Dans le sud de la France, des tombes d'enfants harkis révélées par des fouilles .
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Dans le sud de la France, des tombes d'enfants harkis révélées par des fouilles . Jeu Mar 23 2023, 20:30
Dans le sud de la France, des tombes d'enfants harkis révélées par des fouilles .
Le long des vestiges d'un cimetière sauvage tout juste découvert, Nadia Ghouafria, fille de Harkis, marche, saisie par l'émotion de découvrir ce qu'elle cherche depuis des années:
Les tombes d'enfants morts dans des camps en France après la guerre d'Algérie et enterrés indignement.
"C'est un mélange entre satisfaction que les tombes aient été localisées, mais aussi une tristesse et une colère de les savoir toujours là, malgré un signalement de la gendarmerie en 1979" qui indiquait que les autorités françaises savaient où ces bébés et enfants avaient été enterrés sans sépulture décente il y a 60 ans, témoigne Nadia Ghouafria.
Français musulmans majoritairement recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962), les Harkis ont été abandonnés par la France à la fin du conflit.
Comme des dizaines de milliers d'entre eux, les parents de Nadia ont fui en France et ont été parqués dans des "camps de transit et de reclassement" gérés par l'armée, aux conditions de vie déplorables.
Depuis quelques jours, aux abords du site des camps de Saint-Maurice l'Ardoise et du Château de Lascours, dans le Gard (sud-est de la France), où ont vécu les parents de Nadia, des fouilles ont lieu en contrebas d'une clairière à peine visible depuis la route.
Elles ont révélé les sépultures d'enfants harkis, morts de froid ou de maladie contagieuse.
Au loin, le mont Ventoux arbore un sommet neigeux, sous un soleil voilé.
- "Ossements d'enfants" -
Sur plusieurs dizaines de mètres, suivant un alignement légèrement oblique, les sépultures se devinent, sous une terre à l'aspect et aux couleurs modifiés "par un creusement antérieur et par la décomposition des corps", prévient Patrice Georges-Zimmermann, archéologue à l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) au côté de son collègue, Bertrand Poissonnier.
"Nous avons la confirmation qu'il s'agit bien du cimetière recherché, puisque deux tombes, au moins, recèlent des ossements d'enfants", annonce à l'AFP l'archéologue.
Cette découverte historique est le résultat de fouilles sans précédent décidées pour la première fois par l’État français après la révélation de l'existence de ce cimetière par une enquête de l'AFP en septembre 2020 et le travail inlassable d'associations locales pour sortir de l'oubli ce pan tragique de l'histoire franco-algérienne.
Plusieurs piquets, oranges vifs, sont plantés par les deux archéologues signalant l'emplacement des tombes.
"Nous avons un certain nombre de fosses, ovales, assez étroites, dont la taille dépend de l'âge des individus placés dedans. Beaucoup sont des enfants, voire des bébés", poursuit l’expert, devant Nadia Ghouafria.
C'est elle qui a découvert dans des archives le procès-verbal d'un gendarme rédigé en 1979, révélé au grand public par l'AFP, attestant que les autorités avaient eu connaissance de l'existence de ce cimetière mais n'en ont délibérément pas informé les familles harkis.
Une première campagne de fouilles menée quelques centaines de mètres plus loin n'avait, l'an dernier, pas été conclusive.
- Rendre "la dignité" -
"Cette fois, c'est le bon endroit. Dès ma première lecture du procès-verbal, j'étais convaincue que le cimetière existait. Ça va aider beaucoup de familles à la recherche de leur défunt", reconnaît Nadia, qui a créé l'association Soraya, dédiée à la mémoire des enfants d'ex-combattants morts dans les camps et dans les hameaux de forestage.
La pelleteuse poursuit un méticuleux déblaiement.
Sous la terre remuée, une dalle apparaît soudain.
Le moteur de la machine est stoppé, les deux archéologues s'approchent.
Patiemment, l'un d'eux dégage la surface à l'aide d'une rasette, un petit outil en fer.
Deux pierres, plates, grises et rectangulaires, se révèlent.
"Ça ressemble vraiment à une pierre tombale", commente M. Zimmermann.
