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Nombre de messages : 2672 Age : 80 Emploi : Retraite Date d'inscription : 20/09/2021
Sujet: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Lun Jan 30 2023, 18:25
LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI
« Prenons-y garde, nous aurons peut-être un jour à nous reproché un peu trop d’indulgence pour les philosophes et pour leurs opinions. La philosophie du siècle a une arrière-pensée. »
(Louis XVI, lettre à Malesherbes,13 décembre 1786).
Louis XVI
« La démocratie est un Etat où le Peuple souverain, guidé par des lois qui sont son ouvrage, fait par lui-même tout ce qu’il peut bien faire, et par des délégués tout ce qu’il ne peut pas faire lui-même… »
(Maximilien Robespierre).
Arras : un projet de musée dédié à Robespierre, figure controversée de la Révolution Française
Le 21 janvier 1793, rompant avec presque deux millénaires de tradition monarchique, la France guillotinait son Roi, rompant ainsi le lien sacré entre Dieu et le Roi, puis entre le Roi et son peuple. C’est davantage au monarque « de droit divin » et à la religion catholique que s’attaquaient les esprits instruits en Loges maçonniques.
Les auteurs des basses œuvres, les braillards avinés, ceux qui rêvaient d’égorger « le gros Capet et sa putain », ceux qui promenaient la tête ensanglantée de la Duchesse de Lamballe sous le nez de son amie Marie-Antoinette, étaient instrumentalisés par des bourgeois, des publicistes et des avocats francs-maçons qui avaient su attiser leur haine du Trône et de l’Autel.
Tout ceci avait commencé avec la Constitution civile du clergé et ses « curés-jureurs », le 12 juillet 1790. Puis le mouvement s’est accéléré jusqu’à la mort du « gros Capet » qui n’était déjà plus monarque de droit divin depuis des mois.
Selon Michelet, « la Révolution est un tout » et ce tout est devenu le marqueur idéologique des générations d’après-guerre, bien formatées, bien intoxiquées, par des historiens, des médias et une éducation – dite « nationale » – très majoritairement de gauche voire d’extrême-gauche.
Pour moi, l’histoire de France commence avec le baptême de Clovis, en 496, mais je respecte la pluralité d’opinions : il ne me gène pas que certains situent sa naissance en 1789, avec la victoire des Loges maçonniques sur la Monarchie ; cette Franc-maçonnerie dont la République a d’ailleurs adopté la devise « Liberté. Egalité. Fraternité. ».
Mais, en revanche, j’aimerais que les suppôts de la Révolution fassent preuve, de temps en temps, d’un minimum d’honnêteté intellectuelle et qu’ils arrêtent surtout de nous raconter des sornettes. Or, récemment, sur une chaîne de télévision, un pseudo historien dont j’ai oublié le nom déclarait qu’en fuyant à Varennes (le 20 juin 1791), le Roi Louis XVI avait signé son arrêt de mort.
C’est une contrevérité, car, en fait, le Roi n’avait plus d’autre issue que la fuite.
Combien de fois, en effet, faudra-t-il répéter que les révolutionnaires de 1789 voulaient d’abord, voulaient surtout, détruire le Catholicisme et la Monarchie de droit divin ?
Le Roi Louis XVI avait été contraint de quitter Versailles pour Les Tuileries, mais, dès le mois d’octobre 1790, l’application de la « Constitution civile du clergé » allait mettre le feu aux poudres.
Le 27 novembre, quand l’Assemblée obligea le clergé à prêter serment de fidélité à la Nation, une guerre religieuse éclata. La France se divisait en deux : pour ou contre les « curés-jureurs ». En Alsace, en Flandre et dans l’Ouest, les « jureurs » furent chassés à coup de fourche par les paysans.
Ailleurs on interdit le culte aux réfractaires ; le pape en était indigné !
Le lendemain de Noël 1790, se fut l’émeute devant les Tuileries. Pour éviter de faire couler le sang, Louis XVI, profondément chrétien, signa le décret de Constitution civile la mort dans l’âme. Puis il tomba malade. Se pensant en état de péché mortel, il n’arrivait pas à dissimuler son aversion pour les « prêtres-jureurs » et les exclut de son service, et même de son entourage.
Aussitôt, Marat, dans son journal « L’ami du peuple », écrivit que Louis XVI était un ennemi de la Révolution et qu’il jouait un double jeu, avec l’intention de s’enfuir. L’approche de Pâques allait obliger le Roi à choisir son camp. Le dimanche des Rameaux, il assista à une messe célébrée par le Cardinal de Montmorency qui avait refusé de prêter serment. Le lendemain, 18 avril, la famille royale s’apprêtait à se rendre à Saint-Cloud pour y passer l’été, comme l’année précédente. Marat et Camille Desmoulins dénoncèrent ce départ comme une tentative de fuite à l’étranger. D’autres affirmèrent que le Roi allait à Saint-Cloud pour y faire des Pâques non conformes à la Constitution civile. Dans les deux cas, on criait à la trahison.
Louis XVI en carrosse, escorté de dragons jusqu'aux Tuileries pour comparaître devant la Convention Nationale, 11 décembre 1792. Estampe Nº179, p.522 du Journal des Révolutions de Paris, des 8-15 décembre 1792. | Paris MuséesDès le matin, une foule échauffée par des meneurs (souvent déguisés en femme) entoura le palais. A midi une marée humaine bloquait carrément le carrosse royal. Lafayette ordonna aux Gardes Nationaux d’intervenir mais ceux-ci refusèrent d’obéir.
« Il serait étonnant, dit le Roi en passant la tête par la portière, qu’après avoir donné la liberté à la Nation, je ne fusse pas libre moi-même ».
Des bordées d’injures lui répondirent.
C’était la première fois qu’on faisait des offenses publiques au Roi.
Lafayette lui proposa d’employer la force mais le Roi refusa qu’on fasse couler le sang des émeutiers et des Gardes Nationaux. Après deux heures, bloqué dans son carrosse sous les injures, il se résolut à renoncer au voyage à Saint-Cloud.
« Il n’est pas possible que je sorte ? Et bien je vais rester » dit-il.
La Reine ajouta en pleurant :
« Vous avouerez que nous ne sommes plus libres ».
Et effectivement la famille royale était prisonnière. La tentative d’évasion était inéluctable.
Très mal préparée, elle prit fin à Varennes. Il ne restait plus aux révolutionnaires qu’à tuer physiquement le Roi puis la Reine, car la Monarchie de droit divin, elle, était déjà morte !
Le jour de Noël 1792, le Roi Louis XVI rédigea son testament, un texte magnifique dont je vous livre quelques extraits qui résument la grandeur d’âme du monarque :
« Au nom de la très sainte Trinité, du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Aujourd’hui vingt-cinquième jour de décembre 1792, moi Louis, seizième du nom, Roi de France, étant depuis quatre mois renfermé avec ma famille dans la Tour du Temple (…) n’ayant que Dieu pour témoin de mes pensées et auquel je puisse m’adresser, je déclare ici, en sa présence, mes dernières volontés et sentiments. » Après avoir confirmé qu’il meurt dans l’union de l’Église catholique, apostolique et romaine, il demande à Dieu de lui pardonner ses péchés et, à défaut du confesseur qu’on lui refuse, de recevoir son repentir. « Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont faits mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet ; et je prie Dieu de leur pardonner(…) Je recommande à Dieu ma femme et mes enfants, ma sœur, mes tantes, mes frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang (…) je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma sœur, qui souffrent depuis longtemps avec moi ; de les soutenir par sa grâce, s’ils viennent à me perdre, et tant qu’ils resteront dans ce monde périssable. »
Puis il s’adresse au Dauphin :
« Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens ; qu’il doit oublier toute haine tout ressentiment, et nommément ce qui à rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve ; qu’il ne peut faire le bonheur des peuples qu’en régnant suivant des lois : mais qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire; et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. »
Il fait là un retour sur son propre comportement politique et sur ses faiblesses.
Il recommande également au Dauphin de se souvenir, en cas de restauration ultérieure de la royauté, de ceux qui sont morts à son service et de leur famille, de récompenser les fidèles et de pardonner aux ingrats, voire à ceux qui ont trahi la cause de la monarchie. Parmi ceux qui lui sont restés attachés, il nomme ses trois défenseurs (Malesherbes, Tronchet et Raymond de Sèze).
Puis il conclue :
« Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardent, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi. J’ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes : que celles-là jouissent dans leur cœur, de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser ! (…) Je finis en déclarant devant Dieu, et prêt à paraître devant lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi. »
Ce testament royal devrait figurer dans les manuels d’histoire mais on préfère laisser croire aux jeunes générations que Louis XVI affamait son peuple et qu’il méritait la mort.
