Le
11e Choc est une unité parachutiste d'élite de l'armée de terre française ayant connu plusieurs appellations au cours de son histoire. C'était autrefois le bras armé du SDECE, rôle repris par le Service Action de ce même organisme, devenu Division Action..
Création et différentes dénominations 
- 1er septembre 1946 : création à Mont-Louis du 11e Bataillon Parachutiste de Choc (BPC)
- 1er octobre 1955 : fusion avec le 12° Bataillon Parachutiste de Choc pour former la la 11e Demi-brigade de Parachutiste de Choc (DBPC)
- 31 décembre 1963 : dissolution ; son drapeau est remis au Centre national d'entraînement commando de Mont-Louis.
- 1er novembre 1985 : recréation à l'initiative du général René Imbot, sous le nom de 11e Régiment Parachutiste de Choc (RPC)
- 31 Décembre 1993 : nouvelle dissolution
 L'unité est célèbre pour son insigne, la panthère Bagheera dessinée par le lieutenant Dupas. |
Période1er Septembre 1946 - 31 Décembre 1993 |
Pays France |
BrancheArmée de Terre |
Typerégiment Parachutistes |
RôleServices Spéciaux |
Ancienne dénomination11e Bataillon Parachutiste de Choc 11e Demi-brigade de Parachutiste de Choc |
DeviseQui ose gagne |
HistoireLe 11
e choc est créé pour former un vivier d'hommes capables d'être affectés à des opérations secrètes au profit des services spéciaux français.
Suite à la Guerre d'Indochine, Jacques Morlane créé, à partir d'un fichier de tous les anciens volontaires spéciaux des unités aéroportées, le noyau du Service Action du SDECE. Au printemps 1947, il envoie R. Mautaint à Montlouis pour animer et entraîner le 11e bataillon de Choc, qui sera par la suite dirigé par Paul Aussaresses. Avant de rejoindre Montlouis, Mautaint rédige de nombreuses notes sur l'enseignement reçu au SOE(Special Operations Executive, le service secret britannique) afin de préparer celui des futurs agents du Service Action
Morlane demande ensuite à Paul Aussaresses, qui arrive au Service Action en juillet 1947, tandis que les effectifs augmentent, de remplacer Mautaint, avec pour mission, selon les mots d'Aussaresses, de « mener ce qu'on appelait alors la « guerre psychologique », partout où c'était nécessaire, et notamment en Indochine (...) Je préparais mes hommes à des opérations clandestines, aéroportées ou non, qui pouvaient être le plasticage de bâtiments, des actions de sabotage ou l'élimination d'ennemis... Un peu dans l'esprit de ce qu'avais appris en Angleterre. » A son retour d'Indochine, en 1952, Aussaresses fut chargé par Morlanne d'éliminer ceux qui soutenaient la rébellion algérienne. Dans son livre
Pour la France : Services spéciaux 1942-1954, il raconte que « Morlane était persuadé qu'une invasion soviétique était imminente et il s'était occupé de créer des dépôts d'armes secrets sur le territoire pour que, le moment venu, une résistance puisse s'organiser. »
Des éléments du 11
e BPC seront détachés à partir de 1952 en Indochine pour encadrer le Groupement de commandos mixtes aéroportés (GCMA).
Le "11
e choc" fut de 1946 à 1963 la branche militaire du "Service Action" du "Service de Documentation Extérieure et de Contre Espionnage" (S.D.E.C.E.).
Il était constitué au début d'un seul bataillon, le "11
e Bataillon Parachutiste de Choc", crée le 1
er septembre 1946, stationné à Mont-Louis puis aussi, plus tard, à Perpignan. (Parmi les premières appellations : "Bataillon de choc aéroporté n°11")
Insigne du 11
e B.P.C. : Une panthère noire et une aile dans un clair de lune. Devise (Reprise de celle du Spécial Air Service) : «
Qui ose gagne »
Le 1
er octobre 1955 fut constitué, pour augmenter les effectifs, le "12
e Bataillon Parachutiste de Choc" stationné en Corse (Calvi et Corté). À cette même date fut créee la "11
e Demi-Brigade Parachutiste de Choc" regroupant le 11
e et le 12
e BPC.
Insigne du 12
e BPC. : Un aigle, sur une étoile, sur un parachute.
Un détachement de la 11
e DBPC a participé à l'intervention franco-anglaise de 1956 sur le canal de Suez.
Au 11
e et/ou 12
e BPC servaient des anciens du "Bataillon de Choc"(1936). puis du "1
e Choc" (1943-1963) avec sa devise «
En pointe,toujours », qui avaient combattus au sein de ce bataillon pendant la Seconde Guerre mondiale et/ou la guerre d'Indochine. (Cette unité avait, en tout ou partie, participé à des débarquements en Italie, à la libération de la Corse, au débarquement de Provence, ...)
