L’EDUCATION « ANTINATIONALE » OU LA MORT DE NOTRE CULTURE.
L’éducation « antinationale » ou la mort de notre culture.
« La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert ». (André Malraux).
« La culture c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale ». (Anonyme).
« Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude ». (Albert Camus).
Il y a quelques jours, j’ai reçu un courriel d’un cadre en assurances. Histoire de me caresser dans le sens du poil, Il m’a gentiment rappelé qu’il faisait le même (beau) métier que celui que j’ai exercé pendant 37 ans : celui d’inspecteur IARD (1).
Et, sous sa signature, était écrit « ENAss », ce qui signifie que, comme moi, il est titulaire d’un 3ème cycle décroché dans le prestigieuse École Nationale d’Assurance. Tous les ans « le Point » établit un classement des meilleures écoles de commerce de France. L’École Nationale d’Assurance, pourtant peu connue du grand public, figure dans ce palmarès au milieu d’autres grands noms comme HEC, l’ESSEC, ou l’ESCP.
C’est toujours avec nostalgie que je parle de l’ENAss, et je ne manque jamais une occasion de raconter que les élèves de l’École Nationale d’Administration, cette fabrique de crânes d’œuf, ont jadis demandé – que dis-je, exigé – que les deux « s » d’assurance soient rajoutés aux initiales de l’école pour que nous ne soyons pas confondus avec eux.
Franchement, je les en remercie car il me déplairait qu’on me prenne pour un énarque ; pour moi, ça friserait l’insulte !
Mais revenons au courriel reçu récemment. Mon interlocuteur est titulaire d’un bac + 5.
Si je vous en parle, c’est parce son texte, écrit dans un pathos verbeux, filandreux, digne d’un mauvais élève de CM2, comportait à peine dix lignes et… onze fautes d’orthographe grossières (2).
J’ai été tenté de lui répondre que nous faisions peut-être le même métier mais que nous ne parlions pas la même langue, mais comme j’ai un bon fond et encore un peu de charité chrétienne, je me suis contenté de souligner les fautes en rouge, sans commentaire fielleux, car, après tout, cet individu est d’abord victime d’un système miné, gangréné, vérolé par le gauchisme sous toutes ses formes, de l’extrême-gauche à la gauche-caviar. L’honnêteté m’oblige à dire que la droite-cachemire et les centristes flous ont été leurs complices complaisants. Ils sont TOUS coupables !
Depuis 50 ans, notre système éducatif – dit improprement « Éducation Nationale » – va de mal en pis. Il est même devenu une machine à fabriquer des illettrés, des crétins ou des cancres.
Certes il y a encore de nombreuses exceptions – des formations, des collèges, des lycées, des grandes écoles, des filières d’excellence – mais elles demeurent marginales au regard du monstre, du « Mammouth » que dénonçait déjà Claude Allègre en 1997.
Sa lente agonie a commencé après mai 68 et je crains que nous n’arrivions jamais à revenir à un niveau correct car les gouvernements – droite et gauche confondues – qui se sont succédés depuis, sont dans le déni total, veulent coller aux modes et surtout ne pas braquer les puissants syndicats d’enseignants (de gauche, mais c’est presque un pléonasme !).
Les expériences pédagogiques loufoques, le découragement des vraies vocations et la valse des ministres ont contribué à ce que les classements internationaux nous placent dans une honnête médiocrité, dans le ventre très mou des pays dits civilisés : entre la 30ème et la 50ème place, selon la matière. Les premières victimes auront été les lettres et l’histoire. Puis nous avons abandonné les maths et les matières scientifiques. Du coup, les vocations se raréfient ; on peut le comprendre !
Comme les candidats-profs se font de plus en plus rares, on utilise le même processus que pour l’enseignement : le nivellement par le bas. On occulte les exigences à l’embauche d’enseignants et on demande à Pôle Emploi de recruter… n’importe qui, pour faire nombre.
La discipline n’existe plus, les élèves font en gros ce qu’ils veulent et, depuis l’affaire Samuel Paty, nous savons que la sécurité des enseignants n’est plus assurée. Leur hiérarchie se contente de leur demander d’adopter un profil bas et surtout de ne pas parler de ce qui fâche.
Nos facultés sont devenues des outils de propagande pour le wokisme, le décolonialisme, le racialisme, la théorie du genre, etc… Les syndicats étudiants se chargent de mettre au pilori les professeurs jugés « politiquement incorrects » et les instances administratives ferment les yeux.
N’allez pas croire que je noircis le trait ; même si, je le répète, il y a des exceptions, mais il faut bien juger l’arbre à ses fruits et, en l’occurrence, ses fruits sont… des fruits secs.
L’école n’enseigne plus les bases, les fondamentaux, mais, comme si cela ne suffisait pas, on surcharge les programmes de sujets qui devraient relever de la sphère familiale, laquelle est souvent démissionnaire. Au lieu d’apprendre à lire, écrire, compter, on formate et on intoxique l’élève avec la propagande LGBT, le racisme, l’écologie etc… J’estime, à tort ou à raison, que ce n’est pas non plus à l’école d’apprendre le Code de la route à l’enfant, sinon en dehors des heures scolaires.
Il y a quelques années, une enseignante d’un établissement catholique déclarait qu’elle était opposée au catéchisme à l’école car c’était chronophage (3).
De qui se moque-t-on ?
