Les viêts, depuis leurs montagnes, à l'est, à l'ouest, avaient lancé vers la route d'Isabelle, une tranchée qui était devenue pour le commandement, un grave souci.
Il fallait s'emparer de cette tranchée et ouvrir la route. C'était une opération et le moindre détail avait son importance.
Elle commença à l'aube du 28 mars. Les blindés partirent puis le 8è choc, le 1er BEP et les bataillons parachutés en renfort, notemment le 6è BPC.
La canonnade fut extraordinaire et les viêts, surpris par une manoeuvre habile oublièrent dans la panique d'envoyer les obus habituels matinaux sur le camp retranché.
Jamais parait-il, on ne vit pareil assaut en Indochine.Malgré les pertes, les chefs de bataillon étaient enthousiasmés par leurs hommes.
Attaque de front, manoeuvre d'encerclement, coupure de la tranchée Viêt. Ils furent pris comme des "rats".
Puis l'assaut termina l'opération, assaut irrésistible des paras: deux bataillons viêts furent anéantis et l'armement récupéré fut énorme. A midi, l'optimisme était à so paroxisme et un grand espoir naquit dans toute la garnison.
La bataille coûta plus de 100 blessés.
Les pertes, peu importantes par le nombre, l'étaient quand même par la qualité des disparus et blessés. Il fut décidé que la route d'Isabelle resterait désormai fermée jusqu'à nouvel ordre.
Parmi les morts, le lieutenant Rossini, tué par une balle de DCA. Il faisait partie du PC du commandant Grand d'Esnon.
La DCA apparue en effet dans le ciel de DBP.