[url=https://www.tumblr.com/share/link?url=https://theatrum-belli.com/chronique-culturelle-du-25-mars/&name=HISTOIRE : Chronique culturelle du 25 mars][/url]
Combat des Trente
25 mars 1306 : couronnement de Robert (Bruce) 1er d’Écosse.
Il a joué un rôle important dans la résistance écossaise à l’Angleterre durant les guerres d’indépendance de l’Écosse et est considéré comme un hérosnational.
Lire sur TB : Les origines oubliées de la Marche de Robert Bruce (musique).
25 mars 1351 : combat des trente (entre Ploërmel et Josselin).
Ce combat opposant 30 chevaliers franco-bretons (commandés par Jean de Beaumanoir) à 30 chevaliers anglo-germano-bretons (commandés par Richard de Bramborough) est devenu l’un des hauts faits de l’histoire bretonne alors qu’il n’ a pas eu d’influence particulière dans la guerre de succession de Bretagne qui lui sert de cadre. Beaumanoir et donc le camp du roi de France sortent vainqueur d’une bataille « à volonté » c’est-à-dire où chacun des combattants choisit librement sa manière de combattre (à pied, à cheval,…). L’affrontement qui résulte d’un défi lancé par Beaumanoir à Bramborough dure une grande partie de la journée et se déroule devant des observateurs dont le chroniqueur Jean Froissart qui par ses écrits immortalise l’événement. Les « Français » perdent 6 hommes, les « Anglais » 9, dont Bramborough. Selon les sources, la date du combat varie entre le 25 et le 30 mars.
Lire au sujet de ce combat le toujours très intéressant Batailles d’Hervé Drévillon.
25 mars 1401 : Tamerlan incendie Damas.
25 mars 1776 : réforme de la discipline dans les armées.
Par ordonnance royale, la punition des coups de plat de sabre est établie. Elle sera supprimée le 14 juillet 1789 par une autre ordonnance royale.
25 mars 1776 : création des chasseurs à cheval.
« Sous l’impulsion du comte de Saint-Germain, un escadron de chasseur à cheval est attaché à chacun des 24 régiments de dragons afin d’accomplir des missions de reconnaissance et d’éclairage. Ils seront organisés en 6 régiments à partir de 1779 ». CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).
En 1779, une ordonnance sépare ces escadrons de chasseurs (parfois nommés chevau-légers) et les regroupe pour donner naissance à six régiments de chasseurs à cheval, numérotés de un à six. En 1784, ces corps redeviennent mixtes par l’adjonction d’un bataillon d’infanterie. Ils comprennent donc 612 cavaliers et 348 fantassins, et sont nommés :
1er chasseurs des Alpes ;
2e chasseurs des Pyrénées ;
3e chasseurs des Vosges ;
4e chasseurs des Cévennes ;
5e chasseurs du Gévaudan ;
6e chasseurs des Ardennes.
Dès 1788, ces unités sont scindées. Chaque unité de chasseurs devient chasseurs à pied ; les cavaliers sont transférés dans de nouveaux régiments, numérotés de 7 à 12. Les numéros 1 à 6 sont attribués à des régiments de dragons convertis en chasseurs. Ce qui donne :
1er régiment d’Alsace, formé avec Humières-Cavalerie ;
2e régiment des Évêchés, formé avec Fimarcon-Dragons ;
3e régiment de Flandres, formé avec du Fay-Dragons ;
4e régiment de Franche-Comté, formé avec Nancré-Dragons ;
5e régiment de Hainaut, formé avec Audigeau-Dragons ;
6e régiment de Languedoc, formé avec Languedoc-Dragons ;
7e régiment de Picardie, formé avec les escadrons des chasseurs des Alpes ;
8e régiment de Guyenne, formé avec les escadrons des chasseurs des Pyrénées ;
9e régiment de Lorraine, formé avec les escadrons des chasseurs des Vosges ;
10e régiment de Bretagne, formé avec les escadrons des chasseurs des Cévennes ;
11e régiment de Normandie, formé avec les escadrons des chasseurs du Gévaudan ;
12e régiment de Champagne, formé avec les escadrons des chasseurs des Ardennes.
