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Sujet: L’histoire du camouflage . Mar Oct 03 2023, 22:33
L’histoire du camouflage
Je ne vais pas vous apprendre que le camouflage, c’est pour se camoufler.
La question est de savoir pourquoi on a eu besoin de se grimer de vert, de beige, de rouge ou de bleu en temps de guerre ?
La (l’une des ?) réponse(s) tient à la Seconde Guerre mondiale.
Avant, on avait des beaux fantassins avec leurs casques à pointe, vêtus de tenues très voyantes (comme les anglais qui portaient des vestes rouges) permettant de distinguer aisément les alliés des ennemis.
En août 1914, au début de la Première Guerre mondiale, l’uniforme français était fait d’une veste bleue et d’un pantalon ROUGE.
Oui oui, rouge.
Autant dire qu’on s’est fait tirer dessus comme des lapins.
Lors de cette même guerre, les armes se perfectionnent, leur portée et leur cadence sont accrues.
Les combats, qui se faisaient “au contact”, se font désormais à distance.
Le but n’est donc plus de se différencier mais plutôt de se dissimuler.
C’est là que naît le motif camouflage français sous les pinceaux d’Eugène Ronsin, Eugène Corbin, Lucien-Victor Guirand de Scévola et Louis Guingot.
Ce dernier s’inspire du caméléon, animal qui, selon la légende, était présent en liberté dans son atelier.
Pour l’anecdote, les armées étrangères ont repris le mot français qui n’existait pas dans leur langue.
Camouflage viendrait soit de “camouflet“, qui désigne un nuage de fumée, soit du verbe italien “camuffare” au sens de se dissimuler.
Aujourd’hui, le camouflage visuel n’est plus aussi profitable aux armées.
Les moyens technologiques tels que la vision infrarouge, les radars ou la détection acoustique, sont les outils utilisés pour repérer l’ennemi.
Cependant, le vêtement s’améliore aussi avec la technologie, notamment grâce à l’usage de tissus diminuant le rayonnement thermique de celui qui le porte.
Les motifs camouflages en France
Actuellement, l’armée française fait usage du camouflage CCE.
Aussi appelé “Camouflage Centre-Europe“, il est introduit en 1991 pour remplacer le TAP 47 Léopard des parachutistes et le vert armé F2 du reste des militaires.
Le CCE compte quatre coloris :
Beige, vert, marron et noir.
Ses motifs rappellent l’écorce des arbres.
À noter qu’il existe la variante “Daguet”, initialement utilisée pour les zones désertiques.
Ce motif est composé des couleurs sable, beige, vert et brun, et est utilisé depuis 2012 par l’armée française, essentiellement lors des opérations sur le continent africain.
De 1947 à 1980, les troupes françaises étaient équipées du camouflage lézard.
Un motif qui donne l’apparence d’avoir été créé à coup de pinceau épais.
Sur un fond vert pâle, on retrouve des traits bruns et verts olive de manière aléatoire.
Une quarantaine de pays a utilisé ou utilise toujours ce motif de camouflage.
Si vous en trouvez dans un magasin de seconde main, foncez !
Les motifs camouflage en Allemagne
On commence par le Splittertarnmuster.
Oui, c’est dur à dire.
Mais on peut aussi l’appeler “Splittertarn” ou “Splittermuster”.
Facile quoi !
C’est un camouflage développé par l’Allemagne à la fin des années 1920.
Dès 1931, il est porté par la Reichswehr, bras armé de la République de Weimar (remplacée en 1935 par la Wermarcht).
Sur fond beige, on retrouve des zigzag de couleur bois foncé et des polygones verts.
Par dessus, apparaissent des griffures noires de manière aléatoire.
C’est la nature même de ces tâches qui donne le nom de Splittertarn (motif en éclat) à ce camouflage.
Depuis 1990, la Suède possède un camouflage inspiré de celui-ci.
Très compliqué à trouver étant donné qu’il n’a été utilisé que pendant quatre ans en Allemagne, il est visuellement l’un des plus beaux motifs de cette sélection.
