Henri et Marie-Antoinette de Lumley présentent au prince Jean de France les collections de cranes humains de Tautavel (2005)
1031 : Mort de Robert II Le Pieux
Le fils d’Hugues Capet, et deuxième roi de la dynastie nouvelle, décède à Melun, à l’âge de 61 ans, après un long règne de 35 ans.
C’est cela qui finit par faire la fortune et la force de cette honorable famille capétienne : la longueur des règnes de ses premiers représentants (Hugues excepté, qui régna seulement neuf ans) : après Robert II (trente-cinq ans de règne), Henri 1er régna vingt-neuf ans; Philippe 1er, quarante-huit ans; Philippe Auguste, quarante-trois ans; Saint Louis, quarante-quatre ans; Philippe le Bel, vingt-neuf ans.
« Les premiers règnes furent sans éclat », dit Jacques Bainville, et sans cette heureuse longévité – jointe, il est vrai, au fait qu’ils eurent aussi la chance d’avoir toujours un héritier mâle pour leur succéder. – la pauvre puissance des premiers capétiens aurait eu bien du mal à déboucher, un jour, sur un Philippe Auguste.
Sceau de Robert II
1374 : Mort de Pétrarque
Il est le premier humaniste et, avec Dante, le père de la Renaissance :
pierdelune.com/petrarque
D’origine toscane, il vécut alternativement en Italie et, dans le sillage de la papauté, dans la région d’Avignon, où il rencontra Laure de Noves, le 6 avril 1327, un Vendredi Saint, en l’église Sainte-Claire.
Cette rencontre fondamentale avec la belle Laure – a qui il ne voua qu’un amour platonique… – le marqua pour toujours : dans le Canzoniere (recueil de poèmes qui lui sont dédiés) Pétrarque célèbre dans un style très maniériste cet amour platonique pour la belle, au destin tragique. À droite Pétrarque, par Andrea di Bartolo di Bargilla (1450)
Nulle paix je ne trouve, et je n’ai pas de guerre à faire :
Je crains et j’espère ; je brûle et je suis de glace.
Et je vole au plus haut des cieux, et je gis à terre ;
Et je n’étreins nulle chose, et j’embrasse le monde entier.
Qui me garde en prison la porte ne m’ouvre ni ne ferme,
Ni ne me tient pour sien, ni ne défait les liens ;
Amour ne me tue pas et ne m’ôte pas mes fers,
Ne me veut pas vivant, et ne vient pas à mon secours.
Je vois et n’ai point d’yeux, et sans langue je crie ;
Et je désire périr, et demande de l’aide ;
Et pour moi je n’ai que haine et pour autrui qu’amour
Je me repais de ma douleur, et en pleurant je ris ;
Également m’insupportent vie et mort :
En cet état je suis, Madame, pour vous.
1700 : Naissance de Duhamel du Monceau, aux origines du Musée de la Marine
unrpa.houilles.chez.com/archives/duhameldumonceau
Aujourd’hui installé dans l’aile Passy du Palais de Chaillot (Trocadéro), le Musée national de la Marine (primitivement installé au Louvre, jusqu’en 1939) est issu d’une collection offerte à Louis XV par Henri Louis Duhamel du Monceau.
Le musée possède des antennes à Brest, Toulon, Rochefort et Port-Louis, et présente des modèles de navires de toutes les époques, notamment de navires de guerre à voile des XVIIème, XVIIIème et XIXème siècles.
L’une de ses pièces maîtresses est l’extraordinaire poupe décorée de la superbe galère de Louis XIV, La Réale, lancée en 1694.
musee-marine.fr
1945 : Mort de Paul Valéry
Sa tombe, dans le cimetière marin de Sète
academie-francaise.fr/les-immortels/paul-valery
Il a rendu un bel hommage à Jacques Bainville, à la mort de celui-ci :
Dans notre album Maîtres et témoins…(II) : Jacques Bainville., voir la photo « L’hommage de Paul Valéry »
2012 : Découverte d’une quatrième mandibule anténéandertalienne à Tautavel
Le Centre Européen de Recherches Préhistoriques de Tautavel met au jour, dans la Caune de l’Arago, sur le sol d’occupation d’un campement de chasseurs acheuléens, daté de 450 000 ans, une nouvelle mandibule humaine anténéandertalienne.
Elle se trouvait sur un sol jonché d’ossements de grands herbivores au milieu desquels elle a été abandonnée.
La découverte de cette quatrième mandibule d’Homo erectus européen, ou Homo heidelbergensis, permettra de mieux connaître la variabilité de ces très anciens habitants de l’Europe, qui vivaient en Roussillon il y a 450 000 ans et qui chassaient le cheval, le bison, le rhinocéros et même le renne ou le bœuf musqué qui occupaient alors, le littoral méditerranéen, pendant une longue période froide.
Ces hommes qui n’avaient pas encore domestiqué le feu consommaient cru le produit de leur chasse. Ils avaient un appareil masticatoire très puissant.
Henri et Marie-Antoinette de Lumley
Site du Centre de Recherche de Tautavel