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 CIPLE (compagnie indochinoise parachutiste de la Légion Étrangère .

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Commandoair40
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Commandoair40


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MessageSujet: CIPLE (compagnie indochinoise parachutiste de la Légion Étrangère .   CIPLE (compagnie indochinoise parachutiste de la Légion Étrangère . Icon_minitimeSam Jan 14 2023, 23:30

CIPLE (compagnie indochinoise parachutiste de la Légion Étrangère

CIPLE (compagnie indochinoise parachutiste de la Légion Étrangère . 515-nvn-54-63-r10

Sous l'impulsion du général de Lattre de Tassigny, nouveau commandant civil et militaire de l'Indochine, la 3eme compagnie de combat est remplacée début 1951 par la 2 CIPLE (compagnie indochinoise parachutiste de la Légion étrangère) constituée principalement de Vietnamiens.

En juin une quatrième compagnie sera constituée (compagnie de marche).

La Légion intégrera des Vietnamiens dans ses unités.

On imagine facilement les problèmes que ne manquera pas de poser ce nouveau recrutement.

D'un côté les guerriers des plaines de l'Europe centrale, de l'autre, les "nha-qués" des rizières.

La Légion est ainsi faite qu'elle a vocation d’accueillir toutes les nationalités dans ses rangs.

En fait la difficulté se situe plutôt au plan administratif .

Bien qu'ils combattent au milieu d'eux, les Vietnamiens ne sont pas engagés comme les légionnaires étrangers.

Formés en unités constituées destinées a devenir le fondement de la nouvelle armée vietnamienne .

Ce ne sont pas non plus des supplétifs tels qu'on les recrute dans les postes.

L'incompatibilité pourrait paraître insurmontable ; pourtant, une fois encore, l'amalgame prend et, à la surprise générale, les nouveaux venus ne sont pas seulement acceptés, mais aussi fort appréciés pour leur connaissance du terrain et leurs qualités de soldats.

« Moi, c'est être légionnaire, pas vietnamien ! »

La formule se répand, et les hommes des CIPLE (compagnie indochinoise parachutiste de la Légion Étrangère) arborent fièrement le béret blanc aux flots verts et rouges qui les assimile à cette troupe d'élite.

CIPLE (compagnie indochinoise parachutiste de la Légion Étrangère . 09071510

Dès son arrivée en Extrême-Orient, la Légion avait compris la nécessité des formations de partisans ou de supplétifs.

C'est ainsi que tous les régiments entretinrent des formations autochtones, allant du groupe au gros détachement. On se souvient des postes du 3e REI en Haute Région, ou encore du célèbre commando Constant du ler BEP qui, placé sous les ordres du lieutenant Stien, figurera parmi les rares rescapés de la RC 4.

Tous les régiments comptèrent des unités indochinoises ; mais les plus typiques furent certainement les CIPLE des BEP composées exclusivement de volontaires TAP qui surent se hisser au niveau de leurs prestigieux frères d'armes.

En 1951, l'heure n'est plus aux atermoiements :

On est pour le Vietminh ou contre lui !

Les commandos s'étoffent, deviennent des sections, puis des compagnies.

A Bach-Maï, le lieutenant Allaire se voit confier l'instruction des premiers volontaires légionnaires parachutistes vietnamiens. Quelques temps plus tard, les CIPLE des BEP participent pleinement aux combats.

Le 21 décembre, la CIPLE du 2e BEP, sous le commandement du capitaine Hélie Denoix de Saint-Marc, signe son premier fait d'armes sur les pentes du Bavi.

En janvier 1952, ce sont les combats de la rivière Noire et le repli d'Hoa-Binh, puis les BEP font du bilan lors de l'opération Lorraine où la CIPLE du ler BEP, grâce à ses pisteurs, anciens viets ralliés, découvre les ateliers et les caches sur la rive du Song-Chay, tandis que le 2e BEP se place en protection et recueille les unités ayant participé à l'opération.

L'année 1953 est celle des changements :

Mutations, relèves, restructuration des unités.

A la 1ère CIPLE du 1er BEP qui devient la 4e compagnie, le capitaine Cabiro succède au lieutenant Bertrand qui prend temporairement le commandement de la 2e CIPLE devenu 8e compagnie du 2e BEP en attendant le lieutenant Pétré.

Mais 1953, c'est aussi l'année des camps retranchés :

Louang-Prabang, la plaine des Jarres, Na-San et surtout Diên Biên Phu où le 1 er BEP est présent dès le début de la bataille. Parmi cent exemples, la reprise de la cote 781 par la 4e compagnie de Cabiro. Position essentielle du dispositif français, elle domine directement la piste d'aviation.