Le camouflage Flecktarn nous vient de la Seconde Guerre mondiale.
Idée d’Heinrich Himmler qui, en 1937, souhaite développer un camouflage qui rapproche la Waffen-SS de la forêt.
Composé de petites taches et de formes rappelant les feuilles, il est sobrement nommé “motif arbre”.
Testé sur le champ de bataille, il aurait réduit de 15% les engagements adverses.
Le Flecktarn est donc un succès !
En 1944, les américains ont utilisé un camouflage très similaire, mais aujourd’hui, il est presque introuvable car il ne dote à l’époque que quelques unités sur le front pacifique.
Dans les années 1960, la RDA développe un nouveau camouflage très atypique :
Le Strichtarn.
Je suis vraiment désolé de vous imposer ces dénominations fort peu latines, mais on peut également appeler ce camo le “rain” pour sa ressemblance avec des gouttes de pluie.
Il est utilisé jusqu’à la réunification de l’Allemagne en 1990, puis a été repris par la Tchécoslovaquie, la Pologne, l’Afrique du Sud et l’Ouzbékistan.
Les motifs camouflages au Royaume-Uni
Le DPM, pour Disruptive Pattern Material, a été utilisé par nos voisins anglais à partir de la fin des années 1960.
Il est à mi-chemin entre le camo lézard et le CCE des français.
Sur fond beige, il est composé de taches brunes rappelant l’écorce des arbres, de vert et de noir.
C’est un camouflage très répandu car utilisé par beaucoup d’anciennes colonies anglaises.
Depuis 2010 le DPM est en grande partie remplacé par le MTP (Multi-Terrain Pattern), camouflage utilisé pendant la guerre d’Afghanistan et la guerre en Irak.
Le but de ce camouflage est d’être efficace sur un maximum de terrains différents.
Il est basé sur le camo Multicam des américains, réputé très efficace.
Les motifs camouflage aux États-Unis
On aborde un gros morceau.
L’armée la plus puissante du monde, au budget totalement démesuré, possède une très grande variété de camouflages.
À commencer par le « Tigerstripes », un camouflage inspiré du motif lézard de l’armée française dans les années 1960.
Il est principalement utilisé pour aller dans la jungle.
Son nom est tiré de la similitude de forme avec les bandes du tigre, et a notamment été utilisé lors de la guerre du Viêt Nam.
L’un des motifs les plus connus est le M81 Woodland.
Il est porté par les soldats américains, les Marines, les aviateurs et les marins de 1981 à 2012.
Suite à la guerre du Viêt Nam où les combats étaient de courte portée, les américains ont choisi ce camouflage pour les futurs théâtres d’opérations européennes qui se déroulent à longue portée.
Le Desert Battle Dress Uniform est l’un des plus fameux camouflages de l’armée américaine.
Il est fameux par son surnom :
Le chocolate-chip camouflage ou cookie dough camouflage.
Ces surnoms font référence à ses motifs rappelant la pâte à biscuit aux pépites de chocolat.
Conçu à l’origine en 1962 dans l’idée d’une possible intervention dans le conflit israélo-palestinien, c’est à la guerre du Golf qu’il est finalement utilisé.
Puis, il fut rapidement abandonné au profit d’un camouflage plus efficace.
Le DCU, ou “Desert Camouflage Uniform“, est apparu dans les années 1990.
Il est également connu sous le nom de “coffee stain camouflage“, littéralement “couleur tâche de café”.
Il a été introduit pour remplacer le fameux “Chocolate-chip camouflage” dont nous parlions juste au dessus.
Essentiellement porté lors de la guerre du Golfe et en Afghanistan, la mode l’a énormément repris à son compte .
Le Multicam – aucun rapport avec une technique de tournage vidéo – est un camouflage multi-environnements extrêmement efficace.
Certains membres de la DGSE le portent également.
Ses motifs sont légèrement fondus pour tromper l’œil humain.
Comme le caméléon, il réfléchit la couleur principale de son environnement, donc plutôt vert en forêt et beige dans le désert.
