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Général de Villiers : «Il faut apprendre aux petits Français à aimer la France»
«Il y a une coupure entre les citoyens et ceux qui dirigent», a indiqué mercredi Pierre de Villiers.
Par Le Figaro
Mis à jour il y a 2 heures
Le général Pierre de Villiers.
Le général Pierre de Villiers. JOEL SAGET / AFP
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Le général Pierre de Villiers a indiqué mercredi 11 novembre sur France inter constater qu'il y a «une coupure entre les citoyens et ceux qui les dirigent. Dans les entreprises, dans les associations, dans les clubs de sports, il faut retisser ce lien». Il dénonce la fracturation de la France. «Il faut reconstituer le creuset national, par l'éducation. Il faut apprendre aux petits Français à aimer la France, il faut apprendre à parler la langue et il faut aussi passer la culture», plaide-t-il, précisant que l'unité et l'équilibre du pays reviennent à réunir «fermeté et humanité».
«Au travers de mes rencontres, j'ai noté ce délitement du creuset national. Délitement territorial : on ne vit pas aujourd'hui de la même manière au centre d'une grande ville, à la campagne, ou dans une cité», dit-il.
«Ces jeunes qui partent en vrille, il faut les remettre dans le doit chemin avec une approche globale. Pas simplement la sécurité et l'ordre. Il faut commencer par l'école, donner le cadre.»
L'ancien chef d'état-major des armées propose dans un nouveau livre L'équilibre est un courage une stratégie et des lignes de conduite pour retrouver l'unité. Il s'agit de son troisième livre en trois ans. Il assure que sa démarche et ses livres partent d'une intention «désintéressée» quand on l'interroge sur une candidature à la présidentielle de 2022. «Ce n'est pas à l'ordre du jour, je propose des solutions, je veux le débat, j'essaie d'inspirer les dirigeants», assure-t-il.
«Il faut que le moral des troupes soit pris en compte» pour sortir des crises, ajoute-t-il.
Interrogé si la France était trop laxiste, il a asséné : «après chaque attentat, c'est la même chose, puis il y a une loi. Cela ne suffit pas. Je pense qu'il faut appliquer la loi dans la totalité. On doit pouvoir fermer une salle radicale en six mois ou expulser un imam qui crache sur la France chaque vendredi très rapidement».