Un Tourangeau veut refaire voler un bombardier de la Première Guerre mondiale
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Michel Admin
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Sujet: Un Tourangeau veut refaire voler un bombardier de la Première Guerre mondiale Ven Nov 12 2021, 19:54
Il y a 103 ans était signée l’armistice de la Première Guerre mondiale. Parmi ses victimes, un bombardier, un Caudron G4, auquel Antoine Ros compte bien redonner vie en Touraine. C’est assez exceptionnel de retrouver des morceaux d’avion. Encore plus quand ils ont une histoire opérationnelle. » Dans son atelier, à l’est de Tours, Antoine Ros regarde avec admiration ce vestige de la Première Guerre mondiale, un Caudron G4, aux ailes déchirées, sans hélice, ni réservoirs, ni moteurs. Un oiseau déplumé qu’il s’efforce de soigner jour après jour.
Il en reste trois dans le monde »Le travail est titanesque, les pièces sont rares… Mais au fond de lui, Antoine Ros a toujours su qu’un jour il travaillerait sur « un truc historique ». En 2017, il achète cette carcasse de bombardier à une association spécialisée dans le Sud-Ouest. Il a été récupéré dans une ferme. Pyrogravé dans l’aile, « août 1916 », l’année de production. Antoine n’en sait guère plus. Pas d’immatriculation, pas de trace du pilote. L’histoire de son avion restera probablement un mystère, pour son plus grand regret. Plus de 1.500 exemplaires de Caudron G4 ont été produits au cours de la Première Guerre mondiale. « Aujourd’hui, il en reste trois : un au Bourget, à Paris, un à la Smithsonian Institution, à Washington. Et le mien.La durée de vie d’un avion de guerre excédait rarement deux mois, explique-t-il. Il n’y a plus aucun bimoteur d’époque en état de vol dans le monde. » 2.000 heures rien que pour la nacelleChez lui, l’aviation est une passion qui se transmet de génération en génération. Son père était pilote amateur, et avant lui, son grand-père, mécanicien naviguant dans l’armée de l’air. Lui-même s’envole pour son premier vol solitaire dès ses 15 ans. Juriste de formation, Antoine Ros profite du confinement pour travailler sur ce projet. Il y passe 2.000 heures, rien que pour la nacelle. Il lui reste probablement le double à effectuer. Des mesures, aux matériaux, il souhaite se rapprocher au plus près du Caudron G4 de l’époque.
Le Caudron G4 a été utilisé jusqu’en 1917 Les pièces, il les fait parfois produire à l’autre bout du monde, ou les déniche, comme son rétroviseur qui fait sa plus grande fierté : « Il n’en reste qu’un seul estampillé Caudron comme celui-ci. Tout le monde me l’envie. » « Cela doit être un témoignage. J’ai 70 % de la structure d’origine. Il restait 30 % des plans à recréer », explique-t-il. Il contacte d’abord Le Bourget, mais leur modèle est suspendu, impossible de prendre les mesures. Il ne reste alors qu’une option, se rendre à Washington, ce qu’il décide de faire fin 2019. Un aller-retour de trois jours qui lui a permis de mettre la main sur les dernières données. Une fois terminé, l’avion fera près de 18 mètres d’envergure, et pourra, Antoine l’espère, à nouveau sillonner le ciel.
Sur ce type d'appareil, l'as René Fonck a enregistré ses premières victoires.
Eugène Bullard, premier pilote de combat noir américain, a également volé sur ce type d'avion. Il a été breveté pilote à l'école américaine de Tours-Parcay-Meslay en 1917.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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