Il vient remplacer un autre camouflage à la suite de nombreuses plaintes des soldats.
Dernier camouflage américain :
Le MARPAT.
C’est une révolution !
Originellement, c’est le Canada qui crée ce motif pixelisé en 2002.
Réalisé à l’aide d’un ordinateur, il est repris et retravaillé par les Etats-Unis pour les Marines.
Le but est d’avoir des motifs de différentes tailles permettant un camouflage à multiples distances.
Camouflé avec du MARPAT, un soldat mettrait 2,5 fois plus de temps à être détecté qu’un soldat avec un camouflage plus basique.
Pour l’anecdote, la première version de ce camouflage aurait coûté entre 4 et 5 milliards de dollars à produire et s’est avérée trop peu contrastée, d’où le passage au Multicam.
Les motifs camouflage en Suisse
Les Suisses ont beau être neutres, ils ont bien une armée et un camouflage qui leur est propre.
L’Alpenflage était en vigueur jusque dans les années 1990 avant d’être remplacé par le TAZ90 qui ressemble au camo français.
L’originalité : il possède du rouge dans ses couleurs.
Idéal pour se tapir dans les feuilles mortes des forêts suisses .
Les motifs camouflage en Suède
L’armée suédoise s’est inspirée de Picasso pour réaliser son camouflage de combat.
Ceci est faux !
Le M90 reprend cependant des motifs géométriques vert, bleu et beige, pigments que l’on retrouve dans les forêts suédoises.
Il existe dans différentes variantes, dont une version désert qui est du plus bel effet !
Ceci , n'est qu'une présentation rapide , il y a énormément d'autres camouflages .
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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marienneau jean-michel membre confirmé
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Sujet: Re: L’histoire du camouflage . Mar Oct 03 2023, 23:01
Très intéressant ce sujet, et les parachutistes ?
Il serait logique que lors du saut, le para ne soit pas en kaki, mais s'il fait beau : en bleu; et si temps pluvieux et couvert en gris ! Côté pratique c'est pas le top, mais ce camouflage à t'il été étudié ? En tout cas, si saut opérationnel de jour, le para serait moins visible, donc moins vulnérable.
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: L’histoire du camouflage . Mar Oct 03 2023, 23:11
Je ne pense pas mon Jean-Michel .
Il est déjà difficile de regrouper les sections et les compagnies , la prise du combat doit être rapide .
Donc pas trop de temps pour changer les tenues .
Peut être pour les Forces Spéciales , qui bien souvent sont loin de leur objectifs .
Mais le barda est très important .
Peut être que de gentils membres vont te renseigner .
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81/06 membre confirmé
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Sujet: Re: L’histoire du camouflage . Mer Oct 04 2023, 09:21
Camouflage militaire : retour sur l’histoire et les types de camouflages
18 janvier 2023
En préambule quelques notions concernant le camouflage. L’œil humain perçoit de façon quasi instantanée :
Le mouvement
Le visage « pâle » d’un Eurasien
La découpe particulière formée par le haut d’un corps humain (épaules et tête)
Mais aussi Que :
Dans la nature il n’existe pas de grandes surfaces noires (même la nuit)
Rien n’est aussi blanc que la neige
En extérieur même la nuit la plus noire n’est jamais totalement noire
Que les unités d’intervention adoptent le noir non pour se camoufler mais pour impressionner l’adversaire
Définition et origine du mot Camouflage
Le terme camouflage désigne tout moyen ou dispositif visant à rendre moins visible ou à donner une apparence trompeuse à un objet ou à un être vivant.
