Le colonel Antoine ARGOUD,appartenant à l'armée d'Afrique a combattu dans les Vosges, en Alsace puis en Allemagne.
Il commande en Algérie le 3e régiment de Chasseurs d'Afrique puis devient chef d'état-major du Corps d'armées d'Alger du général MASSU. Il participe au putsch des généraux d'Alger le 21 avril 1962 puis rejoint l'OAS en Espagne.
Il est enlevé le 25 février 1963
D'après WIKIPEDIA :
Argoud est enlevé le 25 février 1963 à Munich (Allemagne). Des hommes se présentant comme des policiers allemands, le font monter dans leur voiture. Une fois à l'intérieur, Argoud se rend compte qu'il a affaire à des Français : il tente de s'enfuir, mais est retenu par ses ravisseurs, l'un d'eux lui brisant le nez.
Le colonel est retrouvé le lendemain, ligoté dans une voiture stationnée à proximité de la préfecture de police de Paris. Cet acte commis sur le territoire de la RFA suscite un grave incident diplomatique entre la France et l'Allemagne, le Bundestag demandant officiellement que le colonel Argoud soit renvoyé en Allemagne.
Selon Antoine Argoud5 l'opération a été commanditée par le Général de Gaulle lui-même, lequel voulait le faire assassiner. Cependant, le truand commis à cette fin, Jo Attia, l'aurait doublé et, ayant obtenu la direction complète des opérations, aurait piloté son équipe de façon à ce qu'Argoud soit sauf. Une fois Argoud remis à la police officielle, la justice saisie et la presse avertie, il devenait en effet impossible de l'éliminer. Parmi ses ravisseurs, le colonel a reconnu après coup le gangster Georges Boucheseiche, un des membres de l'équipe de truands de Jo Attia, qui a ensuite enlevé et assassiné Mehdi Ben Barka.
Certains auteurs, favorables au général de Gaulle, comme Jacques Delarue, affirment que l'opération est menée par les services officiels, plus précisément par des officiers du 11e choc6. De même, Pierre Lemarchand, qui est l'un des responsables des services secrets met l'enlèvement sur le compte de la Sécurité militaire7 en jouant sur l'actuelle polysémie du terme barbouzes : pour lui le colonel est enlevé par des « barbouzes », terme désignant alors selon lui des agents des services spéciaux. Dans ses mémoires, Pierre Messmer qui est à l'époque ministre des Armées, confirme que l'enlèvement est ordonné par lui-même à la Sécurité militaire, dirigée à l'époque par le général Feuvrier8. Toutefois, tous les anciens du 11e choc ont toujours nié la moindre participation à cette action. En particulier le colonel Alexis Buonfils, fervent gaulliste alors capitaine au 11e choc et futur chef de corps de la 13e DBLE s'est toujours défendu de la moindre participation à cette action.
Procès, condamnation et amnistie
Le 30 septembre 1963, la Cour de sûreté de l'État, qui venait d'être créée, le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité. La chambre criminelle de la Cour de cassation rejette tous les pourvois du colonel en lui opposant qu'il ne peut pas en sa qualité de particulier se prévaloir de la violation de règles de droit international qui ne s'appliquent que dans les relations entre États.
L'amnistie du 15 juin 19689 met fin à sa peine4.
Est-ce que ce procès n'était pas une atteinte aux droits de l'accusé en raison de son enlèvement dans un pays étranger, violation de territoire, procédure irrégulière d'expatriation ... On pensera aussi à Carlos ou BARBIE !
ALEX
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« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier