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 La bataille de France. Le coup mortel porté à la Luftwaffe.

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Commandoair40
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Commandoair40


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La bataille de France. Le coup mortel porté à la Luftwaffe.  Empty
MessageSujet: La bataille de France. Le coup mortel porté à la Luftwaffe.    La bataille de France. Le coup mortel porté à la Luftwaffe.  Icon_minitimeSam Juin 27 2020, 23:56

"La bataille de France"

Le coup mortel porté à la Luftwaffe.


La bataille de France. Le coup mortel porté à la Luftwaffe.  Shd-1_article_pleine_colonne

Quatre-vingts ans après, l’ombre du grand désastre de 1940 ne s’est pas encore effacée des mémoires pour reprendre l’expression du grand historien Marc Bloch dans L’Étrange défaite.

La France qui était considérée comme la première puissance militaire du monde, encore auréolée de la victoire de 1918, s’effondre en cinq semaines sous les coups combinés de la Wehrmacht et de la Luftwaffe.

Cette défaite reste une « énigme » quelques soient les nombreuses tentatives d’explication qui ont été avancées du procès de Riom organisé par le gouvernement de Vichy en 1942, à la commission d’enquête parlementaire de 1947 et jusqu’aux innombrables livres et témoignages.

Parmi les causes multiples de la défaite, le facteur aérien a souvent été incriminé.

Le général Gamelin, commandant en chef en mai 1940, écrit dans ses Mémoires :

« Il est pour moi indéniable que, au point de vue du nombre des matériels existant en mai 1940, l’infériorité caractérisée de notre aviation a joué un rôle essentiel dans la défaite ».

Il ajoute plus loin :

« Bien entendu, je ne mets pas en cause les qualités et le courage de nos aviateurs. Personne ne saurait les discuter et on ne peut assez les proclamer. Les équipages constituent, du reste, naturellement une élite ».      

Une armée de l’air mal équipée et mal organisée

L’infériorité du matériel est incontestable.

Elle prend ses racines dans les années 1920 et au début des années 1930 lorsque l’aéronautique militaire était encore rattachée à l’armée de terre, puis dans le refus des gouvernements et des parlementaires des années 1930 de budgétiser l’achat de matériels militaires qui pourraient avoir un caractère offensif à l’heure où la France confiait sa sécurité à la ligne Maginot et à la Société des Nations.

Enfin, l’armée de l’air paie certaines erreurs de jeunesse en ce qui concerne le choix des appareils, comme l’idée d’adopter, en 1934, les fameux BCR pour bombardement, chasse et reconnaissance, dont les performances s’avérèrent rapidement obsolètes.

Compte tenu de ces différents facteurs, l’armée de l’air n’est pas prête.

En septembre 1939, lors de la déclaration de guerre, elle compte 1.410 appareils.

Mais sur ce total, très peu sont modernes.

Sur les 510 avions de chasse, seulement la moitié est constituée de Morane MS-406 ou de Dewoitine D-520 considérés comme pouvant affronter le chasseur monoplace Messerschmitt Bf-109.

Les 390 bombardiers ne peuvent être engagés que dans des opérations de nuit car ils sont trop lents.

Les appareils de reconnaissance et d’observation sont pratiquement tous périmés.

Dans l’esprit du haut-commandement, l’infériorité de l’aviation française devait être compensée par l’aviation britannique.

Les bombardiers Blenheim de la Royal Air Force n’avaient-ils pas participé au défilé du 14 juillet 1939 à Paris pour symboliser l’alliance franco-anglaise ?

Conscient de la faiblesse de son armée de l’air, le gouvernement affecte en priorité les ressources à la construction aéronautique en particulier à l’aviation de chasse.

Mais, lorsque l’ennemi attaque le 10 mai 1940, il surprend une armée de l’air en pleine transformation sur matériels modernes.

Seulement, 1.000 avions français sont en ligne sur le théâtre Nord-Est (19 groupes de chasse et 10 groupes de bombardement) hormis les appareils d’observation et de reconnaissance affectés aux armées terrestres.

Les Britanniques ont positionné en France environ 300 chasseurs et bombardiers.

En face, la Luftwaffe a concentré environ 3.400 avions de combat :


1.500 chasseurs, 1.200 bombardiers, 500 Stukas, 200 avions de reconnaissance et d’observation.

Il faut ajouter 500 avions de transport Ju-52 qui jouèrent un grand rôle pour les opérations aéroportées mais aussi pour acheminer les flux logistiques.