On a supprimé le Certificat d’Etudes Primaires, le BEPC est devenu une formalité et, en 2020 on a donné – c’est le mot qui convient – le Bac à 97,5% des postulants. Autrefois, une simple licence était gage d’un bon niveau. Depuis le classement « L.M.D »(4) imposé par l’Europe, on a multiplié les Masters dans tous les domaines, y compris ceux qui ne débouchent que sur Pôle Emploi.
Mais les « socio-pédagogues » modernes vous diront tous que la note ou le simple contrôle des connaissances sont discriminatoires et reproducteurs d’injustices systémiques : ce qui importe avant tout c’est que Rachid et Mamadou, qui arrivent en secondaire sans manier les rudiments de la langue française, aient les mêmes résultats que Pierre ou Paul. On appelle ça la non-discrimination ou l’égalité des chances alors qu’il s’agit en réalité d’une honteuse « discrimination positive ».
Notons, au passage, que la « diversité » issue de l’immigration asiatique caracole souvent en tête de classe et réussit généralement bien son intégration. C’est un simple constat !
Je me souviens d’une émission de télé durant laquelle Jean-Marie Le Pen avait déclaré, pour amuser son auditoire, que le budget de l’Education Nationale était équivalent à celui de la « Général-Motors » et que ses effectifs étaient comparables à ceux de l’Ex-Armée Rouge. En fait, le premier budget de l’État est mal géré et totalement inefficace. Le « Mammouth » fait un peu plus de lard chaque année. Le monde enseignant invoque en permanence le « manque de moyens » et les gouvernements injectent toujours plus d’argent pour calmer la grogne des syndicats. En pure perte.
Quelques naïfs ont pensé que le bon élève Macron, conscient de la faillite du système, allait y remédier. D’autres ont applaudi à la nomination de Jean-Michel Blanquer. En dehors de quelques effets d’annonces Blanquer a fait… comme ses prédécesseurs, c’est-à-dire à peu près RIEN.
Et Macron, l’homme du « et en même temps », a viré Blanquer pour nommer à sa place son contraire, Pap Ndiaye. Il faut y voir, une fois de plus, une provocation à l’égard des Gaulois et un gage donnée aux minorités, raciales ou sexuelles. A peine nommé, le nouveau ministre de l’Éducation Nationale a déclaré qu’il allait « lutter et faire barrage au Rassemblement National. ».
Je ne savais pas que ce parti politique, qui vient de faire élire le plus démocratiquement du monde 89 députés à l’Assemblée Nationale, était une menace pour l’Éducation Nationale. Je croyais naïvement que la lutte contre l’islamisme à l’école, la sécurité des enseignants, l’instruction de notre jeunesse, le redressement du « bordel » éducatif seraient ses seuls soucis.
Pap Ndiaye est, chez nous, celui qui connaît le mieux… les États-Unis. Il a d’ailleurs profité d’un voyage là-bas pour rassurer en anglais ses amis wokistes sur ses convictions. Pour le nouveau ministre, la race et la couleur de peau restent un « problème au sein de la société française », problème qui explique tous les autres. Les Gaulois ignorent s’il a des projets ou un programme, mais il a promis aux Américains de « travailler activement pour développer une culture plus inclusive dans nos écoles ». Il a même cité son cas, en faisant croire qu’il avait connu des difficultés en raison de sa couleur de peau, ce qui est totalement faux.
Après ce discours, prononcé à Washington le 22 septembre dernier, j’espérais que Madame Borne (ou Emmanuel Macron) passe un savon à ce ministre qui semble ne pas croire aux « valeurs républicaines » et qu’il soit renvoyé à son travail de reconstruction de l’Éducation Nationale.
Que nenni, braves gens, voilà un nouveau signe, assez alarmant, d’un pouvoir à la dérive où « et en même temps » est devenu un leitmotiv pour calmer l’opinion, laquelle n’est pas dupe.
Ne vous leurrez pas, Pap Ndiaye est bien là pour développer l’inclusif, le wokisme et le racialisme dans nos écoles, collèges et lycées. Il est un des pions de la stratégie mondialiste.
Emmanuel Macron et Elisabeth Borne le savent ; ils l’ont nommé pour ça.
Les médias aux ordres du pouvoir sont passés très vite sur l’anniversaire de la décapitation (5) de Samuel Paty. Un peu partout en France, les Islamistes encouragent les élèves à se voiler, à s’habiller en « abaya » et en « qami ». Pap Ndiaye n’a pas jugé utile de s’emparer de ce dossier brûlant, il a refilé la patate chaude aux chefs d’établissements.
Pourtant, il a bien compris ce qu’on attend de lui : pour tuer une nation, après avoir détruit la travail, la famille et la notion même de patrie, il faut aussi tuer sa langue et sa culture. Or si l’on veut imposer la « start-up France » au sein d’une Europe unie et mondialisée il faut impérativement tuer la nation France. Il va donc s’y employer. Sur ce point, on peut lui faire entière confiance.
1)- Incendie, Accidents et Risques Divers.
2)- Quand j’étais en 7ème – l’actuel CM 2 – le fait de faire 5 fautes vous valait un zéro pointé !
3)- Maintenant, on leur parle de l’Islam et ça ne choque personne.
4)- Licence, Master, Doctorat.
5)- Car il faut appeler un chat un chat : ce professeur a été égorgé puis décapité. Et tant pis pour ceux qui osent encore parler de « blessure au cou » ou d’ « atteinte à la laïcité ».
Éric de Verdelhan
18/10/2022