Sujet: CHEMIN DE FER SUD ORANAIS Mar Sep 14 2021, 13:06
Invité Invité
Sujet: CHEMIN DE FER SUD ORANAIS suite Mar Sep 14 2021, 13:36
Invité Invité
Sujet: CHEMIN DE FER SUD ORANAIS suite 3 Mar Sep 14 2021, 13:40
Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Re: CHEMIN DE FER SUD ORANAIS Mar Sep 14 2021, 21:00
Merci mon Guy ,
Avant l'indépendance
Pendant la période coloniale, la création du réseau ferroviaire long de 5 014 kilomètres s'est faite en trois étapes principales. 1857-1878
La concrétisation des projets de chemin de fer en Algérie, intervient le 8 avril 18571, par un décret du gouvernement français qui autorise la construction de 1 357 km de voies ferrées dans sa colonie d'Algérie.
Le premier chantier débute le 12 décembre 1859, il porte sur la construction de la ligne d'Alger à Blida.
Sa gestion est confiée à la société privée dénommée Compagnie des chemins de fer algériens.
Les travaux de construction sont également entrepris pour relier Oran à Saint-Denis-du-Sig ainsi qu'une liaison entre le port de Philippeville (auj. Skikda) et Constantine, mais les problèmes financiers poussent la compagnie à en interrompre les travaux et à développer la ligne d'Alger à Blida, qui sera ouverte le 8 septembre 1862.
Cinq autres compagnies sont créées pour construire les lignes restantes, la Compagnie des chemins de fer Bône-Guelma (BG), la Compagnie de l'Est algérien (EA), la PLM réseau d'Algérie (PLM), la Compagnie de l'Ouest algérien (OA), la Compagnie Franco-Algérienne (CFA).
L'objectif des 1 357 km est atteint et même dépassé, avec des tronçons construits représentant 1 365 km de voie et touchant presque toutes les villes importantes d'Algérie.
1879-1906
Le 18 juillet 1879, une nouvelle campagne d'investissement est lancée à l'échelon national pour renforcer les lignes « d'intérêt général » avec comme objectif d'ajouter 1 747 km au réseau existant.
La construction de ces lignes dites « d'intérêt local » est laissée à la charge des investisseurs privés et des collectivités locales.
Dans les trente années qui suivent, 2 035 km de lignes chemin de fer s'ajoutent en constituant le réseau ferroviaire algérien.
En 1900, la Compagnie franco-algérienne, endettée, perd sa concession.
Le même sort touche la Compagnie des chemins de fer Bône-Guelma en 1905 puis celle de l'Est Algérien en 1908.
1906-1946
À partir du 27 septembre 1912, les réseaux des compagnies en faillite passent sous le contrôle de la Compagnie des Chemins de fer algériens de l'Etat (CFAE).
Elle exploite le réseau ferroviaire avec la seule compagnie survivante, la filiale algérienne de la compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, la PLMA.
Entre 1907 et 1946 une troisième campagne d'investissement ajoute 1 614 km au réseau.
Le 1er juillet 1921, les lignes existantes sont réparties entre les compagnies CFAE et PLMA :
Ce partage dura jusqu'au 30 mai 1938, date à laquelle les lignes d'intérêt général des deux compagnies sont nationalisées et rattachées à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).
La gestion des lignes algériennes est alors confiée à compter du 1er janvier 1939 à l'Office des chemins de fer algériens (OCFA).
À la fin de la Seconde Guerre mondiale le réseau ferroviaire algérien s'étend sur 5 015 km.
Le service proposé est identique à celui de la Métropole, supérieur parfois:
Trains de nuit composés de voitures-lits, trains rapides de jour INOX de style Mistral, diésélisation totale contrairement à la SNCF qui utilise encore de nombreuses locomotives à vapeur.
La transition
Le 30 juin 1959, l'État français et l'OCFA signent une convention créant la Société nationale des chemins de fer français en Algérie (SNCFA).
