HISTOIRE : Chronique culturelle du 11 janvierparTheatrum Belli
11 janvier 2022
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11 janvier – 49 avant Jésus-Christ : César franchit le Rubicon (Italie).
Jules César sommé par le Sénat de rentrer à Rome (sans ses légions), se livre à une intense réflexion avant de décider de sa conduite. Il vient de remporter la guerre des Gaules et sa popularité dans les troupes et à Rome ne cesse d’augmenter or, le Sénat, fragile à cette époque, ne veut pas d’un général trop puissant. C’est pourquoi il ordonne à César de se présenter devant lui en simple citoyen, ce qui le mettrait en fait à la merci de ses ennemis (notamment Pompée, son ancien allié).En obéissant, il se perd. En désobéissant, ce général ambitieux risque le tout pour le tout et décide de franchir le Rubicon avec ses légions pour prendre le contrôle de Rome. Plutarque et Suétone lui attribuent la phrase désormais célèbre de celui qui enfreint la légalité en connaissance de cause : Alea jacta est ! (le sort en est jeté). Le Rubicon est un petit fleuve frontière entre les terres directement administrées par Rome et la Gaule Cisalpine où César est proconsul. Lire aussi Herodote.
11 janvier 1871 : combat d’Arcey.
Après sa victoire à Villersexel le 9 janvier 1871, l’armée de Bourbaki ne reprend sa progression sur Belfort que le 11. Le 13, elle se heurte à des avant-postes prussiens du XIVe corps à la hauteur du village d’Arcey, qu’elle enlève, ainsi que plusieurs autres localités. C’est le dernier succès français de la guerre de 1870-1871.
Sur le sujet lire L’Armée de l’Est, 1870-1871 du Colonel Ortholan chez Bernard Giovanangeli Éditeur.
11 janvier 1915 : remise du drapeau à la brigade de fusiliers marins « du contre-amiral Ronarc’h par le président de la République, Raymond Poincaré. La brigade Ronarc’h s’est, entre autres, illustrée à la bataille de Dixmude, en Belgique, à l’automne 1914. En grande infériorité numérique face à l’ennemi, les marins reçoivent l’ordre de tenir au moins quatre jours. Ils ne quittent Dixmude que trois semaines plus tard en ayant infligé des pertes très importantes aux attaquants, mais au prix de 3 000 morts et blessés ». (CESM).
11 janvier 1923 : début de l’occupation complète de la Ruhr par les Français.
« Suite au soulèvement communiste de 1920, les Français et les Belges occupent, conformément au traité de Versailles la région de Duisbourg et une partie de la zone démilitarisée. Devant l’impossibilité de la république de Weimar de pouvoir s’acquitter des réparation de guerre (qui devaient se terminer en 1988), les Français occupent la totalité de la Ruhr. Les autorité allemandes ripostent par le Ruhrkampf ou la résistance passive : les mineurs et cheminots refusèrent d’obéir aux Français et entrainèrent la paralysie économique de la région. Le Ruhrkampf se termine en septembre 1923 devant l’inflation galopante du Mark. Le retrait des troupes étrangère est obtenu en 1925 par l’application du plan Dawes ». CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).
11 janvier 1952 : mort de de Lattre de Tassigny (Paris).
Le général d’armée Jean de Lattre de Tassigny, affectueusement surnommé le roi Jean par ses hommes, meurt à 62 ans. « Il a choisi la cavalerie à la sortie de Saint-Cyr (de la promotion qui précède celle des Juin, de Gaulle ou Bethouard) et sera d’ailleurs blessé par la lance d’un uhlan dans les premières semaines de la Grande Guerre en 1914 (voilà donc un homme qui aura combattu à cheval comme officier subalterne et qui connaîtra l’entrée dans l’ère atomique comme général d’armée). Mais, lorsque commencera la guerre des tranchées où la cavalerie n’avait plus sa place, il demandera à passer dans l’infanterie. C’est ainsi que, peu avant la Deuxième Guerre mondiale, il commandera le 151e RI à Metz, laissant dès cette époque le souvenir d’un chef au comportement atypique. Dans l’armée d’armistice, il commande la Région dont le siège est alors à Montpellier et galvanise ses troupes pour la préparation de la revanche, tout en s’intéressant de très près à la jeunesse des camps de jeunesse. Ses tentatives pour s’opposer à l’invasion de la zone sud en novembre 42 lui valent d’être emprisonné par le gouvernement de Vichy… Il s’évade de la prison de Riom avec le concours de sa femme et de son jeune fils Bernard. Il gagne Londres puis Alger. Pour les combats de la Libération et la période qui suit, il prend des décisions et donne des impulsions qui réorientent puissamment l’armée de terre : Amalgame des troupes venues d’Afrique du Nord et des unités FFI. Création de l’école des cadres de Rouffach, dont l’esprit orienté vers une vie rustique en plein air et la pratique intensive du sport anticipe le style qu’il impulsera à Saint-Cyr dont il obtient l’installation à Coëtquidan, en lieu et place de la banlieue parisienne. Amalgame à Saint-Cyr-Coëtquidan des recrutements directs et semi-directs au sein de l’École Spéciale Militaire Interarmes, qui allait exister jusqu’en 1960. Le commandement en chef en Indochine lui échoit sur sa demande alors qu’il était inspecteur général de l’armée de Terre (Juin avait décliné la proposition). Le témoignage de son fils Bernard, alors lieutenant sur ce théâtre d’opérations et qui devait y laisser la vie, a incontestablement joué un rôle dans cette décision. Nommé maréchal de France sur son lit de mort, il est inhumé dans son village vendéen de Mouilleron-en-Pareds, où il est le concitoyen de Clémenceau ». GA Jean-René Bachelet.
11 janvier 1988 : décès de Gregory « Pappy » Boyington.
« Passé à la postérité grâce à la série télévisée Les têtes brûlées, Boyington exista vraiment et s’illustra comme pilote de l’USMC durant le second conflit mondial. D’origine Sioux, son caractère indiscipliné le conduit à démissionner avant de rengager et de se retrouver avec les Tigres volants en Chine où il obtiendra 6 victoires. Il prend ensuite la tête de l’escadrille VMF 214, appelée The Black Sheep, où il est appelé Pappy du fait de son âge. Ses 30 ans font de lui un ancien par rapport aux autres pilotes dont la moyenne d’âge est de 20 ans. Abattu et déclaré mort en janvier 1944, la Medal of Honor lui est décernée : en réalité, il est prisonnier des Japonais. Libéré en août 1945, promu colonel, et détenteur de 28 victoires, sa carrière militaire s’achève. Il écrit ses mémoires intitulée Baa baa black sheep qui inspireront le créateur des Têtes brûlées ». CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).
10 janvier 2013 : mission de sauvetage à hauts risques (Somalie – Bulo Marer).
Un commando du service action de la DGSE attaque dans la nuit du 10 au 11, la cache où est retenu l’agent Denis Allex. Kidnappé le 14 juillet 2009 à Mogadiscio, il est tué par ses ravisseurs lors de l’assaut visant à le libérer. Deux commandos meurent au combat. Le lendemain, de l’autre côté de l’Afrique (au Mali), est déclenchée l’opération Serval.
11 janvier 2013 : lancement de l’opération Serval (Mali).
Mort au combat du chef de bataillon Damien Boiteux du 4e régiment d’hélicoptères de combat des forces spéciales (RHFS).
Visionnez la galerie de plus de 1000 photos de THEATRUM BELLI sur la montée en puissance progressive de la projection de Serval sur Flickr. (Galerie qui a reçu plus de 1,2 million de vues !).