L’infériorité française tient également à l’organisation.

Alors que les avions allemands sont regroupés en deux armées aériennes, les 2e et 3e Luftflotten, l’aviation française est scindée entre une aviation affectée aux armées terrestres et une aviation réservée restant sous l’autorité du commandant en chef des forces aériennes.

La moitié de l’aviation de chasse est ainsi disséminée par petits paquets le long de la ligne de front afin de fournir des moyens de couverture aux 9 armées terrestres.

L’aviation d’observation et l’aviation de reconnaissance (à l’exception de trois groupes) est répartie au profit des 30 corps d’armée, des divisions légères motorisées et des divisions de cavalerie.

L’aviation réservée comprend l’autre moitié de l’aviation de chasse et l’aviation de bombardement.

En ce qui concerne la défense aérienne, on observe la même dispersion des moyens qui dépendent de quatre autorités différentes selon leur nature ou leur répartition géographique.

En pratique, lors du déclenchement de l’offensive allemande, il existe deux régimes pour les bases aériennes selon qu’elles appartiennent à la zone des armées ou à la zone de l’intérieur.

Lorsque la Luftwaffe prononce son attaque contre les bases aériennes, le 10 mai, elle trouve des plateformes, notamment Orléans, Avord, Châteauroux ou Lyon qui n’ont pas encore adopté de dispositions de protection et de sûreté.

Peu opérationnelle, cette organisation s’avère aussi imprécise et insuffisante en ce qui concerne l’organisation du haut-commandement.

Le général Gamelin est commandant en chef des forces terrestres et chef d’état-major de la défense nationale mais il n’a pas de réels pouvoirs sur les autres armées et se retrouve en conflit avec son principal subordonné, le général Georges, commandant en chef du théâtre Nord-Est.

Le commandant en chef des forces aériennes est le général Joseph Vuillemin, chef d’état-major général de l’armée de l’air depuis 1938, aviateur prestigieux, ancien As de la grande guerre et chef des cocottes en 1915.

La bataille de France. Le coup mortel porté à la Luftwaffe.  Shd-6_article_pleine_colonne

Les aviateurs n’arrivent pas à colmater la brèche de Sedan

Il faut rappeler que les opérations ne commencent pas le 10 mai pour les aviateurs.

Les missions de guerre, notamment la reconnaissance, débutent dès la déclaration de guerre.

Lors de l’une d’elle, en novembre 1939, une patrouille triple de Curtiss H-75 du GC II/5 escortant un Potez 63-11 au-dessus de la Sarre se heurte à 27 Bf-109.

Malgré leur infériorité numérique, les Français réussissent à abattre 4 avions allemands et à ramener tous leurs avions au terrain.

Néanmoins, les opérations de grande ampleur débutent le 10 mai et se traduisent tout d’abord par des raids de la Luftwaffe sur toutes les bases aériennes de Hollande, Belgique et du Nord-Est de la France.

En réponse, le général Gamelin déclenche le plan Dyle, c’est-à-dire la manœuvre du 1er groupe d’armée pour venir au secours des Belges et arrêter au plus loin l’offensive allemande.

Toutes les forces aériennes doivent appuyer ce mouvement en couvrant les convois et en bombardant les colonnes allemandes.

Pendant que les armées française et anglaise s’enfoncent en Belgique, le groupe d’armée A du général von Runstedt perce par les Ardennes.

En face, il trouve la 9e armée du général Corap qui dispose de son groupe de chasse organique, le GC II/2, équipé de MS-406, d’un groupe de reconnaissance et de groupes d’observation et d’une compagnie d’aérostiers, la 251e, qui lors d’une ascension dans la nuit du 10 au 11 mai repère une intense activité ennemie dans le secteur de Sedan.

Puis dans la nuit du 11 au 12 mai, une reconnaissance du II/33 identifie une ou plusieurs divisions blindées se dirigeant vers la Meuse entre Givet et Verdun.

Mais, le chef du 2e bureau de la 9e armée n’accorde aucune foi à ces renseignements.

Le 12 mai, la Meuse est atteinte par les Panzerdivisionen du général Guderian puis franchie le 13.

À l’état-major du front Nord-Est, c’est la stupéfaction.

Le front est percé alors que les armées sont empêtrées en Belgique et que les réserves ont été dirigées vers le nord pour les soutenir.

Le général Georges lui-même pleure en apprenant la nouvelle.

