Toujours en tête, le 1er régiment de chasseurs d'Afrique (1er RCA) est placé sous l’autorité du commandement des centres de préparation des forces (CCPF).
HISTOIRE
Créé le 1er mars 1832, le 1er RCA s'est illustré lors des diverses batailles inscrites dans les plis de son étendard (Isly 1844, Balaklava 1854, Solferino 1859, Extrême-Orient 1884-85, Madagascar 1895, Maroc 1907-08 et 1934, Flandres 1914, Uskub 1918, Montbéliard 1944, Tübingen 1945).
Le 5 mai 1863, il culbute les lanciers de Durango et s'empare de leur étendard à San Pablo Del Monte.
Cette campagne du Mexique vaut au régiment le port de la croix de la légion d'honneur sur la cravate de son étendard, privilège unique dans l'arme blindée cavalerie. Toujours en tête, le 1er RCA n'a jamais failli à sa devise :
« Ubique Primus », « Partout Premier »
Insigne :
La couronne d'engrenage et l'encolure du cheval en forme de denture, évoque la motorisation du régiment.
Le cheval à bascule évoque les traditions cavalières des chasseurs d'Afrique.
La roue arrière du cheval tournée vers le haut est une allusion au fait que les cavaliers de tradition acceptent mal la motorisation.
IMPLANTATION
Le 1er RCA est implanté sur le camp de Canjuers situé dans la garnison de Draguignan, à 20km du centre-ville et à 45km de la Côte d'Azur.
Avec une superficie de 35 000 hectares, le camp de Canjuers est le plus grand camp d'Europe Occidentale.
Gare SNCF d'arrivée : Les Arcs-Sur-Argens (Var).
1er régiment de chasseurs d'Afrique
Quartier Bernard de Lattre de Tassigny
BP 04
83 998 Canjuers CEDEX
Tél. 04 94 39 25 89
FAX : 04 94 39 28 57
MISSION
Le 1er RCA forme les pilotes et les tireurs d'engins blindés, les tireurs de missiles HOT et MILAN, ainsi que les pilotes et chefs d’engins qui perçoivent le véhicule blindé de combat de l’infanterie (VBCI).
Il perfectionne les équipages et les pelotons blindés ainsi que la technique collective au tir des sections/pelotons AC-missiles.
Et aussi, il évalue les tireurs canon et missiles en fin de formation, tout comme les unités antichars et blindées.
Enfin, il prépare opérationnellement toutes les forces de l’armée de Terre qui viennent au détachement d’assistance opérationnelle (DAO) afin de suivre une mise en condition avant projection sur les théâtres d'opérations dans des conditions au plus près de la réalité.
Le 1er RCA est placé sous l’autorité du CCPF et est soutenu par le groupement de soutien de la Base de Défense de Draguignan et par le 5e BMAT de Draguignan, pour la maintenance du matériel.
MATÉRIEL
Le 1er RCA a à sa disposition des champs de tir artillerie, infanterie (missiles et autres) et canons mais aussi 292 engins blindés ainsi que la base avancée de défense (FOB).
Ces différents outils sont dédiés à la préparation opérationnelle des forces de l’armée de Terre et font du camp le pôle d’excellence Provence.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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L'armée du Levant désigne les forces armées françaises en garnison au Levant (Asie occidentale) dans l'entre-deux-guerres jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, lorsque la défaite de l'Empire turc en 1918 conduisit les puissances victorieuses à se partager de larges pans de son territoire.
En 1920, les Français reçurent un mandat de la Société des Nations sur la Syrie et le Liban. Pour maintenir l'ordre sur ces territoires, la France constitua une force armée, l'armée du Levant.
L'armée du Levant était complétée par les troupes spéciales du Levant composées d'un personnel recruté localement. *
Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, ces territoires devinrent un enjeu disputé entre la France et le Royaume-Uni, et entre les autorités fidèles à Vichy et les représentants de la France libre.
L'armée du Levant fut dissoute à la fin de la Seconde guerre mondiale, après l'indépendance du Liban en 1943 et de la Syrie en 1946.
