Des nouvelles des blessés Sur les dix-sept blessés lors du drame de Carcassonne, sept sont toujours hospitalisés, dont trois enfants, nous apprend l'AFP
Le plus jeune des trois enfants, Gabriel, 3 ans, est repassé vendredi matin au bloc opératoire
"pour retirer un éclat mal situé", a annoncé le CHU de Toulouse. Mickaël, 9 ans, a, lui, été blessé à la cuisse. Enfin, Loïc, 10 ans, souffrant de plaies pulmonaires, est sorti de réanimation en raison de son état de santé jugé "stable". Une quatrième enfant, Rose, 6 ans, est sortie du centre hospitalier de Carcassonne, de même que le petit Clément, 4 ans et demi.
Un homme de 40 ans se trouve toujours
"en réanimation pour observation rapprochée" au centre hospitalier de Carcassonne. Enfin, quatre femmes sont toujours soignées à Toulouse, Perpignan et Carcassonne. Deux d'entre
elles, dont l'état est dit "satisfaisant", ont pu rencontrer leurs fils hospitalisés.
********************************************************
Le général Georgelin reprend à son compte les propos de Nicolas SarkozyInterrogé sur Europe 1 ce matin, le chef d'état-major des armées, le général
Georgelin, a repris à son compte les propos du président de la République à propos du drame de Caracassonne:
"C'est effectivement un comportement d'amateurs" a-t-il affirmé. Cette déclaration risque d'aller à l'encontre de son intention initiale de calmer le jeu, après les sorties de Nicolas Sarkozy et la démission du général Cuche.
Selon le général Georgelin, le président Sarkozy avait
«avec ses mots et son tempérament, relevé, pour une affaire particulière, un dysfonctionnement majeur, qualifié d'amateurisme et d'irresponsable». Reprenant les "éléments de langage" de l'Elysée, le chef d'état-major a affirmé que le président de la République
«ne s'est pas adressé ni au général Cuche personnellement ni à l'ensemble des armées».
Le chet d'état-major des armées s'st exprimé officiellement, mercredi, en envoyant un message à toutes les unités, dont nous en avons une copie. Parlent d'un
"manque de rigueur et de discipline", il n'utilise pas le mot d'
"amateurisme". Voici son texte:
"Le drame qui s'est produit à Carcassonne lors des journées portes ouvertes du 3 eme RPIMa est inacceptable et inexcusable. Mes pensées vont d'abord vers les blessés et leurs proches.
A la suite de cete évènement, le général d'armée Cuche, chef d'état-major de l'armée de terre, a présenté hier sa démission au président de la République qui l'a acceptée. Je salue le sens des responsabilités de ce chef militaire respecté dont la décision honore l'institution tout entière.
Cet accident est la conséquence d'un manque de rigueur et de discipline qui ne peut être toléré car il touche au coeur même de notre métier. Nous ne pouvons accepter aucun manquement dans l'application des procédures et des règles relatives à la mise en oeuvre des forces.
Je demande à tous ceux qui sont investis d'une fonction d'autorité d'y veiller scrupuleusement. La nation nous confie la reponsabilité de la force, c'est notre honneur, c'est notre devoir. Cela ne peut supporter la moindre défaillance."
**************************************************************
Hervé Morin prend des sanctions Le ministère de la Défense vient d'annoncer une série de mesures à la suite
"des dysfonctionnements graves dans le respect des règlements portant sur le contrôle des munitions" qui ont abouti au drame de Carcassonne.
Hervé Morin a donc décidé de:
- suspendre de leur fonction cinq officiers : le chef de corps ayant organisé l’activité et quitté le commandement du régiment le 28 juin, le commandant en second, le chef du bureau de la maintenance et de la logistique ainsi que les deux officiers des groupes de commandos parachutistes du 3ème RPIMa ;
- de dissoudre immédiatement les deux groupes de commandos parachutistes du 3ème RPIMa avec pour objectif de les reconstituer à compter du 1er septembre sur des bases renouvelées.
Le ministre précise que que
"ces mesures exceptionnelles, prises à titre conservatoire, n’altèrent en aucune façon le haut niveau de confiance et la considération que je porte, et que j’ai toujours portés, à l’ensemble de l’armée de terre". Elles ne préjugent
"en rien des suites disciplinaires et judicaires qui pourraient être données décidées lorsque au terme des procédures en cours". "Que signifie "suspendre de ses fonctions" ?La suspension de fonctions est une mesure administrative
conservatoire prise dans l’intérêt du service qui n’a pas le caractère disciplinaire.
La suspension est une position statutaire. Le militaire qui fait l’objet de cette décision n’a pas le droit d’exercer une autre activité durant la période de suspension de fonctions. Cette mesure tend,
dans l’attente du prononcé éventuel d’une sanction disciplinaire ou pénale à écarter momentanément de toutes fonctions le militaire qu’il est envisagé de sanctionner.
La situation du militaire suspendu doit être définitivement réglée dans un délai de quatre mois à compter du jour où la décision de suspension de fonctions à pris effet.
Référence : Livre 1er
de la partie IV du Code de la défense et le décret n° 2005-794 du 15 juillet 2005, relatif aux sanctions disciplinaires et à la suspension de fonctions applicables aux militaires.
************************************************************
En 2007, l'armée de terre a tiré 35 millions de munitions de 5.56En 2007, l'armée de terre a utilisé 35 millions de cartouches 5.56 pour le Famas, nous apprend le Sirpa-Terre. 27 millions étaient des balles réelles et 8 millions à blanc.
Il n'y a eu que dix accidents ou incidents de tirs cette année-là. [On parle d' "accident" en cas d'atteinte physique ou de détérioration de matériel et d'"incident" en cas de raté de fonctionnement].
Le cycle de vie d'une munitionL'industriel livre la munition dans l'un des dix dépôts métropolitains de l'armée de terre, où elle est prise en charge par les artificiers du Matériel, pour être stockée. Une partie des munitions est réservée pour les stocks de guerre, l'autre pour l'instruction et l'entraînement. Chaque régiment est rattaché à un dépôt du Matériel.
Au sein du régiment, existe un "munitionnaire" qui est un sous-officier ayant suivi une formation particulière à l'Ecole du Matériel de Bourges. Pour la gestion, le munitionnaire utilise un système baptisé SIREMI (Système informatisé de répartition des munitions d'instruction). Chaque unité élémentaire a son propre "sous-officier munitions" (c'était le cas du sergent de Carcassonne pour les CGP).
Avant chaque exercice, il perçoit les munitions nécessaires.
"Lors de la séance de tir, explique le Sirpa-terre, les
munitions sont données aux tireurs au fur et à mesure. Les éventuelles munitions non-utilisées sont vérifiées par le directeur de tir. Ensuite, elles sont reprises en compte par le munitionnaire du régiment lors de la réintégration par le sous-officier munitions. Un contrôle est alors effectué entre les documents comptables, les déchets de tirs et le reliquat de munitions". En principe, un militaire ne doit donc pas conservé des munitions par devers lui. C'est pourtant ce qui est arrivé à Carcassonne
.
Source : secret défense