L’État-major donne le bilan des actions de combat menées par Barkhane en 2020 .
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Commandoair40 Admin
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Sujet: L’État-major donne le bilan des actions de combat menées par Barkhane en 2020 . Sam Fév 06 2021, 19:21
L’État-major donne le bilan des actions de combat menées par Barkhane en 2020
Ayant revendiqué plusieurs attaques particulièrement meurtrières dans la région du Liptako-Gourma, et notamment au Mali et au Niger, l’État islamique au grand Sahara [EIGS] aura été la cible prioritaire de la force française Barkhane et des partenaires locaux [armées nationales et Force conjointe du G5 Sahel] en 2020.
Ces efforts ont eu pour effet d’affaiblir l’EIGS, même si, comme l’a souligné le général Marc Conruyt, le commandant de Barkhane, lors d’une audition parlementaire, « il convient de garder une forme de prudence sur l’évaluation que nous faisons de cet ennemi. »
« Si celui-ci conserve une capacité de nuisance et de régénération, il semble davantage à la portée des forces partenaires sahéliennes. Ses capacités actuelles ne lui permettent plus d’envisager la prise de postes avancés comme en 2019. S’il cherche toujours à se développer, c’est plus lentement, en reconstituant ses réseaux de racket et en visant les cadres de l’État ou les chefs locaux pour prendre l’ascendant sur les populations », avait alors expliqué le général Conruyt.
Dans son compte-rendu des opérations, l’État-major des armées [EMA] a traduit en chiffres les coups portés à l’EIGS, mais aussi au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], lequel a été visé par plusieurs actions dites « d’opportunité » et perdu quelques uns de ses cadres, comme Bag ag Moussa, son chef des opérations militaires. Ainsi, selon l’EMA, 128 actions de combat ont été conduites par Barkhane dans le Liptako-Gourma, soit une tous les trois jours.
« C’est 23 de plus que l’an passé » [c’est à dire en 2019], souligne le colonel Frédéric Barbry, son porte-parole.
Cette activité plus importante a été rendue possible avec l’envoi d’un renfort de 600 militaires supplémentaires, lequel avait été décidé à l’issue du sommet de Pau, ayant réuni la France et les pays du G5 Sahel [Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad et Niger].
Le détail des opérations aériennes n’a toutefois pas été communiqué.
Comme à son habitude, l’EMA s’est refusé à donner le bilan des pertes infligées aux groupes armés terroristes [GAT], que l’on peut toutefois évaluer à plusieurs centaines de tués.
Sur ce point, il ne parle que de « très nombreux » jihadistes « neutralisés ».
Pour rappel, le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA] estime que « l’indicateur de réussite n’est pas le nombre de jihadistes tués » mais plutôt les effets obtenus par Barkhane, comme la capacité de priver les GAT de leur liberté de mouvement, la montée en puissance des forces locales ou le retour des institutions étatiques dans des territoires qu’elles avaient abandonnés.
Quoi qu’il en soit, ces 128 actions de combat ont ainsi permis de saisir et/ou de détruire 493 armes légères d’infanterie [des fusils AK-47 Kalachnikov le plus souvent], 39 armes collectives [mortiers, mitrailleuses, etc], 14 lance-roquettes et 10 engins explosifs improvisés [EEI ou IED] ainsi que du matériel pour en fabriquer [mines, obus, bidon d’explosif artisanal, etc].
À cette liste viennent s’ajouter 25 pick-up, 717 motos et 608 équipements de communication, dont certains ont dû livrer quelques renseignements opérationnels.
Dans le même temps, 76 actions civilo-militaires ont été réalisées.
Et 5.000 soldats des forces partenaires ont reçu une formation auprès de Barkhane, ce qui porte le bilan à 18.000 depuis 2014.
« Ce réel effort de formation est à mettre en parallèle avec la physionomie des opérations qui sont conduites en Bande sahélo-saharienne. Aujourd’hui, en opération le volume des forces partenaires engagé est équivalent et même supérieur à celui de la Force Barkhane », souligne l’EMA, comme cela a été le cas lors de l’opération Éclipse, menée entre les 2 et 20 janvier avec 1.500 Français, 900 Burkinabè, 850 Maliens et 150 Nigériens.
Selon les Forces armées maliennes [FAMa], cette opération conduite principalement contre le GSIM, aurait permis de « neutraliser » une centaine de jihadistes et d’en capturer une vingtaine d’autres.
Mais le volume des équipements saisis est éloquent.
D’après l’EMA, 204 motos, 7 pick-up et 202 équipements de communications ont été saisis ou détruits, ce qui représente déjà, à la louche, environ un tiers des prises réalisées en 2020.
En outre, 57 armes légères ont été récupérées, de même que 2 armes collectives.
« Dès le début de l’opération Éclipse, l’ennemi a été bousculé et surpris par la rapidité de l’intervention, notamment lors des infiltrations de nuit. Face à la puissance des unités engagées, il a préféré rompre le contact en abandonnant sur place de nombreuses ressources logistiques. Il s’est alors lancé dans des actions indirectes comme la pose d’engins explosifs improvisés ou l’utilisation d’un véhicule suicide », explique l’EMA.
Pour autant, les GAT sont évidemment loin d’avoir renoncé à porter des coups, d’autant plus que doit avoir lieu un nouveau sommet entre la France et les pays du G5 Sahel à N’Djamena, les 15 et 16 février.
Ainsi, le 3 février, avec un blindé, ils ont attaqué le poste militaire de Boni, tenu par les FAMa.
Ce qui a contraint Barkhane à engager des moyens aériens [drone, Mirage 2000 et hélicoptère Tigre].
« Cette action combinée de la Force Barkhane avec les FAMa a permis de neutraliser de nombreux GAT, de détruire 16 motos, mais également de réinvestir le camp militaire de Boni », a indiqué l’EMA, précisant que le blindé utilisé par les jihadistes lors de leur attaque était un modèle Casspir.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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