A l'extrémité des autres fosses, seules quelques petites pierres avaient jusqu'ici été repérées, "probablement des stèles déposées au niveau de la tête du défunt", selon Bertrand Poissonnier.
Dans un porte-vues, une dizaine de documents guide les archéologues dans ce dossier "particulier" et douloureux puisque "des gens qui existent encore ont des membres de leur famille enterrés ici", relèvent-ils.
Parmi les personnes décédées dans les camps où furent relégués les Harkis en France, une grande majorité étaient des bébés mort-nés ou des nourrissons, selon l'historien Abderahmen Moumen et les témoignages de familles.
Un double drame car ces dizaines de bébés ont été enterrés à la va-vite, par leurs proches ou par des militaires, dans les camps ou à proximité, dans des champs.
Avec le temps, les familles de Harkis, relocalisées loin de ces lieux, ont enfoui au plus profond d'elles-mêmes les fantômes de ce passé traumatique.
Sur le registre d'inhumation des camps de Saint-Maurice l'Ardoise et Lascours, tombés longtemps dans l'oubli avec le procès-verbal du gendarme, sont apposés 71 noms, dont 10 adultes et 61 enfants. Dans ce cimetière sauvage enfin découvert, le registre annonce l'inhumation de 31 d'entre eux.
"Nous savons que les conditions d'accueil et de vie des Harkis ont été indignes et malheureusement, on le constate sur ce site du camp de Saint-Maurice l'Ardoise, elles l'ont été jusque dans les conditions d'inhumation", a réagi jeudi le secrétariat d’État français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, interrogé par l'AFP à propos de la découverte du cimetière.
Ces recherches de tombes d'enfants harkis "étaient nécessaires, et répondaient aux demandes formulées par les associations.
Nous continuerons d'accompagner les familles afin de leur rendre toute leur dignité, chaque fois que cela sera possible", a ajouté le secrétariat.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Alexderome Admin
Nombre de messages : 9338 Age : 59 Emploi : A la recherche du temps perdu Date d'inscription : 22/10/2010
Sujet: Re: Dans le sud de la France, des tombes d'enfants harkis révélées par des fouilles . Jeu Mar 23 2023, 20:39
Encore une raison de mieux comprendre le personnage de la Grande Zoah.
« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: Dans le sud de la France, des tombes d'enfants harkis révélées par des fouilles . Sam Avr 08 2023, 11:08
En France, la douleur d'une fille de Harkis face à la tombe enfin retrouvée de sa soeur
Malika Tabti dans le cimetière de fortune d'enfants harkis où sa soeur a été inhumée , à Laudun-l'Ardoise, dans le Gard
"Elle est enterrée ici, quelque part...", lâche en larmes Malika Tabti, qui pour la première fois se retrouve face au cimetière de fortune d'enfants harkis où sa sœur alors bébé a été inhumée en 1963, un lieu enfoui dans l'oubli depuis 60 ans et récemment révélé par des fouilles.
Son visage crispé d'une "immense tristesse", Malika, 59 ans, dépose doucement un bouquet de fleurs sur une allée de tombes de plusieurs dizaines de mètres, recouvertes de terre, et délimitées par des piquets où plusieurs peluches ont été accrochées.
Le 20 mars, ce cimetière de fortune de dizaines d'enfants morts dans des camps harkis voisins au début des années 60 est sorti de l'oubli, localisé sur un terrain militaire dans le Gard (sud-est) grâce à des fouilles de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
Ces fouilles sans précédent ont été décidées par l'Etat français après la révélation de l'existence de ce cimetière dans une enquête de l'AFP en septembre 2020 et le travail inlassable d'associations locales.
Malika - prénommée comme sa sœur en hommage à sa mémoire - s'est recueillie jeudi au nom de sa famille, le souffle coupé par l'émotion, dans ce cimetière où reposent 31 personnes, dont 30 jeunes enfants.
Comme n'en croyant pas ses yeux, sa silhouette frêle arpente longuement l'allée de tombes de ce terrain vague, dont l'entrée est marquée d'un panneau "terrain militaire".
