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Sujet: EPHEERIDES du JSF. du 20 Juin par Athos79 Mar Juin 20 2023, 07:22
Éphéméride du 20 juin mardi 20 juin 2023
le Cadre Noir aujourd’hui, présenté pour la première fois en public, le 20 juin 1828
451 : Bataille des Champs catalauniques
Attila et ses Huns sont écrasés près de Châlons-en-Champagne, aux Champs Catalauniques, par une armée romano-barbare. C’est le premier échec militaire d’Attila, surnommé « le Fléau de Dieu ». L’Empire des Huns, venus des steppes de l’Asie, s’étend alors de la Hongrie à l’Ukraine et de la Pologne à la Serbie. Cependant, sa défaite en Gaule, n’abattra pas la puissance d’Attila : c’est sa mort, en 453, qui provoquera la désagrégation de son Empire.
herodote.net/histoire/evenement.php?jour=4510620
Et, dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo La fin de la Gaule romaine (II) : Attila
1671 : Marguerite-Marie Alacoque entre au Couvent de Paray-le-Monial
Née le 22 juillet 1647 à Verosvres, et morte le 17 octobre 1690 à Paray-le-Monial, Marguerite-Marie Alacoque est une mystique de l’Ordre de la Visitation, initiatrice avec Jean Eudes du culte du Sacré-Cœur. Elle a été canonisée en 1920.
Art roman / Paray-le-Monial
sanctuaires-paray.
1791 : Louis XVI signe sa Déclaration à tous les Français à sa sortie de Paris
Connu, et utilisé à charge contre le Roi lors de son pseudo-procès, ce document inestimable avait été perdu, puis fut retrouvé deux siècles après… aux Etats-Unis !
On notera tout d’abord – et c’est loin d’être anecdotique – que le Roi emploie le terme qui convient : « sa sortie de Paris » (il aurait pu dire, aussi, « son évasion ») car, en aucun cas, il ne s’agit d’une « fuite », comme la vérité officielle, qui n’est qu’une accumulation de mensonges, voudrait le laisser croire.
En réalité, le roi est loin d’avoir rédigé un brûlot contre-révolutionnaire. Il ne se résout certes pas à l’abaissement de la monarchie. Il juge que les réformes de l’Assemblée et l’attitude des clubs, « calomniateurs et incendiaires », ont porté atteinte à « la dignité de la Couronne de France ». Il s’en prend notamment au refus, par l’Assemblée, de lui accorder un droit de veto absolu (il n’est que « relatif »), au poids excessif des comités de la Constituante, notamment le Comité des recherches qui exerce, selon le roi, « un véritable despotisme plus barbare et plus insupportable qu’aucun de ceux dont l’histoire ait jamais fait mention ». Le roi critique aussi l’excessive décentralisation ou la suppression de son droit de grâce, mais, en réalité, le monarque n’a jamais été aussi conciliant : sur le plan social, il se rallie à la révolution juridique de l’été 1789; il ne rejette plus l’abolition des ordres, comme dans sa Déclaration du 23 juin 1789. Il admet l’égalité civile et insiste même sur les réformes qu’il avait cherché à faire, notamment en 1787, en matière fiscale, afin que les privilégiés ne bénéficient plus d’exemptions indues. Il conclut, sur le ton de l’époque : « Français, et vous surtout Parisiens…, revenez à votre roi ; il sera toujours votre père, votre meilleur ami. » La rédaction du texte lui a pris à peu près quatre ou cinq mois. Il y a travaillé seul, à l’insu de ses ministres, et il n’y associera son frère – le Comte de Provence, futur Louis XVIII – qu’à la dernière minute, le samedi 18 juin, comme en témoigne ce dernier. Comme le remarque à juste titre Jean-Christian Petitfils (ci contre) – dont on aurait préféré qu’il employât le terme « s’évadant », plus juste que celui de « fuyant » – ce testament politique de Louis XVI prouve que le roi n’avait jamais été aussi conciliant. C’est ce triste paradoxe que met en évidence le document laissé à l’Assemblée : « Jamais Louis XVI n’avait été aussi proche de la Révolution qu’en fuyant la capitale. Sur la route de Varennes, il était devenu un souverain constitutionnel, à la recherche, hélas, d’une impossible constitution ».