Depuis l'indépendance
La Société nationale des chemins de fer français en Algérie devient la Société nationale des chemins de fer algériens (en gardant le même sigle SNCFA) le 16 mai 1963.
Le matériel français est conservé mais, rapidement, des commandes de locomotives et de voitures, provenant des Pays du bloc soviétique, complètent le parc.
En 1975, le révolutionnaire Trans-Maghreb Casablanca-Oran-Alger-Tunis, entièrement composé d'un nouveau matériel INOX construit en France, est mis en service.
Mais très rapidement, des problèmes politiques entre les États traversés provoquent sa limitation puis son arrêt définitif dans les années 1980.
Le 31 mars 1976 à la fin de la concession de l'État français, l'état algérien divise la SNCFA en trois organismes distincts :
La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), la société nationale d'études et de réalisations de l'infrastructure ferroviaire (SNERIF) et la société d’engineering et de réalisation des infrastructures ferroviaires (SIF).
Un nouveau programme d'investissement permet la réalisation de 203 km de nouvelles lignes, le doublement de 200 km de voie sur la rocade nord et le renouvellement de 1 400 km de voie et ballast.
En 1986, la crise financière poussera à la dissolution de la SNERIF et de la SIF dont les prérogative sont reprises par la SNTF qui changera de statut en 1990 pour devenir un EPIC.
À la fin des années 1990, la SNTF exploite un réseau de 3 500 km. Pour mémoire et mettre le doigt sur l'évolution de l'Algérie "Indépendante" :
À la fin de la Seconde Guerre mondiale le réseau ferroviaire algérien s'étend sur 5 015 km.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
Alexderome et 81/06 aiment ce message
Alexderome Admin
Nombre de messages : 9338 Age : 59 Emploi : A la recherche du temps perdu Date d'inscription : 22/10/2010
Sujet: Re: CHEMIN DE FER SUD ORANAIS Mar Sep 14 2021, 21:32
Oui, en France on a des dos d’ânes, là-bas ils sont à dos d’ânes.
« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier
81/06 aime ce message
Alexderome Admin
Nombre de messages : 9338 Age : 59 Emploi : A la recherche du temps perdu Date d'inscription : 22/10/2010
Sujet: Re: CHEMIN DE FER SUD ORANAIS Mar Sep 14 2021, 21:45
Une anecdote du livre J'étais légionnaire en Algérie :
Nous passâmes tout l'après-midi impatients à attendre le départ pour Sidi-Bel-Abbès. Les camions arrivèrent vers 19 heures et nous conduisirent à la gare où nous montâmes à bord du train qui devait nous mener à destination. Le convoi était composé d'une dizaine de wagons de style années 20 avec une plate-forme clôturée par un garde-fou à l'extrémité de chaque châssis pour éviter d'éventuelles chutes. Quatre ou cinq wagons étaient disposés à l'avant de la locomotive diesel chargés de traverses et de sacs de pierre. On nous expliqua qu'ils servaient à faire sauter les mines qui pouvaient avoir été posées sur la voie ferrée par les rebelles (ou fellagha c'est-à-dire les combattants du FLN -Front de Libération Nationale). Pour nous rassurer, ils affirmèrent que la ligne ferroviaire Oran - Sidi-Bel-Abbès était la seule qui fonctionnait même de nuit et que le dernier attentat remontait au mois de février sans conséquence pour les passagers. Nous arrivâmes à la gare de Sidi-Bel-Abbès vers 23 heures. Des légionnaires de la Police Militaire nous prirent en charge et nous conduisirent à la caserne encadrés en colonne par trois et en cadence. Beaucoup gardaient le pas, d'autres comme moi essayaient de le faire, mais ce n'était pas simple. C'était un pas lent et cadencé.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
81/06 aime ce message
Alexderome Admin
Nombre de messages : 9338 Age : 59 Emploi : A la recherche du temps perdu Date d'inscription : 22/10/2010
Sujet: Re: CHEMIN DE FER SUD ORANAIS Mar Sep 14 2021, 23:11
Merci Commandoair40. C'est à force d’observations que l’on arrive à ces conclusions !