HISTOIRE : Chronique culturelle du 2 décembrepar
Theatrum Belli2 décembre 2022
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Saint-Cyriens2 décembre : fête des Saint-Cyriens.
Le 2 décembre constitue une date symbolique pour les Saint-Cyriens. Chaque année en effet, ils commémorent la victoire de l’Empereur Napoléon 1er lors de la bataille d’Austerlitz, le 2 décembre 1805. Une occasion de rendre hommage à la fois au fondateur de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, créée en 1802, et aux premiers Saint-Cyriens tombés au champ d’honneur lors de cette bataille.
Pourquoi désigner cette commémoration annuelle sous le nom de « 2S » ? Il faut savoir que les Saint-Cyriens utilisent un calendrier qui leur est propre. Chaque mois de l’année scolaire est associé à une des neuf lettres composant le mot… Austerlitz. La lettre « A » désigne le mois d’octobre, jusqu’au mois de juillet, assigné à la lettre Z. Août et septembre étant des mois de permissions, ils ne sont pas comptabilisés. Ainsi, au S correspond le mois de décembre. Le 2 décembre devient donc le « 2S ».
La tradition du « 2S » remonte au Second Empire. La veille de la date anniversaire, les officiers célébraient cette bataille victorieuse à coups de traversins et de matelas dans les dortoirs de l’école. Le jour même, ils s’attelaient à la confection de vêtements pour la nuit d’Austerlitz, fameuse veillée aux flambeaux de l’Empereur. À partir des années 1920, les officiers reconstituent à petite échelle les combats. En 1956, les élèves de la promotion « Franchet d’Espèrey » recréent une fidèle reconstitution, tradition toujours perpétuée à ce jour sur le terrain de l’école à Coëtquidan.
2 décembre 1547 : mort d’Hernan Cortès(près de Séville – Espagne).
Avec 500 soldats espagnols il conquiert l’Empire aztèque (Mexique) pour le compte de Charles Quint.
2 décembre 1804 : Napoléon sacré Empereur
2 décembre 1805 : victoire d’Austerlitz (actuelle Tchéquie).
Napoléon Bonaparte impose son génie tactique à l’empereur d’Autriche et au tsar de Russie. Ayant renoncé après les évènements de Trafalgar à envahir l’Angleterre, ses troupes regroupées dans la région de Calais se sont redéployées à une vitesse foudroyante en Europe Centrale. Dans une situation toutefois précaire, susceptible de s’aggraver avec l’arrivée de nouveaux renforts autrichiens, Napoléon simule un retrait partiel du plateau de Pratzen, où se situe le village d’Austerlitz, incitant ses adversaires à attaquer sans attendre. Profitant en outre d’un brouillard masquant ses réserves, Napoléon peut surprendre ses ennemis sur leur flanc et les mettre en déroute. Les pertes austro-russes s’élèvent à près de 7 000 pour 1 288 Français. 50 drapeaux sont enlevés à l’ennemi et vont orner la voûte de l’église Saint-Louis des Invalides. En outre, le bronze des 180 canons pris à l’ennemi est employé pour fondre la colonne Vendôme, à Paris (copie de l’antique colonne Trajane qui célèbre à Rome la victoire de l’empereur romain sur les Daces). Les écoles de Coëtquidan reconstituent chaque année cette victoire retentissante qui vit pour la première fois tomber au combat des jeunes officiers de la toute nouvelle école spéciale impériale militaire de Saint-Cyr.
2 décembre 1851 : coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République
2 décembre 1852 : Louis Napoléon Bonaparte proclame le Second Empire et devient Napoléon III
2 décembre 1870 : fin de la bataille de Loigny.
Dans le cadre des opérations destinées à forcer le siège de Paris, après avoir repoussé les Bavarois le 9 novembre à Coulmiers, victoire malheureusement inexploitée, l’armée de la Loire doit se heurter à nouveau à des forces supérieures en nombre qui cherchent à reprendre Orléans. Les corps d’armée sont composés de troupes disparates, lignards ayant rallié après les défaites de l’été en Alsace et en Lorraine, et surtout volontaires mobilisés après la chute de Napoléon III au sein de régiments de marche, formés rapidement et équipés avec le matériel difficilement réuni. Aux ordres du général de Sonis, le 17e Corps, installé en défensive autour du village de Loigny soutient pendant plusieurs heures le feu des Bavarois. Galvanisé par l’exemple de son chef blessé au combat et le sacrifice des zouaves pontificaux (sur 300 hommes, 198 tombent devant Loigny, et, avec eux, 10 des 14 officiers qui les commandent), autant que par l’enjeu de livrer bataille en un si prestigieux anniversaire, le 17e Corps est néanmoins contraint à la retraite par le repli des 15e et 16e Corps sur sa gauche. Pour couvrir le mouvement, le 37e de marche ne se rend qu’après avoir épuisé toutes ses cartouches.
2 décembre 1891 : naissance d’Otto Dix,
« peintre allemand. Après des études à l’Ecole des Arts de Dresde, il s’engage comme volontaire dans l’artillerie saxonne durant la Première Guerre mondiale. Représentant de l’expressionnisme allemand, il s’essaie aussi au cubisme, au futurisme et au dadaïsme. Marqué par la guerre, il utilise la peinture dans sa fonction cathartique. Parmi ses œuvres sur la guerre et ses conséquences : autoportrait en soldat (1914), autoportrait en Mars (1915), village détruit par la mitraille (1915), tranchées (1917, 1923, 1932), trou d’obus (1917), balles traçantes (1917), poste-champ de bataille avec arbre (1917), soleil couchant (Ypres) (1918), guerrier à la pipe (1918), les joueurs de Skat (1920), un cycle de gravures la guerre (1924), le triptyque la guerre (1928-1930) ainsi que Flandres en 1936. Inscrit dans une démarche réaliste, il dira lors d’une interview en 1961 que j’ai eu l’impression que tout un aspect de la réalité n’avait pas encore été peint : l’aspect hideux. La guerre, c’était une chose horrible et pourtant sublime. Il me fallait y être à tout prix ». CNE J-B P. (COMLE).
2 décembre 1980 : Romain Gary se suicide (Paris).
Compagnon de la libération, capitaine de l’armée de l’air française, diplomate, écrivain, Romain Kacew est né à Vilnius (Lituanie) en 1914. Après avoir émigré en France (1929), il s’engage dans l’armée de l’Air (1935) où il franchit les grades de sergent à capitaine. Il rejoint les Forces françaises libres et participe à de nombreuses missions de bombardement en Allemagne et se comporte avec beaucoup de courage et de maîtrise. Après la guerre, il poursuit parallèlement une double carrière de diplomate et d’écrivain défrayant régulièrement la chronique avec ses succès tant littéraires que féminins. Prolifique, dévorant la vie mais ne s’en satisfaisant pas, il se tire une balle, laissant malicieusement la postérité démêler l’imbroglio de ses géniales mystifications littéraires.
2 décembre 1984 : accident chimique de Bhopal (Inde).
L’explosion d’un réservoir de 40 tonnes de MIC (méthyle isocyanate) dans l’usine Union Carbide laisse échapper un nuage toxique qui tue sur le moment 323 personnes et dans les jours qui suivent plusieurs milliers. Le bilan officiel serait aujourd’hui de 7 500 morts, au moins 20 000 selon les associations.