Survivre dans une enclave du Kosovo. La nouvelle guerre qui se profile sur le sol européen .
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Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Survivre dans une enclave du Kosovo. La nouvelle guerre qui se profile sur le sol européen . Mar Déc 13 2022, 21:05
Survivre dans une enclave du Kosovo.
La nouvelle guerre qui se profile sur le sol européen
La tension est encore montée d’un cran ces derniers jours au Kosovo, après que plusieurs dizaines d’agents de police et des douanes kosovares aient fait irruption, armés, dans l’enclave serbe de Velika Hoca, un des 12 villages serbes qui résistent encore malgré la pression albanaise.
L’idée était de réquisitionner 40 000 litres du vin produits – le résultat de deux années de travail – par la famille de vignerons Petrovic, véritable colonne portante et soutien économique de la communauté.
Milan, le fils aîné est monté sur le toit de la maison suppliant de ne pas lui voler le fruit de son labeur, criant “je ne veux pas m’en aller, c’est ma maison, c’est ma vie, c’est mon tout, laissez-nos vivre en paix !”
Des images poignantes, révélatrices du drame silencieux que vivent les derniers des 100 000 Serbes qui peuplent encore le berceau historique de la Serbie :
Le Kosovo Métochie.
Des images terribles illustrant la violence arrogante et l’état d’injustice quotidienne qu’ils subissent depuis la fin de la guerre, dans le silence complice des autorités européennes.
Il y a une dizaine d’années, lors d’une mission humanitaire au Kosovo, j’ai été accueillie chez les Petrovic.
Un honneur.
Et pas parce que les Petrovic sont une famille absolument chaleureuse et rayonnante – loin de moi l’idée de vouloir faire dans le sentimental que je dénonce d’habitude si aisément – mais parce qu’ils sont des résistants, qu’ils sont enracinés et qu’ils ne lâchent pas.
Car à continuer d‘habiter la terre de leurs ancêtres, dans ce coin du monde, cela signifie survivre, coupés du reste du pays, la Serbie impuissante étant distante des centaines de kilomètres plus au Nord.
Isolés, mais aussi exclus de la vie sociale, politique, économique, de cet état fantoche qu’est le Kosovo indépendant, consigné clef en main – quelques bombes américaines sur la Serbie aidant – aux Albanais qui avaient décidé qu’étant désormais supérieurs numériquement dans la région, ils pouvaient bien se l’arroger.
Cela signifie continuer à subir leurs vexations, ne pas pouvoir retourner dans sa maison si elle est située hors de l’enclave, ne pas pouvoir travailler hors de l’enclave, ne pas pouvoir en sortir sans prendre le risque d’une altercation.
Ne pas pouvoir se recueillir dans les cimetières, ne pas pouvoir être soignés dans un hôpital (certain en sont décédés), devoir emprunter un car humanitaire pour aller chez un docteur… en Serbie ou a Kosovska Mitrovica.
Vivre dans une prison à ciel ouvert.
La réalité des enclaves serbes c’est l’abandon : politique, médiatique, humain.
En Europe.
Sous notre nez.
Les Petrovic n’ont pas de tribunaux ou de police vers lesquels se tourner.
Les institutions, mises en place par les diplomaties occidentales, sont celles d’un narco-état infesté d’ex-terroristes de l’UCK .
Rappelons que l’ex président Hashim Thaçi était à la tête du groupe criminel de Drenica, excellant dans le trafic d’organes prélevés sur des prisonniers serbes, entre 1998 et 2000.
Ramush Haradinaj, des pires criminel de guerre des Balkans, qui a torturé et assassiné de ses mains, acquitté par le Tribunal de la Haye après que tous les témoins à charge aient étrangement disparus, a été deux fois premier ministre du Kosovo.
Grand nombre des fonctionnaires est du même acabit ou haïssent simplement les Serbes qu’ils veulent hors du Kosovo.