- "Là où est le bouquet" -
La famille Tabti a enfin une réponse sur le lieu d'inhumation de la petite Malika, décédée à un an et deux mois en février 1963, vraisemblablement de la rougeole, au camp de harkis de Saint-Maurice l'Ardoise tout proche.
"J'imagine qu'elle est peut-être enterrée là où est le bouquet de fleurs", montre à l'AFP Mme Tabti, secrétaire nationale du Secours populaire, une association humanitaire française.
Français musulmans majoritairement recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962), les harkis ont été abandonnés par la France à la fin du conflit.
Des dizaines de milliers d'entre eux et leurs familles, tels les parents de Malika, fuient des massacres de représailles, et sont parqués en France dans des "camps de transit et de reclassement" gérés par l'armée, aux conditions de vie déplorables, marquées par une surmortalité infantile.
Dans plusieurs régions de France, il y a 60 ans, des dizaines de bébés de familles harkies ont été enterrés sans sépulture décente par leurs proches ou des militaires, dans les camps ou à proximité, dans des champs.
Avec le temps, les lieux ont été abandonnés, et les familles relocalisées, après avoir enfoui au plus profond d'elles-mêmes ce passé.
L'un des frères de Malika, qui avait assisté à l'enterrement avec ses parents et "des militaires", lui a raconté "les conditions dramatiques", dans la neige. "L'eau montait" alors que la petite tombe était creusée et le bébé déposé dans un linceul blanc.
"60 ans après, j'ai beaucoup de peine... Je pense à mes parents", confie Mme Tabti.
Ils étaient paysans dans l'Ouest algérien. Durant la guerre, son père, Kouider, est devenu harki surtout par "opportunité économique", pour "avoir un revenu pour élever sa famille", même si il avait aussi "une certaine estime pour de Gaulle".
A la fin du conflit, il subit les représailles du FLN, torturé pendant plusieurs jours, les pieds "brûlés à la cigarette", obligé de marcher "sur des fils barbelés". "Toute sa vie il a souffert des pieds", se rappelle-t-elle. Il sera sauvé d'une mort certaine par un jeune lieutenant de l'armée française.
"La peur faisait partie de la vie de mes parents... ils étaient démunis, traumatisés par l'exil", poursuit-elle. "Ils n'étaient pas en capacité de demander des comptes" sur les conditions d'inhumation de Malika. "C'était inimaginable".
Sa famille a bien tenté dans les années 90 de retrouver le lieu, en vain. Mme Tabti avait demandé à rencontrer le commandant de l'époque de la base militaire, qui lui avait répliqué "qu'il n'y avait rien" à trouver, que "c'était un champ de manœuvre", raconte-t-elle.
- Symboles de l'abandon -
Mais 25 ans plus tard, en lisant un reportage de l'AFP de 2022 annonçant la décision des fouilles, Mme Tabti a eu un déclic. "Ca a été comme une libération, et le début d'une bataille".
Pour l'historienne et spécialiste de la guerre d'Algérie Fatima Besnaci-Lancou, elle-même fille de harkis, les corps de ces enfants "symbolisent l'abandon et le drame des harkis, et ce symbole touche à l'humanité même".
"Ces familles n'ont jamais oublié leurs enfants morts dans les camps, elles m'en ont toujours parlé", explique à l'AFP l'historienne, présidente du conseil scientifique du Mémorial du camp de Saint-Maurice l'Ardoise. Depuis le 20 mars, "ces enfants rentrent dans l'Histoire", selon elle.
A Saint-Maurice l'Ardoise, la tragédie s'est doublée d'un autre drame: un procès verbal de gendarmerie établi en 1979 - découvert dans des archives locales par Nadia Ghoufria, fille de harkis, et révélé au grand public par l'AFP en 2020 - atteste que les autorités de l'époque connaissaient l'existence de ce cimetière.
Mais elles ont alors délibérément décider de pas informer associations et familles.
"C'est scandaleux ! C'est une faute lourde de l'Etat", s'exclame Mme Tabti, dénonçant une volonté de "cacher" cette surmortalité infantile, alors que "plusieurs localités alentours disposaient de cimetières".
Elle demande désormais la "réhabilitation" de ce lieu, que "les familles puissent venir s'y recueillir". Elle veut "pouvoir identifier la tombe" de sa sœur par des tests ADN, et espère qu'un jour cette dernière "puisse reposer enfin en paix dans la tombe de notre mère" dans le Sud-Ouest.
