Nombre de messages : 6635 Age : 84 Emploi : Retraité -Fonction publique Date d'inscription : 08/09/2019
Sujet: Resistante Jurassienne - Une femme d'honneur Ven Nov 27 2020, 18:40
Résistance Jurassienne - ANACR
21 octobre ·
Yvonne de Vibraye-Baseden
« Elle avait été envoyée en France comme radiotélégraphiste en mars 1944. Elle est arrêtée avec plusieurs autres membres de Scholar, après un échange de coups de feu. Leur groupe s’est donné rendez-vous au quartier général du réseau, dans le grenier d’une usine près de Dole, pour fêter la réussite d’un de leurs coups : sans se faire remarquer par les allemands, ils ont réussi à cacher 36 caisses d’armes et d’explosifs largués d’un bombardier américain. Mais ce même soir, une patrouille de la Gestapo qui passe à côté de l’entreprise surprend l’un des leurs en train de monter la garde devant la grille d’entrée. Au moment même où celui-ci attrape son poste émetteur-récepteur pour prévenir ses camarades, les allemands s’emparent de lui. L’homme est torturé jusqu’à ce qu’il révèle la cachette du groupe Scholar. Lorsque la Gestapo s’élance dans le bâtiment, elle ne trouve tout d’abord que le gardien, qui nie les déclarations de son camarade. Pour l’intimider, un homme de la Gestapo tire alors une salve de balles dans le plafond à colombage. Le bois éclate, et soudain quelques gouttes de sang tombent du plafond. Les balles ont fait mouche : Gonzague de Saint-Geniès (Lucien) le chef de Scholar, a été mortellement touché à la tête. Les autres membres du réseau sont aussitôt menottés et emmenés au quartier général de la Gestapo, où ils subissent de violents interrogatoires. L’un des hommes de la Gestapo écrase les orteils nus d’Yvonne Baseden avec sa botte pour lui faire avouer l’emplacement de la cache d’armes. Blessée et affaiblie elle passe plusieurs mois dans les prisons de la Gestapo avant d’être déportée à Ravensbrück pendant l’hiver. En février 1945, elle y contracte la tuberculose. Elle en serait morte si une délégation de la croix rouge suédoise n’était venue sauver une partie des internées. » Extrait du livre de Monika Siedentopf : « Parachutées en terre ennemie »