives à la manifestation organisée par le FLN le 17 octobre 1961.
En 1999, dans un communiqué des services du Premier ministre, le gouvernement décide "dans un souci de transparence, et par respect pour les victimes et leurs familles, de faciliter les recherches historiques sur la manifestation organisée par le FLN le 17 octobre 1961 et plus généralement sur les faits commis à l’encontre des français musulmans d’Algérie durant l’année 1961".
En 2001, Michel Duffour, secrétaire d'État au patrimoine et à la décentralisation culturelle, commémore la manifestation du 17 octobre 1961 lors de l'inauguration de l'exposition organisée par l'association "Au nom de la mémoire".
Le 17 octobre 2012, François Hollande est le premier président de la République à reconnaître ce drame :
"Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes."
En 2018, Emmanuel Macron écrit sur son compte Twitter :
"Le 17 octobre 1961 fut le jour d'une répression violente de manifestants Algériens. La République doit regarder en face ce passé récent et encore brûlant."
Dans son rapport de janvier 2021 sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d'Algérie, Benjamin Stora recommande d'organiser des commémorations importantes, notamment autour de la date du 17 octobre 1961.
C'est dans ce contexte que, le 16 octobre 2021, le président de la République, Emmanuel Macron, a rendu hommage aux victimes lors d'une cérémonie de commémoration des 60 ans du 17 octobre 1961.
Selon le président de la République, "les crimes commis cette nuit-là sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République."
Le 17 octobre 2022, Emmanuel Macron s'exprime de nouveau sur son compte Twitter :
"À Paris, il y a 61 ans, la répression d’une manifestation d'indépendantistes Algériens faisait des centaines de blessés et des dizaines de morts. Des crimes inexcusables pour la République. La France n'oublie pas les victimes. La vérité est le seul chemin pour un avenir partagé".
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Alexderome Admin
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Sujet: Re: Ce 17 octobre 1961 à Paris, une manifestation du FLN algérien réprimé dans le sang . Mar Oct 17 2023, 19:44
Ironie de l'histoire,cette manifestation était d'une part interdite et de l'autre,ce fut Papon, préfet de Paris au passé que l'on connait et qui était un farouche adversaire de l'OAS qui organisa la répression qui ne fut pas aussi meurtrière que le FLN le prétend. L'autre manifestation importante organisée contre l'OAS par les syndicats et partis de gauche aboutit au drame du métro Charonne. Je crois qu'auparavant il y avait eu l'attentat raté de l'OAS Métro contre le domicile de Malraux oùla petite Delphine Renard avait été grièvement blessée. Après cet échec, c'est Pierre Sergent qui prit les commandes de l'OAS Métro avec beaucoup de difficultés. Encore une fois, Papon était le responsable de la répression contre les forces de gauche alors qu'il traquait impitoyablement l'OAS
« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier
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Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Re: Ce 17 octobre 1961 à Paris, une manifestation du FLN algérien réprimé dans le sang . Mar Oct 17 2023, 21:29
Manifestation tragique au métro Charonne
Le 8 février 1962, à l'appel des syndicats et des partis de gauche, les Parisiens se rassemblent autour de la place de la Bastille pour dénoncer les attentats de l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète).
Une charge de la police s'achève dans les couloirs du métro, faisant neuf victimes. ...
Montée irrépressible des tensions
Depuis plusieurs mois, les clandestins de l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète) multiplient les attentats contre les officiels français accusés de négocier l'abandon de l'Algérie avec le FLN.
Le 7 février 1962, une charge de plastic est déposée sur un rebord de fenêtre au domicile du ministre des Affaires culturelles, André Malraux, 19 bis, avenue Victor Hugo, à Boulogne-sur-Seine.
Des éclats de verre blessent cruellement une fillette de quatre ans, Delphine Renard.
L'émotion est immense et les syndicats et partis de gauche appellent les citoyens à se rassembler place de la Bastille, à Paris, dès le lendemain soir, jeudi 8 février 1962.
Le ministre de l'Intérieur Roger Frey interdit la manifestation dans la crainte de débordements.
Le préfet de police Maurice Papon, qui s'est déjà illustré dans la répression du 17 octobre 1961, déploie d'importants effectifs de police sur la place de la Bastille pour en interdire l'accès.
En début de soirée, les manifestants, qui se sont néanmoins agglutinées aux alentours, commencent à affronter les policiers.
Ces derniers chargent la foule...
