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Sujet: Prisonnier en Algérie en 1962 Mer Jan 11 2023, 12:53
J'ai déjà vu et lu le récit mais je ne trouve pas ou donc je poste pour ne pas oublier. Lien en bas.
> : Prisonnier en Algérie (1962) (histoire vraie). > > Heureusement qu il reste des personnes pouvant témoigner d’une > vérité que l’on veut nous cacher . > > > > PRISONNIER D' ALGÉRIE. > > André Aussignac, 78 ans, appelé du 23e Rima à Alger, a été > déclaré disparu le 21 juillet 1962 > > par l'Armée française. > > « Le soir du 21 juillet 1962, j'ai quitté, en uniforme, Maison > carrée (caserne) d'Alger pour acheter des cigarettes . Je suis tombé > sur un barrage de musulmans en uniforme. Ils m'ont pris ma carte > d'identité militaire et l'ont déchirée. Je me suis retrouvé dans > une camionnette avec des civils européens, dont le propriétaire du > véhicule. On a été conduits dans une briqueterie, déshabillés et > jetés dans un four encore tiède. Dans la nuit, d'autres Européens > sont arrivés. A la fin, on était 17. > > Nous sommes restés là, entassés, sans boire ni manger, à redouter > qu'ils allument le four. > > Au bout de quarante-huit heures environ, nous sommes partis en camion > bâché. Une fois dans le djebel, on nous a fait descendre et on a > entamé une marche forcée de plusieurs semaines pour arriver à la > mine de fer de Miliana. Là, on nous a jetés à moitié nus dans une > galerie. Dans la mienne, on était environ 60, mais il y avait > d'autres galeries avec d'autres Européens. On nous obligeait à > creuser avec des petites pioches. > On avait droit à un verre d'eau par jour et parfois à un plat de > semoule . Pour ne pas mourir de soif, on mettait nos slips dans les > parois humides de la mine et on suçait les gouttes d'eau. Quand le > plat de semoule arrivait, on se battait comme des chiens entre nous. > > Certains sont morts d'épuisement, d'autres se sont volontairement > tués. > > Une fois, l'un d'entre nous a planté sa pioche dans la terre et s'est > jeté sur la lame. > > Un jour, un ministre algérien est venu visiter la galerie. > > Je ne me suis pas levé pour le saluer. Il m'a balancé un grand coup > de pied dans la tête [la cicatrice à l'arcade sourcilière est > encore visible]. J'ai essayé de m'évader deux fois sans succès. > > La première fois, en représailles, on m'a donné de grands coups de > bâton sur les chevilles. > > La deuxième, on m'a assis sur une pierre, ligoté à un pieu et > arraché les ongles des orteils avec une pince. La troisième > tentative a été la bonne. J'étais avec deux autres copains qui ont > été abattus. > > J'ai marché jusqu'à l'épuisement. > Des pieds-noirs m'ont découvert évanoui et nu dans un fossé. Ils > m'ont soigné, puis embarqué dans un chalutier en direction de > Marseille. Quand je suis arrivé chez moi, à Bordeaux, ni mes parents > ni ma fiancée ne m'ont reconnu. Je pesais moins de 40 kilos [contre > 70 avant mon départ]. > > Le 22 juillet 1963, j'ai été arrêté par la gendarmerie de > Villeneuve-sur-Lot. C'était pendant mon voyage de noces. On m'a > interné au fort du Hâ pour "désertion en temps de paix" ! J'ai > été brutalisé. On voulait que je livre les filières qui > m’avaient permis de revenir d'Algérie. Je suis resté muet. On m'a > ensuite conduit à l'hôpital militaire Robert Picqué. Sur la porte > de ma chambre , on avait inscrit : "Individu dangereux, à ne pas > mettre en contact avec les autres recrues". > > Le tribunal militaire de Bordeaux m'a finalement acquitté. Je rends > hommage au commissaire du gouvernement qui a plaidé pour ma non > culpabilité. Il a ensuite été muté. En novembre 1963, le sénateur > Etienne Dailly a évoqué mon cas au Sénat ( Journal officiel du 24 > novembre 1963, p. 2572). Quelques jours auparavant, la Sécurité > militaire m'avait menacé pour que je me taise. Mon histoire gênait. > > Je me suis tu, jusqu'à aujourd'hui." > J'offre ce témoignage à la mémoire de mes compagnons qui ont été > sacrifiés.» > > Et le gouvernement Algérien a le culot de demander repentance à la > France. > De surcroit un certain Mr. Macron, avant son élection clamait haut et > fort que la France devait être jugée "pour crime contre > l’humanité" pour les actes de barbarie commis en Algérie. > > FAITES SUIVRE, SURTOUT AU MOMENT OÙ NOS CHERS ÉLUS PARLENT DE > REPENTANCE. > > Reportage à la télévision : > > https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/1973584001043/temoignage-soldat-francais-sequestre-par-le-fln
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Alexderome Admin
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Sujet: Re: Prisonnier en Algérie en 1962 Mer Jan 11 2023, 18:02
Merci pour ce témoignage, la France savait donc au sujet des personnes enlevées et considérées disparues. Encore une fois, le régime gaulliste est responsable de ce qui est arrivé aux disparus après l’indépendance.
« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier
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marienneau jean-michel membre confirmé
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Sujet: Re: Prisonnier en Algérie en 1962 Mer Jan 11 2023, 22:13
Merci pour ce témoignage courageux. L'Armée devait bien avoir connaissance de ces enlèvements, et semble n'avoir pas réagit (aux ordres) à rapprocher des 652 militaires disparus en algérie. Ces chiffres sont-ils exacts où bien pire ? Nos responsables sont toujours à plat ventre devant le gouvernement algérien.
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Sujet: Re: Prisonnier en Algérie en 1962
Prisonnier en Algérie en 1962
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