Déclaration de Louis XVI à tous les Français à sa sortie de Paris (texte intégral)
1792 : La populace révolutionnaire envahit les Tuileries : sentiments du jeune Bonaparte, qui assiste à la scène
Ce 20 juin, Bonaparte est témoin, avec son ami Bourrienne, de l’invasion des Tuileries. Cette émeute de gens « déguenillés et burlesquement armés, vociférant et hurlant les plus grossières provocations », raconte Bourrienne, l’avait dégoûté, et son indignation fut forte lorsqu’il vit Louis XVI à la fenêtre du château contraint de porter le bonnet phrygien. De rage, il se serait écrié : « Che coglione ! Il fallait balayer toute cette canaille avec du canon et le reste courrait encore ! », toujours selon Bourrienne, qui relate la chose dans ses Mémoires. « …Bonaparte a gagné dès les premières heures la Place du Carrousel où le reçoit le citoyen Fauvlet, marchand de meubles et parent de son camarade Bourrienne – écrit Jean-Albert Sorel, dans ses Scènes et Tableaux du Consulat et de l’Empire. Il voit de là les cohortes descendant le faubourg Saint-Antoine, qui gagnent les abords du château. Il entend les piétinements désordonnés des sectionnaires, dont les voix avinées, éraillées, discordantes ne parviennent pas à scander la marche chaotique. Son tempérament militaire, son goût inné, instinctif, de l’ordre se révoltent… Que n’a-t-il été chargé, lui, de nettoyer la rue ? Il montrerait à ces incapables comment on se sert des canons... »
A 435 ans de distance, et comme le fait très justement remarquer Jacques Bainville, comment ne pas voir, en effet, la troublante analogie qui relie l’humiliation de Louis XVI et celle du Dauphin Charles, futur Charles V :
« …Cependant Étienne Marcel faisait prendre à ses partisans des cocardes rouges et bleues. Son plan était d’humilier le dauphin, de détruire son prestige et ce qui lui restait d’autorité. Un jour, s’étant rendu au Louvre avec une troupe en armes et suivi d’une grande foule, il adressa au dauphin de violentes remontrances. Puis, sur un signe du prévôt, les deux maréchaux, conseillers du jeune prince, qui se tenaient auprès de lui, furent assassinés sous ses yeux. Le dauphin lui-même, couvert de leur sang, fut coiffé par Étienne Marcel du chaperon rouge et bleu comme Louis XVI le sera un jour du bonnet rouge (ci dessus)… » Ce 20 juin, l’émeute terroriste, le coup de force des factieux a donc échoué, devant la calme fermeté de Louis XVI : Danton et les plus extrémistes, fous de rage, méditent leur vengeance et préparent un nouveau coup de force qui, cette fois, réussira, par la faute de Louis XVI qui ordonnera à ses défenseurs de déposer les armes ! : ce sera la journée du 10 août, véritable fin de la monarchie (éphéméride du 10 août).
1815 : Le coup de Bourse de Nathan Rothschild
Informé de la défaite napoléonienne à Waterloo bien avant les autorités, il se rend à la Bourse de Londres et met en vente tous ses titres. Cela fait naître la rumeur selon laquelle Napoléon est sorti victorieux du combat, et chacun, gagné par la panique, suit « l’exemple » de Rothschild. Les actions chutent immédiatement. Rothschild attend la dernière minute, puis les rachète au meilleur prix, et assoit ainsi la fortune familiale.
1828 : Première présentation au public du Cadre noir
Elle a lieu le 20 juin 1828, lorsque Son Altesse Royale la Duchesse de Berry vient visiter l’Ecole de Cavalerie de Saumur : un Carrousel est donné en son honneur, et le Cadre Noir se présente ainsi, pour la première fois, en public. « L’équitation de tradition française », exercée principalement au Cadre noir, a été inscrite en 2011 par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, l’a admirablement exprimé : « La plus noble conquête que l’homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougeux animal, qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats; aussi intrépide que son maître, le cheval voit le péril et l’affronte; il se fait au bruit des armes, il l’aime, il le cherche et s’anime de la même ardeur: il partage aussi ses plaisirs; à la chasse, aux tournois, à la course, il brille, il étincelle. Mais docile autant que courageux, il ne se laisse point emporter à son feu; il sait réprimer ses mouvements. non seulement il fléchit sous la main de celui qui le guide, mais il semble consulter ses désirs, et, obéissant toujours aux impressions qu’il en reçoit, il se précipite, se modère ou s’arrête: c’est une créature qui renonce à son être pour n’exister que par la volonté d’un autre, qui sait môme la prévenir; qui par la promptitude et la précision de ses mouvements, l’exprime et l’exécute; qui sent autant qu’on le désire, et se rend autant qu’on veut; qui, se livrant sans réserve, ne se refuse à rien, sert de toutes ses forces, s’excède, et même meurt pour obéir… »
A Saumur, le « Cadre noir » : une « courbette »
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Le cheval tient une place éminente dans la culture et la civilisation française.
En plus de celle-ci, deux autres de nos éphémérides lui rendent l’hommage qu’il mérite. (2 avril : Aux origines du Haras du Pin) et 3 juin : l’ouverture du Musée du Cheval de Chantilly.
1894 : Découverte du bacille de la peste
C’est le bactériologiste français d’origine suisse, Alexandre Yersin, qui découvre ce bacille – Yersinia pestis – à Hong Kong. Il identifie également le rat comme vecteur de l’épidémie. De retour à Paris l’année suivante, il mettra au point avec Albert Calmette et Emile Roux un vaccin et un sérum contre la peste. Il fondera plusieurs filiales de l’Institut Pasteur au Vietnam et deviendra directeur honoraire de l’Institut Pasteur de Paris en 1933.
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2006 : Inauguration du Musée des Arts premiers du Quai Branly
Le musée se compose de quatre édifices : 1- bâtiment Musée, 2- bâtiment Branly, 3- bâtiment Auvent et 4- bâtiment Université. Les collections sont exposées dans le bâtiment Musée, les autres accueillant des espaces de recherche, de restauration des œuvres ou encore la librairie-boutique ouverte au public.
quaibranly
A gauche, gardien de reliquaire en bois, population Fang. Au centre, gantelet cérémoniel en argent, culture chimù, Pérou, vers 1100. A droite, statue masculine en calcaire, Indonésie, fin XIXe.