Le Jardin des Plantes, aujourd’hui
1626 : Aux origines du Jardin des Plantes
Jean Hérouard et Guy de la Brosse, tous deux « médecins et apothicaires » de Louis XIII, obtiennent du Roi l’autorisation de fonder un Jardin de simples, les « simples » étant ces plantes médicinales, ou, si l’on préfère, des « variétés végétales aux vertus médicinales » : le Jardin des Plantes est né, même si ses appellations varieront par la suite.
Neuf ans plus tard, en 1635, un Edit royal de Louis XIII lui confère le statut de « Jardin royal des plantes médicinales » et, en 1640, il est ouvert au public : entre temps, Jean Hérouard et Guy de la Brosse en ont fait une véritable école de botanique, d’histoire naturelle et de pharmacie.
Il sera appelé Muséum national d’Histoire naturelle à partir de la Révolution, et s’étend aujourd’hui sur 23,5 hectares, comprenant une Ménagerie, des Serres tropicales, une Galerie de Minéralogie et de Géologie… ainsi que les collections du duc d’Orléans – celui qui aurait été Philippe VIII – grand voyageur, explorateur et naturaliste, léguées par lui au Muséum à sa mort, en 1927.
Jean Hérouard et Guy de la Brosse – et Louis XIII aussi… – auraient sans aucun doute été bien étonnés si on leur avait dit, à l’époque, qu’un jour lointain, presque quatre siècles plus tard, un Guide touristique fameux écrirait de ce qu’ils venaient de mettre au monde :
« Véritable caverne d’Ali Baba, le Jardin des Plantes est un lieu privilégié : en combinant culture et plaisir, il met la science à la portée de tous. Bref, une authentique machine à remonter le temps, histoire de savoir comment on en est arrivé là…. un voyage au pays des merveilles, dans le temps comme dans l’espace ».
Site officiel
mnhn.fr/museum/foffice/transverse/transverse/accueil
jardindesplantes
1794 : Début du martyre des religieuses d’Orange
Tableau dans la cathédrale Notre-Dame d’Orange.
Entre le 6 et le 26 juillet, sur les quarante et une religieuses arrêtées, 32 seront assassinées, jusqu’à ce que la Convention elle-même ordonne l’arrêt des exécutions, juste avant la chute de Robespierre.
Elles ont toutes été béatifiées collectivement par Pie XI, le 10 mai 1925.
nouvl.evangelisation.free/martyrs_orange
1809 : Fin de la bataille de Wagram, commencée la veille
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVII, Le Consulat et l’Empire :
« …Il faudrait des volumes entiers pour raconter ces campagnes qui s’engendraient l’une l’autre et dont aucune ne décidait rien. À peine Napoléon eut-il rétabli la situation militaire en Espagne et ramené Joseph qu’il dut laisser ses lieutenants aux prises avec les rebelles. L’Autriche, encouragée par les difficultés de la France, était encore une fois entrée en guerre, et l’empereur dut se rendre des bords de l’Ebre aux bords du Danube. Les préparatifs de l’Autriche avaient été sérieux.
Ce n’était pas un adversaire négligeable. La journée d’Essling fut pénible, la victoire de Wagram coûteuse (juillet 1809). Mais une autre complication sortait de cette victoire. Pour frapper plus sûrement l’Autriche, Napoléon s’était servi contre elle de Poniatowski et des Polonais. Comme au dix-huitième siècle, la Pologne altérait notre politique et nos alliances, et, depuis les partages, elle réunissait toujours la Russie, la Prusse et l’Autriche.
Alexandre, resté neutre pendant la guerre austro-française, veillait sur la Galicie, et, déjà déçu par l’abandon des projets sur la Turquie, s’inquiétait d’une résurrection de la Pologne. Alors, si la Russie n’était plus pour Napoléon une alliée fidèle, si elle refusait de s’associer au blocus continental, elle devenait une ennemie et alors il faudrait la battre à son tour. L’idée de vaincre l’Angleterre par l’Europe et l’Asie, la mer par la terre, conduisait à ces conséquences, absurdes à première vue, pourtant logiquement liées. » (sur ce funeste « Blocus continental », instauré par le Décret de Berlin, voir l’éphéméride du 21 novembre).