Dans notre vision binaire des choses – d’un côté le bien, de l’autre le mal absolu – qui pourrait, par exemple, contester la citation de Robespierre en entête de cet article ? Assurément personne ! Elle est suffisamment démagogique pour rallier tous les suffrages.
Mais que disait le même Robespierre, ce fou-furieux, en septembre 1793 ?
« Le ressort du gouvernement populaire est à la fois la vertu et la terreur : la vertu sans laquelle la terreur est funeste ; la terreur sans laquelle la vertu est impuissante. La terreur n’est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu ».
La Terreur fut mise à l’ordre du jour le 5 septembre 1793. Le 17, la Convention vota la « loi des suspects » pour mettre hors d’état de nuire les « ennemis de la Révolution » ou supposés tels.
Cette loi infâme permettait de poursuivre « tous ceux qui, par leur conduite, leurs relations, leurs propos, leurs écrits, se montrent partisans du fédéralisme et des ennemis de la liberté. » Autant dire que n’importe qui pouvait être suspecté. En quelques semaines les prisons étaient pleines. La guillotine – le « rasoir national » – se mit à fonctionner en permanence.
Le tribunal révolutionnaire fut vite débordé ; on fit appel à une justice plus expéditive et à un accusateur public tristement célèbre : Antoine Fouquier-Tinville.
« Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! »
dira Manon Roland en montant sur l’échafaud, le 8 novembre 1793.
La seule morale de cette période funeste c’est que la plupart de ces salopards : Desmoulins, Danton, Westermann, Carrier, Fabre d’Eglantine, Olympe de Gouges, Robespierre, et quelques autres dont Fouquier-Tinville, finiront eux-aussi sur le « rasoir national ».
Marat, lui, sera poignardé dans sa baignoire où il barbotait dans sa pourriture (1).
Notre époque est – fort heureusement ! – moins violente. Souhaitons qu’elle le reste mais je n’en suis pas certain, hélas ! Macron, à force d’attiser la haine de nos anciens colonisés en nous accusant de « crimes contre l’humanité »; en affirmant que nous aurions pillé et appauvri l’Afrique ; en jouant la carte d’une population issue de la « diversité », devenue française par le regroupement familial et/ou le « jus soli »(2), au détriment des Français de souche ; en affichant ouvertement, comme il l’a fait lors de la « fête de la musique » en 2018, sa préférence pour l’allogène sur le « mâle blanc », joue un jeu dangereux, celui du pompier-pyromane.
Marionnette du Nouvel Ordre Mondial, il utilise l’immigration comme troupe de manœuvre en vue d’un « remplacement de population » qu’il pense irréversible, mais cette troupe – de plus en plus nombreuse, de plus en plus agressive, de plus en plus incontrôlée (car incontrôlable !) – pourrait un jour se retourner contre son pouvoir.
En ce 21 janvier, ayons une pensée, ou mieux une prière, pour le bon Roi Louis XVI, victime de la furie révolutionnaire. Et puis rien ne nous interdit de lever notre verre, de chanter « La Royale » ou de pousser un retentissant « Mort à la Gueuse et vive le Roi ».
In memoriam.
Éric de Verdelhan
25 décembre 2022
1)- Il souffrait d’une maladie de peau : il était donc aussi pourri physiquement que moralement.
2)- Le droit du sol, cette ineptie qui voudrait nous faire croire qu’une vache née dans une écurie serait un cheval.
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Lun Jan 30 2023, 21:17
OUI
« Mort à la Gueuse et vive le Roi »
Français, parlons avec courage. Nés sur le sol qu'ont rassemblé nos Rois, Nous recevons en héritage, Un champ moins riche, et moins grand qu'autrefois... C'est pourtant bien la même graine, La même terre aussi pourtant, Qui donc a pillé le domaine ? Il faut savoir, il est grand temps.
Refrain Si tu veux ta délivrance, Pense clair et marche droit ! Les Rois ont fait la France ! Elle se défait sans Roi. Si tu veux ta délivrance, Pense clair et marche droit ! Français, nous voulons une France, Mais à la France il faut un Roi !