Le mot camouflage a été créé en 1914 dans le jargon militaire Français à partir du verbe Italien, « camuffare ». Une autre source possible est que le terme a probablement été modifié en Français par l’influence du mot « camouflet » (« bouffée de fumée », « fumée soufflée au visage d’un dormeur ») sur la notion de dissimuler en « soufflant de la fumée au visage de quelqu’un ». Historiquement, les teintes utilisées afin d’obtenir un effet camouflant sont des nuances de vert, de kaki, de brun ou de beige. Le gris, le blanc ou le noir peuvent être également utilisés notamment pour les camouflages « hivernaux ». Mais en tout état de cause les couleurs sont mates. Un système camouflant est réalisé à partir de différents matériaux et techniques, tels que des peintures, branchages, des filets de camouflage ou des tissus imprimés. Dans le domaine militaire, le camouflage est largement utilisé pour dissimuler à la vue de l’ennemi des infrastructures, du matériel, des véhicules, des navires, des avions et bien sur du personnel.
Quelle est l’histoire du camouflage militaire ?
Une nécessité moderne : L’utilisation du camouflage militaire dans l’uniforme des fantassins lors de la Première Guerre mondiale est le signe du passage à l’ère des guerres modernes. En effet, dans les conflits des époques précédentes, les tenues voyantes permettaient surtout de mieux distinguer les différentes unités sur un champ de bataille. Terrain d’engagement aux dimensions relativement restreintes, aux contours bien délimités, où la puissance et la portée des armes du fantassin étaient faibles et où la majeure partie des combats se faisait au contact, voir au corps à corps. Mais en plus de cette nécessité d’identification aux combat, les tenues étaient « la vitrine » de telle ou telle formation, leur sophistication et leur éclat renforçant le sentiment d’appartenance. Avec l’augmentation de la portée et de la cadence de tir des armes à feu, la dissimulation devint une nécessité vitale pour le soldat.
Première Guerre mondiale
Aux premières heures du conflit seules les armées Britanniques, Allemandes et des États-Unis adoptaient des couleurs dans différents tons de kaki qui rendaient les soldats moins visibles. Bien que l’expérience des Britannique durant la guerre des Boers ait mis en évidence l’efficacité des tenues « ghillie suit » pour les francs-tireurs leur utilisation opérationnelle ne fut pas généralisée. Les premières utilisations du camouflage servirent surtout à dissimuler les navires (la marine Britannique, pendant la Première Guerre mondiale, l’appelait « dazzle-painting »), mais aussi les avions (certains avions Allemands utilisaient des motifs fait de losanges de différentes couleurs afin de se dissimuler une fois au sol), les chars d’assaut, les postes d’observation et les pièces d’artillerie. Le camouflage est également important sur les véhicules militaires : chars, bateaux avions, camions… Le camouflage individuel apparaît sur le casque des soldats Allemands lors de l’adoption du nouveau casque, le « Stahlhelm », introduit en 1916 (Stahlhelm est un terme signifiant littéralement « casque (Helm) d’acier (Stahl) ». Il désigne le casque en fer forgé de forme caractéristique, développé vers la fin du XV ème siècle ). Les troupes de choc peignaient leurs casques avec des formes géométriques de couleurs claires, afin de « casser » leur silhouette lorsqu’ils regardaient au-dessus du parapet des tranchées.
Seconde Guerre mondiale
Le camouflage individuel connu de véritables progrès durant le second conflit mondial, lors duquel on l’employa sur les tenues portées par les troupes. Chaque belligérant adopta des types de camouflages permettant de différencier les troupes amies des troupes ennemies. Les saison furent prise en considération imposant l’utilisation d’un camouflage adapté. Pour l’hiver par exemple, des tenues blanches tachetées firent leur apparition. De même l’environnement des opérations dicta certains choix : pour les combats urbains, comme pendant la bataille de Stalingrad, on utilisa des tenues qui faisaient apparaître un décor de briques, tenues qui furent utilisées principalement par l’armée Soviétique. Concernant les infrastructures des techniques en trompe-l’œil furent employées. Sur les fortifications du « mur de l’Atlantique », des peintres dessinèrent de fausses fenêtres et des façades pour dissimuler des blockhaus et les faire passer pour des immeubles d’habitation. Il a été estimé à l’époque qu’un camouflage améliorait de 15 % les chances de survie d’un fantassin. Ainsi, Soviétiques, Allemands et Japonais réintroduiront l’usage des ghillie suits ou de simples combinaisons camouflées pour leurs snipers.