Origine
Le 15 septembre 1919, Clemenceau et Lloyd George signent à Paris une convention qui organise la relève des troupes britanniques occupant le Proche-Orient par les troupes françaises.
Sans préjuger de la solution à apporter aux questions de mandat et de frontières, elle obligeait la France à constituer une armée au Levant.
Le 7 octobre 1919, une conférence militaire se tient à Paris sous la présidence du maréchal Foch.
Le général Henri Gouraud fut nommé haut-commissaire de la république et, succédant au général Hamelin, commandant en chef de l'armée du Levant dont les effectifs étaient fixés à 35 000 hommes.
Les premiers éléments de cette force provinrent de l'ancienne armée d'Orient avec la 156e division d'infanterie, complètement remaniée, qui prit le nom de « division de Cilicie », sous le commandement du général Julien Dufieux.
La division comprenait un régiment métropolitain, le 412e régiment d'infanterie, un régiment colonial, le 17e régiment de tirailleurs sénégalais, un régiment de la Légion arménienne encadré par des officiers et des sous-officiers français et le 18e régiment de tirailleurs algériens.
Une division de Syrie avait été réorganisée en agglomérant le 415e d'infanterie, le 3e mixte de zouaves et de tirailleurs, et les 19e et 22e régiments de tirailleurs algériens.
Les éléments d'armée comprenaient enfin le 21e régiment de tirailleurs algériens.
Composition
Infanterie :
Armée d'Afrique, dont la 2e division du Levant :
six bataillons de tirailleurs algériens ;
trois bataillons de tirailleurs tunisiens ;
un bataillons de tirailleurs marocains.
trois bataillons de tirailleurs sénégalais.
Légion étrangère :
6e régiment étranger d'infanterie.
Cavalerie :
1er régiment de spahis marocains
4e régiment de spahis tunisiens
8e régiment de spahis algériens
6e régiment de chasseurs d'Afrique
7e régiment de chasseurs d'Afrique
521e régiment de chars de combat
Artillerie :
Le régiment d'artillerie coloniale du Levant
Le 15e régiment d'Artillerie de Campagne.
Le 242° régiment d'Artillerie de Campagne Armée du Levant
Génie :
Compagnie 33/3 du génie.
3e Bataillon du génie, dissous le 18 janvier 1923
Forces navales :
Avant 1914-18
Après avoir occupé les fonctions de major général à Toulon, et de préfet maritime de Cherbourg, Alexandre-Ferdinand de Parseval-Deschênes prend en 1841 le commandement de la division navale du Levant puis celui de l'escadre de la Méditerranée.
Le contre-amiral Charles Marie Prosper Simon prend le commandant de la division navale du Levant le 1er novembre 1865, il quitte ses fonctions le 8 janvier 1868, son successeur le contre-amiral Vincent-Alfred Moulac, nommé le 4 décembre 1867, prend ses fonctions le 8 janvier 1868.
Le vice-amiral Léopold de Pritzbuer, prend le commandement le 21 mai 1879, de la division navale du Levant.
Le contre-amiral Jean Orly est commandant de la division navale du Levant en 1888 (date de prise de fonction ?).
Le vice-amiral Alfred Gervais, commandant en chef l'escadre de Méditerranée occidentale et du Levant en 1896
Le vice-amiral De Fauque de Jonquières, commandant en chef l'escadre de Méditerranée occidentale et du Levant (1899?) La division Navale du Levant entre deux guerres:
Amiral du Couëdic
Quand l'amiral Henri du Couëdic de Kerérant en prend le commandement, en juin 1924, la Division navale du Levant (DNL) comprend un grand bâtiment, le croiseur cuirassé Waldeck-Rousseau, trois avisos armés, Béthune, Baccarat et Mondement et deux canonnières Agile et Dédaigneuse.
Le Waldeck-Rousseau sera rappelé en France en fin d’année pour être désarmé, en raison des restrictions budgétaires qui ne vont pas tarder à toucher la Marine.
Il ne sera pas remplacé, mais un certain nombre de croisières de grands bâtiments, dont la Jeanne d’Arc viendront compenser cette diminution de notre présence au Levant.
