Le 2 août 1914 : Jules-André Peugeot, le premier mort de la grande guerre .
Auteur
Message
Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Le 2 août 1914 : Jules-André Peugeot, le premier mort de la grande guerre . Mar Aoû 02 2022, 20:54
Le 2 août 1914
Jules-André Peugeot, le premier mort de la grande guerre
Tombé le 2 août 1914, quelques heures avant la déclaration officielle de la guerre, le caporal Peugeot est le premier soldat "tombé pour la France", premier tué d'une terrible boucherie qui fera 40 millions de victimes militaires et civiles. Qui était cet homme et dans quelles circonstances est-il mort ?
Peugeot et Meyer
Samedi 1er août 1914, la mobilisation générale est décrétée et le lendemain matin, en ce dimanche 2 août 1914, à Joncheray, dans le territoire de Belfort, le caporal Peugeot est averti de la présence d’une patrouille prussienne dans la zone.
De toute évidence, ces huit hommes du 5e Chasseurs à Cheval de Mulhouse, ont violé la frontière française, distante d’à peine quelques kilomètres.
A la tête de cette patrouille ennemie, le sous-lieutenant Camille Mayer, âgé de 20 ans. Le caporal Jules-André Peugeot, fils d'une institutrice, est né à Etupes, dans le Doubs, le 11 juin 1893.
Il se rend sur les lieux avec ses quatre hommes.
Ce franc-comtois, instituteur de profession, a pour mission de surveiller la frontière franco-allemande.
A l'endroit indiqué, il aperçoit, en effet, le détachement allemand.
Le caporal Peugeot prononce les sommations d’usage " Halte-là, Halte-là ! " mais le sous-lieutenant Mayer, pour toute réponse, prend son révolver et tire trois coups dans sa direction.
La deuxième balle blesse grièvement le caporal à l’épaule droite.
Le caporal Peugeot parvient tout de même à épauler son fusil et à ouvrir le feu sur le sous-lieutenant qui s’effondre, touché au ventre. Mayer est grièvement blessé.
Une autre balle, tirée par l'un des hommes du caporal Peugeot, l'atteint à la tête et l'achève.
Le lieutenant Peugeot parvient malgré tout à revenir sur ses pas.
Il s'écroule à proximité de la maison des Docourt, la ferme voisine.
Il meurt à 10h07.
Son corps fut emporté en automobile à Etupes et "placé dans le lit où il était né" (Lettre de Mme Peugeot).
Après avoir reçu les honneurs militaires, il est inhumé, le mardi 4 août, dans le tombeau de son grand-père maternel à une quinzaine de kilomètres de Joncherey.
Un monument est érigé en honneur du Caporal Peugeot à Joncherey.
Il est inauguré en 1922 par le président du Conseil.
René Regort, un poète né à Joncheray en 1923, rendra hommage au caporal Peugeot.
Il écrira ces vers touchants :
"Je suis cloué au sol, les yeux fixés aux cieux
Ce n’était pas la guerre, et je suis amoureux
Je pense à ma belle, à celle qui m’attend
Je ne veux pas mourir, je viens d’avoir vingt ans..."
Je regarde là haut dans le soleil couchant
Des oiseaux apeurés volent en tourbillonnant
Valsez plumes légères, mais venez vous poser
J’ai un serment d’amour, il faut le lui apporter "
81/06 et Michel aiment ce message
Le 2 août 1914 : Jules-André Peugeot, le premier mort de la grande guerre .