Sans ordres, sans chef et sans guide, Le peuple errant n'est qu'un pauvre troupeau, Le nombre est un tyran stupide Que les flatteurs poussent à son tombeau ! Le pouvoir n'est que la proie Que se disputent les partis, Pour sauver la France qu'ils broient Autour du chef, soyons unis !
Tu n'étais pas un prolétaire Libre artisan des métiers de jadis, À l'atelier comme à la terre Le Roi seul fort protégeait les petits ! Abandonné, l'ouvrier peine, Esclave hier, forçat demain Entre les dictateurs de haine Et ceux du capital sans fin.
Protégeant nos foyers prospères Le Roi tenait nos rivaux désunis, La démocratie unitaire A fait le bloc des Teutons ennemis ! Menant les peuples aux carnages Elle armera le genre humain, La paix n'est qu'aux mains du Roi sage, Qui rompait le faisceau Germain !
Sur le pays sans Monarchie L'ennemi fond quatre fois en cent ans ; Nous avons sauvé la Patrie, Mais qu'a-t-on fait du prix de notre sang ? Le Roi, qui, si l'on croit l'Histoire Ne le versa jamais en vain, N'eût pas livré notre victoire Au saboteur américain.
Transformant en ghetto immonde Notre Paris qu'on ne reconnait plus, On voit la vermine du monde Prendre gaîment la place des poilus. Vainqueurs, porterez-vous ces chaînes ? Est-ce pour subir un tel sort Que reviennent ceux qui reviennent, Et que sont morts ceux qui sont morts ?
Enfin, des chimères fatales Un grand penseur délivre nos cerveaux ; Assez de sang et de scandales, Hommes petits qui criez de grands mots ! Pour les rhéteurs, l'heure est mauvaise, Notre force est d'avoir raison, Et partout l'Action Française Fait reculer la trahison !
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Alexderome Admin
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Lun Jan 30 2023, 22:00
Mara, l’ami du peuple. Il était dans le bain quand Charlotte Corday a mis définitivement fin à ses problèmes de peau de serpent. Il faut soutenir le film réalisé au Puy du Fou, Vaincre ou mourir. La presse bien pensante lui taille des croupière. Plus les critiques seront acerbes et parfois elles n’ont rien à voir avec le ciné, plus on aura envie d'aller le voir. J'ai toujours été horrifié par les crimes de la révolution française matrice des autres révolutions encore plus criminelles comme en Russie. Je suis allé un jour à la Chapelle Expiatoire où était enseveli le couplé royal avant d’aller à la basilique Saint Denis. Il y avait une exposition sur les avocats de Louis XVI, ils n’ont eu qu'une nuit pour préparer sa défense.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Lun Jan 30 2023, 22:40
Alexderome a écrit:
Sous la statue, il y a le testament du roi, très émouvant.
Le voici mon Alex .
Au nom de la tres Sainte Trinité du Pere du fils et du St Esprit. Aujourd’hui vingt cinquieme jour de Decembre, mil sept cent quatre vingt douze. Moi Louis XVIe du nom Roy de France, etant depuis plus de quatres mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple a Paris, par ceux qui etoient mes sujets, et privé de toutte communication quelconque, mesme depuis le onze du courant avec ma famille de plus impliqué dans un Proces, dont il est impossible de prevoir l’issue a cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun pretexte ni moyen dans aucune Loy existante, n’ayant que Dieu pour temoin de mes pensées et auquel je puisse m’adresser. je declare ici en sa presence mes dernieres volontés et mes sentiments.
Je laisse mon ame a Dieu mon createur, je le prie de la recevoir dans sa misericorde, de ne pas la juger d’apres ses merites, mais par ceux de Notre Seigneur Jesus Christ, qui s’est offert en sacrifice a Dieu son Pere, pour nous autres hommes quelqu’indignes que nous en fussions, et moi le premier.
Je meurs dans l’union de notre sainte Mere l’Eglise Catholique Apostolique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de St Pierre auquel J.C. les avoit confiés. je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l’Eglise, les Sacrements et les Mysteres tels que l’Eglise Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. je n’ai jamais pretendu me rendre juge dans les differentes manieres d’expliquer les dogmes qui dechire l’Eglise de J.C. mais je m’en suis rapporté et rapporterai toujours si Dieu m’accorde vie, aux decisions que les superieurs Ecclesiastiques unis a la Sainte Eglise Catholique, donnent et donneront conformement a la discipline de l’Eglise suivie depuis J.C. je plains de tout mon cœur nos freres qui peuvent estre dans l’erreur, mais je ne pretends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en J.C. suivant ce que la charité Chretienne nous l’enseigne.