Camouflage moderne
Les moyens de détections modernes (vision infrarouge, vision nocturne, vision thermique) ont rendu le camouflage moins opérant, mais son étude et son évolution restent des priorités. Les armées et industriels développent en réaction à ces progrès de nouveaux moyens de camouflage qui en plus d’être déstructurant diminuent le rayonnement thermique. Tac Store propose une gamme large de camouflages adaptés aux conditions actuelles. Vous pouvez notamment retrouver la marque de camouflage Ghost Hood sur notre boutique.
Quels sont les différents types de Camouflages ?
Camouflage à « formes brisées » :
Héritier du camouflage des casques Allemands et des tenues des « camoufleurs » Français de la première guerre mondiale, il est composé de plusieurs couleurs. Ce sont de grandes taches ou coups de pinceaux qui sont appliqués sur un tissu déjà coloré. Ces motifs aléatoires ont pour avantage de casser les formes.
Flecktarn et camouflage numérique :
Le Flecktarn En 1937, les Waffen-SS décidèrent, sous l’impulsion d’Heinrich Himmler, de renouer avec le culte du « chasseur/soldat » et de développer un camouflage qui les rapprocherait de la forêt tout en les distinguant de l’armée régulière. C’est ainsi que Brandt and Schick’s développe en décembre 1937 un motif qui rompt avec la technique de brisure. Ce motif est appelé « motif d’arbre », il est composé de petites taches et de formes rappelant les feuilles. Testé sur le champ de bataille, il fut un succès. Il fut amélioré, pour obtenir en 1944 le camouflage de type Erbsenmuster ou « petit pois », seulement composé d’un assemblage sur une base de 4 couleurs de petites taches rappelant le pelage des félins. Les Américains s’inspirèrent de ce type de camouflage mais ne l’utilisèrent principalement que sur le front Pacifique même si certaines rares unités en furent dotées en juin 1944 (dont des unités pathfinders parachutistes aux treillis zébrés noir). Durant la guerre froide, l’armée de l’Allemagne de l’Ouest continua d’exploiter ce type de camouflage « petit pois » ou « léopard ». C’est en 1990 que l’armée Allemande reconstituée utilise le camouflage de type flecktarn, décliné également en version désert Wüstentarn.
Camouflage numérique
Ce type de camouflage à « pois » intéressa les forces armées des États-Unis et de nombreux tests durant les années 1970 s’orientèrent vers des versions à formes carrées ou rectangulaires. C’est seulement dans les années 2000 que l’armée Canadienne mit au point le premier « camouflage numérique » ou « camouflage pixélisé », le « DCamC » (Dessin de camouflage Canadien),assisté par informatique. Ce camouflage utilise des synthèses d’images satellite. Il est officiellement en service en 2001 et est décliné en versions « aride » (DCamC régions arides ou « RA ») et « arctique ».
Camouflages issus de l’industrie et de la recherche :
Le « MultiCam »
Le MultiCam est un camouflage hexachromique. Il fut en concurrence avec le camouflage UCP (Universal Camouflage Pattern) pour remplacer les stocks de l’armée Américaine. Développé par la société Crye Precision, il a la particularité d’être tout terrain. Utilisé au départ par certaines forces spéciales de l’United States Special Operations Command. Il reprend et fusionne l’idée du camouflage « brisé » et du camouflage à « pois » et est en dotation depuis septembre 2009 sur le théâtre extérieur. En février 2010, il fut annoncé qu’il serait adopté par la totalité des forces Américaines déployées en Afghanistan. Veste multicam UF Pro
Camouflage optique
Des laboratoires de l’armée Américaine développent des camouflages rendant le porteur invisible. Ceux-ci permettent la réflexion de la lumière d’un côté du corps à l’autre. Ainsi, un combattant adossé à un mur noir sera aperçu avec une teinte noire. Des capteurs, placés sur le dos, feront ressortir la même teinte sur le ventre. Ce type de camouflage est en phase de développement.
