PROVOCATION => RÉPRESSION => VICTIMISATION
PROVOCATION => RÉPRESSION => VICTIMISATION
(puis retour à la provocation).
COMMENT CA MARCHE ?
Ce système tient à la fois de la rhétorique mensongère et de la manipulation des masses.
On se greffe sur n’importe quel sujet…
On provoque l’Etat par tous les moyens possibles, déclenchant inévitablement la répression, laquelle permet de victimiser les agitateurs… et de remobiliser encore plus de monde pour l’étape suivante !
Combiné aux médias souvent complices, ce système de soulèvement populaire devient une véritable arme de destruction massive contre l’ordre établi en général, et la démocratie en particulier…
Car par définition, ce mécanisme ne peut fonctionner sous un régime autoritaire… bien que constituant souvent une méthode efficace pour l’instaurer !
Acte 1 : PROVOCATION
Cette méthode a été expérimentée en mai 68. Le vendredi 3 mai, l’université de Nanterre ayant été fermée, un groupe d’étudiants se réfugient à la Sorbonne. Ils y tiennent un meeting qui se transformera en occupation après la diffusion d’une (fausse) rumeur de menace d’attaque de « nervis » d’extrême droite (Occident). La Sorbonne est évacuée par la police dans la soirée, et quelques étudiants embarqués en garde à vue pour contrôle d’identité.
La provocation doit être chargée d’émotion et être populaire, afin de rallier un grand nombre de sympathisants, actifs ou non. Elle doit être assez forte en émotion pour mobiliser les esprits. Là, il s’agissait des étudiants, qui s’ennuyaient un peu. La guerre d’Algérie était finie, l’économie florissante, le chef de l’Etat vieillissant…
Mai 68 pouvait commencer ! Dépavages, barricades, véhicules retournés et détruits. Et riposte immédiate : matraquages, gaz lacrymogènes…
Il ne serait venu à l’idée de personne, à l’époque, de parler de « gazage », mais ce mot chargé d’histoire nazie, a fait florès beaucoup plus tard, propagé par les gauchistes, avec le succès qu’on sait.
C’est quand même plus classe de dire « j’ai été gazé », quand on a pleuré un peu dans la rue…
La provocation peut être ciblée sur un événement précis, mais elle peut aussi – comme c’est le cas aujourd’hui – s’étaler sur plusieurs jours espacés dans le temps. Le pari de la subversion est que le mouvement s’amplifiera comme une vague irrésistible, emportant tout sur son passage.
Acte 2 : RÉPRESSION
Le maintien de l’ordre étant l’une des fonctions régaliennes de l’Etat, celui-ci ne peut rester inactif face aux premiers débordements. La répression commence assez vite et c’est alors que des éléments perturbateurs externes à la cause principale (voyous, hooligans et maintenant gauchistes et black blocs), à l’affût, rejoignent, perturbent et dénaturent les revendications et manifestations syndicales et corporatistes. Comme l’expérience récente vient de le montrer, ces renforts, loin d’être inexpérimentés, sont de plus en plus entraînés au combat de rue, et équipés en conséquence…
Face aux débordements des voyous de toutes natures, manipulés par des partis subversifs comme LFI, le gouvernement semble au début impuissant.
Acte 3 : VICTIMISATION
Pour que la victimisation opère, il faut que la provocation reste crédible, ce qui rend la tâche des manipulateurs un peu difficile. Qu’importe, la dialectique vient à la rescousse de la subversion.
La technique du « j’ai rien fait, moi, M’sieur ! » fonctionne alors à merveille, sous les conseils pratiques d’un expert en la matière, le dénommé Mélenchon. Sur un air connu, du style « on n’a rien fait à la Bassine de Sainte Soline, ce n’était qu’une manifestation pacifique, et s’il n’y avait pas eu la police, il n’y aurait pas eu de bagarres ». Ben voyons, comme dirait Eric…
Ce qui est sûr, c’est que, sans intervention policière, une nouvelle ZAD se serait implantée dans un terrain privé ! Comme à Notre Dame des Landes où les factieux sont parvenus à empêcher le projet d’aéroport du Grand Ouest.