Je prie Dieu de me pardonner tous mes pechés. j’ai cherché a les connoitre scrupuleusement a les detester et a m’humilier en sa presence, ne pouvant me servir du Ministere d’un Prestre Catholique. je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faitte et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonte) a des actes qui peuvent estre contraires a la discipline et a la croyance de l’Eglise Catholique a laquelle je suis toujours reste sincerement uni de cœur. je prie Dieu de recevoir la ferme resolution ou je suis s’il m’accorde vie, de me servir aussistost que je le pourrai du Ministere d’un Prestre Catholique pour m’accuser de tous mes peches, et recevoir le Sacrement de Penitence.
Je prie tous ceux que je pourrois avoir offensés par inadvertence, (car je ne me rappelle pas d’avoir fait sciemment aucune offense a personne) ou ceux a qui j’aurois put avoir donné de mauvais exemples ou des scandales de me pardonner le mal qu’ils croyent que je peux leur avoir fait
Je prie tous ceux qui ont de la Charite d’unir leurs prieres aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes peschés.
Je pardonne de tout mon cœur, a ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donne aucun sujet et je prie Dieu de leur pardonner, de mesme que ceux qui par un faux zele, ou par un zele mal entendu m’ont faits beaucoup de mal.
Je recomande a Dieu, ma femme, mes enfants, ma Sœur, mes Tantes, mes Freres, et tous ceux qui me sont attachés par les Liens du Sang ou par quelqu’autre maniere que ce puisse estre. je prie Dieu particulierement de jetter des yeux de misericorde, sur ma femme mes enfants et ma Sœur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grace s’ils viennent a me perdre, et tant qu’ils resteront dans ce monde perissable.
Je recomande mes enfants a ma femme, je n’ai jamais doutté de sa tendresse maternelle pour eux, je lui recomande surtout d’en faire de bons Chretiens et d’honnestes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde ci (s’ils sont comdamnes a les eprouver) que comme des biens dangereux et perissables et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l’Eternité. je prie ma Sœur de vouloir bien continuer sa tendresse a mes enfants, [mots raturés], et de leur tenir lieu de Mere, s’ils avoient le malheur de perdre la leur.
Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrois lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut estre sure que je ne garde rien contre elle, si elle croioit avoir quelque chose a se reprocher.
Je recomande bien vivement a mes enfants, apres ce qu’ils doivent a Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obeissants a leur Mere, et reconnoissants de tous les soins et les peines qu’elle se donne pour eux, et en memoire de moi. je les prie de [mot raturé] regarder ma Sœur comme une seconde Mere.
Je recomande a mon fils s’il avoit le malheur de devenir Roy, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses Concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommement tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’eprouve. qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples quen regnant suivant les Loix, mais en mesme temps qu’un Roy ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité necessaire, et qu’autrement etant lié dans ses operations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile.
Je recomande a mon fils d’avoir soin de touttes les personnes qui m’etoient attachées, autant que les circonstances ou il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c’est une dette sacrée qui j’ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont peris pour moi, et ensuitte de ceux qui sont malheureux pour moi je scai qu’il y a plusieurs personnes de celles qui m’etoient attachées qui ne se sont pas conduittes envers moi comme elles le devoient, et qui ont mesme montrés de l’ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent dans les moments de troubles et d’effervescence on n’est pas le maitre de soi) et je prie mon fils s’il en trouve l’occasion de ne songer qu’à leur malheur.
Je voudrois pouvoir temoigner ici ma reconnoissance a ceux qui m’ont montrés un veritable attachement et desintéressé. d’un costé si j’etois sensiblement touché de l’ingratitude et de la deloyauté de gens a qui je n’avois jamais temoignés que des bontés, a eux a leurs parents ou amis, de l’autre j’ai eu de la consolation a voir l’attachement et l’interest gratuit que beaucoup de personnes m’ont montrées. je les prie d’en recevoir tous mes remerciments, dans la situation ou sont encore les choses, je craindrois de les compromettre, si je parlois plus explicitement mais je recomande specialement a mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconoitre.
