Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: 24 octobre : 1940 Rencontre de Montoire . Jeu Oct 24 2019, 19:49
"24 octobre 1940"
Rencontre de Montoire
Le 24 octobre 1940, Philippe Pétain, chef de l'État français, rencontre Hitler dans la petite gare de Montoire-sur-le-Loir.
Le vice-président Pierre Laval a eu l'idée de ce rendez-vous en apprenant que Hitler revenait en train de Hendaye où il était allé rencontrer Franco, dictateur en Espagne.
Par une poignée de main très médiatisée, le vieux maréchal célèbre officiellement la « collaboration » entre la France vaincue et l'Allemagne triomphante.
Il s'en explique à la radio comme à son habitude, quelques jours plus tard, le 30 octobre 1940 :
« C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française, une unité de dix siècles, dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen, que j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration (...) . Cette collaboration doit être sincère... ».
L'entrevue
À la mi-octobre 1940, le vice-président du Conseil Pierre Laval est secrètement invité à rencontrer von Ribbentrop, le ministre allemand des Affaires étrangères.
La rencontre est prévue à la gare de Montoire-sur-le-Loir le 22 octobre.
Pourquoi Montoire ?
Parce que le ministre allemand circule en train et que cette gare est proche de la ligne de démarcation ; elle est d'autre part à l'écart de toute agglomération, ce qui facilite sa protection ; enfin, la présence à proximité d'un tunnel permet de mettre le train officiel à l'abri d'une éventuelle attaque aérienne.
Tandis qu'il se rend en voiture sur le lieu du rendez-vous, Laval apprend à sa grande stupéfaction qu'il doit rencontrer non pas le ministre mais le Führer lui-même !...
Hitler, en effet, a pris le train pour se rendre à Hendaye, à la frontière franco-espagnole, en vue de rencontrer le Caudillo Franco, chef de l'État espagnol.
Sur le chemin, il s'arrête à Montoire et rencontre Laval en toute discrétion.
Il s'agit d'arranger pour le surlendemain, au même endroit, une rencontre officielle avec le chef de l'État français, le maréchal Pétain.
Hitler ne cache pas son intention de préparer un traité de paix et une alliance entre les deux pays.
Hitler rencontre donc Franco à Hendaye et, sur le chemin du retour, s'arrête comme prévu à Montoire où arrive peu après le maréchal Pétain.
Le Führer n'a pas plus de succès avec ce dernier qu'avec Franco.
Pétain refuse de signer la paix et d'entrer en guerre contre l'Angleterre, à ce moment-là seul pays au monde à combattre les nazis.
Reste de l'entrevue de Montoire une photo de la poignée de mains entre les deux chefs d'État, symbole de la « collaboration » à venir, qui est tout ce que Pétain a bien voulu concéder au vainqueur.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».