Une douce lumière gagne le cimetière retrouvé en fin de journée.
Malika Tabti confie ressentir "un peu d'apaisement d'avoir identifié le lieu", mais une souffrance l'étreint à l'évocation de sa mère, Fatna, disparue en avril 2018.
"Ma mère nous a toujours parlé du traumatisme de la perte de Malika, mais elle ne saura jamais que le cimetière a été retrouvé", souffle-t-elle.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: Dans le sud de la France, des tombes d'enfants harkis révélées par des fouilles . Lun Avr 24 2023, 00:00
"Ils ont été jetés à même la terre" : dans le Gard, la sidération des familles de harkis après la découverte d'un cimetière d'enfants oublié
Dans le Gard, des fouilles archéologiques ont mis au jour un cimetière sauvage, contenant le corps d'une trentaine de nourrissons, près de deux anciens camp de harkis.
La secrétaire d'État aux anciens combattants, Patricia Mirallès, annonce, lors d'une cérémonie vendredi, la création d'un mémorial.
Les archéologues ont pu retrouver les restes de deux enfants dans le cimetière sauvage du camp de Saint-Maurice l’Ardoise.
Il y a encore quelques mois, il n'y avait que des ronces et des petits chênes verts qui poussaient sur le sol sablonneux du camp de Saint-Maurice l’Ardoise, face au Mont-Ventoux dans le Gard, à une vingtaine de kilomètres au nord d'Avignon.
Mais depuis que des fouilles archéologiques ont commencé, la parcelle a été nettoyée.
Sur place, sur cinquante mètres, une trentaine de petites tombes d'enfants ont été découvertes.
La plupart sont des nourrissons.
Ces enfants sont morts dans les deux camps harkis situés à quelques kilomètres de ce lieu de sépulture longtemps oublié voire même caché par l'État.
C’est une nouvelle page sombre de l’histoire des harkis, ces musulmans qui ont combattu aux côtés des Français pendant la guerre d'Algérie, qui est en train de s’écrire en France.
Les fouilles archéologiques ont mis au jour un petit cimetière sauvage datant des années 1960.
La secrétaire d'État aux anciens combattants et à la mémoire, Patricia Mirallès s’est rendue sur place vendredi 21 avril, en compagnie des familles de Harkis.
Les archéologues ont pu retrouver les restes de deux enfants dans le cimetière sauvage du camp de Saint-Maurice l’Ardoise, dans le Gard.
Les petites sépultures sont entourées d'une corde blanche, on trouve aussi des bouquets de fleurs.
C'est Aïda Seifoune, 83 ans, qui s'approche lentement et difficilement des tombes.
Son fils est enterré ici. De son arrivée en 1962, au camp de harkis, elle se souvient du froid cet hiver-là, de la neige et de la naissance de son enfant.
"Quand le bébé est né, je l'ai emmené au médecin et il m'a dit "ça va, il va bien" mais il est mort le lendemain.
" Nadia ,sa fille, raconte : "quand maman a eu son bébé, elle l'a montré aux médecins. Mais mon frère Raoul est mort au petit matin dans ses bras. Elle m'a dit que les militaires avaient pris le bébé sans même lui indiquer où ils allaient l'enterrer. Et donc apparemment, aujourd'hui, on aurait découvert des ossements ici."
Les restes de deux enfants retrouvés .
"Comme des chiens", juge Aïda pour qualifier la manière dont ont été traités les corps, "comme des animaux" ajoute sa fille, "sans aucune empathie, ils ont été pris et jetés à même la terre comme ça".
"Ça touche et ça fait mal, rien que d'en parler, ça fait mal, témoigne Aïda, même pour maman, ça lui remonte des souffrances." Mais paradoxalement, c'est aussi un soulagement pour certaines familles.
Savoir, enfin, où sont enterrés tous ces enfants.
Et cela, les familles le doivent à une personne, Nadia Ghouafria, fille de harki elle-même.