Je croirois calomnier cependant les sentiments de la Nation si je ne recomandois ouvertement a mon fils Mrs de Chamilly et Hue, que leur veritable attachement pour moi, avoit porté a s’enfermer avec moi dans ce triste sejour, et qui ont pensés en estre les malheureuses victimes. je lui recomande aussi Clery des soins duquel j’ai eu tout lieu de me louer depuis qu’il est avec moi comme c’est lui qui est resté avec moi j’usqu’a la fin, je prie Mrs de la Commune de lui remettre mes hardes mes livres, ma montre ma bourse, et les autres petits effets qui ont estés deposés au Conseil de la Commune.
Je pardonne encore tres volontiers a ceux qui me gardoient, les mauvais traitements et les genes dont ils ont cru devoir user envers moi. j’ai trouvé quelques ames sensibles et compatissantes, que celles la jouissent dans leur cœur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.
Je prie Mrs de Malesherbes Tronchet et de Seze, de recevoir ici tous mes remerciments et l’expression de ma sensibilité, pour tous les soins et les peines qu’ils se sont donnés pour moi.
Je finis en declarant devant Dieu et pret a paroitre devant lui que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi.
Fait double a la tour du Temple le 25 Decembre 1792.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Lun Jan 30 2023, 22:46
Enfant, dans ma famille on était horrifié par l’exécution de la famille royale et les massacres qui ont suivi. Comme on avaiteu d’informations, j’allais les chercher à la bibliothèque. Tout ce qu'on savait de l'éducation républicaine sur ces guerres de Vendée, c'était sur la legende de Bara. Sur une image d’Épinal, on le voit au moment d'être embroché par des Chouans hirsute au faciès de brutes. Mais les brutes c'étaient les colonnes infernales. Il y a 4 ans, on est allé au Puy du Fou et on a fait un tour aux Lucs sur Boulogne voir la chapelle ou des centaines de femmes, vieillards et enfants ont été brûlés vifs. Un Ouradour avant l’heure. Les bolchéviques se sont inspirés des colonnes infernales de Thureaud. Mais les commissaires politiques voyageaient dans des trains blindés. Lorsque j’ai fait mon service militaire en 1987-89, je savais pourquoi les sous-officiers et officiers royalistes refusaient de défiler le 14 juillet 1989.
« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Lun Jan 30 2023, 22:52
Oui, un texte émouvant, sous l'autre statue qui lui fait face, il y a aussi celui de Marie Antoinette. Hollywood l’a dépeint comme une écervelée mais elle avait été éduquée strictement dans la Cour habsbourgeoise à Vienne.
« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Lun Jan 30 2023, 23:07
[size=30]A la chapelle des Lucs sur Boulogne on peut y lire 459 noms connus où figurent 80 hommes et 127 femmes de 10 à 49 ans, 124 personnes de plus de 50 ans et 127 enfants de moins de 10 ans[/size] Sur la gauche les noms des victimes sont apposées
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Lun Jan 30 2023, 23:12
« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Lun Jan 30 2023, 23:28
Le curé Barbedette 1742-1813
Le curé Charles-Vincent Barbedette, abbé de choc…
Né le 25 septembre 1742 dans le village des Guillaumais à 3 km du bourg de Saint Brice-de-Landelles ( Manche), décédé le 1er octobre 1813 à l’hospice d’ Ernée ( Mayenne).
Curé de St Pierre du Grand Luc de 1787 à 1804, il fut surnommé « curé grands bots » par ses paroissiens car il portait continuellement, en raison des mauvais chemins du bocage, de grands sabots de bois.
Il allait voir et aider volontiers ses paroissiens dans les travaux des champs.
Il jouissait auprès d’eux d’un grand prestige.
A l’époque, la paroisse était très étendue, puisqu’elle allait jusqu’aux portes de Legé. En 1793, lors des guerres de Vendée, il se jeta à corps perdu dans la résistance et dès les premiers combats, il suivit ses paroissiens comme aumônier militaire, les soutenant de ses conseils, leur distribuant des scapulaires (écusson en tissu d’inspiration religieuse).
Avec les gars des Lucs, il participe à l’attaque des Sables où il est blessé et laissé pour mort.
Il revient aux Lucs trois semaines après, à la surprise générale.
Il continue son rôle d’aumônier à l’armée vendéenne jusqu’au jour du massacre le 28 février 1794 où 564 paroissiens dont 110 enfants sont sauvagement tués sur les ordres du général Cordelier.