La zone d’action de la division navale du Levant comprenait la Méditerranée orientale, la Mer de Marmara et les Détroits ainsi que la Mer Noire, la Mer Rouge et le golfe d’Aden (aviso Diana.)
Sa mission était essentiellement une mission de présence, avec certaines restrictions suivant les pays ; par exemple, éviter les escales en Russie, le gouvernement soviétique n’étant pas reconnu, donner satisfaction dans la plus large mesure au général Weygand, haut commissaire en Syrie et au Liban, faire relâcher aussi souvent que désiré les avisos en Égypte, envoyer de temps en temps de petites unités en Roumanie, apprécier l’opportunité de montrer le pavillon français en Roumanie…
Un commandant de la Marine dirige les services à terre à Beyrouth ; il dépend en temps de paix de l’amiral commandant la DNL et, en temps de guerre, du haut-commissaire.
Forces aériennes :
Logo du service photographique du 39e régiment d'observation.
39e régiment d'observation
1939-1940. Groupe de chasse 1\7
Le général Henri Gouraud inspecte les troupes à Maysaloun.
Du 19 au 26 avril 1920 la conférence de San Remo pour trancher les différends à ce sujet.
À la suite de cette courte session, la très récente monarchie du roi Faiçal sur la Grande Syrie prit fin avec la défaite lors de la bataille de Maysaloun lors de la guerre franco-syrienne.
L'armée française commandée par le général Gouraud prit possession du Mandat de Syrie et du Mandat du Liban.
Les différents troubles et révoltes durant le mandat
Les Troupes spéciales du Levant étaient des unités militaires constituées durant la période du mandat français en Syrie en complément de l'Armée du Levant.
Composées de personnel recruté localement, ces troupes constitueront la base des armées nationales du Liban et de la Syrie.
Encadrées par des officiers et sous officiers français, libanais ou syriens formés à l'École militaire d'Homs elles comprennent:
Les troupes auxiliaires :
sept bataillons d’infanterie
quatre escadrons de cavalerie du Levant
trois compagnies de Génie
une compagnie du Train
trois compagnies de méharistes
un peloton d’auto-mitrailleuses du désert
Les troupes supplétives :
huit compagnies de Chasseurs libanais
six escadrons druzes
huit escadrons de Tcherkesses
un escadron Hauranais
trois escadrons kurdes
Les troupes à la disposition des États : État du Grand Liban, État d'Alep, État de Damas :
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Ce matin, je vous présente quelques planches de tenues des unités supplétives et milices de l'Armée Française en Afrique...On parle très peu de ces unités...(Les supplétifs de la gendarmerie et des troupes sahariennes feront l'objet d'une autre publication)
1/CAMEROUN
2/CONGO FRANCAIS
3/COTE D'IVOIRE
4/MADAGASCAR
Tirailleurs Malgaches du 1er Régiment-France 1ère guerre mondiale
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Avec du retard , mais je viens vite voir les dernières :
Régiment d'Infanterie de Forteresse (RIF)
Les Régiments d'Infanterie de Forteresse (RIF) sont des régiments spécifiquement formés à la forteresse et affectés aux Secteurs Fortifiés du Nord et le Nord Est.
Dans les Sud-Est, ce sont les Bataillons de Chasseurs Alpins qui assurent ce rôle.
Ces régiments sont par nature statiques et sont dépourvus de moyens de déplacement organiques.
Leur personnel est formé à l'utilisation des moyens et armements spécifiques à la fortification Maginot.
Création
Les régiments d'infanterie spécifiques à la forteresse sont créés en 1933 sous l'appellation Régiment d'Infanterie de Région Fortifiée (RIRF) et placés sous l'autorité des régions fortifiées nouvellement créées.
Ces nouveaux régiments comptent cinq ou six bataillons suivant leur région d'affectation (Région fortifiée de la Lauter - 23° et 153° RIRF à cinq bataillons, Région Fortifiée de Metz - 146° et 168° RIRF à six bataillons)
En 1935, ces régiments prennent la dénomination de Régiment d'Infanterie de Forteresse (RIF) et leur composition passe à deux, trois ou quatre bataillons, entrainant la création de Régiments d'Infanterie de Forteresse supplémentaires.