25 mars 1767 : Naissance de Joachim Murat, maréchal d’Empire († 13 octobre 1815).
25 mars 1799 : combat de Stockach (Allemagne).
Défaite française (général Jourdan) face aux Autrichiens.
25 mars 1814 : combat de Fère-Champenoise (Marne).
Napoléon Ier est parti rallier les garnisons de l’Est de la France pour constituer une armée capable de s’opposer à la 6ème coalition laissant ses maréchaux Marmont et Mortier freiner l’avance de Schwartzenberg. Les Français sont sévèrement battus (9000 pertes sur les 24 000 engagés) sans avoir réellement pu freiner l’ennemi. La route de Paris est ouverte.
25 mars 1821 : des Grecs du Péloponnèse, réunis à la Sainte-Laure Aghia Lavra, prêtent serment de se libérer de l’occupation de l’Empire ottoman. Début de la guerre d’indépendance grecque qui durera 12 ans et aboutira à l’indépendance.
25 mars 1854 : la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à la Russie dans la guerre de Crimée.
Provoqué par l’expansionnisme russe et la crainte d’un effondrement de l’Empire ottoman, le conflit se déroula essentiellement en Crimée autour de la base navale de Sébastopol. Il s’acheva par la défaite de la Russie, entérinée par le traité de Paris de 1856.
À la fin du XVIIe siècle, l’Empire ottoman était entré dans une période de déclin et ses institutions militaires, politiques et économiques furent incapables de se réformer. Au cours de plusieurs conflits, il avait perdu tous ses territoires au nord de la mer Noire, dont la péninsule de Crimée, au profit de la Russie. Cette dernière cherchait par ailleurs à saper l’autorité de Constantinople en revendiquant le droit de protéger l’importante communauté orthodoxe vivant dans les provinces balkaniques de l’Empire ottoman. La France et le Royaume-Uni craignaient que l’Empire ne devînt un vassal de la Russie, ce qui aurait bouleversé l’équilibre des puissances en Europe.
Les tensions furent accrues par les disputes entre chrétiens occidentaux et chrétiens orientaux pour le contrôle des lieux saints en Palestine. Les Russes utilisèrent ce prétexte pour exiger d’importantes concessions de la part des Ottomans. Mais ces derniers, soutenus par les puissances occidentales, refusèrent et la guerre éclata à l’automne 1853. Russes et Ottomans s’affrontèrent dans le Caucase et en Dobroudja tandis que le refus de Saint-Pétersbourg d’évacuer les principautés roumaines de Valachie et Moldavie sous souveraineté ottomane provoquait l’entrée en guerre des Français et des Britanniques. Craignant une intervention autrichienne aux côtés des Alliés, le tsar Nicolas 1er quitta les Balkans à l’été 1854. Désireux de réduire la puissance militaire russe dans la région pour l’empêcher de menacer à nouveau l’Empire ottoman, l’empereur français Napoléon III et le Premier ministre du Royaume-Uni Lord Palmerston décidèrent d’attaquer la base navale de Sébastopol où se trouvait la flotte russe de la mer Noire.
Après leur débarquement à Eupatoria le 14 septembre 1854, les forces alliées battirent les Russes lors de la bataille de l’Alma et commencèrent à assiéger la ville au début du mois d’octobre. Malgré leur optimisme initial, les Alliés se heurtèrent rapidement à la résistance acharnée des défenseurs et le front se couvrit de tranchées. Le climat et les défaillances de la logistique rendirent les conditions de vie des soldats dans les deux camps particulièrement difficiles ; le froid, la faim et les maladies firent des dizaines de milliers de victimes et tuèrent bien plus que les combats. Les Russes tentèrent à plusieurs reprises de briser l’encerclement de Sébastopol mais leurs tentatives à Balaklava, à Inkerman et à la Tchernaïa furent repoussées tandis que les Alliés ne s’emparèrent des redoutes russes qu’au prix de lourdes pertes. Finalement, l’arrivée de renforts et l’épuisement des défenseurs permirent aux Français de s’emparer du bastion de Malakoff dominant la ville le 8 septembre 1855 ; les Russes évacuèrent Sébastopol le lendemain.
