Éphéméride du 19 septembre
mardi 19 septembre 2023
Jean-Paul II aux cérémonies du 1.500e anniversaire du baptême de Clovis
1356 : Désastre de Poitiers
Vaincu par les Anglais, le roi Jean II le Bon est encerclé, dans les plaines de Maupertuis, en compagnie de son troisième fils, Philippe le Hardi (« Père, gardez-vous à droite; père, gardez-vous à gauche… »).
herodote/19 septembre 1356
Emmené prisonnier à Londres, le roi y restera quatre années. Il sera ainsi, après Saint Louis, le deuxième roi de France à être fait prisonnier (éphéméride du 11 février).
C’est pendant la lieutenance de son premier fils, le Dauphin Charles, qu’aura lieu la tentative révolutionnaire d’Etienne Marcel : le Dauphin, prisonnier de fait des révolutionnaires, se résoudra à quitter la ville, pour mieux y revenir, en vainqueur, cette fois (éphéméride du 21 mars).
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo «Guerre de Cent ans (1/4) : premier effondrement ».
1356 : Mort de Geoffroi de Charny, premier propriétaire historiquement attesté du Saint Suaire de Turin.
Geoffroi de Charny (à gauche) affrontant Edouard III lors de sa tentative pour reprendre Calais en 1349/50, d’après un manuscrit enluminé des Chroniques de Froissart.
Geoffroi de Charny, né vers 1300, seigneur de Lirey, de Savoisy et de Montfort, était le fils puîné de Jean, seigneur de Charny et de Marguerite de Joinville, une fille de Jean de Joinville, le biographe de Saint Louis.
Porte-oriflamme et conseiller des rois de France Philippe VI et Jean II le Bon, il est considéré par ses contemporains comme l’un des meilleurs chevaliers de son temps, « le plus preudomme et le plus vaillant de tous les autres ».
Il fut tué lors du désastre de Poitiers, le 19 septembre 1356.
Dans les Grandes Chroniques de France, on parle de lui comme d’un « chevalier de Bourgoigne, hardis et chevalereus », d’un« chevalier bourguignon, preudomme et en armes expert, et en plusseurs fais approuvé ». Pour le chroniqueur liégeois Jean le Bel, il est un « vaillant et prœu chevalier ». Et pour Jean Froissart il est « un moult vaillans chevaliers françois, liquels se nommoit messires Joffrois de Cargni », « cil vaillans chevaliers messires Joffrois de Chargni », le « bon Joffroi de jadis », et c’est Froissart qui l’a nommé « le plus preudomme et le plus vaillant de tous les autres ».
Le chroniqueur tournaisien Gilles Le Muisit dit de Charny (ci contre, son blason : « de gueules, à trois écussons d’argent ») qu’il fut un « chevalier courageux et expert en armes et maintes fois fameux au-delà et en deçà des mers, il fut en de nombreuses guerres et de nombreux conflits mortels, se comportant en tous comme un homme preux et nobles ».
Même le chroniqueur anglais Geoffrey le Baker, pourtant reconnu pour son hostilité envers les Français, le présente comme « un chevalier plus exercé dans les affaires militaires que tout autre Français, en sorte que sa renommée était étendue, et qui, en raison de sa longue pratique des armes et de son tempérament dynamique et sagace, fut jusqu’à sa mort … le principal conseiller des jeunes chevaliers français ».
Geoffroi de Charny et sa seconde épouse, Jeanne de Vergy, sont les premiers propriétaires historiquement attestés du suaire de Turin. Une lettre de 1389 de l’anti-pape Clément VII, adressée à son fils Geoffroi II affirme que le père de celui-ci avait reçu la relique « qui lui avait été libéralement offerte » (« liberaliter sibi oblatam ») et qu’il l’avait fait déposer dans l’église de Lirey qu’il avait fondée. Un demi-siècle plus tard, Marguerite de Charny, fille de Geoffroi II, soutenait de son côté en 1443 devant le parlement de Dôle que le suaire « fut conquis par feu messire Geoffroy de Charny, mon grant père ».
C’est dans la collégiale de Lirey, en Champagne, fondée par Charny, que cette relique fait pour la première fois l’objet d’une ostension, c’est-à-dire d’une expositions en public, en 1357. Témoin du pèlerinage dont ce suaire a été l’objet à Lirey, le Musée de Cluny conserve une enseigne de pèlerinaqe de la seconde moitié du XIVème siècle (ou de la première moitié du siècle suivant) présentant, outre la plus ancienne représentation connue du suaire de Turin, les blasons des familles de Charny et de Vergy.
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linceul turin – saint suaire
Pascal disait : « Dans le miracle, il y a suffisamment de clarté pour ceux qui veulent bien croire, et suffisamment d’obscurité pour ceux qui ne le veulent pas ! »
En appliquant cette pensée au Saint Suaire, on peut paraphraser : « Dans le Saint Suaire, il y a suffisamment de signes pour ceux qui veulent bien croire, et suffisamment d’énigmes pour ceux qui ne le veulent pas… »
1370 : Mise à sac de Limoges par le Prince Noir
L’épisode a été raconté par une chronique contemporaine de Saint Martial de Limoges :
« En l’an mil CCC LXX a XIX de septembre fut preis et ardude (brûlée, ndlr) la Cita et meis a mort may de IIIc personas a cause de la rebellion qu’avian fach contre Mossen Oudouart, duc d’Aquitaine ».
Et par le Heraut Chandos :
Quar la fut Rogier de Beaufort,
Qui de tenir se faisait fort,
Et monsieur Johan de Villemur,
Qui dist qu’il garderait le mur,
Et des gentz d’armes bien iii. centz,
Sans les burgeis de par dedenz,
Mais tous y furent mortz ou pris.
