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Bientôt de nouveaux parachutes encore plus performants pour les troupes aéroportées françaises?
par Laurent Lagneau · 5 juin 2023
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En 2021, la Direction générale de l’armement [DGA] a remis à l’armée de Terre les derniers Ensembles de parachutage du combattant [EPC], qui avaient été commandés en 2009, dans le cadre d’un marché notifié à l’entreprise britannique Airborne Systems Europe [devenue, depuis, IrvinGQ], pour un montant de 73,5 millions d’euros.
Pour rappel, l’EPC a remplacé l’Équipement de parachutage individuel [EPI], que les troupes aéroportées [TAP] utilisaient depuis le début des années 1980. Ayant une capacité d’emport de charge de 165 kg [contre 130 kg pour son prédécesseur], ce nouveau parachute permet d’effectuer des sauts à des hauteurs inférieures, avec le même niveau de risque », explique l’armée de Terre. Et ce « gain concourt à la sécurité de l’avion tout en réduisant la vulnérabilité du parachutiste et la dispersion de la mise à terre », poursuit-elle.
Par ailleurs, destiné aux forces spéciales et aux groupes commandos parachutistes [GCP], la DGA a récemment prononcé la qualification partielle du Système de mise à terre des chuteurs opérationnels [SMTCOPS], développé par Zodiac Aerosafety Systems [repris par Safran]. Ce système permet des sauts depuis une altitude de 9000 mètres et de parcourir, sous voile, environ 50 km, avec une charge de 200 kg [chuteur et équipement compris].
Mais un troisième type de parachute pourrait prochainement entrer en dotation au sein de la 11e Brigade parachutiste [BP], dans le cadre du projet « infiltration sous voile modernisée », lequel a été présenté lors d’un journée d’échanges « dédiée à l’innovation », organisée par l’École des troupes aéroportées [ETAP] de Pau, le 29 mai dernier.
« Ce nouveau système, et notamment sa voile haute finesse, offre un gain de performance de 30 % par rapport aux parachutes d’arme actuels », précise l’armée de Terre, ce 5 juin, en précisant qu’il « viendra compléter le programme d’armement SMTCOPS ». Et d’ajouter : « La formation, l’entraînement et la préparation de mission doivent évoluer afin d’employer au maximum ce gain au profit des opérations ».
Comme le SMTCOPS, ce nouveau parachute, mis au point par Safran, via sa filiale Zodiac Aerosafety Systems, permettra des sauts depuis des altitudes comprises entre 1200 et 9000 mètres. Le tout avec une capacité d’emport plus importante [entre 130 et 270 kg selon les différents types d’IVSM envisagés].
Par ailleurs, un autre projet, intitulé « Réarticulation rénovée et modernisée », est aussi en cours. Selon l’armée de Terre, il s’inscrit dans le cadre d’un « engagement face à un ennemi maîtrisant les modes d’action liés au déni d’accès et à la guerre électronique », ce qui suppose des mises à terre éloignées des zones d’action… et donc des marche d’infiltration plus longues. Aussi, il s’agit d’augmenter l’autonomie tactique d’une unité aéroportée potentiellement coupée de ses soutiens logistiques et sanitaires.