23 mai 1430 : Jeanne d’Arc est capturée (Compiègne).
Appelée à l’aide par les habitants de Compiègne qu’assiège Jean II de Luxembourg-Ligny, un allié des Bourguignons, Jeanne se précipite avec 400 hommes. Elle est encerclée par les Bourguignons qui la font prisonnière et finissent par la vendre aux Anglais. Un an plus tard elle est condamnée au bûcher pour hérésie.
23 mai 1592 : bataille de Craon (Ouest de la France).
Le roi Henri IV (il ne sera sacré qu’en 1594) perd une bataille face à la ligue catholique (qui refuse de se soumettre à un ex-protestant) durant la 8e guerre de religion. Les troupes d’Henri IV commandées par le duc de Montpensier sont vaincues par le duc de Merceur venu briser leur siège devant Craon.
23 mai 1706 : bataille de Ramillies (actuelle Belgique).
Le duc de Marlborough à la tête d’une coalition (St Empire, Norvège, Danemark, Provinces Unies) écrase les Français au cours d’une bataille qu’il mène avec une grande lucidité : il envoi des coups de sonde dans le dispositif du Maréchal de Villeroy qui poussent ce dernier à dégarnir son flanc. Profitant de la faiblesse décelée, l’Anglais attaque et inflige une très sévère défaite qui coûte à Louis XIV ses possessions aux Pays-Bas espagnols. Les Français perdent 10 fois plus d’hommes que les Anglais. C’est l’une des plus grandes défaites de Louis XIV.
23 mai 1793 : bataille de Famars (Nord de la France).
Défaite française près de Valencienne face aux coalisés.
23 mai 1809 : bataille d’Alcaniz (Espagne).
Le général Suchet vient tout juste d’être nommé à la tête de l’armée d’Aragon (5 avril). Pour sécuriser la zone, il attaque Alcaniz défendue par le général espagnol Joaquim Blake. Le sang-froid des défenseurs espagnols sauve la situation : parvenus fougueusement jusqu’aux dernières défenses, les Français se font surprendre par le tir de mitrailles à bout portant des artilleurs ennemis. La salve est si meurtrière que dans le flottement qui s’ensuit, un tambour sonne la retraite, entraînant la débandade. Blake ne saisit pas sa chance et ne poursuit pas Suchet. Ce dernier va reprendre sévèrement en main sa troupe (le tambour est fusillé) et devenir le chef français le plus aimé (par ses hommes mais aussi par les Espagnols) de la guerre d’Espagne.
23 mai 1809 : replis après la bataille d’Essling (Autriche).
La veille, Napoléon a perdu 7 000 hommes dont le maréchal Lannes. Très affecté par la perte de cet ami, l’Empereur met quelque temps à se reprendre. Il ordonne à ses troupes de se replier sur l’île de Lobau (sur le Danube) pour se réorganiser. Les Austro-Hongrois, encore plus éprouvés crient cependant victoire. Ce semi-échec pour Napoléon est en partie imputable au manque de reconnaissance : le Danube en crue a arraché à deux reprises les ponts qui reliaient l’île de Lobau au Marchfeld, morcelant l’armée française. Les pontonniers fournissent un travail remarquable à cette occasion. Dans quelques semaines, sur ce même Marchfeld, Napoléon clarifiera la situation en remportant la brillante bataille de Wagram.