Le capitaine Hélie Denoix  commandant des parachutistes vietnamiens (les petits de Saint-Marc) au terme d'un corps à corps acharné, conquièrent la position.

Août 1954. Les accords de Genève consacrent la partition de l'Indochine.

Pour les légionnaires vietnamiens, c'est le drame.

Abandon des villages, repli des notables et des partisans de la première heure qu'il faut soustraire à la vindicte des commissaires rouges.

Terrible déchirure pour ces populations obligées de quitter leur Tonkin pour l'Annam ou la Cochinchine au sud du 17e parallèle et où ils ne sont pas les bienvenus.

Quant à ceux qui choisissent de rester, comme les prisonniers français rendus à Vietri, leurs corps mutilés témoigneront de la politique de clémence de l'oncle Hô.

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Au repos ou au combat, les Vietnamiens sont très fiers d'appartenir à un BEP et arborent avec fierté leur béret blanc aux flots vert et rouge.

Jour de gloire pour la CIPLE

Au mois de juillet 1952, le ler BEP est mis à la disposition de la 2e division de marche du Tonkin et fait mouvement sur Trang-Xa.

Le 18 juillet, la CIPLE accroche à Dong-Cap, un petit village où les combats ne laissent plus subsister que quelques canhas, dominées par une église au clocher coiffé de paillotte qui abrite un observatoire d'artillerie.

Commandée par le lieutenant Bouchacourt, la CIPLE est une véritable tour de Babel, où se côtoient une dizaine de nationalités différentes, ce qui est normal à la Légion, mais où les Vietnamiens eux-mêmes se répartissent entres Muong, Thaïs des vallées, Méos, Thos, Annamites ou Tonkinois du delta... se vouant en temps ordinaire de solides antagonismes pour ne pas dire plus.

Hormis les chefs de section :

Les lieutenants Banse, Bordier, Soufflet et l'adjudant La Scola, la majorité des gradés sont des autochtones.

Hongrois de près de deux mètres défilant auprès d'un nha-qué d'un mètre cinquante , Muller hurlant "maulen" et N'guyen lui répondant "schnell" », tout ce monde forme néanmoins une unité de valeur et d'une rare cohésion.

Rien ne laisse prévoir que ce vendredi de juillet sera un jour de gloire pour la CIPLE.

Le bataillon s'est mis en route au lever du jour pour assurer la protection des travaux que le génie effectue à Cho-Noï.

Dispositif classique :

La CIPLE en tête, ensuite la 1ère compagnie, PC et les éléments lourds, enfin la 2e compagnie.

La rizière est inondée et les petits Vietnamiens ont de l'eau jusqu'au ventre ; les remblais et les diguettes sont boueux et peut-être piégés, donc à éviter.

Au loin, un groupe de tombeaux que les légionnaires européens fouillent.

Il est vide de viets et ... de fantômes.

Ras par l'absence d'esprits mauvais, les volontaires pressent le pas.

Bouchacourt dépasse une canha en ruine  : RAS, envoie-t-il au commandant Brothier, position : deux kilomètres sud-ouest de Dong-Cap... ».

Au même moment des tombeaux si calmes tout à l'heure, de la paillote abandonnée , les armes automatiques tissent une toile mortelle. Mitrailleuses , FM, il sort des viets de partout ; ils se lèvent de la rizière en hurlant et attaquent la compagnie de front.

Les légionnaires et les volontaires sont au corps à corps, baïonnette contre coupe-coupe.

La surprise est totale, mais ne suffit pas à désemparer la CIPLE.

Pendant qu'elle fait front, les deux autres compagnies on l'élément viet en tenaille.

C'est alors que la CIPLE se lève et donne l'estocade aux bo-doïs dans un assaut furieux.

Poursuivi; par le reste du bataillon, les viets sont en déroute.

A midi après une fouille minutieuse du champ de bataille, la CIF dresse un premier bilan de son action :

49 viets tués, 11 et trois prisonniers évacués sur Hung-Yen.

Armement récupéré ,une mitrailleuse US de 50, 2 FM, un mortier de 60, 1O P.M et 20 fusils.

La CIPLE compte deux morts et plusieurs blessés;

Plus fièrement que jamais, les volontaires vietnamiens arborent ce béret blanc aux flots vert et rouge qu'ils ont obstinément refusé d'échanger contre le béret kaki des autres CIP.

Mais chose plus importante à la fin de cette journée, il y a eu un parachutage de vivres et le foyer est à nouveau ouvert !

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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

81/06, GOMER et Michel aiment ce message

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