Camouflage textural
Le caméléon et les céphalopodes (pieuvre notamment) sont une source majeure d’inspiration pour la biomimétique. Non seulement ils peuvent changer de couleur pour se fondre dans leur environnement, mais ils peuvent aussi (en quelques millisecondes) modifier la texture de leur peau et imiter la granularité de leur environnement. La « robotique molle » pourrait bientôt intégrer de telles capacités . Les possibilités de transformation bi- ou tri-dimensionnelles programmables de surfaces élastiques et colorées sont encore rudimentaires.
Camouflage aux infrarouges
Durant la Seconde Guerre mondiale, les armées ont déjà été confrontées au problème du camouflage dans le spectre électromagnétique hors de la vision humaine (infrarouge et ultraviolet). La photographie infrarouge fut développée par Kodak en 1937. Les nazis y trouvèrent tout de suite une application militaire, pour la détection nocturne des troupes adverses. Le vert naturel de la flore réfléchit cette partie du spectre tandis que le corps humain, qui l’absorbe, apparaît plus sombre. C’est ainsi que l’industriel I.G. Farben développe un agent chimique à haut pouvoir réfléchissant, appelé Hydron Olive GX. Il contient du sulfure et est incorporé dans les parties vertes des camouflages nazis. De leur côté les Américains ne maîtrisèrent pas pleinement les techniques de vision infrarouge. C’est seulement en 1965, durant la guerre du Vietnam, que l’armée US ajouta des colorants réfléchissants aux tenues militaires. En 1981, le camouflage M81 Woodland a intégré pleinement des agents réfléchissants. Mais durant ce début des Années 1980, l’armée US se voit confier de nouvelles missions dans le golfe Persique. Elle s’aperçoit que le M81 Woodland devient un handicap pour les zones arides. La solution est simple : ne pas ajouter d’agent réfléchissant dans les camouflages arides et arctiques (tel que dans le Chocolate chips).
Camouflage thermique
Le corps humain (dans une moindre mesure que les véhicules) dégage un rayonnement de chaleur, lié à sa température, visible par thermographie. L’objet chaud apparaît de façon claire, ce qui le détache du fond plus sombre. Une méthode pour réduire cette signature thermique est de rendre le soldat plus proche de la température de l’environnement en augmentant la surface d’échange. L’utilisation d’un poncho permet la diffusion de la chaleur et casse la forme humaine. Des techniques plus efficaces sont aussi employées, telle que la tenue Ghillie suit qui, par son nombre de fibres, agit comme un radiateur. Une autre technique est de développer des textiles ou des peintures à faible émission, incorporant le plus souvent des particules métalliques. EN CONCLUSION : Il faut noter que le camouflage au long de son histoire rejoint la dualité dite de « l’armure et de l’épée » ! A chaque étapes de l’évolution des technologies de nouveaux moyens de détection ont vu le jour, auxquels des nouveaux moyens de camouflage tentèrent de répondre. Cette course ne prendra fin qu’avec l’arrêt des progrès de la science. Autant dire que l’histoire du camouflage a encore de belles pages devant elle ! Source: www.tac-store.com/blog/histoire-camouflage/
Commandoair40, GOMER et marienneau jean-michel aiment ce message
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Sujet: Re: L’histoire du camouflage . Jeu Oct 05 2023, 10:27
Bonjour tout le monde,
Bravo JP pour ce sujet et un Special thanks à Jojo pour sa contribution au sujet c'est tellement rare
que ça mérite d'être souligné
Perso, j'avais acheté une tenue cam, identique à celle des Paras en AFN à Tours dans une boutique de surplus militaire qui s'appelle "La tranchée militaire".
Pour ceux qui ça intéresse, voici l'adresse:
La Tranchée Militaire
https://www.trancheemilitaire.com
La Tranchée Militaire: Le N°1 du surplus original à Tours
Magasin surplus militaire à Tours en Indre-et-Loire (37) et à Saint-Ouen, vous propose la Vente en ligne de surplus militaire. Vêtements, accessoires et ...
