On continue sur les Français qui ont kollaborés mais avec l’URSS. André Ulmann a le cursus honorum de l’homo sovieticus parfait. Ancien des Brigades Internationales en Espagne, résistant déporté, il reprend ses activités journalistiques et d’après Wikipedia
Il devient rédacteur en chef du journal Les Étoiles, puis de l'hebdomadaire La Tribune des Nations. Selon les archives du KGB apportées par le transfuge Vassili Mitrokhine, ce journal (nom de code : École pour le KGB), envoyé aux ministères et aux principaux décideurs ainsi qu'à de nombreuses ambassades, a bénéficié largement de 3 500 000 francs français versés en 24 ans par l'Union Soviétique à André Ulmann. La Tribune des Nations défend les positions diplomatiques de l'URSS
, il est impossible d'affirmer avec certitude qu'André Ulmann fut un agent d'influence soviétique malgré son rôle déterminant dans l'affaire Kravchenko. Wolton pense qu'André Ulmann n'avait jamais appartenu au Parti communiste. En revanche, Edgar Morin, qu'Ulmann a recruté au MRPGD en mai 1943, le soupçonne d'être devenu un « sous-marin » du Parti communiste dès avant la guerre; il étaye ce soupçon par une intervention auprès du Parti dont Ulmann lui fait part lors de son recrutement[10].
Les archives Mitrokhine affirment qu'André Ulmann était également un agent des services de la république populaire de Pologne, en 1948, sous le nom de code de Yuli
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Ce que nous voulions nous ne le savions pas, et ce que nous savions nous ne le voulions pas.
Ernst von Salomon Les Réprouvés
« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier