FRANCE, 2022 : SCÈNES DE LA VIE ORDINAIRE
Pendant longtemps, la plupart des organisations politiques (extrême gauche, PC, PS, islamo-écologistes et même une bonne partie du « centre » et de la droite « bien-pensante »), les associations gauchistes dites « humanitaires » et l’ensemble des médias officiels (presse, radio, télévision) ont ignoré puis rejeté avec virulence l’idée d’ensauvagement progressif de la France. Il fallait alors – au pire -, parler « d’incivilités ».
Après avoir nié les faits, ce qui était difficile après la prolifération des attentats islamistes, il fallait en ignorer les auteurs, ce qui devenait aussi assez compliqué.
La loi du silence (ou du mutisme) est bien faite : les statistiques ethniques sont interdites en France, la police est muselée et la justice veille au grain. Mais depuis quelques mois, la violence se répandant partout, non seulement dans les banlieues, mais aussi dans les villes moyennes, dans la rue comme à l’école, les Français commencent à comprendre la gravité de la situation, qui nous entraîne irrémédiablement vers des lendemains dramatiques…
Olivier Patio relate ici une scène de rue, a priori banale et anodine, à laquelle nous sommes ou serons tous confrontés.
Pas de drame, pas de violence physique, mais un comportement d’occupant méprisant, sûr de lui et dominateur.
Mais que serait-il arrivé si Olivier avait seulement tenté de forcer le passage ?
Fin d’après-midi, ce jour, à 17h15, Zone d’activités de la commune de Cuers (Var). Je viens de quitter les locaux de mon garagiste après une prise de RDV pour une révision de routine.
Je prends la direction de mon domicile, à pieds. Quelques dizaines de mètres plus loin, je me présente devant ce jeune homme assis et allongé sur la partie de la voie réservée aux piétons. Il est au téléphone et s’exprime dans un dialecte que je ne connais pas. Je n’ai jamais voulu enjamber des gens dans la rue, par respect pour eux-mêmes. J’ai été confronté à cela à Paris, notamment dans le métro, et j’ai toujours résisté à l’indifférence des gens.
Je lui demande donc aimablement de s’effacer pour me laisser passer. Il ne m’entend pas, ou fait semblant de ne pas m’entendre et dans tous les cas m’ignore, puisque je me suis approché tout près de lui. Je suis donc contraint de contourner ce véhicule sur ma gauche et de poursuivre mon chemin en marchant directement sur une voie très fréquentée à cette heure, avec un flux élevé de véhicules qui roulent vite.
Je me suis donc mis un instant en danger à cause du comportement de ce jeune homme, de son mépris pour les piétons, de son indifférence aux autres et de son absence de discipline citoyenne, que l’on peut qualifier d’incivisme.
Tout fout le camp : je ne reconnais plus ce pays. Nos valeurs sont inversées. Autrefois, je m’effaçais systématiquement devant les personnes plus âgées que moi. Je les vouvoyais. Mon respect vis-à-vis d’elles était un postulat et un préalable parce que j’avais reçu des leçons de morale à l’École et dans ma famille.
Aujourd’hui, cette jeunesse vous dédaigne avec une suffisance et une arrogance qui interrogent sur leur désir de vivre ensemble.
Je ne sais pas d’où vient ce jeune. Peut-être du tout nouveau Foyer pour « mineurs non accompagnés » juste à côté. Mais son attitude me peine, me désespère et m’inquiète.
J’ai beaucoup voyagé. Avec mon fond à la fois conservateur et humaniste, j’ai toujours respecté les codes de vie chez les autres. Avant même d’accoster ou d’atterrir quelque part, je m’informais préalablement sur les normes du pays visité. Je faisais des efforts – que j’estimais normaux – de découverte, de compréhension, d’acculturation et de respect. Et j’ai d’ailleurs partout été très bien accueilli, y compris dans les pays du golfe arabo-persique juste après la seconde guerre injuste des américains en Irak.
Nous avons été chassés ou empêchés de vivre au bord de mer ou dans les quartiers bourgeois des grandes métropoles riches, ouvertes et « inclusives » à cause du prix du mètre carré. Nous avons été chassés ou empêchés de vivre dans les banlieues à cause du laxisme politique et de notre incapacité à assimiler des étrangers. Nous avons été chassés de ces banlieues à cause de la pression migratoire et de leur conquête par les tenants d’un Islam radical et communautariste.
Avec le choix discrétionnaire et arbitraire d’Emmanuel Macron de diluer désormais l’immigration dans le monde rural et nos villages, nous subissons désormais un nouveau phénomène d’ostracisation, de dépossession et d’éviction.
Cela débute par des signaux faibles, comme ce soir avec ce barrage ostentatoire. Mais si rien n’est fait, comme c’est le cas depuis 40 ans, ce phénomène va se poursuivre, s’étendre et s’accentuer dans tous nos villages avec des signaux toujours plus forts, plus dérangeants et plus inquiétants.
Car la petite musique de la bourgeoisie progressiste, depuis 40 ans, nous la connaissons : vouloir stopper l’immigration, c’est « être raciste ». Surtout, nous savons où cette petite musique nous a conduit avec l’ensauvagement d’une grande partie de la France.
La réduction du problème migratoire à un fantasme identitaire de « petits blancs » est une arnaque qui empoisonne le débat public depuis des décennies en France. Ce problème est pourtant bien réel dans notre société, et de nombreux français n’en peuvent plus.
Quand les français ordinaires, cette France des « invisibles », qui ne posent aucun problème, se voient confisquer leur liberté d’aller et de venir normalement et en sécurité, chez eux, sur leur commune, et qu’ils sont contraints de se soumettre à ce genre de provocations par des jeunes étrangers qui devraient au contraire faire des efforts d’assimilation, d’intégration, de civisme et de reconnaissance, alors c’est qu’il y a un problème. Grave.
Olivier Patio
14/10/2022