Jean René Souètre naît le 15 octobre 1931 à Ayguemortes les Graves, en Gironde.
A onze ans, il est enfant de troupe, puis, en 1950, il effectue un stage d'officier de réserve et est affecté, en 1950, à l'armée de l'air. En 1952, après être passé par l'Ecole d'Artillerie d'Idar Oberstein, il se voit refuser sa demande de servir en Indochine, et sert en RFA.
En 1954, le lieutenant Souètre se retrouve à Geryville en Algérie, au sein des fusiliers de l'air. Deux ans plus tard, il va pouvoir montrer son caractère volontaire: apprenant que des pétroliers sont tombés dans une embuscade, il se porte à leur secours avec sa section et parvient à les dégager, ce qui lui vaudra une sanction de quinze jours d'arrêt de rigueur par sa hiérarchie, pour avoir agi sans ordre...
Les commandos de l'air sont alors créés et le lieutenant Souètre obtient sa mutation dans l'une de ces unités, où il se fait aussitôt breveter parachutiste. En novembre 1957, il prend le commandement du commando "Maxime", pour remplacer son capitaine blessé, et mènera ses hommes au combat durant deux années. En avril 1960, le capitaine Souètre est nommé à la direction du bataillon d'instruction des commandos de l'air.
Mais ses idées politiques lui valent d'être renvoyé en métropole en fin 1960. Deux mois plus tard, celui que ses proches surnomment "le Robin des Bois de l'Ouarsenis" revient pour créer en Oranie un maquis de résistance pour l'Algérie française. Il est arrêté, jugé, condamné et interné au camp de Saint Maurice l'Ardoise, dans le Gard, dont il s'évade en février 1962 pour rejoindre l'Algérie, où il devient l'un des responsables de l'OAS.
Condamné à mort par contumace, il est contraint de vivre en Afrique dans la clandestinité et commence une carrière de mercenaire, notamment avec Bob Denard, au Katanga, où il participe aux combats de 1967, avant de rejoindre l'Angola.
Amnistié en 1968, Jean Souètre rentre en Europe pour y exercer des fonctions de cadre supérieur, en Espagne d'abord, puis en Martinique, et enfin en métropole, à partir de 1975.
Jean Souètre meurt à Annemasse, le 18 janvier 2001, à l'âge de soixante-dix ans.
Ayant reçu plusieurs citations lors de sa carrière militaire, Jean Souètre avait été fait chevalier de la Légion d'honneur, et était titulaire de plusieurs autres décorations, notamment la croix de la Valeur militaire.
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