Sur le boulevard Voltaire, des manifestants croient échapper aux coups de matraque en descendant dans le métro Charonne.
À 20 heures, tandis que la foule commence de se disperser, des policiers s'acharnent sur la cohue qui se presse dans les escaliers et les couloirs du métro.
Certains sont poursuivis jusque sur les quais car, contrairement à la première version de la police, les grilles de la station n'avaient pas été fermées.
Les affrontements sont d'après les témoignages d'une rare violence.
Des policiers s'acharnent à coup de matraque sur des blessés tombés à terre, au lieu de les soigner.
D'autres, dit-on, jettent sur les manifestants des plaques métalliques normalement destinées à protéger les arbres !
Des manifestants sont balancés par-dessus la rambarde du métro jusque dans les escaliers.
À l'heure du bilan, on comptera huit morts victimes d'étouffement ou d'infarctus, non compris un blessé qui décèdera trois mois plus tard.
Quasiment toutes syndiquées à la CGT et membres du Parti communiste.
Le plus jeune est un ouvrier de presse de 15 ans, Daniel Féry.
Les affrontements font aussi une centaine de blessés parmi les manifestants et un peu plus de deux cents parmi les forces de l'ordre.
Le 13 février suivant, plusieurs centaines de milliers de personnes accompagneront les victimes au cimetière du Père-Lachaise.
Quarante jours plus tard seront signés les accords d'Évian, mettant fin à la guerre d'Algérie mais non aux dissensions et aux ressentiments nés de celle-ci, tant parmi les Algériens que parmi les Français.
La Gauche et les français , nous font tout un cinéma pour "Charonne" .......................
Qu'ont ils fait un mois plus tard , lors la fusillade de la rue d'Isly à Alger, dans laquelle des dizaines de partisans de l'Algérie française furent tués par l'armée le 26 mars 1962.
La gauche , les syndicats de gauche , les français de gauche , ont la mémoire courte .
Et pour ces pauvres gens , pas de nom de rue , pas de stèles , pas un mot : RIEN .
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Alexderome Admin
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Sujet: Re: Ce 17 octobre 1961 à Paris, une manifestation du FLN algérien réprimé dans le sang . Mar Oct 17 2023, 21:52
La foule est pacifique et désarmée. C'est un massacre indigne de l'armée française. On voit un court instant le Milk bar
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Commandoair40, 81/06 et GOMER aiment ce message
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GOMER nouveau en attente de confirmation
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Sujet: Re: Ce 17 octobre 1961 à Paris, une manifestation du FLN algérien réprimé dans le sang . Mer Oct 18 2023, 10:40
Que dire sur tout cela, eh bien le constat et les commentaires suivant :
1) Les boukaks fallait pas manifester. Bien fait pour leurs gueule et bons débarras ! Idem pour les communistes, ces fouteurs de désordre... 2) Quel dommage de ne plus avoir un Préfet efficace comme Papon qui n'avait pas peur d'aller au contact des manifestants. 3) Aujourd'hui ça manque un Préfet identique pour faire respecter l'interdiction de manifester 4) Ce maConAnus est une vrai honte pour la France 5) Il y a une stèle en bord de la Seine en mémoire des boukaks qui ne savaient pas nager, est ce la faute des policiers ??? NON !
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Alexderome Admin
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Sujet: Re: Ce 17 octobre 1961 à Paris, une manifestation du FLN algérien réprimé dans le sang . Mer Oct 18 2023, 21:11
Et en plus, je vois mal les policiers balancer des Algériens des ponts,ils ont été raflés mais pas noyés. C'est une légende de l'Huma.
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Ancien38
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Sujet: Re: Ce 17 octobre 1961 à Paris, une manifestation du FLN algérien réprimé dans le sang . Sam Oct 21 2023, 20:15
Bonjour à tous, il faut noter qu'à l'époque une manifestation interdite était vraiment interdite. Les dégâts ont été mis à la surface par les "vainqueurs" qui n'ont pas hésité à en rajouter pour bien argumenter les accusations à notre encontre. C'est ce qu'il reste de notre Histoire qui a été triturée. Résultat: Afin de ne pas se retrouver dans l'embarras aujourd'hui, chaque préfet peut interdire une manifestation, mais de cette interdiction il ne reste que des mots, sa mise en application ne peut pas se réaliser car il n'existe plus aucun courage. Place aux palabres. . . .
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Ce 17 octobre 1961 à Paris, une manifestation du FLN algérien réprimé dans le sang .
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