23 octobre 1956, quinze jours de liberté dans l’enfer soviétique
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Alexderome Admin
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Sujet: 23 octobre 1956, quinze jours de liberté dans l’enfer soviétique Lun Oct 24 2022, 20:05
Pendant 15 jours, du 23 octobre au 5 novembre 1956, les Hongrois respireront un peu de liberté avant de replonger dans la répression la plus dure du monde soviétique. Pendant ces quinze jours actuels, le drapeau de la liberté sera présent pour rappeler que des gens pacifiques et désarmés ont combattu l’oppresseur soviétique qui comme moyen de dialogue a envoyé des chars.Ce drapeau, on lui a ôté l’emblème soviétique tant haï.
Je vais essayer de raconter le déroulement des événements sans toutefois entrer dans les détails pour permettre une lecture plus facile.
Avant de commencer à parler de l’insurrection elle-même, une courte présentation du dirigeant Mátyás Rákosi de son vrai nom Mátyás Rosenfeld.
Une face de porc et un groin à la place du nez comme pour beaucoup de dirigeants à l’image de notre dirigeant du PCF, Jacques Duclos
« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier
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Sujet: Re: 23 octobre 1956, quinze jours de liberté dans l’enfer soviétique Lun Oct 24 2022, 20:25
Il est à l’origine de la création de l’Autorité de protection de l'État (en hongrois, Államvédelmi Hatóság) ou ÁVH appelée au départ AVO (Államvédelmi Osztály 1946–1948). Elle siège dans les anciens locaux du parti nazi les Croix Fléchées au 60 Andrassy ut, qui est aujourd'hui le musée de la Maison de la Terreur. L’AVO puis l’AVH a été l’instrument de la terreur utilisant tous les moyens pour faire avouer des crimes imaginaires comme espion de l’ouest, agent de Tito ou ennemi de la classe prolétarienne. Les agents étaient craints de ka population car l’AVO disposait d’une grande quantité de délateurs et d’espions. Au moment de l’insurrection, ils seront horriblement lynché.
Cet homme qui a été frappé et tué est Ferenc Thóth. Il a été reconnu et frappé par la foule. Tant que Ferenc Tóth était en vie, ils ont continué à le mettre debout pour qu'il puisse le frapper, mais un homme lui a jeté une fine ficelle autour du cou par derrière et l'a étranglé. Plus tard, son corps a été traîné dans la poussière de la rue puis pendu à un arbre voisin avec une pancarte autour du cou :
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Sujet: Re: 23 octobre 1956, quinze jours de liberté dans l’enfer soviétique Lun Oct 24 2022, 20:55
Après la mort de Staline, le Kremlin décide de se débarrasser du ’meilleur élève de Staline ’’ et est remplacé par Imre Nagy. Dans toutes les capitales des pays ’’frères ’’, les Soviétiques ont un ’’conseiller’’, en Hongrie, c'est Youri Andropov. Il y a une résistance passive qui fait passer des livres (samizdat) mais l’AVO a des espions partout. Du 28 au 30 juin 1956, les ouvriers polonais se mettent en grève à Poznan et se soulèvent. En réponse, Khrouchtchev envoie les chars pour ’’normaliser’’ la situation. Les grévistes comptent 74 morts et des centaines f’arrestations. Le 22 octobre 1956, pour rendre hommage aux polonais qui ont toujours été du côté des Hongrois, des étudiants se dirigent vers la statue du général Bem qui a soutenu les insurgés Hongrois en 1848. En mémoire de cette manifestation, une marche au flambeau est organisée chaque année.
Le lendemain 23 octobre, les étudiants de l'Université de technologie se dirigent vers le Parlement pour présenter les revendications dont une est le retrait de l’emblème soviétique du drapeau hongrois.
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Sujet: Re: 23 octobre 1956, quinze jours de liberté dans l’enfer soviétique Lun Oct 24 2022, 21:15
A 17h00, la foule acclamé le discours des étudiants, il y a 200 000 personnes. Ernő Gerő, de son vrai nom Ernő Singer, chef du Parti qui a remplacé Imre Nagy, declenche la mobilisation des forces de l’ordre tandis que la foule exige le retour de Nagy. 20 heures, Gerő fait un discours à la radio condamnant la manifestation. A 21h, du haut des toits environnant le Parlement, des coups de feu sont tirés dans la foule désarmée par les agents de l’AVH. La foule s'empare des armes des dépôts ou des usines d’armement. La statue de Staline est déboulonnée. Le lendemain matin, les chars russes font leur entrée dans Budapest.
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Sujet: Re: 23 octobre 1956, quinze jours de liberté dans l’enfer soviétique Mar Oct 25 2022, 00:30
Un chant italien en hommage aux héros de l’insurrection contre l’infâme dictature du prolétariat.
Des images très réalistes, étonnant de voir flamber des T54 si facilement. A la fin du clip, une jeune fille découpe l’emblème du parti du drapeau. Honneur à ces héros qui ont osés secouer l’hydre soviétique.
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Sujet: Re: 23 octobre 1956, quinze jours de liberté dans l’enfer soviétique Mar Oct 25 2022, 01:48
Alexderome a écrit:
Un chant italien en hommage aux héros de l’insurrection contre l’infâme dictature du prolétariat.
Des images très réalistes, étonnant de voir flamber des T54 si facilement. A la fin du clip, une jeune fille découpe l’emblème détesté du parti du drapeau. Honneur à ces héros qui ont osés secouer l’hydre soviétique.
Le clip, magnifique, en dit plus qu’un long message.
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Sujet: Re: 23 octobre 1956, quinze jours de liberté dans l’enfer soviétique Mar Oct 25 2022, 21:50
Le 25 octobre, l’AVO tire à sur partir des toits sur la foule rassemblée devant le Parlement qui réplique avec les armes pillées des stocks. Les soldats soviétiques se mettent à tirer, on voit encore les impacts sur les bâtiments face au Parlement. Le Premier secrétaire du Parti communiste Ernő Gerő et le Premier ministre András Hegedűs s'enfuient en Union soviétique comme des rats. La foule acclamé Imre Nagy qui vient au balcon du Parlement. Les chars soviétiques sont attaqués au cocktail Molotov.
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Sujet: Re: 23 octobre 1956, quinze jours de liberté dans l’enfer soviétique Mer Oct 26 2022, 12:10
J’ai eu la chance de rencontrer des insurgés. Ils ne comprennent pas qu'en France il existe encore des relents de communisme alors qu'ils ont vécu, souffert et combattu un régime épouvantable. Les deux oncles de mon épouse en faisait partie. Ils se sont photographiés armes au poing. C'était compromettant. Leur père leur a dit de partir sur le champ car ils risquaient d’être exécutés. Ils ne savaient pas quand ils pourraient se revoir. 15 ans plus tard. Les réfugiés hongrois ont refusé la dictature du prolétariat et l’on combattue. Pas comme les migrants, les oncles de ma femme ont terminé leurs études en Allemagne et se sont bien intégrés. Ils avaient été déchus de la nationalité hongroise et l’ont récupéré bien plus tard.
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Sujet: Re: 23 octobre 1956, quinze jours de liberté dans l’enfer soviétique Mer Oct 26 2022, 12:13
Je pense qu'en France, on n’a pas conscience de ce qu'était réellement le communisme qui a montré son visage inhumain à l’image de ses dirigeants d’époque, Ernő Gerö Singer) ou Mátyás Rákosi (Rosenfeld).
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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23 octobre 1956, quinze jours de liberté dans l’enfer soviétique
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