Sur leur demande (?), le 12
e BPC fut dissous le 30 avril 1957 et le 1
er BPC fut re-crée le lendemain. L'insigne et la devise du "premier" 1
er BPC fut repris.
Insigne du 1
er BPC : Dague et parachute sur une carte de France. Devise du 1
er BPC : «
En pointe toujours »
Mais l'insigne du 12
e BPC fut encore porté après septembre 1957 :
- En tant qu'insigne de la 11e DBPC ?
- En tant qu'insigne du centre d'instruction ?
À compter du 1
er mai 1957 le "11
e choc" est donc la "11
e DBPC" constituée du 1
er et du 11
e BPC.
À cette date, les lieux de stationnement et d'instructions de la 11
e DBPC sont principalement, par ordre alphabétique : Calvi, Corté, Perpignan, Mont-Louis.
Pendant la Guerre d'Indochine, le "11
e" choc ne fut pas présent comme unité constituée mais des éléments furent affectés au "Groupement de Commandos Mixtes Aeroporté" (G.C.M.A.), dépendant du SDECE.
Pendant la Guerre d'Algérie le "11ème. choc" détacha un GLI (Groupement Léger d'Intervention) puis la 11ème.DBPC mis en place un Groupement de Marche de la 11ème DBPC ( GM 11.DBPC), des antennes du Service Action et un détachement spécialisé appelé DS 111.
Le "11
e choc" n'a pas participé au "putch" et/ou à l'OAS. mais certain de ses cadres ont pu éprouver de la "sympathie" pour les putchistes qu'ils connaissaient parfois très bien : Le Colonel Godard, en tant que Chef de Bataillon et ancien chasseur alpin fut le premier à commander le "11
e choc" plus d'un an (Il avait tenu à entraîner cette unité au combat en montagne : Escalade, ski, ...).
Le pouvoir en place tenta, a priori sans succès, de lancer le "11
e choc" aux trousses des putchistes.
C'est dans ce climat que l'unité a été dissoute à la fin de l'année 1963.
En 1985, le nouveau directeur général de la DGSE, le Général René Imbot, annonce la re-création de cette unité prestigieuse, sous la nouvelle appellation de
11e Régiment Parachutiste de Choc (11
e RPC).
Le 11
e RPC s'illustrera notamment aux côtés du GIGN, du Commando Hubert et de l'EPIGN lors de l'assaut de la grotte d'Ouvéa en 1988.
En 1993, après la guerre du Golfe et ses enseignements, une profonde réorganisation dans l'univers du renseignement et des opérations spéciales amène à la dissolution administrative du 11
e RPC. Il sera dissous le 31 Décembre 1993.

insigne de beret parachutiste.
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brevet parachutiste de l'armée française.
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Les honneurs à ses braves à nos fréres d'armes.
Chefs de corps11
e bataillon parachutiste de choc
- 1946-1947 : CNE Mautaint
- 1947 : CNE Rivière
- 1947-1948 : CNE Paul Aussaresses
- 1948-1953 : CBN Yves Godard
- 1953-1955 : CES Pierre Decorse
- 1955-1957 : CNE Bauer
- 1958-1960 : CNE Erouart
- 1960-1961 : CBN Crousillac
- 1961-1962 : CBN Mouton
- 1962-1963 : CBN Dabezies
- 1963 : CBN Barthes
11ème. Demi-Brigade Parachutiste de Choc
- 1955-1961 : CL Pierre Decorse
- 1961-1963 : LCL Merglen
Pour plus de précision, la 11ème. DBPC comprenait :
- le 11e Bataillon Parachutiste de Choc à Perpignan, Collioure et Montlouis
- le 12e Bataillon Parachutiste de Choc à Calvi et Corte et devenu le 5 mai 1957 le 1er Bataillon Parachutiste de Choc
- le BIS ( Bataillon d'instruction spécialisé )
Le CIRVP ( Centre d'Instruction des Réserves volontaires Parachutistes ) de Cercottes était encadré par des personnels de la 11ème.DBPC mais appartenait au SDECE (aujourd'hui DGSE)
La 11ème.DBPC a été dissoute le 30/12/1963.
- L'insigne du 11ème, est passé au 11ème.RPC
- L'insigne du 12ème. est passé au CIRVP.
- L'insigne du 1er. est passé au CNEC de Montlouis
- wikipedia . Erwan Bergot, 11e Choc, Presses de la cité, 1986