Éphéméride du 6 novembre
dimanche 6 novembre 2022
1063 : Consécration de l’abbatiale Saint-Pierre de Moissac
moissac
1664 : Naufrage de « La Lune »
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Long de 42 m, le navire est enfoui à 90 m de profondeur au sud-ouest de la pointe de Carqueiranne, près de Toulon.
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1822 : Mort de Claude-Louis Berthollet
Chimiste, il est l’inventeur de l’eau de Javel.
berthollet
1836 : Mort de Charles X
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Inconstance et fragilité des choses humaines : « Jamais la France n’aura été aussi heureuse », écrivait Stendhal en parlant du règne de Charles X, et pourtant, mort en exil, celui-ci partage avec son petit-fils, le Comte de Chambord – et avec Napoléon III… – le triste privilège de ne pas reposer en terre française : il est enterré à Gorizia, en Slovénie (ci dessous, son tombeau et celui de son fils, Louis XIX, à Kostanjevica).
• De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre XVIII, La Restauration :
« …Quand on juge la Restauration à ses résultats, on trouve que les Français ont eu la paix et la prospérité et que ces bienfaits les ont laissés à peu près insensibles. La Restauration a été un régime honnête et sage, qui a mérité deux fois son nom, puisque la France, après avoir subi de si rudes secousses, se releva rapidement. Beaucoup de ceux qui contribuèrent à le renverser l’ont regretté plus tard. Mais il n’y eut pas plus de bonne volonté à ce moment-là qu’à un autre. On fit même une expérience qui ne devait être comprise que longtemps après : c’est que des Chambres issues d’un suffrage très restreint (beaucoup de départements avaient à peine quelques centaines d’électeurs) n’en étaient pas plus dociles, au contraire. Personne à ce moment-là ne voulait du suffrage universel, les uns parce qu’ils le croyaient révolutionnaire, les autres parce qu’ils considéraient, comme les Constituants de 1789, que seul un homme riche pouvait avoir une opinion indépendante et que la richesse assurait seule un vote sincère et libre. En effet, les électeurs censitaires étaient moins maniables que d’autres, la candidature officielle ne pouvait rien sur eux et l’esprit d’opposition, qui ne cessa de grandir dans la haute bourgeoisie, avec la haine des nobles et du « parti prêtre », était de la même nature que celui des Parlements d’autrefois et de l’ancienne aristocratie féodale. Parmi ces mécontents, il suffira de citer le financier Laffitte, un homme à qui tout avait réussi… »
• De Chateaubriand avec sa grandiloquence des jours sombres :
« …Charles X n’est plus. Soixante ans de malheurs ont paré la victime !
Trente années d’exil; la mort à soixante-dix-neuf ans en terre étrangère ! Afin qu’on ne pût douter de la mission de malheur dont le ciel avait chargé ce prince ici-bas, c’est un fléau qui l’est venu chercher.
Charles X a retrouvé à son heure suprême le calme, l’égalité d’âme qui lui manquèrent quelquefois pendant sa longue carrière. Quand il apprit le danger qui le menaçait, il se contenta de dire : « Je ne croyais pas que cette maladie tournât si court ». Quand Louis XVI partit pour l’échafaud, l’officier de service refusa de recevoir le testament du condamné parce que le temps lui manquait et qu’il devait, lui officier, conduire le Roi au supplice : le Roi répondit : « C’est juste ».
Si Charles X, dans d’autres jours de périls, eut traité sa vie avec cette indifférence, qu’il se fût épargné de misères ! On conçoit que les Bourbons tiennent à une religion qui les rend si nobles au dernier moment : Louis IX, attaché à sa postérité, envoie le courage du saint les attendre au bord du cercueil. Cette race sait admirablement mourir : il y a tantôt neuf cents ans, il est vrai, qu’elle apprend la mort.
Charles X s’en est allé persuadé qu’il ne s’était pas trompé : s’il a espéré dans la miséricorde divine, c’est en raison du sacrifice qu’il a cru faire de sa couronne à ce qu’il pensait être le devoir de sa conscience et le bien de son peuple : les convictions sont trop rares pour n’en pas tenir compte. Charles X a pu se rendre ce témoignage que le règne de ses deux frères et le sien n’avaient été ni sans liberté ni sans gloire : sous le roi martyr, l’affranchissement de l’Amérique et l’émancipation de la France; sous Louis XVIII, le gouvernement représentatif donné à notre patrie, le rétablissement de la royauté opéré en Espagne; l’indépendance de la Grèce recouvrée à Navarin; sous Charles X, l’Afrique à nous laissée en compensation du territoire perdu avec les conquêtes de l’Empire : ce sont là des résultats qui demeurent acquis à nos fastes en dépit des stupides jalousies et des vaines inimitiés….. ». (Mémoires d’Outre-Tombe, la Pléiade, tome II, pages 907/908).
Dans notre album Maîtres et témoins…(II) : Jacques Bainville, voir la photo « Le peuple, jamais plus heureux que de 1816 à 1830 »
Une association milite
pour le retour à Saint-Denis de Charles X et des derniers Bourbons
1880 : Alphonse Laveran découvre le parasite responsable du paludisme
Il effectue alors ses recherches à l’hôpital de Constantine, en Algérie.
ll évoque également la possibilité d’une transmission de la maladie par l’intermédiaire des piqûres de moustiques.
Plus tard, les travaux de Ronald Ross viendront compléter ses recherches.
laveran charles louis-alphonse