En France, on donne le titre de « Dauphin » à l’héritier du trône, fils aîné du roi régnant; en Espagne, on l’appelle « Prince des Asturies » et « Prince de Galles » en Angleterre.
C’est à cause de son armure noire que l’on surnommait Edouard, fils du roi d’Angleterre, et donc Prince de Galles, « le Prince noir ». Bon général, parfois cruel, c’est lui qui fit prisonnier le roi de France Jean II le Bon à la bataille de Poitiers, qui battit du Guesclin en Espagne, ravagea longtemps les terres de France, et fut l’un de nos ennemis les plus terribles.
Pourtant, mort avant son père, qui s’appelait aussi Edouard, le Prince de Galles ne règnera pas, et c’est son fils, Richard II, qui deviendra roi d’Angleterre.
1648 : Blaise Pascal établit la réalité de la pression atmosphérique
Avec son beau-frère, Florian Périer, Pascal réussit à vérifier l’hypothèse de Torricelli sur la pesanteur de l’air, en montrant que le niveau de mercure dans un thermomètre descend à mesure que l’altitude augmente.
Une première expérience a lieu au Puy de Dôme, qui sera répétée ensuite à Paris (au sommet de la tour de l’église de Saint-Jacques de la Boucherie, photo ci dessous).
La Nature a horreur du vide ? Pascal conclut de son expérience que « la Nature n’a aucune répugnance pour le vide… tous les effets qu’on a attribués à cette horreur procèdent de la pesanteur et pression de l’air. »
Il a alors à peine 25 ans.
1783 : Nouvelle expérience réussie pour les frères Montgolfier à Versailles
Devant la cour réunie par un Louis XVI féru d’inventions, les deux frères réussissent l’exploit de faire voler un ballon de 400 mètres cubes emmenant à son bord un coq, un canard et un mouton. On baptisera le mouton montauciel, et il finira ses jours, tranquillement, dans la bergerie de Marie-Antoinette, à Versailles.
L’idée d’inventer un ballon à air chaud était venue à Joseph en novembre 1782.
chateauversailles/au cours des siecles/vivre a la cour/le premier vol en montgolfiere
1846 : Apparition de Notre Dame de la Salette
A Corps, dans l’Isère, la Vierge apparaît à deux enfants – Maximin Giraud et Mélanie Calvat – qui gardaient leurs troupeaux sur un alpage, à 1800 mètres d’altitude.
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apotres.amour/app la salette
1897 : Découverte de l’Aven Armand
L’Aven Armand se trouve en Lozère, sous le Causse Méjean, dasn la petite commune de Hures-le-Parade : il porte le nom de son découvreur, le forgeron Louis Armand, qui y descendit pour la première fois, avec un compagnon, ce 19 septembre 1897.
Une cheminée d’accès permet d’accéder à une vaste salle – à cent mètres au-dessous du sol – longue de 110 mètres, large de 60 mètres et haute de 45 mètres. La dénivellation de la cavité est de 197 mètres.
Ce qui rend cette salle unique est qu’elle abrite une forêt de plus de 400 stalagmites, dont une de 30 mètres de haut, la plus grande stalagmite connue à ce jour dans le monde.
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1996 : Cérémonies du 1.500e anniversaire du Baptême de Clovis
Jean-Paul II arrive en France pour son cinquième voyage pastoral, du 19 au 22 septembre. Il sera à Reims (ci dessous), lieu du sacre, le 22.
Il est reçu par un Jacques Chirac, président de la République, glacial et sectaire, dont les propos – dans leur fond et dans leur forme – sont à la limite de l’incorrection privée, et de l’agression publique. Son visage, lors de la retransmission télévisuelle, trahit ce désenchantement et ce désappointement du Pape, qui, visiblement, ne s’attendait pas à tant de sectarisme idéologique !
Un sectarisme haineux et imbécile, qui se traduit par des manifestations de rue laïcistes à Paris, et, à l’appel des autorités franc-maçonnes, par la célébration de la Première République à Valmy, évènement historique controversé et falsifié s’il en est.
Il n’empêche; on auront beau dire et beau faire, c’est de Gaulle qui a raison :
« L’élément décisif pour moi, c’est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l’histoire de France à partir de l’accession d’un roi chrétien qui porte le nom des Francs. »
Sinon humilié, du moins très fortement combattu et contesté, Jean-Paul II tiendra sa revanche à peine un an après : ce sera à l’occasion des Journées mondiales de la Jeunesse, à Paris, et ce sera la plus belle de toutes, parce que spirituelle, celle des coeurs, des esprits et des idées; à cette occasion, le pape réunira entre un million et un million et demi de jeunes sur l’Hippodrome de Longchamps (éphéméride du 24 août) et, cette fois, les laïcards, francs-maçons, haineux et passéistes de tout poil resteront cois, bien incapables de susciter une telle ferveur et une telle émotion de masse !
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universalis/evenement/19-22 septembre 1996 visite du pape jean paul II en france pour le quinzieme centenaire du bapteme de clovis
C’est en 1947 – il était alors âgé de vingt-sept ans – donc bien avant d’être Pape, et alors qu’il n’était encore qu’un simple jeune prêtre polonais, que Karol Wojtyla avait effectué son premier « voyage » en France : c’était à Marseille, et il s’était notamment arrêté à Notre-Dame-de-la-Garde (voir l’éphéméride du 7 juillet). Le 15 octobre 2016, après un vote favorable du Conseil municipal, l’esplanade de la cathédrale Sainte-Marie Majeure fut baptisée « Esplanade Jean-Paul II » par les autorités municipales au grand complet (éphéméride du 15 octobre).
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Jouxtant la cathédrale, elle domine tout le port moderne de la ville : l’Esplanade Jean-Paul II, à Marseille