Parmi les cinq appels à « manifestation d’intérêt » que vient de lancer le pôle d’innovation technologique Alienor qui, relevant la Direction générale de l’armement [DGA], deux concernent le 13e Régiment de Dragons Parachutistes [RDP], du Commandement des opérations spéciales [COS]. Ainsi, le premier projet, appelé « PROMETHEE » vise à développer une caméra thermique PTZ [pan tilt zoom, c’est à dire orientable en site et en gisement] pour les équipes spécialisées de recherche, dont les missions « nécessitent l’emploi de capteurs techniques abandonnés ou télé-opérérs afin de surveiller des objectifs dans la durée ». En clair, il s’agit de capteurs déposés à un endroit précis afin de leur permettre d’assurer une surveillance à distance. Le second projet porte également un nom inspiré par la mythologie grecque. Appelé DEDALE [pour Dispositif d’Evolution Durci et Automatisé de recueil / Liaison des Equipes], il concerne l’utilisation des micro-drones utilisés pour le « recueil et l’exploitation du renseignement de niveau stratégique ». Si, ces derniers temps, il a beaucoup été question de développer les moyens de lutte contre les drones [LAD], il n’en reste pas moins qu’il est aussi nécessaire pour les forces françaises d’éviter que les leurs soient vulnérables aux capacités de brouillage mises en oeuvre par leurs adversaires potentiels. D’où le besoin exprimé par le 13e RDP pour trouver une solution qui devrait profiter à l’ensemble des unités concernées. Pour « neutraliser » un drone avec des capacités de guerre électronique, deux modes opératoires sont possibles : leurrer son système de navigation par GPS [technique appelée « Spoofing »] ou « brouiller » la bande bande de fréquence de télé-pilotage et les liaisons de données pour le flux vidéo. « Dans un contexte de haute intensité, face à un ennemi qui dispose de moyens de guerre électronique, notamment la capacité à brouiller et à leurrer les systèmes PNT [positionnement, navigation, temps], le déploiement de moyens de recueil de renseignement technique, en particulier les drones, nécessite un durcissement pour contrer ces menaces », est-il expliqué dans l’appel publié par Alienor. Pour empêcher le brouillage et le leurrage d’un drone, l’idée est de développer une solution reposant sur le « principe du vol programmé ou automatisé ». « L’objectif final est de développer un système qui soit intégrable sur un drone compact et portatif, de type ANAFI PARROT », précise l’avis. C’est à dire qu’il devra être suffisamment miniaturisé pour peser moins de 1 kg. En outre, il est question qu’il ait une fonctuon d’autodestruction ou d’effacement d’urgence des données en cas de perte, malgré le dispositif anti-brouillage et anti-leurrage du signal de géolocalisation par satellite. « L’objectif n’est pas de réaliser un drone, il est bien de réaliser un système de navigation résilient en ambiance ‘GNSS denied’ qui puisse être adapté à un drone déjà existant et/ou en dotation dans les armées, de type micro-drone collectif [ANAFI PARROT USA] », insiste l’appel à manifestation d’intérêt. Un tel système donnera un « gain opérationnel majeur ». Outre le fait qu’il limitera le risque de perdre des drones, il permettra surtout la poursuite des missions de « recueil du renseignement dans des zones où l’accès est dénié par du brouillage ou du leurrage ».
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Le 13e Régiment de Dragons Parachutistes cherche un système anti-brouillage pour ses drones