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Sujet: Dominique Borella . Lun Sep 21 2020, 18:41
Dominique Borella
Alexis François Borella, connu par ses noms de guerre Dominique Borella (Cambodge 1975) et Capitaine François (Liban 1975), est un soldat et mercenaire français.
Il aurait d'abord combattu au Vietnam pendant la Première guerre d'Indochine, avant de s'engager officiellement dans la Légion étrangère durant la guerre d'Algérie.
On le retrouve ensuite de façon certaine au Biafra et au Congo pendant la seconde moitié des années 1960 puis en 1975 lors de la guerre civile cambodgienne, et enfin pendant la guerre civile libanaise, où il sera tué par un tireur embusqué.
Ses grandes qualités de soldat et son parcours pour partie clandestin ont contribué à en faire une figure légendaire.
Biographie
Selon l'auteur François Bizot, Alexis Borella se serait porté volontaire pour servir dans le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient en Indochine ; il n'avait pas 18 ans.
Il aurait participé en 1954 à la bataille de Diên Biên Phu et aurait provisoirement quitté l'Indochine avec un grade de sous-officier.
Cet épisode semble cependant s'inscrire dans la légende du personnage.
Il ne figure pas dans le décompte des décès des hommes qui ont au moins participé à une des opérations de Bob Denard.
En effet, selon ses Extrait des Services conservés par le Service historique des armées, son engagement officiel dans la Légion étrangère date du 20 juin 1955.
Il combat alors en Algérie française, en tant que caporal puis sergent à la 11e compagnie du 3/13e demi-brigade de la Légion étrangère.
Lors de cette campagne, il est blessé à deux reprises, cité deux fois à l'ordre de la Brigade puis à l'ordre de la Division.
Il obtient notamment la Médaille militaire à titre exceptionnel le 2 juillet 1959.
Après le putsch des généraux à Alger, auquel il pourrait avoir participé, il est évacué sanitaire en France puis réformé définitif no 2 par la Légion en mai 1961.
Il rejoint l'Organisation armée secrète (OAS) et entre dans la clandestinité.
À titre personnel, il participe ensuite à la guerre du Biafra pendant la seconde moitié des années 1960 et à d'autres conflits post coloniaux avant de rejoindre fin décembre 1974, par idéalisme anti-communiste, les troupes républicaines pro-américaines du Maréchal Lon Nol engagées dans la guerre civile cambodgienne où il s'oppose aux Khmers rouges. Ce n'était probablement pas son premier séjour indépendant dans le sud-est asiatique.
Début 1975, nommé capitaine dans les Forces armées nationales khmères il est intégré à la 1ère brigade parachutiste cambodgienne (1ère BPC).
Le 5 février 1975, légèrement blessé par balles et éclats de grenade, il est soigné par le Médecin-commandant Paul-Henri Grauwin.
Figure emblématique de la bataille de Diên Biên Phu, le Toubib tenait une clinique à Phnom Penh.
En avril 1975, la 1re BPC de Borella défend l'aéroport de Pochentong lors de la chute de Phnom Penh et sera la dernière unité républicaine à résister.
Cependant, les Khmers rouges tenant à prendre l'aéroport intact négocient le départ de Borella et de sa troupe.
Les hommes du 1er BPC se dispersent dans la campagne, tandis que le Français se réfugie à l'Ambassade de France.
Début mai 1975, avec d'autres compatriotes civils et des ressortissants de pays tiers, il est évacué par camion vers la Thaïlande.
Après son retour du Cambodge, Dominique Borella part au Liban rejoindre les chrétiens des Phalanges libanaises de Pierre Gemayel qui combattent pendant la guerre civile libanaise.
Il est tué par un sniper à Beyrouth le 29 septembre 1975, lors de la bataille des Grands Hôtels.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
81/06 membre confirmé
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Le fils d’un combattant français des Kataëb retrouve la famille qui avait logé son père
Nom de guerre « Dominique », la gourmette de François Borella, restituée à son fils.
« Nous étions toutes petites, mais nous nous souvenons de lui.
Il disait que "j'avais l'âge de son fils.
Il m'embrassait les mains à chaque fois qu'il rentrait à la maison", souligne Chirine Karout qui avait à l'époque trois ans.
"Son décès a été pour moi un choc, la vraie confrontation avec la mort", renchérit Samar Karout, qui était un peu plus âgée que sa sœur. »
Samar et Chririne Karout parlent à deux voix d'Alexis François Borella.
En quarante et un ans, la famille n'a pas oublié cet homme venu se battre dans les rangs des Kataëb et qui a entraîné la brigade Bégim, phonétique en arabe de Pierre Gemayel.
Ce groupe avait combattu au début de la guerre dans les souks de Beyrouth.
« Mon père était parmi les premiers membres des Kataëb.