L’abbé Barbedette, prévenu, revient hâtivement aux Lucs et inscrit le nom des victimes, leur âge et leur domicile sur un registre.
L’année suivante, il regagna son église en partie brûlée et pillée.
Le gouvernement le considérait comme un homme très dangereux et décida de le faire arrêter.
Traqué sans cesse pendant de longs mois, il réussit à dépister les « bleus ».
Ses paroissiens enthousiasmés, brodèrent autour de lui, toute une légende liée à son invulnérabilité.
En 1800, il est enfin autorisé à revenir dans sa paroisse des Lucs mais quelques-uns de ses anciens ennemis continuent à le harceler.
Il doit quitter les Lucs en 1804 pour s’établir à Roussay (49), puis à la Possonnière (49) en 1805.
Il revint dans sa Normandie natale où il décéda comme chapelain de l’Hospice d’ Ernée (53) le 1er octobre 1813.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Lun Jan 30 2023, 23:34
Dans le musée on peut voir le masque mortuaire de Charette, le personnage ci-dessous est peut-être La Roche Jacquelin.
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Mar Jan 31 2023, 08:04
Alexderome a écrit:
Oui, un texte émouvant, sous l'autre statue qui lui fait face, il y a aussi celui de Marie Antoinette. Hollywood l’a dépeint comme une écervelée mais elle avait été éduquée strictement dans la Cour habsbourgeoise à Vienne.
Le texte du Testament du Roi est mentionné dans mon sujet , voir plus haut.
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Mar Jan 31 2023, 08:07
Commandoair40 a écrit:
Pétard mon Alex .
Il faut que j'arrive a prés de 77 ans , pour voir que l'école de la République , ne m'a raconté que des conneries .
J'ai en fait été bien manipulé par des profs et Instits de gauche .
Internet m'a apporté beaucoup de choses dans l'histoire de mon Pays et du Monde : Dieu merci .
Bon , Bofffffffffff ..................
Je sais, je sais......
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Mar Jan 31 2023, 12:15
GOMER a écrit:
Alexderome a écrit:
Oui, un texte émouvant, sous l'autre statue qui lui fait face, il y a aussi celui de Marie Antoinette. Hollywood l’a dépeint comme une écervelée mais elle avait été éduquée strictement dans la Cour habsbourgeoise à Vienne.
Le texte du Testament du Roi est mentionné dans mon sujet , voir plus haut.
Merci René, j’ai relu ce texte magnifique dans ton message. C'était un bon roi, ce n’était pas lui qu'il fallait assassiner mais changer le système monarchique de droit divin. En tous cas, merci René d’avoir lancé ce fil qui a permis d’évoquer les guerres de Vendée.
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Mar Jan 31 2023, 17:39
Alexderome a écrit:
GOMER a écrit:
Alexderome a écrit:
Oui, un texte émouvant, sous l'autre statue qui lui fait face, il y a aussi celui de Marie Antoinette. Hollywood l’a dépeint comme une écervelée mais elle avait été éduquée strictement dans la Cour habsbourgeoise à Vienne.
Le texte du Testament du Roi est mentionné dans mon sujet , voir plus haut.
Merci René, j’ai relu ce texte magnifique dans ton message. C'était un bon roi, ce n’était pas lui qu'il fallait assassiner mais changer le système monarchique de droit divin. En tous cas, merci René d’avoir lancé ce fil qui a permis d’évoquer les guerres de Vendée.
Mon cher Alex,
Tout le mérite revient à l'ami Eric de Verdelhan, ancien para, et à ses interventions dans un magazine, moi, je ne fais que transférer modestement sur le forum et comme certaine de ses interventions peuvent être des sujets à discussion, pourquoi ne pas en profiter.
Demain après midi j'irai voir le film "Vaincre ou Mourir" à Metz car dans le cinéma tout près de chez moi il n'est pas programmé
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Mer Fév 01 2023, 23:34
Vaincre ou Mourir. Guerres de Vendée : Entretien avec l’historien Reynald Secher
Vaincre ou Mourir est un film (2023) qui raconte la vie et la mort du général breton, héros des guerres de Vendée, Charette de la Contrie.
