CE COUP-CI, J’Y ÉTAIS
J’étais, ce matin, pour la première fois de ma vie au traditionnel défilé du premier mai dans ma commune, organisé par les syndicats CGT, CFDT, FSU CGC.
D’après les gendarmes, nous étions environ 150, et d’après la CGT, nous étions 12 683,7. Non, je rigole bien sûr. Nous étions réellement 150 à tout casser (confirmé par le Courrier Picard).
Je savais que j’entrais en territoire hostile, et le communiste le plus connu de la ville, ancien conseiller municipal (le genre de personnage qui ouvrirait plutôt des hôpitaux psychiatriques pour opposants politiques que des prisons pour délinquants pour faits de droit commun) m’a jeté un sacré regard bien noir (ou foncé, puisque le qualificatif « noir » est en passe d’être interdit sur le territoire). Visiblement, la présence d’un facho comme moi devait perturber sa petite fête entre amis…
Mais la différence entre un horrible extrémiste de droite comme moi, équipé de bottes qui claquent les pavés (dans un bruit cadencé bien connu des historiens) qu’ont eu la gentillesse de laisser les soixante-huitards attardés, et un gentil militant syndicaliste équipé d’une chasuble d’un rouge-sang bien prononcé, c’est la mémoire. Petit rappel déjà évoqué dans mon article URSS : L’EMPIRE DU MAL:
URSS, 20 millions de morts, Chine, 65 millions de morts, Vietnam, 1 million de morts, Corée du Nord, 2 millions de morts, Cambodge, 2 millions de morts, Europe de l’Est, 1 million de morts, Amérique latine, 150 000 morts, Afrique, 1,7 million de morts, Afghanistan, 1,5 million de morts, Cuba, de 15000 à 14000 morts.
Tous ces pays se réclam(ai)ent du communisme, mais aucun ne l’appliquait ou ne l’applique aujourd’hui.
« Plus terrifiant que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » disait Max Frisch.
C’est d’autant plus vrai, que le bruit des bottes a largement disparu dans le monde mais pas celui des bottes chinoises ou nord-coréennes, fabriquées par de petites mains sous-payées.
Sur le site de la CGT, on y trouve les messages d’alertes habituels qui ont l’outrecuidance de vouloir vous faire croire qu’ils sont là pour vous préserver du “mal absolu”, “l’extrrrêmme drouaaattte” et de ses nombreux nazillons potentiels. Cette mise en scène grotesque pour se dédouaner des tortures dans les geôles soviétiques, des milliers d’opposants cubains fusillés sur l’autel du marxisme, des massacres qui ont eu lieu à travers la Chine (notamment le massacre de Guangxi (avec cannibalisme massif), la purge de Mongolie-Intérieure, le massacre de Guangdong, le massacre de Daoxian, le massacre de Shadian, et le massacre de Pékin), quand accepteront ils de se déclarer coupables d’avoir eux-mêmes soutenu de tels régimes, d’avoir fait mine de les ignorer ou même de les justifier ? “Les morts, les dégâts, et les violences sont un mal nécessaire” disent-ils . Et c’est sur la Révolution française que se fondent les communistes pour justifier cela.
Mélenchon et sa clique continuent d’éviter de critiquer le régime communiste chinois actuel, ce que EELV lui reproche, par ailleurs. On en revient toujours à la même chose : il semblerait qu’il existe, pour le “camp du bien”, une bonne dictature de gauche et une mauvaise dictature de droite.
On m’avait prévenu qu’il n’était pas question de débarquer à la manifestation de ce matin avec un drapeau Reconquête ou RN au risque de me faire exclure manu militari par le groupe des grands démocrates que représente la gauche locale. Je suis donc ressorti indemne, sauf mes oreilles. J’ai en effet quitté le cortège quand la voiture de tête à diffusé l’Internationale. Je résiste à beaucoup de choses, mais pas à ce chant qui me rappelle les 100 millions de morts dont je parlais précédemment.
Petite anecdote, pour finir, sur ce court périple : les organisateurs étaient tellement bons (…) qu’ils avaient trouvé le moyen de se tromper dans le circuit déclaré à la préfecture et la gendarmerie leur a bien fait comprendre qu’ils ne pouvaient déroger à ce document officiel dument signé par le préfet et ne pouvait donc en aucun cas être modifié “à l’arrache”.
Je n’ai pas regretté d’y être allé, même si l’intérêt était limité et la représentation bien faible pour une commune de 10000 habitants. Je suis contre la reforme imposée par le gouvernement et c’était ma façon de manifester mon opposition. J’ai plus l’habitude de défiler pour les cérémonies commémoratives et je constate qu’on n’y voit pas les mêmes personnes. La moyenne d’âge était plus jeune aujourd’hui, ce qui est, somme toute, logique. Je regrette simplement que les gens qui demandent, à juste titre, que leur avenir soit respecté, ne soient que peu respectueux de leur propre passé et de leurs racines. Ce n’est pas parce que notre président est persuadé qu’il n’y a pas de “culture française” , que nous n’avons pas non plus d’histoire française. De grâce, ne tombez pas dans son piège.
Et sinon, Minurne vous souhaite un bon 1er mai.
Xavier Jésu
1 mai 2023