Au-delà des sentiments – réels – qui unissent Français et Polonais, « tant qu’il y a une Pologne à partager, Moscou c’est Berlin, Berlin c’est Moscou. » (Bainville)
1866 : Naissance de Charles Mangin
Lorrain – né à Sarrebourg le 6 juillet 1866 – Mangin prit la tête de la Xème Armée au printemps 1918, et participa à la seconde bataille de la Marne : c’est lui qui réalisa la célèbre contre-attaque du 18 juillet à Villers-Cotterêts, qui brisa l’armée allemande.
Vainqueur dans l’Aisne à l’automne, il libéra Soissons et Laon et rompit le front ennemi, mais l’armistice annula son offensive prévue en Lorraine. Il entra à Metz le 19 novembre, atteignit le Rhin à Mayence le 11 décembre, occupa Mayence et la rive gauche du Rhin en décembre 1918 : il encouragea les autonomistes allemands qui voulaient créer une République rhénane, contre les nationalistes prussiens, politique refusée et empêchée par les Anglo-Américains.
Mangin mourut subitement, et bizarrement, en mai 1925 à Paris, au cours d’un repas au restaurant, la rumeur publique parlant même d’un « empoisonnement ». La politique française était alors celle du Cartel des gauches (Herriot, Painlevé, Briand), qui succédait à la Chambre bleu horizon de la Victoire, et Maurras (et surtout Daudet, qui ne s‘en cachait pas) fondait de réels espoirs sur lui.
cavaliers.blindes.free.fr/profils/mangin
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo « Mangin, qui avait conçu l’Etat rhénan »
1885 : Louis Pasteur vaccine pour la première fois contre la rage
Il sauve ainsi un petit berger alsacien de 9 ans, Joseph Meister : fort de son succès, il réalisera plus de 350 inoculations en un an et profitera de sa renommée pour lancer une souscription, qui permettra de créer
l’Institut Pasteur.
futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-vaccins-leurs-effets-notre-systeme-immunitaire
Dans notre album
Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet
voir la photo « Pasteur, et sa foi profonde ».
1886 : Naissance de Marc Bloch
Les deux citations suivantes sont si souvent utilisées qu’elles sont de fait connues de tous, ce qui n’ôte rien à leur valeur :
« …Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. »
« La France, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J’y suis né, j’ai bu aux sources de sa culture. J’ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux. » (L’Étrange défaite, septembre 1940).
En uniforme, décoré de la Croix de Guerre
herodote.net/Bio/Bloch-biographie
1953 : Sacha Guitry débute le tournage de « Si Versailles m’était conté »
Le tournage durera exactement deux mois, jusqu’au 6 septembre, et Sacha Guitry offrira une partie des droits à la sauvegarde du Château, lancée par le nouveau Conservateur en chef, Gérald Van der Kemp.
chateauversailles.fr/decouvrir/histoire/si-versailles-m-etait-conte#1953
« On nous dit que nos rois dépensaient sans compter,
Qu’ils prenaient notre argent sans prendre nos conseils.
Mais quand ils construisaient de semblables merveilles,
Ne nous mettaient-ils pas notre argent de côté ? »
1963 : Création du Parc national de la Vanoise
C’est par soucis de protection du bouquetin, espèce en voie de disparition, que la France crée ce premier Parc National. Situé dans la Savoie, le parc jouxte son homologue italien du Grand Paradis.
En 1972, les deux parcs engageront un jumelage, créant ainsi le plus grand parc d’Europe.
vanoise-parcnational
1978 : Premier Tour de France à la voile
« Dieu, je lui rends grâce tous les jours. Il a créé le monde, mais il m’a laissé créer le Tour de France à la Voile » : le 6 juillet 1978, le Nantais Bernard Decré lance le premier « Tour », de Dunkerque à Menton.
tourvoile.fr
2005 : Mort de Claude Simon
Il reçut le Prix Nobel de Littérature 1985.
Association des Lecteurs de Claude Simon