Un proche de notre famille, qui était prêtre à Marseille, est entré en contact avec mon oncle et mon père, leur demandant s'ils pouvaient héberger un Français qui combattrait auprès des chrétiens du Liban.
Mon père a accepté. François avait sa chambre chez nous.
Il était très respectueux et tout le monde l'aimait.
Même les voisins se souviennent de lui jusqu'à présent.
Nous habitions à l'époque Sad el-Bauchrié », indique Chirine. Les deux femmes ont remis à Gunther Borella, le fils du combattant français, des photos de son père prises au Liban, notamment au bord de la mer et en compagnie de quelques membres de la famille auprès de laquelle il avait logé.
Gunther Borella, qui a quitté Beyrouth , avait retrouvé le corps de son père au Liban grâce à Georges Boustany et à Gabriel Gemayel qui ont cosigné le livre Drôle de guerre, histoire d'une guerre incivile.
M. Borella était entré en contact en juin dernier avec Georges Boustany, qui a créé une page Facebook intitulée La guerre du Liban au jour le jour. Et c'est Gabriel Gemayel qui a effectué la recherche en sollicitant des anciens combattants Kataëb.
« Dominique »
Le parti avait préparé une cérémonie commémorative au cours de laquelle la gourmette et la montre de l'ancien combattant ont été remises à son fils.
« C'était mon ami, mon compagnon d'armes. François était comme mon frère. Il était très fier de la gourmette autour de son poignet. Il y avait inscrit le prénom Dominique – son nom de guerre – et l'objet portait les traces d'un éclat d'obus, souvenir des combats qu'il avait menés au Cambodge », raconte Maroun Raphaël, qui avait 19 ans en 1975.
« J'ai gardé la gourmette après sa mort en souvenir de lui. Il n'avait pas de la famille au Liban... Le temps est venu pour la restituer à son fils », dit-il.
Georges Foridès a gardé la montre du combattant et l'a également remise à Gunther Borella.
D'autres combattants s'étaient partagé quelques-unes de ses affaires, mais ils avaient été tués durant la guerre du Liban.
Ils ne sont donc plus là pour les restituer...
Pierrette Boustany, qui faisait partie des combattantes du Bégim, était debout près de François Borella, sur le toit de l'immeuble du Capitole quand ce dernier a reçu la balle d'un sniper au front.
Elle a raconté que le jour de la mort de Borella, une accalmie régnait à Beyrouth.
Les deux combattants se sont rendus dans un petit restaurant pour manger.
C'était vers midi.
Une musique égyptienne jouait.
« Cette musique me rend nostalgique. Je veux partir », s'était exclamé François Borella.
Les deux combattants sont sortis et se sont rendus sur le toit de l'immeuble du Capitole où François Borella a été tué.
Évoquant les retrouvailles avec le fils du combattant français, Jocelyne Khoueiry, ancienne combattante, actuellement responsable du Centre Jean-Paul II pour le service social et culturel souligne : « C'était très émouvant.
Tous les anciens combattants se sont retrouvés et tout le passé est remonté à la surface.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Loin de certains qui ont une petite VM d'Algérie , puis qui secouent le cocotier pour avoir la MM et la LH .
Perso j"en connais qq uns , des rombiers au passé douteux après avoir été appelé ou engagé 3 ans en Algérie ;
Puis d'autres qui ont un passé militaire fantastique , puis civil hors du commun .
Les premiers sont des fanfarons , les deuxième des gens simples et silencieux .
La première catégorie a été éjectée et sévit sur d'autre Forums (prétentieux comme eux )
La deuxième catégorie est toujours la , calme , ne faisant pas de vagues et c'est par hasard que tu apprends , qu'en fait , cette catégorie a en elle des Héros .
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Aigle77 dite Nikita . membre confirmé
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Sujet: Re: Dominique Borella . Mar Sep 22 2020, 14:34
Commandoair40 a écrit:
Il y a pléthore de soldats comme lui mon Jojo ,
Loin de certains qui ont une petite VM d'Algérie , puis qui secouent le cocotier pour avoir la MM et la LH .
Perso j"en connais qq uns , des rombiers au passé douteux après avoir été appelé ou engagé 3 ans en Algérie ;
Puis d'autres qui ont un passé militaire fantastique , puis civil hors du commun .
Les premiers sont des fanfarons , les deuxième des gens simples et silencieux .
La première catégorie a été éjectée et sévit sur d'autre Forums (prétentieux comme eux )
La deuxième catégorie est toujours la , calme , ne faisant pas de vagues et c'est par hasard que tu apprends , qu'en fait , cette catégorie a en elle des Héros .
Il paraît aussi que pour les soldats ayant participé au putsch du général Challe en 1961 toute la chancellerie a été sucrée par la prothèse de de gaulle en la matière alias Messmer
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».