L’armée de l’air doit engager tous ses bombardiers pour rompre les ponts jetés sur la Meuse.

« La victoire ou la défaite passe par ce pont » aurait dit le général Billotte, chef du groupe d’armées n° 1, en demandant leur destruction le 13 mai à 22h.

Finalement seulement 30 avions français sont engagés dont de vieux Amiot Am-143.

Commandés au début des années 1930 dans le cadre du fameux programme des avions BCR, ils se sont déjà montrés obsolètes dès la guerre d’Espagne en 1937.

Peints en noir, ils sont cantonnés normalement aux opérations de nuit.

Le 14 mai, quatre groupes d’Am-143 sont mobilisés pour cette mission de sacrifice de jour, à 13h, à 750 mètres d’altitude sur des ponts défendus par une des Flak les plus denses jamais rencontrée jusque-là.

L’appareil du chef du II/34, le commandant de Laubier,  qui avait pris la place d’un de ses subordonnés pour conduire la mission, fait partie des dizaines d’avions français et anglais abattus ce jour-là dans le ciel de Sedan.

L’effondrement du front français malgré le sacrifice des aviateurs

L’armée de l’air ne peut empêcher les divisions de Guderian de franchir la Meuse.

Bientôt, la Manche est atteinte.

Les 40 divisions franco-britanniques jetées pêle-mêle dans la nasse de Dunkerque doivent rembarquer.

Le général Weygand qui a remplacé Gamelin a rassemblé sur la Somme et l’Aisne une frêle ligne de défense.

Un appel ardent est lancé aux Britanniques pour qu’ils engagent leur aviation de chasse sur le continent pour regagner la supériorité aérienne.

Mais elle reste en grande partie inactive sur ses terrains.

Churchill déclarera :


« Malgré toutes sortes de pressions que nous avons subies, nous n’avons jamais engagé la totalité de notre aviation de chasse. Cette décision était douloureuse, mais elle était également juste, car le sort de la bataille de France n'aurait pas été affecté de manière décisive, même si nous avions lancé toute notre aviation de chasse. »

Afin de mieux concentrer les efforts de l’aviation, le général Vuillemin a décidé, malgré les protestations du général Georges, de reprendre à compter du 2 juin le commandement de toutes les forces aériennes réservées qui avaient été mises à la disposition des armées terrestres.

L’offensive allemande contre la Somme débute le 5 juin.


Le 6, le général Vuillemin peut lancer 180 bombardiers, protégés par 250 chasseurs contre 3 Panzerdivisionen repérées aux environs de Chaulnes à proximité de la Somme.

Ces attaques massives sont répétées le 7, le 8 et le 9 juin.

Le 10 juin, le front est définitivement percé en Normandie et en Champagne.

Paris est évacué.

Le gouvernement se réfugie dans la région de Tours.

Une longue série de replis commence alors pour les unités de l’armée de l’air qui doivent évacuer leurs terrains au fur et à mesure de l’avance allemande tout en continuant le combat.

Finalement, le 16 juin, le général Vuillemin ordonne à toutes les unités en ayant la possibilité de se rendre en Afrique du Nord pour éviter la capture.

En tout, 16 GC, 21 GB et 10 groupes de reconnaissance rejoignent l’AFN.

Le 17 juin, le maréchal Pétain, président du conseil, demande l’armistice.

Les estimations sur les pertes causées à la Luftwaffe par l’aviation française font encore l’objet de vives discussions.

Dans l’après-guerre, l’armée de l’air s’est nourrie du mythe des « mille victoires de la chasse française » qui a servi à entretenir sa légitimité dans les années d’après-guerre.

Peu importe les querelles de chiffres, car il est incontestable que l’armée de l’air a porté un coup mortel à la Luftwaffe qui subira quelques mois plus tard une douloureuse défaite dans le ciel d’Angleterre.

La bataille de France. Le coup mortel porté à la Luftwaffe.  Shd-4_article_pleine_colonne

La bataille de France. Le coup mortel porté à la Luftwaffe.  Shd-5_article_pleine_colonne

Sources : Armée de l'Air & [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Sicut-Aquila

La bataille de France. Le coup mortel porté à la Luftwaffe.  908920120 La bataille de France. Le coup mortel porté à la Luftwaffe.  Cocoye10 La bataille de France. Le coup mortel porté à la Luftwaffe.  908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

81/06 et Aigle77 dite Nikita . aiment ce message

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