Elle a découvert récemment dans les archives départementales un document qui contenait un registre d’inhumation mentionnant la présence de 31 tombes, dont 30 appartenant à des enfants, qui a permis de déclencher les fouilles et d’aboutir aujourd’hui à la découverte du lieu de la sépulture.
À ce stade des recherches, les archéologues ont pu retrouver les restes de deux enfants.
Nadia Ghouafria, présidente de l’association d’enfants Harkis Soraya, au camp de harkis de Saint-Maurice l’Ardoise dans le Gard.
"C'est un mélange d'émotion. Je suis satisfaite mais en colère, en colère de savoir que ces défunts ont été abandonnés", explique Nadia Ghouafria.
"Les enfants inhumés sur cette parcelle sont morts suite aux conditions de vie, le froid, la faim, la maladie. On a voulu cacher les conditions de vie indignes des harkis et de leurs familles", développe la fille de harki.
Quelles responsabilités ?
Les familles mettent en cause directement l'État.
Un document que franceinfo a pu consulter prouve que les autorités savaient que ce cimetière sauvage et à l'abandon existait.
Avant de partir à la retraite en 1979, le directeur du camp de harkis, un militaire, avait révélé, dans une lettre transmise aux services de l'État, l'existence de ce cimetière.
La lettre se terminait ainsi : "Il ne faudrait pas trop ébruiter l'affaire qui risquerait d'avoir des rebondissements fâcheux."
"Personne ne se dit :"merde, allez, on va faire quelque chose. On ne va pas les laisser". Mais si, ils les ont laissé comme ça", assène Rachid Bedjghit qui cherche encore les restes de son frère.
Effectivement, en 1979, rien n'a été fait.
Pire, plusieurs tombes ont été vidées.
Mais par qui ? L'armée ?
Rachid Bedjit s'interroge :
"Ils sont où les restes des sept tombes ? Parce qu'il y avait mon frère, mais il y en avait sept, pas une, sept. Ils sont où ?
Qu'est-ce qu'on en a fait ? J'ai besoin de réponses. Je veux savoir ce qui s'est passé ?
Patricia Miralles @MIRALLESMP · Follow
Sur le cimetière du camp de Saint-Maurice l’Ardoise, après de longs échanges avec les familles de #Harkis et associations, je leur ai annoncé que l’État les accompagnera et financera la construction d’un mémorial, comme la possibilité de récupérer les corps de leurs enfants.
3:30 PM · Apr 21, 2023
Rachid Bedjghit demande aujourd'hui que les archives de l'armée soient déclassifiées pour peut-être savoir ce que sont devenus ces restes.
Parce que du côté du ministère des Anciens combattants et de la Mémoire, la secrétaire d'État Patricia Mirallès l'admet :
"Je n'ai pas la réponse, je le découvre. Je vous mentirais si je vous disais le contraire".
Patricia Mirallès est tout de même venue dans le Gard, pour annoncer la création d'un lieu de mémoire sur l'emplacement du cimetière.
"Les familles qui souhaitent récupérer les sépultures pourront le faire" détaille la secrétaire d'État, "et pour ceux qui souhaitent que l'on fasse un mémorial avec un vrai cimetière, nous le ferons et évidemment, l'État paiera tous les frais que ça engendrera. On aura un beau cimetière à la hauteur de leurs souffrances, avec un mémorial comme ils le souhaitent."
Un cimetière avec les noms des défunts.
C'était une volonté des familles pour se souvenir de ces enfants qui reposaient là depuis tant d'années, sous les ronces et les petits chênes verts.
"Merci a l'Armée Gaulliste"
Une pensée pour ces pauvres Harkis , fidèles a la France .
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: Dans le sud de la France, des tombes d'enfants harkis révélées par des fouilles . Lun Avr 24 2023, 00:04
Merci aux deux participants .
Je crois , que comme JJ , je vais cesser de me lever le pour RIEN .
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Alexderome Admin
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Sujet: Re: Dans le sud de la France, des tombes d'enfants harkis révélées par des fouilles . Lun Avr 24 2023, 01:03
Aucune de ces descendantes de harkis ne porte le voile, elles se sont apparemment bien intégrées et ça n’a pas dû être facile, affronter le racisme et l'hostilité de certains français, conditions précaires racontées dans le fil....