Un nouveau remaniement aura lieu en 1936 et la composition des RIF restera stable jusqu'à la mobilisation de 1939.
Dans un premier temps, le personnel affecté dans les intervalles et celui attaché à la forteresse sont regroupés dans les mêmes unités.
En avril 1937, les effectifs de l'infanterie de forteresse représentent 42 250 hommes, dont plus de 16 000 composant les équipages des ouvrages de la fortification.
Du fait de la grande différence entre ces deux catégories de personnel, il est alors décidé de regrouper dans chaque régiment les équipages de forteresse dans des compagnies spécifiques, les Compagnies d'Equipage d'Ouvrage (CEO) et les Compagnies d'Equipage de Casemate (CEC).
A la mobilisation en aout 1939, les RIF du temps de paix donnent naissance aux RIF du temps de guerre, les cadres de chaque bataillon du temps de paix formant l'encadrement d'un nouveau régiment.
Composition des Régiments d'Infanterie de Forteresse
Les régiments d'infanterie de forteresse étaient composés de 2 à 3 bataillons selon le cas.
Chaque bataillon était théoriquement composé de trois compagnies de mitrailleurs (CM) et d'une compagnie d'engins et fusiliers voltigeurs (CEFV) - soit quatre compagnies actives - et d'une compagnie hors-rang (CHR) qui est une compagnie de support, logistique, ... en principe non combattante.
Les compagnies étaient numérotées dans l'ordre tous bataillons confondus, les CEFV neutralisent un numéro dans la suite de ceux des CM.
En exemple:
I Bataillon : CM1, CM2, CM3, CEFV1, CHR1
II Bataillon ; CM5, CM6, CM7, CEFV2, CHR2
III Bataillon : CM9, CM10, CM11, CEFV3, CHR3
Voilà pour la théorie.
En pratique, il a existé des bataillons à 2 CM, etc... mais jamais de CM4.
Dans le cas d'un bataillon à 2 CM seulement, la numérotation des CM des autres bataillons n'est pas affectée pour autant (dit autrement, un 2e bataillon commence toujours à CM5, et un 3° bataillon commence toujours à CM9)
Des variations à cette composition de principe ont existé selon le type du régiment, ce type étant fonction de la région d'affectation de ce dernier.
Le détail de la composition des unités selon les différents type est donnée ci-aprés
Type I ou type RFM RFL
Le type I ou type RF de Metz et de la Lauter (sauf SF Faulquemont) était composé de trois bataillons de mitrailleurs, d’un état-major et d’une compagnie de commandement.
Cette dernière était constituée d’une section service et ravitaillement, d’une section d’état-major, d’une section transmissions et renseignement et d’une section sanitaire.
Chaque bataillon de mitrailleurs était composé :
- d’un état-major,
- d’une section de commandement (un groupe transmissions/renseignement et un groupe de pionniers),
- d'une compagnie hors rang (un groupe ravitaillement, un groupe approvisionnement et un groupe atelier),
- de trois compagnies de mitrailleurs disposant chacune de
- 3 sections de quatre mitrailleuses (deux groupes de 2 associé à un groupe de deux FM) - d’une section de fusiliers voltigeurs
- d'une compagnie d’engins et de fusiliers voltigeurs (CEFV) constitué :
- d’une section de mortiers de 81mm (trois groupes de deux pièces),
- de trois sections à trois canons de 25mm
- de deux sections de fusiliers voltigeurs disposant chacun de trois fusils-mitrailleurs.
Les chiffres théoriques nous donnent pour ce type de régiment 96 officiers et 3378 hommes, 108 mitrailleuses, 105 fusils-mitrailleur, 18 mortiers et 27 canons.
Chaque règle connaissant ses exceptions, il convient de préciser que certains régiments ( 22° RIF , 23° RIF , 162° RIF et 169° RIF ) n’ont été mobilisés qu’avec deux bataillons ne comptant parfois que deux compagnies de mitrailleuses par bataillons
Le type II ou type SF de Faulquemont
Le Régiment d'infanterie de Forteresse type 3 concernait les 146° RIF , 156° RIF et 160° RIF .