Ce sont ces hommes qui détruisent la cave familiale, l’entreprise, les sacrifices entrepris malgré l’adversité.
Les Petrovic résistent.
Comme cette poignée de Serbes du Kosovo.
Ils restent, bien qu’il serait ô combien plus facile pour eux de quitter le navire et d’aller s’installer en Serbie.
Voir des jeunes et des très jeunes comme l’était Milan lorsque je l’ai connu si viscéralement attaché à sa terre, une terre meurtrie et n’ayant rien à leur offrir, est une des choses les plus touchantes et honorables qu’il m’ait été donnée d’observer.
Mais les Petrovic ne se contentent pas de résister, ils créent aussi.
Malgré les difficultés, ils étaient parvenus à faire fructifier une vigne ancestrale devenant de grands producteurs, exportant leur vin à l’étranger.
Là est surement l’affront pour les Kosovars albanais*.
Si le prétexte de la saisie pourrait être une nouvelle loi imposant la langue albanaise sur tous les produits destinés à l’export, alors même que le serbe est une des langues officielles du Kosovo, ils n’ont absolument pas besoin de justification légale, personne ne viendra vérifier la légitimité de cette appropriation.
Personne ne l’a jamais fait.
Aucune vérification.
Pas d’amende, mais une réquisition pure et simple de la marchandise, l’énième manœuvre pour pousser les Serbes de Velika Hoca au départ.
Avec ces 40 000 litres de vin, la famille Petrovic perd son principal moyen de subsistance.
Et toute l’enclave en subira les conséquences.
Ce triste épisode, s’il est grave, n’est qu’un outrage de plus dans la région.
Ces derniers mois les heurts entre les deux communautés n’ont cessé.
Au nord de la région des tirs et des explosions ont été entendus – un policier kosovar a été blessé, un autre d’origine serbe a été arrêté, des camions bloquent les frontières.
L’unité d’Eulex la mission civile européenne, et des patrouilles de la KFOR, la force de l’OTAN au Kosovo sont en alerte, les armées, kosovar-albanaise d’un côté, serbe de l’autre, sont sur le pied de guerre.
Les prochaines heures seront décisives.
Un nouveau conflit armé se profile sur le sol européen.
* Utiliser le terme de Kosovars pour désigner les ethniques albanais du Kosovo est un un acte de propagande sémantique, pour faire croire qu’ils seraient les habitants originels de la région – ce qui n’est pas le cas – et justifier la légitimité de l’indépendance. Il n’y a pas de Kosovars au Kosovo : il y a des Serbes et des Albanais.
Source : Audrey D’Aguanno pour https://www.breizh-info.com/ .
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Alexderome Admin
Nombre de messages : 9338 Age : 59 Emploi : A la recherche du temps perdu Date d'inscription : 22/10/2010
Sujet: Re: Survivre dans une enclave du Kosovo. La nouvelle guerre qui se profile sur le sol européen . Mar Déc 13 2022, 21:33
A l’époque, les médias nous avaient enfumée avec les terribles répressions contre la population albanophone commise par les Serbes. C'était encore de l’intox, même le Monde qui a pourtant participé à cette opération d’intoxication l’a reconnu. Résultat, on a détaché une province serbes sans ses soucier de la population autochtone remplacée par les Albanais musulmans. Derrière, il y a l’Otan et bien sûr les Usa.
Après les accords de Kumanovo du 9 juin 1999, un véritable nettoyage ethnique a été mené contre les Serbes, les Roms et autres minorités ethniques par les membres de l’UCK, dans les semaines qui ont suivi, sous l’œil indifférent de ceux qui étaient censés « assurer le maintien de l’ordre et la sécurité publics ». « Travail » qui a été complété en mars 2004. Cette politique menée par ceux qui étaient encore qualifiés de « terroristes » au début 1998 a été évidemment accompagnée de nombreux assassinats, tortures, vols, destructions de biens…