Autre air connu, après que des éléments ingérables et violents aient réussi à transformer une manifestation en soulèvement violent, voire en subversion : ne pouvant décidément pas défendre les voyous et les casseurs, ceux qui soutiennent objectivement la subversion ont une autre démarche, plus subtile, qu’on peut nommer la dialectique du « oui mais ».
On commence par se draper dans le drapeau tricolore en annonçant haut et fort, pour se dédouaner, qu’on condamne les violences et qu’on s’en désolidarise. Puis, immédiatement, parfois dans la même phrase, on porte l’estocade !
Les enragés de la NUPES sont très forts dans cette dialectique, mais ils ne sont pas les seuls. Une bonne partie des représentants syndicaux et de ce qui reste d’élus la gauche parlementaire utilisent parfois eux aussi cette technique pour ne pas se couper de ce qu’il leur reste d’électeurs.
Exemple concret : « je dénonce les violences, MAIS je soutiens la juste colère du peuple, qui ne fait que s’opposer à un autre type de violence, la violence politique (ou sociale)… (ou bien) au gouvernement qui s’attaque à la qualité de vie des travailleurs et aux avantages acquis par les luttes » (rayez les mentions inutiles).
Implacable : on joue sur les 2 tableaux ! On reste dans le parti de l’ordre et de la loi, mais, en quelque sorte, on se range aussi « du côté des travailleurs », sauvagement agressés par le patronat, le capitalisme apatride, la finance internationale (rayez les mentions inutiles – bis).
En général soutenue par les médias mainstream (alliés objectifs de toute contestation – ça les mets dans le giron du pouvoir qui les subventionne -) et quelques « intellectuels » gauchisants, la victimisation, si elle fonctionne correctement, entraîne par itération une nouvelle phase de provocations.
Et ça repart : la victimisation ayant bien fonctionné, la mobilisation reprend de plus belle, s’élargit éventuellement et les provocations recommencent, relançant la victimisation !
CONCLUSION
Cette méthode perverse autant que vicieuse – à défaut d’être subtile -, mais qui ne touche que les esprits crédules, est le moteur de la transformation par itération d’une lutte syndicale a priori anodine (il s’agit ici de la prétendue défense des intérêts des travailleurs ou du refus particulier d’un projet supposé nuisible voire antiécolo – la bassine -). En la transformant en soulèvement populaire plus ou moins maitrisable.
Il ne s’agit surtout pas ici de défendre Macron qui a sciemment (ou stupidement) joué les incendiaires ; ni la Macronie qui l’a suivi comme un seul homme.
Répétons-le : le projet de réforme des retraites est mauvais, inadapté, à la fois insuffisant et mal conçu, décidé sans sérieuse réflexion préalable ni concertation réelle (et d’ailleurs, à ce sujet, les syndicats ne sont pas exempts de responsabilités).
Les vraies questions ont été éludées (démographie, immigration, progrès technique, mauvaise gestion budgétaire de l’Etat…). Le gouvernement s’est fondé sur des bases erronées, éludant l’accroissement tendanciel de la productivité du travail, de l’informatisation, et la transformation radicale du système économique et du travail…
Mais, pour autant, il ne faut pas faire semblant d’ignorer les manœuvres dangereuses et criminelles de ceux qui, depuis des années, attendent leur heure pour détruire notre Nation, par tous les moyens. Par l’immigration et l’islamisation, par la dépendance économique, et maintenant pas la subversion sociale. Je pense en priorité à celui qui se croit l’incarnation de la république et qui ne rêve que du jour où il pourra ramasser ce qui restera de la France quand elle sera à terre.
Marc Le Stahler
28 mars 2023