Autoportrait
Autoportrait (1670-73)
Huile sur toile, 122 × 127 cm, National Gallery, Londres
Biographie
1617-1682
Bartolomé Estéban Murillo est né en 1617 à Séville (Andalousie) où son père exerçait la profession de chirurgien-barbier (médecin actuel).
Dès l’âge de 10 ans, il devient orphelin de père et mère et il est accueilli chez son beau-frère. En 1633, il entre en apprentissage dans l’atelier de Juan del Castillo (1590-1657) peintre baroque sévillan.
Il quitte cet atelier en 1639 pour s’installer à Cadix où il trouve un public local en peignant des tableaux peu coûteux.
Vers 1640, il rencontre Pedro de Moya (1610-1660), peintre baroque qui a été l’élève d’Antoine Van Dyck (1599-1641), le grand peintre flamand.
Il découvre alors la peinture flamande.
De retour à Séville, les franciscains de la ville lui commandent onze tableaux pour le cloître de leur couvent (dont La Cuisine des Anges, 1646).
Il peint également de nombreuses scènes de genre dans lesquelles il excelle (Garçon avec un chien, 1650).
En 1645, il se marie avec Beatriz Barera qui lui donnera plusieurs enfants.
Sa renommée locale se consolide et il dirige bientôt un atelier employant de nombreux aides et recevant des apprentis.
Murillo. Garçon avec un chien (1650)
Huile sur toile, 70 × 60 cm, Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg.
En 1660, il fonde l’Académie des Beaux-arts de Séville et la préside.
Il devient alors le chef de file de l’école de Séville qui rivalise avec celle de Madrid.
Il continuera à peindre à Séville des tableaux religieux, des scènes de genre, des portraits et même des paysages.
Sa mort survient en 1682 à la suite d’une chute d’un échafaudage alors qu’il peignait un retable au couvent des capucins de Cadix.
Œuvre
Murillo. Femmes au balcon (1670)
Huile sur toile, 106 × 127 cm, National Gallery of Art, Washington.
Murillo a connu une renommée internationale du début du 18e siècle au milieu du 20e siècle et il été quelque peu oublié par la suite.
L’artiste fut apprécié de l’élite européenne et particulièrement de l’aristocratie anglaise.
S’il reste encore influencé par le ténébrisme à ses débuts, Murillo quitte rapidement la rudesse du début du 17e siècle espagnol.
Ses tableaux, même les scènes de genre, idéalisent le réel et comportent une note intimiste, élément de transition vers le rococo du 18e siècle.
Cette caractéristique est présente dans les scènes bibliques (La Sainte Famille à l’oisillon, 1645-50), dans les portraits de la Vierge (Vierge à l’enfant, 1650) et dans les scènes de genre (Femmes au balcon, 1670).
C'est mon peintre préféré de cette époque et j'ai produit deux toiles en 1 mètre sur 0,80 mètre.....