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Sujet: Re: L’histoire du camouflage . Jeu Oct 05 2023, 19:46
René a écrit:
Bravo JP pour ce sujet et un Special thanks à Jojo pour sa contribution au sujet c'est tellement rare
que ça mérite d'être souligné
Je ne suis pas le plus grand contributeur mais sur les post que je met combien sont lus ?
Dernière édition par 81/06 le Ven Oct 06 2023, 07:34, édité 1 fois
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marienneau jean-michel membre confirmé
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Sujet: Re: L’histoire du camouflage . Jeu Oct 05 2023, 22:00
Sujet traité avec précision, merci à vous. Je dérive du camouflage, pour signaler que la marine à pris la décision de ne plus figurer sur ses navires de 1er. rang de numéro de coque peint en gros chiffres noirs, ni de garder le nom du navire peint voir soudé. Ceci dans un but de confidentialité pour perturber l'identification de ce navire. Cette procédure est déjà effective sur plusieurs navires, et semble vouloir être généralisée.
Au départ de son port d'attache, tout le monde sait quel navire prend le large, mais loin de celui-ci, on ne sait plus qu'il il est. Sauf lors des escales avec les rubans légendés des "bâchis" (bonnet du marin) à moins de les supprimer eux aussi !
Comment le nouvel embarqué qui arrive, va connaître son navire, sans numéro de coque, ni de nom ?
81/06 et GOMER aiment ce message
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Sujet: Re: L’histoire du camouflage . Ven Oct 06 2023, 09:38
81/06 a écrit:
René a écrit:
Bravo JP pour ce sujet et un Special thanks à Jojo pour sa contribution au sujet c'est tellement rare
que ça mérite d'être souligné
Je ne suis pas le plus grand contributeur mais sur les post que je met combien sont lus ?
Bonjour JOJO,
Ne te vexe surtout pas à cause de mon propos qui se voulait qq peu taquin, loin de moi l'idée de vouloir polémiquer avec toi ou avec d'autres sur ce Forum sur leurs nombres de post qu'ils mettent en lignes. Rien de tout ça mon cher Jojo !
Il faut justement comprendre et interpréter par mon propos "taquin" que c'est justement parce que tu n'es pas le plus grand contributeur, qu'il faut te remercier particulièrement pour ton effort. Voilà ce qu'il fallait comprendre.
Quant à tes post que tu mets en ligne et combien qui sont lus ? Ca, c'est une très bonne question et je te remercie de l'avoir posé.
Et la réponse est la suivant: Ca, ça ne dépends pas de moi. Je lis le max de post des autres, peut être pas toujours dans l'immédiat de leur mise en ligne mais le plus souvent possible. Notre cher JP, lui aussi se plaint des fois et avec raison, du peu de monde qui lis ou participe à son sujet...
La réponse est dans la question si pas de réponse, soit, tu n'as rien à dire, soit, tu trouves le post ou le sujet sans intérêt pour répondre.
Ensuite, le fait de cocher "j'aime" ne veut pas dire forcément que le post a été lu.... Pour ça, il faut répondre pour le prouver et autant le faire avec une réponse qui est dans les "clous" !
Voilà mon cher ami Jojo, nous sommes nombreux sur ce Forum avec beaucoup de lecture en attente pour nos longues soirée d'hiver, alors peut être, tes post "non lus" seront peut être lus avec "un j'aime" cocher !
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81/06 membre confirmé
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Sujet: Re: L’histoire du camouflage . Ven Oct 06 2023, 13:00
René, si je met "j'aime" c'est que j'ai lu, si c'est une vidéo j'enregistre et visionne plus tard. Pour mettre un commentaire ou un complément d'information il faut avoir quelque chose à dire.
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Sujet: Re: L’histoire du camouflage . Sam Oct 07 2023, 08:38
81/06 a écrit:
Pour mettre un commentaire ou un complément d'information il faut avoir quelque chose à dire.
JOJO,
La réponse est dans la question si pas de réponse, soit, tu n'as rien à dire, soit, tu trouves le post ou le sujet sans intérêt pour répondre. C'est très exactement ce que je dis plus haut dans mon post !