Le Choix de l’impuissance : La paresse et la peur au pouvoir. (Le contraire d'une start-up nation.)
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Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Le Choix de l’impuissance : La paresse et la peur au pouvoir. (Le contraire d'une start-up nation.) Jeu Oct 29 2020, 16:18
Choix de l’impuissance
La paresse et la peur au pouvoir.
(Le contraire d'une start-up nation.)
Sans surprise, on a donc appris ce soir mercredi 28 octobre 2020 qu’on serait reconfinés pour un mois au motif que grâce à ça, le maudit virus va circuler moins vite, que les vieux allaient survivre, que notre sacrifice en vaudrait la peine.
Mais c’est un sacrifice idiot, qui consiste à être passif.
Pour résumer, il faut juste s’isoler et attendre que ça passe.
Il n’est pas question de s’activer, d’être créatif, de trouver des solutions.
Le défi est de rester enfermés, de laisser les « experts » grassement corrompus par l’industrie pharmaceutique faire ce qu’ils peuvent avec les moyens du bord (le docteur Fouché rappelait que l’État a fermé 69000 lits de réanimation en 15 ans dans le public, et l’effort d’en ouvrir 5000 de plus nous est présenté comme colossal…) et le dévouement aveugle des petites mains (qui, au vu du roulement constant et des démissions, s’épuise vite).
C’est la pente fatale vers l’absence de prise de risques, vers l’absence de santé (relisez Georges Canguilhem).
C’est le déclin du corps et la mort de l’âme.
Nous sommes rentrés définitivement dans l’ère de la fainéantise.
Je le voyais déjà pendant l’été, lorsque je me rendais à la piscine municipale.
Tous les casiers étaient fermés au motif du « risque sanitaire ».
Plutôt que d’avoir un employé qui passe pour désinfecter les claviers sur lesquels nous tapons nos codes, ils ont préféré mettre des cordons comme sur les scènes de crime et tout clôturer.
Il fallait donc mener nos sacs, avec clefs de maison et vêtements à l'intérieur, au bord des bassins, les laisser sur des bancs, eux-mêmes jamais désinfectés.
Travailler ? Jamais !
Une fois ça acquis, faire attention même ne peut plus être qu’un plaisir vague.
Alors, nous faisons attention aux autres, assignés à résidence pour nous convaincre qu’ils s’en sortiront seuls chez eux.
Dans le pire des cas, il y aura le SAMU ou les pompiers, masses de personnes anonymes et désintéressées, mal rémunérées.
La vertu porte en elle-même sa propre récompense.
Jusqu’à la démission. (Merci David Graeber.)
Nous nous habituons de plus en plus à la dématérialisation de tout et de n’importe quoi.
Les choses sont censées se faire seules.
L’aspirateur se déplace par lui-même, les enfants se débrouillent avec les tablettes, les virements sont automatiques, les impôts sont prélevés à la source après une rapide configuration informatique.
Quand la voiture est en panne, c’est une valise qui donne le diagnostic.
Tout est fait pour nous dissuader de nous investir dans la résolution des problèmes, y compris financièrement.
Ma machine à laver m’a lâché en février.
Du jour au lendemain, malgré un entretien régulier avec mes recettes de grand-mère (si tu me lis, je ne t’ai jamais connue…), le bouton d’allumage n’a plus réagi.
Obsolescence programmée, bien sûr.
Pour remplacer la carte mère de la machine, j’en aurais eu pour le coût d’une neuve entière.
Depuis, je me contente d’aller à la laverie automatique.
Moi aussi, j’ai renoncé.
C'est un monde d'automates, il faut bien s'y intégrer ! La paresse intellectuelle consiste également à criminaliser les malades.
Il faudra se rappeler de l'actuel premier ministre, pour lequel le seul moyen de soulager l’hôpital est de ne pas tomber malade, comme le meilleur moyen de soulager les prisons serait de ne pas commettre d’acte de malveillance.
Supposer la même volonté à l’œuvre derrière les deux situations ne peut être qu’un raisonnement d’imbécile.
Vous savez, vous, ce qu’est la malveillance ?
Même chez Sanofi, qui a décidé que l’IHU Méditerranée-Infection avait de trop bons résultats, on ne le sait pas.
Donc voilà, c’est reparti pour un mois d’âneries, et plus si affinités.
Des commerces fermés, des associations dévitalisées, des projets reportés à on ne sait quels lendemains (et on se fout bien s'ils chanteront ou pas), au nom de notre paresse collective.
Des richesses dispersées aux quatre vents.
Les banques vont se régaler et racheter un bon nombre de locaux à des prix impossiblement bas.
Il suffira d’un clic sur un ordinateur, la planche à billets n’attend qu’un frémissement d’index.
Fausse monnaie, spéculation, dette globale, aucun lien entre créditeur(s) et débiteur(s).
Tout le monde paie pour tout le monde, il n’y a pas de responsable.
Et non, personne ne se gave sur le compte de quelqu'un d'autre.
Quelle étrange société où chaque individu trouve en lui l’énergie de porter quantité de projets (du moment qu’il coche les bonnes cases sur ses contrats d’assurance), mais où l’ensemble ne parvient pas à se mouvoir comme un seul homme.
Des volontés de puissance isolées, mais une non-volonté intégrale.
Le lendemain est devenu un concept solipsiste.
Il n’existe plus pour nous réunis, mais juste pour chacun de nous.
Un pour tous, et tous pour personne.
Il n’y a donc pas de hasard si collectivement, le seul choix possible soit celui de l’impuissance.
Tout s’agite, sans but de connaître.
Sans effort de remédier.
Tout s’agite pour payer, pour trouver la paix, pour trouver la mort. (Merci Alain Rey.)
Fuite en avant vers un autre projet, un autre objet, un autre amour, une autre déception.
Il n’y a même plus la sublime mélancolie qui nous rend sages. (Merci Peggy Lee).
Il n’y a que l’acceptation docile et sans délicatesse, sans grâce, de la force qui nous contraint, cette force qui nous dit sans passion « ça se passera sans douleur ». (Je ne citerai pas ton nom, va au diable.)
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Aigle77 dite Nikita . membre confirmé
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Sujet: Re: Le Choix de l’impuissance : La paresse et la peur au pouvoir. (Le contraire d'une start-up nation.) Ven Oct 30 2020, 15:14
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Au début l'on disait que le petit mac ne finirait pas son mandat il serait temps de se réveiller parce que les islamistes ne risquent pas de le buter c'est plus facile sur des gens sans défense