Mardi 7 mars :
Mélenchon en embuscade...
Mardi 7 mars 2023 sera-t-il le prélude à une tentative de putsch d’extrême gauche ? Les médias annoncent une « semaine noire » et Mélenchon se prend à rêver du Grand Soir…
Un projet de réforme mal conçu et mal présenté...
Il faut tout d’abord reconnaitre que le projet (nécessaire) de réforme des retraites a été mal préparé et mal expliqué - comme à peu près tout ce qu'entreprend Macron -.
Certes il faudra sans doute à l’avenir travailler globalement un peu plus longtemps, puisque le ratio actuel est de 1,7 actif pour 1 retraité. Il convient de rappeler cependant que l’amélioration de la productivité du travail compense partiellement ce ratio mais, a contrario, les effets cumulés de réduction de la durée globale annuelle du travail pratiquée par les gouvernements de gauche (Mitterrand, Jospin…) ont eu en revanche des effets contraires.
Le problème est que ceux qui ont pour objectif d’achever ce qui reste de la France se sont engouffrés dans ce bourbier, y voyant une occasion exceptionnelle d’achever leur travail de destruction. L’Assemblée Nationale, dominée par les agitateurs (le mot est gentil) de la NUPES (et surtout de LFI) a préparé le terrain : aujourd’hui, 68 % des français soutiennent le mouvement du 7 mars !
Ce mouvement de grève, conduit par la CGT de Martinez, pourrait se transformer en sabotage voire en subversion puisqu’il s’agit de « mettre à genoux l’économie ». Quant à Mélenchon, qui n’a pas réussi à prendre d’assaut Matignon l’année dernière (!), il est en embuscade et appelle la jeunesse à la rescousse : « Si vous bloquez tous les lycées et toutes les universités, vous allez gagner le 7 mars. C'est le début de votre victoire. La perspective d'avenir heureuse est à portée de main, à portée de blocage. Tout dépend de vous. »
Qui est vraiment Mélenchon ?
Depuis 1978, date à laquelle il a commencé de sévir - ce qui fait quand même 45 ans qu’il s’obstine à détruire par tous les moyens ce pays qu’il hait tant -, Mélenchon s’est construit une image de « tribun », d’intellectuel « cultivé », et autres qualités encore, qui sont répétées à l’envi, tant par les journalistes bêlant que par le bon peuple de « gôche » suiviste.
Ce qui prouve au moins 3 choses :
=> Ce clown a un talent d’illusionniste ;
=> En comparaison, le reste de la classe politique est tombé bien bas ;
=> Le peuple français a rarement été aussi sensible à la manipulation.
Expert en tripatouillages en tous genres pour exister et subsister, politiquement et financièrement, il a tout fait.
Il est né en 1951 à Tanger, ce qui lui a peut-être fait dire un jour « je ne peux pas survivre quand il n'y a que des blonds aux yeux bleus. C'est au-dessus de mes forces ! ».
Adhérent du PS, fort de ses liens avec le député-maire de Massy (91) Claude Germont qu’il utilise comme tremplin, il devient conseiller municipal en 1983 puis successivement conseiller général en 1985 et sénateur de l’Essonne en 1986, commençant à se construire une carrière de politicien sans avoir jamais vraiment travaillé. Certes, il n’est pas le seul dans ce cas, mais ça ne facilite pas vraiment la compréhension du monde réel.
A Massy, il forme avec Julien Dray (Juju pour les intimes, fondateur de SOS Racisme, qui sert aujourd’hui d'épouvantail sur CNews) et Marie Hélène Lienemann un trio d’enfer : tous anciens trotskystes, à la gauche du PS.
Franc-maçon, membre du Grand Orient (l’obédience de gauche, comme il se doit - tout est bon pour la « carrière ») depuis 1983, il en sera écarté après son comportement violent (« la République, c’est moi ! ») lors de la perquisition de ses locaux en 2018. Il quittera le GO en 2020.
En 2008, il quitte le PS, fonde le Parti de Gauche et s’allie aux communistes dans le cadre d’un « Front de Gauche », qui lui permet de se faire élire député européen en 2009. C’est sous cette étiquette qu’il sera candidat aux présidentielles de 2012 et récoltera 11 % des voix.
En 2016 il fonde LFI et se présente sous cette étiquette à la présidentielle de 2017, obtenant 20% des suffrages exprimés. En 2017 il est élu député des Bouches du Rhône.
En 2022, il ne réussit pas à se maintenir au 2ème tour de la présidentielle, mais parvient, avec l’alliance opportuniste de la NUPES, à faire entrer 145 députés à l’Assemblée Nationale, dont 74 sous le label LFI.
Bien que non élu, on peut compter sur lui pour orchestrer les semaines de grève (et peut être de subversion) qui s'annoncent à partir de mardi.
Que faire ?
Le gouvernement Borne s'est mis tout seul dans la nasse. Quoi qu'il advienne, il conviendra de remettre à plat ce projet de réforme si mal ficelé, en le simplifiant pour le clarifier.
Les sénateurs sont peut-être en train de faire un vrai travail de parlementaires à ce sujet, mais la tâche est difficile car le projet est trop confus. Il est peu probable qu’une commission mixte paritaire parvienne à le faire sortir de l’ornière.
Pas question ici de proposer un projet alternatif de réforme des retraites, mais on peut imaginer déjà plusieurs pistes pour l’avenir…
1 - Relancer la natalité en restaurant une bonne partie des avantages familiaux supprimés par Hollande à partir de 2012.
2 - Rapprocher progressivement les régimes spéciaux du régime général
3 - Tout en consolidant le système de retraites par répartition, ouvrir au privé la possibilité des retraites par capitalisation, associée à un avantage fiscal, du type Préfon, dont seuls bénéficient les employés du secteur public
4 - Enfin, faire confiance aux entreprises, branches et organisations professionnelles, en les associant au projet de réforme et surtout en leur laissant un certain degré de liberté pour compléter et adapter le projet général à leurs propres spécificités.
Dans la situation où elle se trouve, la France n’avait pas besoin d’un tel cloaque, s'ajoutant à l’inflation, l'insécurité, l'explosion de la dette (voir graphique en fin de news), l'immigration, la guerre russo-ukrainienne et même le chômage (car le taux réel est bien supérieur au taux affiché, pour la bonne raison que la moitié seulement des bénéficiaires du RSA sont comptés comme demandeurs d'emploi) !
Ceux qui attisent le feu jouent dangereusement avec l'avenir du pays, et en répondront peut-être un jour prochain.
AUJOURD'HUI ENCORE, ET PLUS QUE JAMAIS...
VIVE LA RÉPUBLIQUE, mais surtout...
VIVE LA FRANCE !
Marc Le Stahler
6/3/2023