L’historien Reynald Secher explique pourquoi cette guerre est un un génocide, au micro de l’Agence Bretagne Presse.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI Jeu Fév 02 2023, 00:07
Guerre de Vendée : pourquoi la mort de Charette, "le roi de Vendée", est épique ?
François Athanase Charette de la Contrie est un peu le Geronimo de la Vendée, car il est celui qui a combattu le plus longtemps contre un régime qu’il jugeait illégitime et oppressant.
Tel le chef apache en cavale dans les montagnes de la Sierra Madre, François Athanase Charette de la Contrie, né en 1763, a fait du bocage vendéen son fief impénétrable.
Face à un ennemi mieux armé, il a fait de la guérilla sa stratégie redoutable, comptant sur la ruse et la fulgurance.
Avec son grand panache blanc au chapeau, il était "le général des Brigands", l’homme le plus recherché de France, la bête noire de la République.
Aux premiers jours de ce qu’on appelle la "Guerre de Vendée" et qui démarre en 1793, Charette n’est encore qu’un chef de bande parmi d’autres.
L’insurrection embrase un vaste territoire à cheval sur quatre départements :
Le sud de la Loire-Inférieure, le sud-ouest du Maine-et-Loire, le nord-ouest des Deux-Sèvres et le nord de la Vendée.
Il s’impose sur son territoire du Pays de Retz, au bord de la Loire, au sud du Pays Nantais.
D’autres chefs de bande le rejoignent, une petite armée de 4.000 hommes se forme sous son commandement.
Il était "le roi de Vendée"
Le 12 avril 1793 , il a une première occasion d’affronter "les Bleus" (les soldats de la République) à Challans, qui est aux mains du rude général Boulard.
C’est le baptême du feu :
Les Vendéens attaquent, mais sont repoussés sans difficulté par les républicains.
L’armée de Charette est la première à se débander, épouvantée par l’artillerie.
Les hommes ont déguerpi au premier coup de canon.
Charette est furieux de cet échec, qui est un déshonneur et qui le discrédite auprès des autres généraux vendéens.
Il comprend qu’il faut changer de stratégie.
Il veut faire du terrain son principal atout, miser sur la vitesse, la surprise et la ruse.
Il évite ainsi les batailles rangées défavorables aux Vendéens et privilégie une série d’embuscades et d’accrochages dans le labyrinthe du bocage, c’est ce qu’il appelle la "petite guerre", c’est-à-dire la guérilla.
Cette stratégie se montre payante :
Charette se rend vite maître du Pays de Retz.
Il établit son quartier général dans la petite ville Legé.
C’est un royaume miniature, où flotte la bannière royale et où nait sa réputation de "roi de la Vendée".
Il commande son peloton d'exécution
Pendant trois ans, il a tenu tête aux armées révolutionnaires, en commandant une meute de paysans en sabots.
Napoléon voyait en lui "percer du génie".
Le 23 mars 1796, Charette l'homme le plus recherché de France est arrêté par le général de brigade Jean-Pierre Travot.
On le conduit à la prison du Bouffay, la plus sinistre des prisons de Nantes, encore hantée par les fantômes des innombrables noyés et guillotinés.
Il est traduit devant un conseil militaire. Le verdict est couru d’avance : la mort.
Le 29 mars 1796, quatre heures sonnent à l’horloge du Bouffay.
Charette marche lentement, entre deux colonnes de soldats.
Les rues de Nantes sont noires de monde.
Il arrive sur la place des Agriculteurs, l’actuelle place Viarme.
Cinq mille hommes de troupe forment un immense carré d’exécuteurs.
Les soldats contiennent la foule.
Charette avance sur la place.
On lui propose un foulard pour lui bander les yeux, il l’écarte d’un geste ferme, il veut voir la mort en face.
Ultime bravade de l’homme au panache, il demande à Travot le droit de commander lui-même le peloton d’exécution.
Le privilège lui est accordé.
Quand il inclinera la tête, les soldats pourront faire feu.
Charette écarte doucement les bras, lève un court instant les yeux au ciel, puis incline la tête.
Douze balles le frappent en plein cœur, Charette s’écroule. Ainsi s’achève la vie de celui que l’on appelait le Roi de la Vendée, l’homme qui a défié la République jusqu’à son dernier souffle .
La lettre du lieutenant-général Charette adressée aux républicains (lettre pratiquement introuvable)
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: LE 21 JANVIER 1793 : LA FRANCE GUILLOTINE SON ROI