Les combats se poursuivirent pendant quelques mois avant la signature du traité de Paris le 30 mars 1856. Ce dernier mit fin au Concert européen issu du congrès de Vienne de 1815 et consacra le retour de la France dans les affaires européennes mais ne résolut pas la question d’Orient à l’origine du conflit. La guerre de Crimée est parfois considérée comme la première « guerre moderne » du fait de l’utilisation de nouvelles technologies comme les bateaux à vapeur, le chemin de fer, les fusils à canon rayé, le télégraphe et la photographie.
25 mars 1878 : création de l’Ecole d’application des poudres et salpêtre (Paris).
En 1940, elle fusionne avec d’autres écoles à vocation technique et devient l’Ecole nationale supérieure des techniques avancées (ENSTA).
25 mars 1887 : Naissance de Chūichi Nagumo, personnalité importante de la Marine impériale japonaise. Il a commandé la Force Mobile (Kidō Butai), c’est-à-dire l’escadre de grands porte-avions, qui est allée de succès en succès, de l’attaque de Pearl Harbor (7 décembre 1941) au raid sur Ceylan (5-9 avril 1942), mais qui a subi une terrible défaite à la bataille de Midway (4-7 juin 1942).
Toujours à la tête de la plus puissante escadre de porte-avions japonais, redésignée comme la 3e Flotte, il n’a plus connu que des résultats mitigés, aux batailles des Salomon orientales (24-25 août 1942) et des îles Santa Cruz (24-27 octobre 1942). Il n’a plus eu de commandement à la mer après novembre 1942. En juillet 1944, il se suicide pour ne pas être fait prisonnier lors de l’attaque américaine sur les îles Mariannes.
25 mars 1915 : le sous-lieutenant Goering reçoit la croix de fer.
Aviateur de reconnaissance sur la base de Stenay (près de Verdun), il parvient à ramener des clichés de Verdun à l’issue d’une mission périlleuse ce qui lui vaut la croix de fer de première classe remise par le Kronprinz en personne.
25 mars 1942 : premier vol motorisé du Me-262 (Allemagne).
« Le Messerschmitt Me-262 V1 codé PC-UA et piloté par le pilote d’essai Fritz Wendel, vole pour la première fois avec ses réacteurs. C’est un échec. Les réacteurs BMW 003 tombent rapidement tous deux en panne et Wendel ramène l’avion à Augsbourg grâce au Jumo 210 installé dans le nez (Et bien heureusement conservé pour des raisons de sécurité) pour les essais initiaux de la cellule ». LCL Pierre B. (CFA).
25 mars 1957 : naissance de l’Europe (Rome).
Signature du traité de Rome qui instaure la CEE et l’EURATOM.
25 mars 1962 : arrestation du général Jouhaud (Algérie – Oran).
Ayant terminé sa carrière comme chef d’état-major puis inspecteur de l’armée de l’Air, le général Edmond Jouhaud appartient au « quarteron de généraux » (Challe, Zeller, Salan, Jouhaud) qui tente un putsch contre de Gaulle en avril 1961 à Alger. Il devient après Salan, le chef de l’OAS (organisation de l’armée secrète). Condamné à mort, Jouhaud est finalement gracié (novembre 1962), amnistié (1968) puis réhabilité (1982). Il est arrêté en compagnie du commandant Julien Camelin alors qu’il séjourne clandestinement à Oran sous une fausse identité. A Tlemcen, un peu plus tard, c’est au tour du lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume d’être arrêté.
Plus connu sous le nom de Crabe-Tambour (voir le film de Pierre Schoendoerffer), il a lui aussi choisi la clandestinité. Guillaume est libéré en 1966 et poursuit dans le civil sa vie d’aventures autour du globe comme il l’avait d’ailleurs commencée dans la Marine nationale (Dinassaut) et l’armée de Terre (Commando Guillaume).