Paris : un célèbre photographe chute en pleine rue et meurt de froid dans l’indifférence générale

Le photographe René Robert est décédé mardi 18 janvier. Après une chute en pleine rue, il est resté neuf heures couché par terre. Personne ne l’a secouru, relaie BFMTV.
Le célèbre photographe, René Robert, connu à l’international pour ses clichés de danseurs de flamenco, est décédé à Paris, dans la nuit du mardi 18 janvier au mercredi 19 janvier. René Robert a fait une chute en pleine rue, relaie BFMTV ce mardi 25 janvier. Personne ne l’a aidé à se relever, le laissant mourir de froid au sol.

Les faits

Le photographe était sorti pour se promener dans son quartier, du côté de la place de la République à Paris. Pour une raison encore inconnue, l’homme de 84 ans est tombé dans la rue, très passante, de Turbigo. Il n’aurait pas réussi à se relever, et personne ne l’aurait secouru. René Robert est ainsi mort de froid sur place. C’est seulement neuf heures après sa chute, vers 6h du matin, qu’un sans-abri a prévenu les secours. Mais il était déjà trop tard. Le photographe est décédé des suites d’une hypothermie.
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Des interrogations sur la société

Le journaliste et ami de René Robert, Michel Mompontet, est revenu sur cette « tragédie » sur le plateau de franceinfo. Dans un édito, Michel Mompontet a déclaré : « Un homme qui tombe normalement, ça se remarque. Et bien non, sur le trottoir, son corps replié. Et les passants qui sont passés encore et encore. Et qui l’ont évité. Sans jamais se pencher sur lui. » Il a également déploré que son ami soit resté « plus de 9h seul, dans le froid, malgré les passants, dans un quartier populaire ». Il a été « ignoré de tous », « jusqu’à ce que la mort le repère », pointe encore Michel Mompontet dans son édito sur franceinfo. « La rue de Turbigo. Le plein Paris, la ville lumière, les bars, les restos. L’humanité, si inhumaine, et cette question, comment a-t-on pu en arriver là ? » 
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De façon plus générale, l’éditorialiste s’est posé une question qui l’a mis « mal à l’aise », dit-il. Il s’est, en effet, demandé : « Est-ce que je suis sûr à 100 % que si j’avais été confronté à cette scène, je me serais arrêté ? (…) Ne pas pouvoir être sûr à 100 % est une douleur qui me hante. » D’après lui, cette « tragique fin de vie » révélerait une « chose totalement hideuse sur notre comportement et notre solidarité vis-à-vis du prochain ».

Vraiment malheureux,il n'y a plus de solidarité. 

Exactement Athos.

C’est comme ça en région parisienne. J’ai un exemple terrible sans vouloir entrer dans la surenchère.
Une personne s’est jetée sous le Rer en entrant en gare de Vincennes. C’est radical vu la vitesse, la conductrice n’a rien pu faire. La gare a été évacuée et les gens attendaient devant. Une femme est entrée en pleurs avec son enfant très jeune qui faisait du vélo dans le hall alors, et il l’ignorait, que son père était un étage plus bas.
J’entends une femme me dire :
-oh, ils nous enquiquinent.
Je lui réponds
-dites-le à sa veuve elle est devant avec son fils.
Les gens ne s'imaginent simplement pas que ce drame peut arriver à quelqu'un de sa famille. On m’a raconté, j’ignore la véracité du récit qu'une personne manifestait son mécontentement contre les agents Ratp qui n’y sont pour rien quand son téléphone a sonné pour lui annoncer que sa fille venait de se suicider dans le métro.

Depuis longtemps, il semblerait hélas
que la déshumanisation à pris le pas sur le reste,
pour preuve l'actualité et ce photographe.

Hélas les copains, je vais peut-être vous décevoir, mais c'est ainsi dans toute la France. Nous sommes dans un monde d'indiférents. Il y a quelques années dans ma rue, dans mon petit bled touristique au bord de la mer, où tout le monde (ou presque) se connait, on a trouvé une personne décédée dans sa voiture. Elle avait passé la nuit seule, crevée dans l'ignorance et l'indifférence les plus crasses. 
Je ne suis pas étonnée de voir ça au jour d'aujourd'hui. On devrait le mettre au Panthéon des Héros inconnus, le nôtre, celui que personne ne veut voir ni entendre.
Je hurle contre la connerie humaine.
Marin