Ces régiments disposaient de trois bataillons type Nord Est, composés chacun d’un état-major et d’une compagnie hors-rang, de trois compagnies de fusiliers-voltigeurs et d’une compagnie d’accompagnement.
La compagnie de fusiliers voltigeurs était composée de quatre sections de 3 groupes de combat alors que la compagnie d’accompagnement était elle composée de quatre sections de quatre mitrailleuses, de trois sections de trois canons de 25mm, d’une section de mortiers à deux groupes de deux pièces de 81mm et une section à deux groupes de mitrailleuses antiaériennes.
Le type III ou Sarre
Les Régiments d'infanterie du type III étaient les régiments de mitrailleurs affectés au SD Sarre
- 69° RMIF , 82° RMIF et 174° RMIF (Régiment de Mitrailleurs d'Infanterie de Forteresse)
- 41° et 51° RMIC (Régiment de Mitrailleurs d'Infanterie Coloniale)
Ils étaient identiques aux régiments du type I à la différence qu’au sein du 3° bataillon de mitrailleurs, la CEFV était remplacée par une compagnie d’engins (9 canons de 25mm et 6 mortiers de 81mm) et par une compagnie de fusiliers voltigeurs à quatre sections, ces régiments ne disposant ni de CEC ni de CEO.
Le type IV ou SFBR
Le régiment d'infanterie de forteresse type IV (ou type SF du Bas-Rhin et de Colmar) concernait les 70° RIF, 172° RIF , 34°RIF , 42°RIF et 28° RIF , régiments qui ne disposaient que de deux bataillons de mitrailleurs.
Pour des informations sur l'organisation de la position et les régiments eux-mêmes, voir la page Répartition des unités d'infanterie de forteresse /
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Et ici , il faut en avoir de la patience ...........
Un Grand de la 2eme DB , qui pourtant ne faisait pas étalage de son courage et de son action pendant la WWII :
Jean Gabin le plus célèbre combattant de la 2e DB .
Jean Gabin, mais aussi Jean Marais, Jean Nohain ou Claude Dauphin la 2e DB du général Leclerc a reçu l'engagement de célébrités du cinéma qui voulaient se battre.
Jean Gabin & Marlène Dietrich.
Depuis 1936, depuis Pépé le Moko, La bête humaine ou Quai des brumes, le second-maître Jean Montcorgé, du 2e escadron du Régiment Blindé des Fusiliers Marins (RBFM) de la 2e Division Blindée du général Leclerc, est un homme célèbre.
Très célèbre.
Mobilisé en 1939 dans la marine nationale à Cherbourg .
Jean Gabin, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a été mobilisé comme tout le monde en 1939.
Il a rejoint la Marine nationale et son affectation à Cherbourg.
Revenu à la vie civile après la défaite, il refuse de tourner pour le cinéma allemand et gagne les États-Unis où, en 1941, il va rencontrer Marlène Dietrich.
Ils auront une idylle de plus de six ans.
Chacun à leur manière ils participeront à l'effort de guerre.
Jean Gabin en combattant, Marlène Dietrich en s'engageant dans l'armée américaine et en chantant pour la IIIe armée américaine, celle de Patton au sein de laquelle est intégrée la 2e DB.
C'est pourquoi on verra un des couples les plus célèbres de la libération, profiter d'une permission à Paris, habillé en tenue militaire.
Il s'engage en 1943 dans les Forces Françaises Navales Libres
Jean Gabin avec l'équipage de son char "Le Souffleur".
Dès 1943, il s'engage dans les Forces Françaises Navales Libres du général de Gaulle.
Il participera en 1945 à la marche de la 2e DB sur l'Allemagne comme chef du char "Le Souffleur".
Il est d'ailleurs le plus vieux chef de char de la France Libre (40 ans).
Il est démobilisé en 1945 et revient avec un succès qui ne se démentira jamais à son métier d'acteur.
Il a été décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre.
Jean Gabin est né en 1904 à Paris, il est décédé en 1976 à Neuilly-sur-Seine.
Ses cendres, comme il l'avait demandé, ont été dispersées en mer d'Iroise, au large de Brest.
Avec lui, d'autres célébrités de la 2e DB
Jean Nohain (à droite) avec le producteur de télévision, Gilbert Richard.
- L'acteur Jean Marais, soldat de la 3e compagnie du 501e régiment de chars de combat;
- Le parolier et animateur de radio et télévision Jean Nohain, engagé dans la 2e DB avec le grade d'adjudant-chef et sous le nom de Legrand;
- Comme son frère, le capitaine Legrand, qui est en fait l'acteur Claude Dauphin.
Sa pratique de l'anglais lui vaut d'assurer la liaison avec l'armée américaine au sein de laquelle la 2e DB est intégrée;
- Et puis aussi, les futurs généraux Massu et de Boissieu et les futurs ministres gaullistes Robert Galley et Yves Guéna.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Cultivant les traditions de la cavalerie légère et des troupes aéroportées, le 1er régiment de hussards parachutistes est la seule force polyvalente et modulaire apte à fournir par la 3e dimension l'échelon blindé d'urgence de toutes les interventions de la 11e brigade parachutiste (11e BP).
HISTOIRE
En 1720, le comte de Bercheny, patriote hongrois réfugié, lève à Constantinople un régiment de hussards qu'il met au service de la France.
Le régiment des « hussards de Bercheny » devient « 1er régiment de hussards » en 1791 et « 1er régiment de hussards parachutistes » en 1946.
« Bercheny » est un régiment blindé à forte identité parachutiste.
C'est d'abord un régiment de mêlée, de contact, réactif et tourné vers l'avenir.
Il a pour vocation première l'intervention en premier échelon dans un cadre interarmes au cœur des engagements armés.
Si son action est collective, elle laisse place à une large part d’initiative et d’autonomie pour remplir les missions traditionnelles de la cavalerie, Renseigner, Couvrir et Combattre, après une mise à terre par la 3ème dimension.
La double spécialisation du régiment, cavalier et parachutiste, lui confère une polyvalence et une réactivité mise à contribution sur tous les théâtres d’opérations de la France depuis plus de trente ans.
IMPLANTATION
Le 1er RHP est installé à Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées (65).
Situé à 40 km de Pau, 150 km de Toulouse et 200 km de Bordeaux, le régiment est au cœur de la Bigorre et au pied des Pyrénées.
Seul régiment blindé de la 11e BP, le 1er RHP remplit toutes les missions d'un régiment de cavalerie légère :
Reconnaissance au contact ou dans la profondeur, intervention antichar, sûreté des arrières ou des flancs.
Son matériel peut être aérolargué, aéroporté ou transporté par toutes autres voies d’acheminement.
COMPOSITION
Le 1er RHP est composé de :
1 escadron de commandement et de logistique ;
3 escadrons blindés sur AMX 10 RCR et ERC 90 SAGAIE ;
2 escadrons d'éclairage et d'intervention sur VBL, équipé de missile MILAN ;
1 escadron de réservistes ;
1 peloton de commandos parachutistes.
MATÉRIEL
Engins blindés légers SAGAIE sur roues avec canon de 90 mm et conduite de tir laser (ERC90), véhicules blindés légers (VBL), AMX 10 RCR avec canon de 105mm et conduite de tir automatique, véhicules de l'avant blindé (VAB), missiles MILAN.
- L'engin roues canon de 90 mm SAGAIE (ERC 90) est un véhicule blindé léger à 6 roues, armé d'un canon de 90mm, destiné aux missions de reconnaissance, de sûreté ou d'intervention blindée.
Par sa mobilité, sa capacité dissuasive et sa puissance de feu, il est l'outil idéal des missions de gestion de crises, notamment en Afrique. Il est servi par un pilote, un tireur et un chef d'engin blindé.
L'ERC 90 est aérotransportable par Transall C160 et Hercule C130.
- Le véhicule blindé léger (VBL) est un engin conçu pour la reconnaissance et le combat antichar.
Il peut effectuer de façon autonome des missions de renseignement dans la profondeur ou au contact. Il peut également assurer des missions d'escorte ou de liaison d'autorité ainsi qu'être employé comme poste de commandement mobile.
Véhicule tactique, discret et polyvalent, le VBL est un matériel aérolargable : trois VBL peuvent être transportés dans un C130 pour être parachutés d'urgence sur une zone de conflits.
Son équipage est composé d’un pilote, d’un chef de bord et d’un cavalier porté qui sert comme tireur MILAN ou comme tireur 12,7mm.
- L'engin de reconnaissance AMX 10 RCR a été adopté fin 2009 par le 1er RHP pour répondre à un besoin accru de puissance de feu et de protection, nécessaire aux projections sur les théâtres les plus durs.
Engin puissamment armé, capable d'une très bonne mobilité sur route et en tout chemin, protégé contre les armes légères d'infanterie.
Il est servi par un chef d'engin, un tireur, un chargeur et un pilote.
Il est aérotransportable sur Hercule C130 après préparation.
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Le service de santé des Armées : il y a tant a dire , que nous pourrions en parler des jours et des jours .
Il me reste en mémoire ces deux "Toubib"
Paul Grauwin
Lieutenant Patrice de Carfort
Et pour compléter, voici l'éloge funèbre du général Jean-Claude THOMANN (22e Chef de Corps du 8e RPIMa), Administrateur de l'Association Soutien à l'Armée Française (ASAF), car je pense que ce grand homme mérite qu'on lui consacre quelques instants de lecture...
"Mon général, Cher très grand ancien, Toubib,
En tant que Président du Club des chefs de section parachutiste dont vous étiez un membre éminent, et en tant qu’ancien chef de corps du 8°RPIMa, régiment que vous avez marqué de votre empreinte dans des circonstances tragiques, il me revient de traduire aujourd’hui l’émotion que ressentent tous ceux qui vous ont connu , qu’ils soient présents aujourd’hui aux Invalides dans notre église des soldats ou présents par la pensée pour cet hommage, qui marque à la fois la reconnaissance de nos Armées pour les exceptionnels services que vous lui avez rendus et l’estime toute particulière que vous accordait toute la communauté parachutiste, ainsi que vos frères d’armes de tous les horizons et les personnels du Service de Santé des Armées.
Né le 10 octobre 1925 à Bonen dans les Côtes d’Armor, vous ralliez l’École du Service de Santé Militaire de Lyon en octobre 1945, où vous êtes brillamment reçu docteur en médecine en 1951, avant de rejoindre l’École d’application du Service de Santé des Troupes Coloniales à Marseille.
Dès juin 1952, vous partez en Indochine et êtes confronté d’emblée aux dures réalités des combats. Pendant deux ans, vous faites preuve des plus belles qualités humaines et militaires. Médecin chef de bataillon, vous vous portez avec un remarquable sang-froid et un total mépris du danger dans les zones de combat les plus meurtrières.
«Médecin chef du corps qui est une figure marquante de l’unité, d’un dévouement et d’un courage exceptionnels, très aimé de ses camarades, littéralement adoré par la troupe, qui s’incline devant son abnégation et son dévouement », tel est, selon le capitaine Tourret, commandant le 8°BPC, le portrait du médecin-lieutenant Patrice Le Nepvou de Carfort.
Cité trois fois à l’ordre de l’armée et deux fois à l’ordre de la division, vous êtes promu au feu en raison de votre conduite qui force l’admiration au cours des combats de Dien Bien Phu et êtes nommé, à titre exceptionnel, chevalier de la Légion d’Honneur pour faits de guerre. Fait prisonnier en mai 1954, vous êtes libéré en septembre puis affecté au 8° bataillon parachutiste de choc à Bayonne.
De janvier 1956 à septembre 1959, vous servez en Polynésie où votre engagement et votre dévouement sont à nouveau mis en exergue.
Muté dans le sud-algérien en octobre 1959, vous rejoignez le 8ième régiment d’infanterie de marine comme médecin-chef. Jeune officier supérieur, vous vous signalez par votre jugement très sûr, votre pondération et votre dynamisme. Toujours volontaire pour les missions les plus périlleuses, vous donnez une image exemplaire du médecin militaire et vos actions en opération, empreintes de courage et de détermination, vous valent une sixième citation.
De retour en métropole, et après un stage à l’Ecole d’Etat-major, vous êtes nommé en juin 1961 médecin chef de l’annexe du dépôt des isolés des troupes d’outre-mer à Paris où vos immenses qualités, et en particulier votre rayonnement, sont appréciés de tous.
Mon général, vous serez encore, de 1962 à 1965, médecin-chef d’un hôpital aux Nouvelles Hébrides, puis biologiste au service mixte de contrôle biologique à Paris de 1965 à 1973, année qui vous voit à nouveau rejoindre les Hébrides comme chef du service de santé.
Après avoir été président de la commission de réforme de Paris de 1975 à 1978, vous êtes de 1978 à 1980 chef de mission médicale et conseiller technique du ministre de la santé de Djibouti.
En 1981, vous êtes nommé inspecteur technique de la médecine de prévention des armées et promu médecin général en 1982.
Vous êtes admis dans la 2° section du cadre des officiers généraux le 1° novembre 1985, avec le rang de médecin chef des services hors classe, au terme de près de 40 années de services durant lesquelles vos connaissance médicales, votre sens de l’opérationnel, vos exceptionnelles qualités humaines et votre dévouement sans pareil ont toujours été soulignés.
Permettez-moi, Mon général, d’ajouter à ces appréciations de vos chefs successifs, trois témoignages qui illustrent parfaitement tout ce que vous avez été pour vos frères d’armes.
En premier lieu, celui du colonel Lemire, dans son livre « Epervier », en légende d’une photo d’Indochine, qui appartient à la légende des parachutistes :
«Patrice de Carfort, son aisance et sa réserve, en un mot sa distinction naturelle, son regard clair et sa blondeur, ne trahissaient pas forcément aux yeux du profane sa qualité de médecin de l'armée coloniale.
Il est ici (sur la photo) à côté du sergent Camille Lambert gravement touché par une mine à MY TRACH. Il n'a pas pu le sauver, mais s'il était sensible à la mort des siens, il ne laissait pas l'émotion le paralyser.
Il avait le contact humain facile et naturel. Son autorité tranquille s'accommodait sans effort d'une grande gentillesse. »
A ce portrait, j’ajouterai celui que fait de vous Madame Geneviève de Galard, « l’ange de Dien Bien Phu », que vous avez bien connue :
"Le souvenir de Patrice de Carfort me replonge dans l'Antenne de Dien Bien Phu.
Malgré sa charge écrasante de médecin du 8ème bataillon de parachutistes coloniaux ,sans cesse sur la brèche, il trouvait le moyen d'y venir pour un contact avec le Docteur Grauwin , mais surtout pour voir ses blessés, et pour tous il avait un mot de réconfort.
Patrice mettait de l'âme dans sa vocation et j'ai toujours à l'esprit cette photo déjà célèbre où on le voit , au cours d'une opération, auprès d'un blessé grave; il y a dans son regard toute la souffrance ressentie devant son impuissance à le sauver, mais j'y vois aussi un regard vers l'ailleurs, une prière peut être.
Patrice aimait les solitudes mais il était profondément humain."
Enfin, permettez-moi de vous citer le témoignage informel que m’a confié le Dr Gindrey, chirurgien à Dien Bien Phu, et qui a fait ses premiers sauts de brevet en même temps que vous :
« Chaleureux et secret, Patrice faisait preuve d’un dévouement extraordinaire. C’est ainsi que, lorsque le 8 revint, à travers la jungle, de son raid sur le Laos en décembre 1953, il n’eut de cesse, quoique épuisé lui-même, d’aller d’un bout à l’autre de la colonne pour réconforter ses camarades. A Dien Bien Phu, sa lucidité frappait beaucoup les autres : elle nourrissait son courage, toujours très remarqué. Superbe combattant, il était aussi extrêmement compétent.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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